Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1899-10-05
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 05 octobre 1899 05 octobre 1899
Description : 1899/10/05 (A3,N38,T5). 1899/10/05 (A3,N38,T5).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k64183051
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
NOUVELLES ET CORRESPONDANCES 223
d'Hignette, 162, boulevard Voltaire, Paris.
de Hoan, 17, rue du Louvre, Paris.
de Touaillon, 12, boulevard de Sébast-opol, Paris.
NOUVELLES ET CORRESPONDANCES
D'après H. LEMCKE, le pulque, la boisson alcoolique nationale des Mexicains, tirée de la sève
du « maguey » (Agave Americana), ne devrait son goût horrible qu'à l'addition ultérieure de Datura,
stramonium, dans un but facile à deviner; le produit naturel, tel qu'il est livré par les planteurs.
honnêtes, serait une boisson agréable, même pour l'Européen, et fort innocente. Le prix de vente du
pulque est d'un bon marché fabuleux, ce qui n'empêche pas un propriétaire ayant tous les ans une.
vingtaine de milliers de pieds adultes d'A. Americana d'encaisser, par la vente du pulque,,
200,000 pesos par an (encaisse brute).
- Le problème de l'écoulement de la farine de banane n'avance toujours pas. Le « Tropen-,
pflanzer » d'avril (n° 4) donne à ce sujet une notice décourageante. 11 y est question : d'un produit
envoyé à la Rédaction, du Venezuéla; de la « musarine », préparation provenant du même pays; et
des efforts faits par un planteur de la Jamaïque et rapportés dans le « Bulletin » du Jardin Bota-
nique de la Jamaïque (Sept. 1898). La farine du correspondant du « Tropenpflanzer » est de bonne
qualité, et une analyse jointe, du Dr Thoms, la révèle comme très nutritive; mais ce produit,
destiné à l'alimentation des enfants et des convalescents, ne peut pas être vendu à moins de 1 fr. 25,
la livre; or, le commerce pourrait en offrir à peine le tiers. - La « musarine », qui a la même desti-
nation, est « d'une cherté exorbitante » ; le « Tropenpflanzer » se borne à traduire de l'espagnol les
sept recettes jointes à la boîte. Le planteur de la Jamaïque a dépensé 300 livres sterling pour,
arriver à cette triste conclusion, que la farine de banane ne pourra trouver de marché régulier que.
si elle peut être livrée à un prix inférieur à celui de la farine de seigle.
D'après le Dr Ernst Henrici, de Costarica (« Tropenpflanzer » n° 7), son voisin, Th KOSCHNY, éga-
lement collaborateur de cette revue allemande, aurait élaboré un procédé pour fabriquer, avec la
banane, une boisson alcoolique de haute qualité, « égale en valeur au cognac ». Un régime de
30 kilog. en fournirait de deux à trois litres à 32° (Cartier).
La Rédaction du « Tropenpflanzer » déclare le Jardin Botanique de Victoria (Kamerun)
comme étant en possession de la plus riche collection cultivée d'espèces et variétés du cacaoyer qu'il y ait
au monde; il en possède 72. A ce propos, signalons un échange d'opinions, des plus instruc-
tifs, au sujet de l'âpreté du cacao du Kamerun et des moyens de prévenir ce défaut, qui a eu lieu,
directement et par la voie de la presse, entre la maison JANTZEN et THORMAHLEN,. de Hamburg,
propriétaire des deux plantations les -plus importantes de la colonie, le Dr Preuss, le savant di-,
recteur du Jardin de Victoria, et un groupe d'importateurs représenté par la bourse de Hamburg.
Le « Tropenpflanzer » en a donné le dossier, avec commentaire, dans le n° 4 de cette année.
Warburg recommande aux planteurs de l'Afrique occidentale de rechercher si le Pentaclethra
macrophylla Benth. (qui fournit le « beurre d'ovala ») ne serait pas un bon porte-ombre, pour caféiers
de Libéria et cacaoyers; cet arbre aurait pour avantage, d'abord, sa qualité de légumineuse, puis la
petitesse de ses folioles, enfin le repliement de ces dernières pour la durée de la nuit.
Nous avons signalé, il y a quelque temps, le projet de la Société d'Agriculture de Batavia
consistant à obtenir la création, dans ce port, d'un entrepôt pour la conservation et le vieillissement
du café libéda; ce projet semble devoir être réalisé avec le concours de M. DE JONG, de la maison
PALM et VAN AMSTEL ; le « De Koffie-Gids » (3ME livraison, p.. 263) publie un devis de cette entre-.
prise. - -
Dans un article publié au a De Koffie-Gids », M. K. W. M. VOGLER, de Wonokitrie, com.,
pulse des informations récentes qui démontrent, à son avis, l'impropreté du caféier libéria comme porte-
greffe pour le caféier java. Il fait allusion à v de nombreuses expériences » entreprises pour contrôler
la valeur, comme porte-greffes, « de diverses autres Rubiacées », mais ajoute qu'elles sont de trop
fraîche date pour comporter des conclusions fermes.
Le coléoptère qui extermine les caféiers du Jardin de Victoria, Kamerun, et que l'on croyait
être le Herpetophygas fasciatus, vient d'être déterminé par KOLBE comme étant le Monohammus sieri-
cola (de Sierra Leone). On trouvera à ce sujet une vingtaine de lignes, de Preuss, dans le « Tro-
I)eiipflanzer » nO 1, p. 335.
On sait la confusion qui a régné, jusqu'à ces derniers temps, au sujet de l'espèce de Kickxia
qui fournit le caoutchouc. Le Dr Preuss croyait avoir trouvé enfin LE VRAI K. africana. Benth. ; or,
il reconnaît aujourd'hui qu'il s'est encore trompé. Sa plante donne bien du bon caoutchouc, mais ce
n'est pas le K. africana de Bentham ; ce dernier ne vaut rien au point de vue industriel. Le bon
Kickzia de Preuss est une espèce nouvelle, qu'il a dénommée K. elastica Preuss. Warburg conjecture
d'Hignette, 162, boulevard Voltaire, Paris.
de Hoan, 17, rue du Louvre, Paris.
de Touaillon, 12, boulevard de Sébast-opol, Paris.
NOUVELLES ET CORRESPONDANCES
D'après H. LEMCKE, le pulque, la boisson alcoolique nationale des Mexicains, tirée de la sève
du « maguey » (Agave Americana), ne devrait son goût horrible qu'à l'addition ultérieure de Datura,
stramonium, dans un but facile à deviner; le produit naturel, tel qu'il est livré par les planteurs.
honnêtes, serait une boisson agréable, même pour l'Européen, et fort innocente. Le prix de vente du
pulque est d'un bon marché fabuleux, ce qui n'empêche pas un propriétaire ayant tous les ans une.
vingtaine de milliers de pieds adultes d'A. Americana d'encaisser, par la vente du pulque,,
200,000 pesos par an (encaisse brute).
- Le problème de l'écoulement de la farine de banane n'avance toujours pas. Le « Tropen-,
pflanzer » d'avril (n° 4) donne à ce sujet une notice décourageante. 11 y est question : d'un produit
envoyé à la Rédaction, du Venezuéla; de la « musarine », préparation provenant du même pays; et
des efforts faits par un planteur de la Jamaïque et rapportés dans le « Bulletin » du Jardin Bota-
nique de la Jamaïque (Sept. 1898). La farine du correspondant du « Tropenpflanzer » est de bonne
qualité, et une analyse jointe, du Dr Thoms, la révèle comme très nutritive; mais ce produit,
destiné à l'alimentation des enfants et des convalescents, ne peut pas être vendu à moins de 1 fr. 25,
la livre; or, le commerce pourrait en offrir à peine le tiers. - La « musarine », qui a la même desti-
nation, est « d'une cherté exorbitante » ; le « Tropenpflanzer » se borne à traduire de l'espagnol les
sept recettes jointes à la boîte. Le planteur de la Jamaïque a dépensé 300 livres sterling pour,
arriver à cette triste conclusion, que la farine de banane ne pourra trouver de marché régulier que.
si elle peut être livrée à un prix inférieur à celui de la farine de seigle.
D'après le Dr Ernst Henrici, de Costarica (« Tropenpflanzer » n° 7), son voisin, Th KOSCHNY, éga-
lement collaborateur de cette revue allemande, aurait élaboré un procédé pour fabriquer, avec la
banane, une boisson alcoolique de haute qualité, « égale en valeur au cognac ». Un régime de
30 kilog. en fournirait de deux à trois litres à 32° (Cartier).
La Rédaction du « Tropenpflanzer » déclare le Jardin Botanique de Victoria (Kamerun)
comme étant en possession de la plus riche collection cultivée d'espèces et variétés du cacaoyer qu'il y ait
au monde; il en possède 72. A ce propos, signalons un échange d'opinions, des plus instruc-
tifs, au sujet de l'âpreté du cacao du Kamerun et des moyens de prévenir ce défaut, qui a eu lieu,
directement et par la voie de la presse, entre la maison JANTZEN et THORMAHLEN,. de Hamburg,
propriétaire des deux plantations les -plus importantes de la colonie, le Dr Preuss, le savant di-,
recteur du Jardin de Victoria, et un groupe d'importateurs représenté par la bourse de Hamburg.
Le « Tropenpflanzer » en a donné le dossier, avec commentaire, dans le n° 4 de cette année.
Warburg recommande aux planteurs de l'Afrique occidentale de rechercher si le Pentaclethra
macrophylla Benth. (qui fournit le « beurre d'ovala ») ne serait pas un bon porte-ombre, pour caféiers
de Libéria et cacaoyers; cet arbre aurait pour avantage, d'abord, sa qualité de légumineuse, puis la
petitesse de ses folioles, enfin le repliement de ces dernières pour la durée de la nuit.
Nous avons signalé, il y a quelque temps, le projet de la Société d'Agriculture de Batavia
consistant à obtenir la création, dans ce port, d'un entrepôt pour la conservation et le vieillissement
du café libéda; ce projet semble devoir être réalisé avec le concours de M. DE JONG, de la maison
PALM et VAN AMSTEL ; le « De Koffie-Gids » (3ME livraison, p.. 263) publie un devis de cette entre-.
prise. - -
Dans un article publié au a De Koffie-Gids », M. K. W. M. VOGLER, de Wonokitrie, com.,
pulse des informations récentes qui démontrent, à son avis, l'impropreté du caféier libéria comme porte-
greffe pour le caféier java. Il fait allusion à v de nombreuses expériences » entreprises pour contrôler
la valeur, comme porte-greffes, « de diverses autres Rubiacées », mais ajoute qu'elles sont de trop
fraîche date pour comporter des conclusions fermes.
Le coléoptère qui extermine les caféiers du Jardin de Victoria, Kamerun, et que l'on croyait
être le Herpetophygas fasciatus, vient d'être déterminé par KOLBE comme étant le Monohammus sieri-
cola (de Sierra Leone). On trouvera à ce sujet une vingtaine de lignes, de Preuss, dans le « Tro-
I)eiipflanzer » nO 1, p. 335.
On sait la confusion qui a régné, jusqu'à ces derniers temps, au sujet de l'espèce de Kickxia
qui fournit le caoutchouc. Le Dr Preuss croyait avoir trouvé enfin LE VRAI K. africana. Benth. ; or,
il reconnaît aujourd'hui qu'il s'est encore trompé. Sa plante donne bien du bon caoutchouc, mais ce
n'est pas le K. africana de Bentham ; ce dernier ne vaut rien au point de vue industriel. Le bon
Kickzia de Preuss est une espèce nouvelle, qu'il a dénommée K. elastica Preuss. Warburg conjecture
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