Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1899-09-20
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 20 septembre 1899 20 septembre 1899
Description : 1899/09/20 (A3,N37,T5). 1899/09/20 (A3,N37,T5).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6418304m
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
VARIÉTÉS 18i
sont rares, tout en possédant des ressources naturelles de régénération dans les
- bois précieux de dimensions inférieures et moyennes;
Un tiers ou 4 millions d'hectares de forêts appauvries et où il sera nécessaire
de faire de la régénération artificielle — plantations ou semis — pour les rame-
ner à l'état de forêts exploitables.
Aspect particulier des forêts. —Les forêts de la Grande île ont une phy-
sionomie différente, selon la région où elles reposent et, sans entrer dans des
classifications trop étroites, qu'il s'agisse de la côte Ouest ou de la côte Est, on
peut les ranger en trois catégories : celles de la région côtière, celles des régions
moyennes, jusqu'à 700 ou 800 mètres d'altitude, celles des régions comprises
entre 800 et 1.300 mètres d'altitude.
Il est constant, en effet, que l'on retrouve dans les forêts du Sud de l'île à peu
près les mêmes éléments que dans celles de l'extrême Nord.
M. le garde général Cliapotte a rencontré sur les bords de la mer dufîlao, du
hintsinci, du copalier, dans l'extrême Sud.
Le chef du service des forêts en a rencontré par le 14e parallèle. Il a trouvé,
dans les forêts de la région moyenne, du lalona, du varongy, du nato, du hazo-
- mena, du vantsilona, de l'ébène, du palissandre, du bois de rose, etc. Ces essences
ont été retrouvées au cap d'Ambre ou dans les forêts avoisinant Yohémar.
Sur plus de 1.500 kilomètres, les forêts comportent donc à peu près les mêmes
essences. C'est dire qu'à une hauteur déterminée au-dessus de la mer, les con-
ditions de végétation sont sensiblement les mêmes.
Sans doute, toutes les régions ne sont pas également riches en mêmes essences,
mais il y a lieu de noter ce fait, qui n'a pas son correspondant en France par
exemple, ni même en Europe, que les essences forestières n'ont pas une station
déterminée quant à la latitude.
Il en est autrement en ce qui concerne la longitude qui, étant donnée la struc-
ture de l'île, correspond ici à une influence altimétrique et, pour observer des
nuances sensibles dans les peuplements, il convient non pas de marcher du Nord
au Sud, mais de l'Est à l'Ouest ou inversement.
A. Forêts côtières. — Les forêts situées dans le voisinage de la .mer revê-
tent à peu près toutes, sur la côte Est du moins, un caractère uniforme, avec
cette nuance que les bois précieux sont beaucoup plus nombreux dans le Nord
que dans le Sud de l'île.
La plupart d'entre elles sont peu étendues.
Les vides qui les séparent sont évidemment dus au déboisement, à moins
qu'ils ne soient représentés par des marécages ou des lagunes.
Leur caractéristique consiste dans la présence de plusieurs végétaux supérieurs
qu'on ne trouve que là. Tels sont, par exemple : le copalier, que les indigènes
désignent sous le nom de nandrorofo ; le Idntsma ou afzelia bijuga, qui vit en
compagnie du précédent; terminalia catappa ou badamier; le varongy, le voapalca,
nafj à grandes feuilles, le tanghinia venenifera, le ncmto, le jantsikakitra, le folotra,
le filao, deux variétés de ficus.
Puis, parmi les essences particulièrement propres à l'ébénisterie : des ébènes,
des palissandres, du bois de rose, une variété d'acajou appelée mcibibo dans
l'Ouest.
Comme essences secondaires on trouve un arbre à caoutchouc : le barabanja)
sont rares, tout en possédant des ressources naturelles de régénération dans les
- bois précieux de dimensions inférieures et moyennes;
Un tiers ou 4 millions d'hectares de forêts appauvries et où il sera nécessaire
de faire de la régénération artificielle — plantations ou semis — pour les rame-
ner à l'état de forêts exploitables.
Aspect particulier des forêts. —Les forêts de la Grande île ont une phy-
sionomie différente, selon la région où elles reposent et, sans entrer dans des
classifications trop étroites, qu'il s'agisse de la côte Ouest ou de la côte Est, on
peut les ranger en trois catégories : celles de la région côtière, celles des régions
moyennes, jusqu'à 700 ou 800 mètres d'altitude, celles des régions comprises
entre 800 et 1.300 mètres d'altitude.
Il est constant, en effet, que l'on retrouve dans les forêts du Sud de l'île à peu
près les mêmes éléments que dans celles de l'extrême Nord.
M. le garde général Cliapotte a rencontré sur les bords de la mer dufîlao, du
hintsinci, du copalier, dans l'extrême Sud.
Le chef du service des forêts en a rencontré par le 14e parallèle. Il a trouvé,
dans les forêts de la région moyenne, du lalona, du varongy, du nato, du hazo-
- mena, du vantsilona, de l'ébène, du palissandre, du bois de rose, etc. Ces essences
ont été retrouvées au cap d'Ambre ou dans les forêts avoisinant Yohémar.
Sur plus de 1.500 kilomètres, les forêts comportent donc à peu près les mêmes
essences. C'est dire qu'à une hauteur déterminée au-dessus de la mer, les con-
ditions de végétation sont sensiblement les mêmes.
Sans doute, toutes les régions ne sont pas également riches en mêmes essences,
mais il y a lieu de noter ce fait, qui n'a pas son correspondant en France par
exemple, ni même en Europe, que les essences forestières n'ont pas une station
déterminée quant à la latitude.
Il en est autrement en ce qui concerne la longitude qui, étant donnée la struc-
ture de l'île, correspond ici à une influence altimétrique et, pour observer des
nuances sensibles dans les peuplements, il convient non pas de marcher du Nord
au Sud, mais de l'Est à l'Ouest ou inversement.
A. Forêts côtières. — Les forêts situées dans le voisinage de la .mer revê-
tent à peu près toutes, sur la côte Est du moins, un caractère uniforme, avec
cette nuance que les bois précieux sont beaucoup plus nombreux dans le Nord
que dans le Sud de l'île.
La plupart d'entre elles sont peu étendues.
Les vides qui les séparent sont évidemment dus au déboisement, à moins
qu'ils ne soient représentés par des marécages ou des lagunes.
Leur caractéristique consiste dans la présence de plusieurs végétaux supérieurs
qu'on ne trouve que là. Tels sont, par exemple : le copalier, que les indigènes
désignent sous le nom de nandrorofo ; le Idntsma ou afzelia bijuga, qui vit en
compagnie du précédent; terminalia catappa ou badamier; le varongy, le voapalca,
nafj à grandes feuilles, le tanghinia venenifera, le ncmto, le jantsikakitra, le folotra,
le filao, deux variétés de ficus.
Puis, parmi les essences particulièrement propres à l'ébénisterie : des ébènes,
des palissandres, du bois de rose, une variété d'acajou appelée mcibibo dans
l'Ouest.
Comme essences secondaires on trouve un arbre à caoutchouc : le barabanja)
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