Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1899-04-20
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 20 avril 1899 20 avril 1899
Description : 1899/04/20 (A3,N27,T4). 1899/04/20 (A3,N27,T4).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6418294p
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
248 REVUE DES CULTURES COLONIALES
Les mélasses couvriraient une partie des frais de fabrication, de même que
la machine pourrait être utilisée le reste de l'année pour une exploitation
industrielle quelconque.
On .table sur une teneur moyenne de 10 et le rendement de la canne, qui
est en général de 60.000 kilos, atteint facilement, avec de bonnes fumures
80.000 kilos et davantage à l'hectare.
Calculant sur 60.000 kilos de cannes, nous obtiendrions 6.000 kilos de sucre,
soit 96 piculs à 2 s 75 le picul = 264 s de revenu brut.
II. Système de grande fabrication. — 1° Les raffineries Say ont établi en
Egypte des usines qui travaillent la canne par des procédés tellement perfec-
tionnés que le jus, immédiatement traité, donne, après une série non inter-
rompue de manipulations, du sucre raffiné, alors que les mélasses sont épuisées de
tout leur sucre ;
2° Ces usines peuvent payer la canne de 12 à 15 francs la tonne ;
3° L'installation d'une usine coûte 50 francs par tonne de cannes qu'elle est
susceptible de broyer dans une campagne de cent jours;
4° Le minimum de cannes nécessaires pour qu'une usine puisse être
installée et faire ses frais est de 500 tonnes par jour, pendant 100 jours, soit
50.000 tonnes.
Une telle usine coûterait 2.500.000 francs, et M. Villemer, administrateur
général de la compagnie générale des tabacs, des Philippines de qui je tiens
ces renseignements, est d'avis, étant données les relations qu'il possède.dans le
monde des fabricants de sucre, que si les planteurs indo-chinois, si favorisés
au point de vue du climat et des voies fluviales, voulaient s'engager, par
régions, à livrer, sur un point central déterminé, les quantités de cannes mini-
mum ci-dessus exprimées, il serait très facile de trouver en France, des usiniers
qui monteraient les installations nécessaires.
Or, la canne donnant, avec une culture judicieusement conduite, au moins
60.000 kilos à l'hectare, cela ferait pour cette surface un produit brut de 300 à
350 s sans compter que les feuilles de canne constituent un aliment de premier
ordre pour l'engraissement des bestiaux, et l'élevage des chevaux.
On fait déjà de la canne un peu partout chez les indigènes de l'Indo-Chine. Il
ne s'agit donc pas d'une culture nouvelle.
L'intervention du planteur européen aurait pour effets une sélection rigoureuse
des plants, de meilleurs procédés de culture et l'apport d'engrais et d'amende-
ments en vue du maintien de la fertilité du sol. - -
En résumé et d'après les indications qui précèdent, pour qu'une usine sucrière
très perfectionnée, s'installât sur chacun de nos fleuves et dans des conditions
telles que les cannes puissent être rendues à l'usine dix heures au maximum
après Ja coupe, il suffirait que les agriculteurs de cette région justifiassent de la
possibilité de lui fournir 500 ou 600.tonnes de cannes par jour pendant cent
jours.
Cette quantité représente la coupe de 1.000 à 1.200 hectares au maximum dans
une saison de cent jours.
Si, au contraire, les planteurs indo-chinois voulaient s'en tenir au système
en usage aux Philippines, ils n'auraient qu'à s'entendre eux-mêmes dans une
même localité, pour planter 150 à 200 hectares de cannes.
L'un d'eux ou un agent spécial serait chargé de la fabrication, de même de
l'utilisation de la machine à vapeur une fois la campagne sucrière terminée.
Les mélasses couvriraient une partie des frais de fabrication, de même que
la machine pourrait être utilisée le reste de l'année pour une exploitation
industrielle quelconque.
On .table sur une teneur moyenne de 10 et le rendement de la canne, qui
est en général de 60.000 kilos, atteint facilement, avec de bonnes fumures
80.000 kilos et davantage à l'hectare.
Calculant sur 60.000 kilos de cannes, nous obtiendrions 6.000 kilos de sucre,
soit 96 piculs à 2 s 75 le picul = 264 s de revenu brut.
II. Système de grande fabrication. — 1° Les raffineries Say ont établi en
Egypte des usines qui travaillent la canne par des procédés tellement perfec-
tionnés que le jus, immédiatement traité, donne, après une série non inter-
rompue de manipulations, du sucre raffiné, alors que les mélasses sont épuisées de
tout leur sucre ;
2° Ces usines peuvent payer la canne de 12 à 15 francs la tonne ;
3° L'installation d'une usine coûte 50 francs par tonne de cannes qu'elle est
susceptible de broyer dans une campagne de cent jours;
4° Le minimum de cannes nécessaires pour qu'une usine puisse être
installée et faire ses frais est de 500 tonnes par jour, pendant 100 jours, soit
50.000 tonnes.
Une telle usine coûterait 2.500.000 francs, et M. Villemer, administrateur
général de la compagnie générale des tabacs, des Philippines de qui je tiens
ces renseignements, est d'avis, étant données les relations qu'il possède.dans le
monde des fabricants de sucre, que si les planteurs indo-chinois, si favorisés
au point de vue du climat et des voies fluviales, voulaient s'engager, par
régions, à livrer, sur un point central déterminé, les quantités de cannes mini-
mum ci-dessus exprimées, il serait très facile de trouver en France, des usiniers
qui monteraient les installations nécessaires.
Or, la canne donnant, avec une culture judicieusement conduite, au moins
60.000 kilos à l'hectare, cela ferait pour cette surface un produit brut de 300 à
350 s sans compter que les feuilles de canne constituent un aliment de premier
ordre pour l'engraissement des bestiaux, et l'élevage des chevaux.
On fait déjà de la canne un peu partout chez les indigènes de l'Indo-Chine. Il
ne s'agit donc pas d'une culture nouvelle.
L'intervention du planteur européen aurait pour effets une sélection rigoureuse
des plants, de meilleurs procédés de culture et l'apport d'engrais et d'amende-
ments en vue du maintien de la fertilité du sol. - -
En résumé et d'après les indications qui précèdent, pour qu'une usine sucrière
très perfectionnée, s'installât sur chacun de nos fleuves et dans des conditions
telles que les cannes puissent être rendues à l'usine dix heures au maximum
après Ja coupe, il suffirait que les agriculteurs de cette région justifiassent de la
possibilité de lui fournir 500 ou 600.tonnes de cannes par jour pendant cent
jours.
Cette quantité représente la coupe de 1.000 à 1.200 hectares au maximum dans
une saison de cent jours.
Si, au contraire, les planteurs indo-chinois voulaient s'en tenir au système
en usage aux Philippines, ils n'auraient qu'à s'entendre eux-mêmes dans une
même localité, pour planter 150 à 200 hectares de cannes.
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