Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1899-11-05
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 05 novembre 1899 05 novembre 1899
Description : 1899/11/05 (A3,N40,T5). 1899/11/05 (A3,N40,T5).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6418307v
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 05/08/2013
VARIÉTÉS 281
à la floraison de plusieurs espèces différentes de caféiers. Les arbres en plein air
recevront du pollen par l'intervention des insectes, tandis que ceux qui seront à
l'abri se féconderaient eux-mêmes si on ne prenait des précautions pour les
empêcher. Il sera nécessaire d'enlever un bon nombre de boutons floraux sur les
sujets destinés à la fécondation artificielle, afin que chacun n'ait qu'un nombre
raisonnable de fleurs. On peut pour cela conserver les fleurs de toute une
branche primaire ou quelques grappes. On est obligé d'agir de cette façon
barbare parce que pendant le peu de temps que le stigmate peut recevoir le
pollen étranger, l'opérateur ne peut en donner qu'à un nombre restreint de fleurs
et n'être garanti que d'une partie de son travail.Il est donc plus prudent de bien
faire la fécondation que de tenter d'en faire beaucoup d'une manière aveugle.
Supposons que l'opération est au moment de se faire, celui qui est chargé de
féconder s'est d'abord pourvu de l'outillage nécessaire (1) composé d'une bonne
brosse à cheveux, d'un petit canif affilé, d'une petite paire de ciseaux pointus,
d'une loupe de poche et d'une branche fleurie et pleine de pollen de la variété
qui sert de mâle; après avoir choisi un arbuste abrité et préparé pour le croise-
ment, il prend place sous la tente et surveille avec soin l'éclosion de la première
fleur. Aussitôt que celle-ci s'ouvre, ce qui a lieu de bonne heure dans la matinée,
on verra sortir de la blancheur de sa gorge (tube de la corolle) un ou deux
stigmates. Au moment de l'éclosion, le stigmate que l'on voit en avant des
anthères est tout brillant d'une matière visqueuse capable de retenir la moindre
poussière, comme le pollen qui peut y tomber. A ce moment, l'opérateur doit y
déposer un peu du pollen étranger au moyen de la brosse à cheveux. Cela fait,
x instantanément et aussi adroitement que possible il coupe les cinq ou sept anthè-
res qui sont derrière le stigmate. Mais comme les anthères sont habituellement
fermés à cette heure matinale, il n'y a pas de mal à les laisser. Tout dépendra
de la manière dont le stigmate acceptera le pollen qui aura servi à le féconder.
On appliquera ce procécé à chaque fleur jusqu'à ce qu'on ait terminé toutes les
grappes destinées à l'opération. Il est tenu alors un registre où est consignée la
parenté: au point de vue des semences à venir, de l'un et l'autre sexe qui ont
servi au croisement et après deux jours l'arbuste est délivré de la mousseline
qui le protégeait.
J'ai examiné beaucoup de fleurs de caféier au moment de l'éclosion; dans le
plus grand nombre de cas le stigmate se projette en avant des anthères et le style
s'allonge rapidement. De cette façon les cornes étendues du stigmate offrent une
bonne plate-forme aux abeilles et aux autres insectes qui s'y tiennent pour
recueillir le miel. En voltigeant d'un stigmate à l'autre, tous ces êtres ailés y
déposent des quantités de pollen qui s'attachent à leurs poils. Une fois que le
croisement est effectué, ce qu'il y a à faire, c'est de choisir une pièce pour cultiver
et expérimenter les plants provenant des semences fécondées de la sorte. C'est
à ce moment seulement qu'on s'apercevra des résultats de la fécondation croisée
et il faut alors beaucoup de patience, car parmi dix mille plants cultivés il peut
ne pas y en avoir un qui montre un perfectionnement complet.
Avecnotre faible connaissance de l'hybridation, on n'est pas très assuré de ce qui
doit arriver, bien qu'on puisse croire avec raison que la fécondation croisée
produise une variation avantageuse sur le développement du caféier. Il est néces-
saire que la terre où on essaiera la valeur de ces plants issus de diverses espèces
(1) M. J. C. Tissot et Co, 31, rue des Bourdonnais, Paris, vendent au prix de 20 francs des
trousses complètes pour la fécondation artificielle.
à la floraison de plusieurs espèces différentes de caféiers. Les arbres en plein air
recevront du pollen par l'intervention des insectes, tandis que ceux qui seront à
l'abri se féconderaient eux-mêmes si on ne prenait des précautions pour les
empêcher. Il sera nécessaire d'enlever un bon nombre de boutons floraux sur les
sujets destinés à la fécondation artificielle, afin que chacun n'ait qu'un nombre
raisonnable de fleurs. On peut pour cela conserver les fleurs de toute une
branche primaire ou quelques grappes. On est obligé d'agir de cette façon
barbare parce que pendant le peu de temps que le stigmate peut recevoir le
pollen étranger, l'opérateur ne peut en donner qu'à un nombre restreint de fleurs
et n'être garanti que d'une partie de son travail.Il est donc plus prudent de bien
faire la fécondation que de tenter d'en faire beaucoup d'une manière aveugle.
Supposons que l'opération est au moment de se faire, celui qui est chargé de
féconder s'est d'abord pourvu de l'outillage nécessaire (1) composé d'une bonne
brosse à cheveux, d'un petit canif affilé, d'une petite paire de ciseaux pointus,
d'une loupe de poche et d'une branche fleurie et pleine de pollen de la variété
qui sert de mâle; après avoir choisi un arbuste abrité et préparé pour le croise-
ment, il prend place sous la tente et surveille avec soin l'éclosion de la première
fleur. Aussitôt que celle-ci s'ouvre, ce qui a lieu de bonne heure dans la matinée,
on verra sortir de la blancheur de sa gorge (tube de la corolle) un ou deux
stigmates. Au moment de l'éclosion, le stigmate que l'on voit en avant des
anthères est tout brillant d'une matière visqueuse capable de retenir la moindre
poussière, comme le pollen qui peut y tomber. A ce moment, l'opérateur doit y
déposer un peu du pollen étranger au moyen de la brosse à cheveux. Cela fait,
x instantanément et aussi adroitement que possible il coupe les cinq ou sept anthè-
res qui sont derrière le stigmate. Mais comme les anthères sont habituellement
fermés à cette heure matinale, il n'y a pas de mal à les laisser. Tout dépendra
de la manière dont le stigmate acceptera le pollen qui aura servi à le féconder.
On appliquera ce procécé à chaque fleur jusqu'à ce qu'on ait terminé toutes les
grappes destinées à l'opération. Il est tenu alors un registre où est consignée la
parenté: au point de vue des semences à venir, de l'un et l'autre sexe qui ont
servi au croisement et après deux jours l'arbuste est délivré de la mousseline
qui le protégeait.
J'ai examiné beaucoup de fleurs de caféier au moment de l'éclosion; dans le
plus grand nombre de cas le stigmate se projette en avant des anthères et le style
s'allonge rapidement. De cette façon les cornes étendues du stigmate offrent une
bonne plate-forme aux abeilles et aux autres insectes qui s'y tiennent pour
recueillir le miel. En voltigeant d'un stigmate à l'autre, tous ces êtres ailés y
déposent des quantités de pollen qui s'attachent à leurs poils. Une fois que le
croisement est effectué, ce qu'il y a à faire, c'est de choisir une pièce pour cultiver
et expérimenter les plants provenant des semences fécondées de la sorte. C'est
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produise une variation avantageuse sur le développement du caféier. Il est néces-
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