Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1899-04-05
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 05 avril 1899 05 avril 1899
Description : 1899/04/05 (A3,N26,T4). 1899/04/05 (A3,N26,T4).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k64182938
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
194 REVUE DES CULTURES COLONIALES
LES PLANTES UTILES DU SÉNÉGAL
(Pin.)
V. Étude des plantes indigènes.
Tout en important au Sénégal une foule de plantes utiles à divers points de
vue, les missionnaires ont étudié les végétaux du pays, afin de montrer le parti
que l'on peut tirer des produits spontanés du sol. En ce moment, on vient
d'imprimer un ouvrage qui renferme d'une manière succincte les renseignements
recueillis sur les plantes utiles du pays. Dans chaque famille de plantes, on y
étudie ce qui se trouve indigène dans le Sénégal, ce qui a déjà été importé, et les
autres essences végétales dont on pourrait encore tenter l'acclimatation (1). L'ou-
vrage commence par un petit manuel de l'agriculteur où se trouvent une foule
de renseignements.
Jetons un coup d'œil rapide sur les principales plantes utiles du Sénégal, afin
que tout Français puisse avoir une idée des richesses de la colonie.
I. Les trois grands produits commerciaux du pays sont : sur les bords du Séné-
gal, la gomme arabique ; dans le Bas-Sénégal, entre Saint-Louis et la Gambie, Vara-
chide; en Casamance, le Caoutchouc.
1° La Gomme arabique vient de Y Acacia verek, qui forme de vraies forêts sur
les limites du Sahara. Cet Acacia pourrait être multiplié ailleurs, par exemple
dans le Cayor.
2° L'Arachide est la graine souterraine d'une légumineuse cultivée en grand
par les Noirs. C'est l'objet de commerce le plus important. Mais l'huile d'ara-
chides commence à perdre beaucoup de sa valeur sur les marchés européens par
suite de l'importation de plus en plus considérable de l'huile de coton de
l'Amérique.
3° Le Caoutchouc est extrait par incision de la liane appelée toi en volof. C'est
un Landolphia qui est certainement le Landolphia Heudelotii, malgré toutes les hési-
tations que l'on a montrées à son sujet. Cette liane abonde en Casamance et dans
la région des Niayes (bosquets de palmiers à huile) entre Dakar et Saint-Louis
le long de la mer. Ce caoutchouc est très estimé, lorsqu'il est bien récolté.
IL En dehors de ces grands produits et des plantes acclimatées, on trouve
encore au Sénégal une foule d'autres végétaux dont on pourrait tirer un bon parti.
Tels sont :
1° Plusieurs plantes à latex qui peuvent fournir du caoutchouc ou de la gutta :
1) Le Figus Vogelii (dôb en volof), dont le caoutchouc s'est très bien vendu dans
ces derniers temps à Liverpool. On étudie aussi le latex d'autres ficus.
2) VEuphorbe du Cayor appelé sâîan en volof. Elle est très abondante dans
le Bas-Sénégal. Un procédé de coagulation pourrait peut-être permettre d'utili-
ser son latex :
3) Le Calotropis procera (faftone en volof), dont on retire du Caoutchouc en
Océanie.
2° Plantes textiles :
(1) Les Plantes utiles du Sénégal, plantes indigènes, plantes exotiques, par le R. P. Sébire,
in-12 de 400 pages avec 44 figures, à la librairie J.-B. Baillière et fils, 19, rue Ilautefeuille, et chez
l'auteur, à Thiès (Sénégal).
LES PLANTES UTILES DU SÉNÉGAL
(Pin.)
V. Étude des plantes indigènes.
Tout en important au Sénégal une foule de plantes utiles à divers points de
vue, les missionnaires ont étudié les végétaux du pays, afin de montrer le parti
que l'on peut tirer des produits spontanés du sol. En ce moment, on vient
d'imprimer un ouvrage qui renferme d'une manière succincte les renseignements
recueillis sur les plantes utiles du pays. Dans chaque famille de plantes, on y
étudie ce qui se trouve indigène dans le Sénégal, ce qui a déjà été importé, et les
autres essences végétales dont on pourrait encore tenter l'acclimatation (1). L'ou-
vrage commence par un petit manuel de l'agriculteur où se trouvent une foule
de renseignements.
Jetons un coup d'œil rapide sur les principales plantes utiles du Sénégal, afin
que tout Français puisse avoir une idée des richesses de la colonie.
I. Les trois grands produits commerciaux du pays sont : sur les bords du Séné-
gal, la gomme arabique ; dans le Bas-Sénégal, entre Saint-Louis et la Gambie, Vara-
chide; en Casamance, le Caoutchouc.
1° La Gomme arabique vient de Y Acacia verek, qui forme de vraies forêts sur
les limites du Sahara. Cet Acacia pourrait être multiplié ailleurs, par exemple
dans le Cayor.
2° L'Arachide est la graine souterraine d'une légumineuse cultivée en grand
par les Noirs. C'est l'objet de commerce le plus important. Mais l'huile d'ara-
chides commence à perdre beaucoup de sa valeur sur les marchés européens par
suite de l'importation de plus en plus considérable de l'huile de coton de
l'Amérique.
3° Le Caoutchouc est extrait par incision de la liane appelée toi en volof. C'est
un Landolphia qui est certainement le Landolphia Heudelotii, malgré toutes les hési-
tations que l'on a montrées à son sujet. Cette liane abonde en Casamance et dans
la région des Niayes (bosquets de palmiers à huile) entre Dakar et Saint-Louis
le long de la mer. Ce caoutchouc est très estimé, lorsqu'il est bien récolté.
IL En dehors de ces grands produits et des plantes acclimatées, on trouve
encore au Sénégal une foule d'autres végétaux dont on pourrait tirer un bon parti.
Tels sont :
1° Plusieurs plantes à latex qui peuvent fournir du caoutchouc ou de la gutta :
1) Le Figus Vogelii (dôb en volof), dont le caoutchouc s'est très bien vendu dans
ces derniers temps à Liverpool. On étudie aussi le latex d'autres ficus.
2) VEuphorbe du Cayor appelé sâîan en volof. Elle est très abondante dans
le Bas-Sénégal. Un procédé de coagulation pourrait peut-être permettre d'utili-
ser son latex :
3) Le Calotropis procera (faftone en volof), dont on retire du Caoutchouc en
Océanie.
2° Plantes textiles :
(1) Les Plantes utiles du Sénégal, plantes indigènes, plantes exotiques, par le R. P. Sébire,
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