Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1899-03-20
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 20 mars 1899 20 mars 1899
Description : 1899/03/20 (A3,N25,T4). 1899/03/20 (A3,N25,T4).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6418292v
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
LES PLANTES UTILES DU SÉNKGAL 167
et n'ont point été attaqués par les termites. Quel sera le rendement? L'avenir le
dira.
2) Le Sésame a été étudié, et il a donné de beaux résultats. La meilleure époque
pour le semis sera le commencement du mois d'août.
3) Nous avons semé toutes les variétés de Ricin. Celles du Zanguebar, de la
Réunion et de la Cochinchine ont eu le plus de succès.
Depuis longtemps déjà on a introduit dans le Sénégal : 1° le Nêvradaye (Moringa
pterygosperma) dont la graine fournit de l'huile usitée en horlogerie ; 2° lapourguère
(datropha curcas) dont l'huile sert à graisser les machines; 30 l'Arachide, le prin-
cipal produit du Sénégal proprement dit. Nous avons aussi à Thiès ces espèces.
II. — Plantes à caoutchouc.
1) Nous avons introduit au Sénégal le Ceara (Jfanihot Glaziovii). Il en existait
quelques pieds en Casamance, mais aucun au Sénégal. Le Ceara, dont le pays
d'origine a quelque analogie avec notre colonie, donnera peut-être au Sénégal
des résultats plus satisfaisants que partout ailleurs.
2) Le Jardin de Thiès a reçu dernièrement de M. Bourdarie quelques pieds
d'Hevea. D'après les dernières nouvelles, ces plantes sont en très bon état. Cepen-
dant, tout porte à croire que l'Hevea ne pourra réussir que dans les endroits
humides, comme dans les forêts de palmiers à huile.
3) Le Ficus elastica, caoutchoutier de l'Inde, semble devoir réussir au Sénégal.
4) Des pieds d'Alstornia scholaris poussent vigoureusement à Thiès, mais on
estime peu son caoutchouc.
5) On vient de recevoir aussi à Thiès des plants de Gastilloa elastica, dont on
exploite beaucoup le caoutchouc en Amérique.
6) On étudie également en ce moment à Thiès les caoutchoutiers indigènes, et
toutes les plantes à latex de la région.
III. — Plantes textiles.
1) Plusieurs pieds de Mûrier blanc semblent bien supporter le climat. Mais nous
n'avons pas encore le ver à soie.
2) Le lIfûrier à papier (Broussonetia papyrifera) est aussi rustique que le Mûrier
blanc.
3) Les Cotonniers d'Amérique et d'Egypte étudiés à Thiès poussent bien, mais
leurs soies sont loin d'être aussi belles que dans leur pays d'origine.
4) L'Agave d'Amérique et le Fourcroya qui fournissent le chanvre de Pitte en Amé-
rique, réussissent admirablement, sans aucun soin.
IV. — Plantes alimentaires.
1) Les légumes d'Europe viennent presque tous, du mois de janvier au mois de
juin, pourvu qu'ils soient copieusement arrosés. Bien peu résistent à l'hivernage.
2) La Pomme de terre n'a donné de rendements sérieux qu'après la saison des
pluies et dans de bonnes terres.
3) Les Céréales de France, plusieurs fois étudiées, se comportent bien mal au
Sénégal. On dit qu'au Soudan on récolte un peu de blé pour la consommation
locale.
4) L'arrow-root (llfaranta arundinacea) est très bien acclimaté à Thiès.
et n'ont point été attaqués par les termites. Quel sera le rendement? L'avenir le
dira.
2) Le Sésame a été étudié, et il a donné de beaux résultats. La meilleure époque
pour le semis sera le commencement du mois d'août.
3) Nous avons semé toutes les variétés de Ricin. Celles du Zanguebar, de la
Réunion et de la Cochinchine ont eu le plus de succès.
Depuis longtemps déjà on a introduit dans le Sénégal : 1° le Nêvradaye (Moringa
pterygosperma) dont la graine fournit de l'huile usitée en horlogerie ; 2° lapourguère
(datropha curcas) dont l'huile sert à graisser les machines; 30 l'Arachide, le prin-
cipal produit du Sénégal proprement dit. Nous avons aussi à Thiès ces espèces.
II. — Plantes à caoutchouc.
1) Nous avons introduit au Sénégal le Ceara (Jfanihot Glaziovii). Il en existait
quelques pieds en Casamance, mais aucun au Sénégal. Le Ceara, dont le pays
d'origine a quelque analogie avec notre colonie, donnera peut-être au Sénégal
des résultats plus satisfaisants que partout ailleurs.
2) Le Jardin de Thiès a reçu dernièrement de M. Bourdarie quelques pieds
d'Hevea. D'après les dernières nouvelles, ces plantes sont en très bon état. Cepen-
dant, tout porte à croire que l'Hevea ne pourra réussir que dans les endroits
humides, comme dans les forêts de palmiers à huile.
3) Le Ficus elastica, caoutchoutier de l'Inde, semble devoir réussir au Sénégal.
4) Des pieds d'Alstornia scholaris poussent vigoureusement à Thiès, mais on
estime peu son caoutchouc.
5) On vient de recevoir aussi à Thiès des plants de Gastilloa elastica, dont on
exploite beaucoup le caoutchouc en Amérique.
6) On étudie également en ce moment à Thiès les caoutchoutiers indigènes, et
toutes les plantes à latex de la région.
III. — Plantes textiles.
1) Plusieurs pieds de Mûrier blanc semblent bien supporter le climat. Mais nous
n'avons pas encore le ver à soie.
2) Le lIfûrier à papier (Broussonetia papyrifera) est aussi rustique que le Mûrier
blanc.
3) Les Cotonniers d'Amérique et d'Egypte étudiés à Thiès poussent bien, mais
leurs soies sont loin d'être aussi belles que dans leur pays d'origine.
4) L'Agave d'Amérique et le Fourcroya qui fournissent le chanvre de Pitte en Amé-
rique, réussissent admirablement, sans aucun soin.
IV. — Plantes alimentaires.
1) Les légumes d'Europe viennent presque tous, du mois de janvier au mois de
juin, pourvu qu'ils soient copieusement arrosés. Bien peu résistent à l'hivernage.
2) La Pomme de terre n'a donné de rendements sérieux qu'après la saison des
pluies et dans de bonnes terres.
3) Les Céréales de France, plusieurs fois étudiées, se comportent bien mal au
Sénégal. On dit qu'au Soudan on récolte un peu de blé pour la consommation
locale.
4) L'arrow-root (llfaranta arundinacea) est très bien acclimaté à Thiès.
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