Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1899-07-05
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 05 juillet 1899 05 juillet 1899
Description : 1899/07/05 (A3,N32,T5). 1899/07/05 (A3,N32,T5).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6418299r
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
10 - REVUE DES CULTURES COLONIALES
soit à labêche, aussi profond que possible, pour l'oxygéner et l'ameublir; pareille
façon lui sera donnée, soit au commencement, soit à la fin de l'hivernage, suivant
que l'ensemencement aura lieu à l'une ou à l'autre de ces deux époques. L'indi-
gène sème toutes ses graines au commencement de la saison humide. Les expé-
riences qui seront faites cette année au jardin de Kati permettront, je l'espère,
de se prononcer sur le choix de l'une ou l'autre saison.
Le but principal à atteindre, quelle que soit la saison, est l'ameublissement
complet du sol, afin que la racine pivotante du cotonnier pénètre librement à
une certaine profondeur.
Au moment de l'ensemencement, pour hâter la germination des graines, on
les trempe dans l'eau pendant un ou deux jours, celles qui surnagent sont re-
jetées comme impropres. La quantité de graines à semer par hectare est de 30 à
35 litres. L'ouvrier enfonce dans le sol, à environ cinq centimètres de profondeur,
trois à quatre graines près les unes des autres et tasse la terre du pied ; l'écar-
tement à observer entre chaque cotonnier est de lm25 à lm50 en tous sens. La
levée se produit du sixième au dixième jour. Si les jeunes plants ne se montraient
pas au bout de ce temps, il faudrait, sans plus tarder, opérer un réensemen-
cement.
Soins à donner à la plantation. — On exécute un premier binage aussitôt que les
cotonniers ont émis leurs premières feuilles ; 15 ou 30 jours après, on pratique
un deuxième binage pour nettoyer et ameublir le sol durci par les pluies et le
soleil.
Lorsque les jeunes plants ont atteint 10 à 15 centimètres, on procède à l'éclair-
.cissage, qui consiste à arracher avec précaution ceux qui sont le moins développés
pour n'en conserver qu'un seul, le plus vigoureux. Les sarclages ne doivent
pas plus être ménagés pendant la sécheresse que pendant l'hivernage.
Ecimage. - Dans le but d'obtenir des plants moins élevés, plus raméfiés, et
pouvant produire un plus grand nombre de fleurs, on écime les cotonniers à la
main en pinçant le sommet de la tige principale. Ce pincement doit être fait
avant l'apparition des premiers boutons à fleurs.
Récolte. — Il est essentiel que la récolte ait lieu dès que les capsules sont
mûres. Le plus souvent les indigènes ont le tort d'opérer la cueillette trop tard,
alors que les capsules ouvertes sont restées pendant plusieurs jours exposées au
soleil ; la chaleur trop ardente détériore la fibre du coton, y produit des taches
de rouille et la brûle en la transformant en amadou.
Les capsules sont mûres lorsqu'elles ontpris une teinte foncée, qu'elles s'en-
tr'ouvrent et laissent voir les filaments. On opère la cueillette le matin après la
rosée. Les ouvriers qui la font doivent avoir un sac ou un panier à deux com-
partiments, dont un pour les coques saines et l'autre pour celles qui sont en-
dommagées par les insectes. On détache la capsule de l'arbuste, on en retire le
coton avec ses graines en prenant garde de n'y mêler aucun débris de bois ou de
feuilles; la coque est jetée à terre.
Le coton ainsi récolté est mis à sécher comme une toile à l'ombre pendant deux
ou trois jours, il peut alors passer à l'égraineuse. Le coton doit être emmagasiné,
comprimé, à l'abri du soleil, de la poussière et de l'humidité. Son exposition
au soleil, surtout s'il est un peu humide, produit des taches roussâtres, trop
communes dans le coton indigène ; la fibre, comme brûlée, a perdu de son élas-
( ticité et de sa résistance. Ce manque de soin diminue de 10 à 15 la valeur
¡ marchande du lot de coton où ces taches sont remarquées.
soit à labêche, aussi profond que possible, pour l'oxygéner et l'ameublir; pareille
façon lui sera donnée, soit au commencement, soit à la fin de l'hivernage, suivant
que l'ensemencement aura lieu à l'une ou à l'autre de ces deux époques. L'indi-
gène sème toutes ses graines au commencement de la saison humide. Les expé-
riences qui seront faites cette année au jardin de Kati permettront, je l'espère,
de se prononcer sur le choix de l'une ou l'autre saison.
Le but principal à atteindre, quelle que soit la saison, est l'ameublissement
complet du sol, afin que la racine pivotante du cotonnier pénètre librement à
une certaine profondeur.
Au moment de l'ensemencement, pour hâter la germination des graines, on
les trempe dans l'eau pendant un ou deux jours, celles qui surnagent sont re-
jetées comme impropres. La quantité de graines à semer par hectare est de 30 à
35 litres. L'ouvrier enfonce dans le sol, à environ cinq centimètres de profondeur,
trois à quatre graines près les unes des autres et tasse la terre du pied ; l'écar-
tement à observer entre chaque cotonnier est de lm25 à lm50 en tous sens. La
levée se produit du sixième au dixième jour. Si les jeunes plants ne se montraient
pas au bout de ce temps, il faudrait, sans plus tarder, opérer un réensemen-
cement.
Soins à donner à la plantation. — On exécute un premier binage aussitôt que les
cotonniers ont émis leurs premières feuilles ; 15 ou 30 jours après, on pratique
un deuxième binage pour nettoyer et ameublir le sol durci par les pluies et le
soleil.
Lorsque les jeunes plants ont atteint 10 à 15 centimètres, on procède à l'éclair-
.cissage, qui consiste à arracher avec précaution ceux qui sont le moins développés
pour n'en conserver qu'un seul, le plus vigoureux. Les sarclages ne doivent
pas plus être ménagés pendant la sécheresse que pendant l'hivernage.
Ecimage. - Dans le but d'obtenir des plants moins élevés, plus raméfiés, et
pouvant produire un plus grand nombre de fleurs, on écime les cotonniers à la
main en pinçant le sommet de la tige principale. Ce pincement doit être fait
avant l'apparition des premiers boutons à fleurs.
Récolte. — Il est essentiel que la récolte ait lieu dès que les capsules sont
mûres. Le plus souvent les indigènes ont le tort d'opérer la cueillette trop tard,
alors que les capsules ouvertes sont restées pendant plusieurs jours exposées au
soleil ; la chaleur trop ardente détériore la fibre du coton, y produit des taches
de rouille et la brûle en la transformant en amadou.
Les capsules sont mûres lorsqu'elles ontpris une teinte foncée, qu'elles s'en-
tr'ouvrent et laissent voir les filaments. On opère la cueillette le matin après la
rosée. Les ouvriers qui la font doivent avoir un sac ou un panier à deux com-
partiments, dont un pour les coques saines et l'autre pour celles qui sont en-
dommagées par les insectes. On détache la capsule de l'arbuste, on en retire le
coton avec ses graines en prenant garde de n'y mêler aucun débris de bois ou de
feuilles; la coque est jetée à terre.
Le coton ainsi récolté est mis à sécher comme une toile à l'ombre pendant deux
ou trois jours, il peut alors passer à l'égraineuse. Le coton doit être emmagasiné,
comprimé, à l'abri du soleil, de la poussière et de l'humidité. Son exposition
au soleil, surtout s'il est un peu humide, produit des taches roussâtres, trop
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