Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1899-08-20
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 20 août 1899 20 août 1899
Description : 1899/08/20 (A3,N35,T5). 1899/08/20 (A3,N35,T5).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6418302s
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
106 REVUE DES CULTURES COLONIALES
Tous ces caractères sont différents de ceux de notre plante qui, d'autre part,
s'éloigne plus encore des autres Landolphia connus. Nous croyons donc pouvoir
considérer le Pralahy comme une espèce jusqu'alors indéterminée; et telle est
aussi, du reste, l'opinion de M. K. Schumann, qui a si bien étudié les Landolphia
et à qui nous avons montré quelques-uns de nos échantillons.
Nous avons déjà, par suite, dans une première note (Comptes rendus de l'Aca-
démie des Sciences, août 1899), nommé le Piralahy ou vahealahy Landolphia Perieri.
On trouve la liane dans toutes les forêts du Bouéni, à Majunga, à Andriba, dans
les vallées de l'Ikopa, du Betsiboka et du Menavava.
Le caoutchouc que nous avons vu est de bonne qualité, très élastique et sans
viscosité. Il contient 8 à 9% seulement de substances étrangères (parmi lesquelles
la liqueur de Fehling ne décèle pas, la moindre trace de sucre) et 4 à 5 de
résine. Rappelons, à titre de comparaison, que dans la gomme du Landolphia
Foreti ou irdjembo, du Gabon-Congo, qui est excellente, la proportion de résine
est de 8,5 %; dans le caoutchouc de Para, d'après M. A. Miller, elle est de 1,8.
Sa densité est remarquablement faible : 0,910, alors que celle du caoutchouc
de Para, qui est généralement citée comme une des moins élevées, est de 0,915,
et celle du caoutchouc d'Assam (Ficus elastica) 0.967.
Le latex, que nous avons reçu en très bon état et sans la moindre trace de
coagulation, grâce à l'addition d'un peu d'ammoniaque, est blanc, très légère-
ment rosé et très fluide. Jeté sur le papier à filtrer, il passe tel quel. Ses glo-
bules sont du reste très petits : omm 0022 en moyenne, dimension qui correspond
à peu près à celle des globules de Ficus elastica, d'après Adriani, celle des globules
d'Hevea étant de 0mm 0035.
Sa densité est de 0,997. Nous l'avons déterminée après avoir, autant que pos-
sible, par une légère ébullition qui, ainsi que nous le verrons plus loin, ne suffit
pas pour provoquer la coagulation, chassé l'ammoniaque ajouté.
En se basant alors sur ce chiffre, qui est inférieur à ceux indiqués pour tous
les autres latex, toujours au moins égaux à l'unité (1 pour le Castiïloa elas(fca,
1,019 pour YHevea brasiliensis), on serait a priori tenté de conclure à une grande
richesse du latex en gomme.
On admet, en effet, comme règle très générale, que plus le poids spécifique est
faible et plus est élevée la quantité de caoutchouc contenue dans le lait.
- Et, à vrai dire, on comprend que cette loi soit souvent justifiée. Le latex étant
essentiellement un mélange de globules et d'eau, et la densité des globules étant
inférieure à celle de l'eau, plus la proportion de ces globules sera grande, plus
la densité devra diminuer.
Il ne faut pourtant pas oublier, non plus, que deux autres facteurs interviennent:
la variabilité du poids spécifique des globules, et la présence de substances
étrangères, dissoutes ou en suspension. Que ces substances soient en très petite
quantité et que le lait contienne, en même temps des globules de densité faible,
la densité totale sera moindre que celle d'un autre lait, dont les globules seraient
en proportion plus grande, mais dans lequel ces globules auraient un poids spé-
cifique plus élevé et où les substance's étrangères seraient plus abondantes.
C'est précisément le cas qui se présente pour le latex du Landolphia Perieri.
Un litre de latex soumis à l'ébullition ne nous a fourni que 65 grammes de
gomme. Or, un litre de lait de Gasiilloa elastica, dont la densité est de I, en fournit
250; et le rendement ordinaire des autres Landolphia déjà étudiés à ce point de
vue, varie, pour la même quantité de liquide de 200 à 500.
Tous ces caractères sont différents de ceux de notre plante qui, d'autre part,
s'éloigne plus encore des autres Landolphia connus. Nous croyons donc pouvoir
considérer le Pralahy comme une espèce jusqu'alors indéterminée; et telle est
aussi, du reste, l'opinion de M. K. Schumann, qui a si bien étudié les Landolphia
et à qui nous avons montré quelques-uns de nos échantillons.
Nous avons déjà, par suite, dans une première note (Comptes rendus de l'Aca-
démie des Sciences, août 1899), nommé le Piralahy ou vahealahy Landolphia Perieri.
On trouve la liane dans toutes les forêts du Bouéni, à Majunga, à Andriba, dans
les vallées de l'Ikopa, du Betsiboka et du Menavava.
Le caoutchouc que nous avons vu est de bonne qualité, très élastique et sans
viscosité. Il contient 8 à 9% seulement de substances étrangères (parmi lesquelles
la liqueur de Fehling ne décèle pas, la moindre trace de sucre) et 4 à 5 de
résine. Rappelons, à titre de comparaison, que dans la gomme du Landolphia
Foreti ou irdjembo, du Gabon-Congo, qui est excellente, la proportion de résine
est de 8,5 %; dans le caoutchouc de Para, d'après M. A. Miller, elle est de 1,8.
Sa densité est remarquablement faible : 0,910, alors que celle du caoutchouc
de Para, qui est généralement citée comme une des moins élevées, est de 0,915,
et celle du caoutchouc d'Assam (Ficus elastica) 0.967.
Le latex, que nous avons reçu en très bon état et sans la moindre trace de
coagulation, grâce à l'addition d'un peu d'ammoniaque, est blanc, très légère-
ment rosé et très fluide. Jeté sur le papier à filtrer, il passe tel quel. Ses glo-
bules sont du reste très petits : omm 0022 en moyenne, dimension qui correspond
à peu près à celle des globules de Ficus elastica, d'après Adriani, celle des globules
d'Hevea étant de 0mm 0035.
Sa densité est de 0,997. Nous l'avons déterminée après avoir, autant que pos-
sible, par une légère ébullition qui, ainsi que nous le verrons plus loin, ne suffit
pas pour provoquer la coagulation, chassé l'ammoniaque ajouté.
En se basant alors sur ce chiffre, qui est inférieur à ceux indiqués pour tous
les autres latex, toujours au moins égaux à l'unité (1 pour le Castiïloa elas(fca,
1,019 pour YHevea brasiliensis), on serait a priori tenté de conclure à une grande
richesse du latex en gomme.
On admet, en effet, comme règle très générale, que plus le poids spécifique est
faible et plus est élevée la quantité de caoutchouc contenue dans le lait.
- Et, à vrai dire, on comprend que cette loi soit souvent justifiée. Le latex étant
essentiellement un mélange de globules et d'eau, et la densité des globules étant
inférieure à celle de l'eau, plus la proportion de ces globules sera grande, plus
la densité devra diminuer.
Il ne faut pourtant pas oublier, non plus, que deux autres facteurs interviennent:
la variabilité du poids spécifique des globules, et la présence de substances
étrangères, dissoutes ou en suspension. Que ces substances soient en très petite
quantité et que le lait contienne, en même temps des globules de densité faible,
la densité totale sera moindre que celle d'un autre lait, dont les globules seraient
en proportion plus grande, mais dans lequel ces globules auraient un poids spé-
cifique plus élevé et où les substance's étrangères seraient plus abondantes.
C'est précisément le cas qui se présente pour le latex du Landolphia Perieri.
Un litre de latex soumis à l'ébullition ne nous a fourni que 65 grammes de
gomme. Or, un litre de lait de Gasiilloa elastica, dont la densité est de I, en fournit
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