Presse et revues
32 pages
Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1899-08-20
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 20 août 1899 20 août 1899
Description : 1899/08/20 (A3,N35,T5). 1899/08/20 (A3,N35,T5).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6418302s
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
UN LANDOLPHIA A CAOUTCHOUC DE MADAGASCAR 107
En d'autres termes, le rendement de la plupart des laits à caoutchouc, étant
de 20 à 50 %, celui de notre Piralahy n'est que de 6 à 7
L'exception à la règle générale posée plus hautestdonc bien nette et s'explique
par la très petite densité relative des globules et la minime proportion des sub-
stances étrangères.
Au. point de vue pratique, cette extraordinaire pauvreté du lait en caoutchouc
est d'autant plus regrettable que la gomme est de bonne qualité.
Il est vrai que le liquide que nous avons examiné a été recueilli pendant la
saison des pluies; mais, même au cours de la saison sèche,' alors qu'il est assez,
épais pour coaguler spontanément, la teneur en substance élastique est toujours
relativement minime.
Voici, en effet, d'après les intéressantes observations que nous a communi-
quées M. Périer de la Bathie, les quantités de gomme fournies par 1 litre de lait
à différentes époques :
10 janvier (saison pluvieuse). 48 grammes (acide sulfurique).
10 avril '— 58 — (ébullition).
5 mai (saison sèche). , , , , 113 — (acide sulfurique).
5 mai — 124 — (acide citrique).
20 octobre (saison sèche) 170 — (acide sulfurique).
La saison pluvieuse recommençant le 15 novembre pour durerjusqu'au 1er mai,
c'est vers la fin d'octobre que le lait doit être le plus épais et c'est alors en effet
qu'il coagule spontanément. On voit cependant que, même à cette époque, le ren-
dement qui peut être considéré comme maximum n'est que de 17
Le latex recueilli pendant la saison sèche peut être coagulé par divers procé-
dés et déjà le tableau ci-dessus nous indique qu'on peut avoir recours soit à
l'ébullition, soit aux acides sulfurique ou citrique.
Mais, fait digne de remarque, l'ébullition qui est pour la plupart des laits, un
des procédés les meilleurs et les plus rapides de coagulation n'est pas ici celui qui
peut être recommandé. -
La prise en masse des globules ne se produit pas, en effet, par le simple fait
de l'ébullition, et par séparation de ces globules de l'eau-mère, comme dans les
autres latex de Landolphia que nous avons pu examiner; la coagulation ne se
fait qu'au fur et à mesure de l'évaporation, et elle n'est complète que lorsque
toute l'eau est évaporée. La gomme ainsi obtenue est noire ; elle contient néces-
sairement toutes les substances qui étaient dissoutes dans le sérum.
On obtient un caoutchouc de même couleur brune en laissant le latex se des-
sécher sur une surface plane, telle qu'une lame de verre.
Au contraire, la gomme précipitée de l'eau-mère par les réactifs est presque
toujours blanc rosé.
Un très grand nombre de corps provoquent cette coagulation. Comme tels,
citons au premier rang les acides sulfurique, acétique et citrique, puis le sulfate
de soude, le sulfate de magnésie, l'alun, le chlorure de sodium, l'azotate de
chaux, la potasse caustique. L'oxalate d'ammoniaque coagule plus difficilement
que l'oxalate de potasse.
Une solution de sulfate de chaux est un coagulant peu énergique et qui donne
un produit cassant, surtout au moment de la préparation. -.
Comme contribution à l'étude théorique de la coagulation des latex, il est bon
de remarquer que la réaction alcaline d'acide du milieu semble sans grande
importance, au moins lorsqu'il s'agit de corps tels que ceux que nous venons de
En d'autres termes, le rendement de la plupart des laits à caoutchouc, étant
de 20 à 50 %, celui de notre Piralahy n'est que de 6 à 7
L'exception à la règle générale posée plus hautestdonc bien nette et s'explique
par la très petite densité relative des globules et la minime proportion des sub-
stances étrangères.
Au. point de vue pratique, cette extraordinaire pauvreté du lait en caoutchouc
est d'autant plus regrettable que la gomme est de bonne qualité.
Il est vrai que le liquide que nous avons examiné a été recueilli pendant la
saison des pluies; mais, même au cours de la saison sèche,' alors qu'il est assez,
épais pour coaguler spontanément, la teneur en substance élastique est toujours
relativement minime.
Voici, en effet, d'après les intéressantes observations que nous a communi-
quées M. Périer de la Bathie, les quantités de gomme fournies par 1 litre de lait
à différentes époques :
10 janvier (saison pluvieuse). 48 grammes (acide sulfurique).
10 avril '— 58 — (ébullition).
5 mai (saison sèche). , , , , 113 — (acide sulfurique).
5 mai — 124 — (acide citrique).
20 octobre (saison sèche) 170 — (acide sulfurique).
La saison pluvieuse recommençant le 15 novembre pour durerjusqu'au 1er mai,
c'est vers la fin d'octobre que le lait doit être le plus épais et c'est alors en effet
qu'il coagule spontanément. On voit cependant que, même à cette époque, le ren-
dement qui peut être considéré comme maximum n'est que de 17
Le latex recueilli pendant la saison sèche peut être coagulé par divers procé-
dés et déjà le tableau ci-dessus nous indique qu'on peut avoir recours soit à
l'ébullition, soit aux acides sulfurique ou citrique.
Mais, fait digne de remarque, l'ébullition qui est pour la plupart des laits, un
des procédés les meilleurs et les plus rapides de coagulation n'est pas ici celui qui
peut être recommandé. -
La prise en masse des globules ne se produit pas, en effet, par le simple fait
de l'ébullition, et par séparation de ces globules de l'eau-mère, comme dans les
autres latex de Landolphia que nous avons pu examiner; la coagulation ne se
fait qu'au fur et à mesure de l'évaporation, et elle n'est complète que lorsque
toute l'eau est évaporée. La gomme ainsi obtenue est noire ; elle contient néces-
sairement toutes les substances qui étaient dissoutes dans le sérum.
On obtient un caoutchouc de même couleur brune en laissant le latex se des-
sécher sur une surface plane, telle qu'une lame de verre.
Au contraire, la gomme précipitée de l'eau-mère par les réactifs est presque
toujours blanc rosé.
Un très grand nombre de corps provoquent cette coagulation. Comme tels,
citons au premier rang les acides sulfurique, acétique et citrique, puis le sulfate
de soude, le sulfate de magnésie, l'alun, le chlorure de sodium, l'azotate de
chaux, la potasse caustique. L'oxalate d'ammoniaque coagule plus difficilement
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