Titre : Journal d'agriculture tropicale : agricole, scientifique et commercial / dir. Jean Vilbouchevitch
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1913-03-31
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343782789
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 6892 Nombre total de vues : 6892
Description : 31 mars 1913 31 mars 1913
Description : 1913/03/31 (A13,N141). 1913/03/31 (A13,N141).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k64184113
Source : CIRAD, 2012-235759
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/02/2013
74 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE N° 141 — MARS Î913
En novembre, nous avons recueilli à
Kaolack (Sénégal) deux autres espèces du
même groupe occasionnant chaque année
au dire des indigènes, de grands dégâts.
Ces insectes confiés à M. LESNE, du Labora-
toire d'Entomologie du Muséum, ont été
soumis à M. le Dr JEAUNEL qui les rapporte
respectivement aux espèces Aphanns api-
calis Dallas et Dienches patrue lis Stal.
Pour mettre les arachides à l'abri des
ravages de ces insectes, un procédé efficace
consiste- à conserver les graines en atten-
dant leur embarquement dans des locaux
que l'on soumettrait périodiquement à une
désinfection, soit par le gaz Clayton, soit
par d'autres gaz toxiques, tels que le sul-
fure de carbone ou les vapeurs d'acide
cyanhydrique.
Userait nécessaire de faire des expériences
préalables pour déterminer si ces gaz n'al-
tèrent pas la qualité des arachides.
Un autre procédé consiste à rechercher
et à répandre les insectes parasites qui
introduisent leurs œufs dans le corps des
insectes nuisibles et dont les larves vivent
à l'intérieur de l'insecte contaminé et le
détruisent. Parmi les insectes que nous
avons trouvés en 1912 dans l'intérieur des
coques d'arachides avariées, M. LESNE a
précisément reconnu un Hyménoptère en-
tomophage actuellement à l'étude.
Nous ignorons encore si cet Hyménop-
tère est parasite de la chenille de Plodia ou
d'un autre ennemi de l'arachide.
C'est un point qui sera intéressant à
élucider.
Insectes attaquant les arachides au cours
de leur végétation. — C'est pendant que
les arachides sont encore en végétation
qu'elles sont surtout attaquées par des
insectes causant alors de très grands dégâts.
Nous avons examiné en avril 1912 des
arachides de la récolte 1911 qui avaient
20 à 22010 de leurs gousses perforées et en
grande partie vides.
A Kaolack, en novembre 1912, des
gousses fraîchement récoltées avaient 4 0
de leurs gousses avariées.
Il n'a pas été possible d'établir d'une
manière certaine la cause initiale de cette
déprédation. Une espèce de termite se
rencontre généralement à l'intérieur des
gousses ainsi attaquées et y cause de très
sérieux préjudices, en remplissant la
gousse de terre, et fréquemment en détrui-
sant com plètement l'amande. Mais nous
ignorons si ces termites s'attaquent aux
plantes saines ou si elles envahissent
seulement les gousses dont d'autres insectes
ont déjà commencé l'attaque. Quelques
cultivateurs indigènes du Sine Saloum nous
ont assuré que cette dernière hypothèse
seule répondait à la réalité.
Dans un champ d'arachides situé près
du poste de Kaolack, ils nous ont fait
recueillir au lever du jour (car, dans la
journée, ces insectes disparaissent en s'en-
fouissant dans le sol) de petits coléoptères
au corps roux de 2 à 3 mm. de long à peine.
M. A. VUILLET les a reconnus comme appar-
tenant au genre Scydmænlls. Nous avons
rencontré ces insectes adultes à l'intérieur
de jeunes coques fraîches perforées depuis
peu de temps; nous en avons observé aussi
à la surface d'une gousse non encore
perforée, mais superficiellement attaquée
dans un point : deux de ces insectes vivants
étaient fixés sur la gouttelette de sève qui
exsudait de la blessure. Dès que l'on
déterre les arachides sur lesquels ils vivent,
les Scydmsenus s'enfuient avec une grande
rapidité à travers la terre sablonneuse. Les
indigènes assurent que ce petit insecte vit
dans le sol et ne cause pas de dégâts lorsque
la terre est humide, mais dès que survient
une longue période de sécheresse, il s'en-
fonce profondément dans le sol et sous
l'action de la fraîcheur de la nuit, il remonte
près de la surface et s'attaque aux jeunes
arachides pour en faire exsuder une goutte-
lette d'eau.
La blessure qu'il fait est très petite et par
elle-même n'est pas nuisible aux arachides,
mais — toujours au dire des indigènes —
les termites qui pullulent habituellement
dans le sol interviennent alors et à l'endroit
précis où est. la blessure ils creusent
un trou de 2 mm. de diamètre par où
En novembre, nous avons recueilli à
Kaolack (Sénégal) deux autres espèces du
même groupe occasionnant chaque année
au dire des indigènes, de grands dégâts.
Ces insectes confiés à M. LESNE, du Labora-
toire d'Entomologie du Muséum, ont été
soumis à M. le Dr JEAUNEL qui les rapporte
respectivement aux espèces Aphanns api-
calis Dallas et Dienches patrue lis Stal.
Pour mettre les arachides à l'abri des
ravages de ces insectes, un procédé efficace
consiste- à conserver les graines en atten-
dant leur embarquement dans des locaux
que l'on soumettrait périodiquement à une
désinfection, soit par le gaz Clayton, soit
par d'autres gaz toxiques, tels que le sul-
fure de carbone ou les vapeurs d'acide
cyanhydrique.
Userait nécessaire de faire des expériences
préalables pour déterminer si ces gaz n'al-
tèrent pas la qualité des arachides.
Un autre procédé consiste à rechercher
et à répandre les insectes parasites qui
introduisent leurs œufs dans le corps des
insectes nuisibles et dont les larves vivent
à l'intérieur de l'insecte contaminé et le
détruisent. Parmi les insectes que nous
avons trouvés en 1912 dans l'intérieur des
coques d'arachides avariées, M. LESNE a
précisément reconnu un Hyménoptère en-
tomophage actuellement à l'étude.
Nous ignorons encore si cet Hyménop-
tère est parasite de la chenille de Plodia ou
d'un autre ennemi de l'arachide.
C'est un point qui sera intéressant à
élucider.
Insectes attaquant les arachides au cours
de leur végétation. — C'est pendant que
les arachides sont encore en végétation
qu'elles sont surtout attaquées par des
insectes causant alors de très grands dégâts.
Nous avons examiné en avril 1912 des
arachides de la récolte 1911 qui avaient
20 à 22010 de leurs gousses perforées et en
grande partie vides.
A Kaolack, en novembre 1912, des
gousses fraîchement récoltées avaient 4 0
de leurs gousses avariées.
Il n'a pas été possible d'établir d'une
manière certaine la cause initiale de cette
déprédation. Une espèce de termite se
rencontre généralement à l'intérieur des
gousses ainsi attaquées et y cause de très
sérieux préjudices, en remplissant la
gousse de terre, et fréquemment en détrui-
sant com plètement l'amande. Mais nous
ignorons si ces termites s'attaquent aux
plantes saines ou si elles envahissent
seulement les gousses dont d'autres insectes
ont déjà commencé l'attaque. Quelques
cultivateurs indigènes du Sine Saloum nous
ont assuré que cette dernière hypothèse
seule répondait à la réalité.
Dans un champ d'arachides situé près
du poste de Kaolack, ils nous ont fait
recueillir au lever du jour (car, dans la
journée, ces insectes disparaissent en s'en-
fouissant dans le sol) de petits coléoptères
au corps roux de 2 à 3 mm. de long à peine.
M. A. VUILLET les a reconnus comme appar-
tenant au genre Scydmænlls. Nous avons
rencontré ces insectes adultes à l'intérieur
de jeunes coques fraîches perforées depuis
peu de temps; nous en avons observé aussi
à la surface d'une gousse non encore
perforée, mais superficiellement attaquée
dans un point : deux de ces insectes vivants
étaient fixés sur la gouttelette de sève qui
exsudait de la blessure. Dès que l'on
déterre les arachides sur lesquels ils vivent,
les Scydmsenus s'enfuient avec une grande
rapidité à travers la terre sablonneuse. Les
indigènes assurent que ce petit insecte vit
dans le sol et ne cause pas de dégâts lorsque
la terre est humide, mais dès que survient
une longue période de sécheresse, il s'en-
fonce profondément dans le sol et sous
l'action de la fraîcheur de la nuit, il remonte
près de la surface et s'attaque aux jeunes
arachides pour en faire exsuder une goutte-
lette d'eau.
La blessure qu'il fait est très petite et par
elle-même n'est pas nuisible aux arachides,
mais — toujours au dire des indigènes —
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