Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1899-03-20
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 20 mars 1899 20 mars 1899
Description : 1899/03/20 (A3,N25,T4). 1899/03/20 (A3,N25,T4).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6418292v
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
180 REVUE DES CULTURES COLONIALES
Des essais d'ensilage faits au jardin d'essais, sur le maïs, le sorgho, le sar-
rasin et le théosinté, graminée, de germination assez lente, donnant des tiges
comparables à celles du maïs caragua, ont parfaitement répondu aux espé-
rances. ".-.
Pour la culture de la plupart de ces fourrages, comme pour les autres cul-
tures, l'expérience a démontré que les fumures étaient nécessaires.
Mais, pourrait-on objecter, en voyant avec quelle insistance j'appuie sur ce
point, il ressort, de ce dire même, que toutes ces plantations, tous ces
essais ne réussissent à Nahanisana qu'à force d'engrais, et que tentés ailleurs,
dans d'autres conditions, ils ne donneraient rien. Une école agronomique culti-
vant de la sorte, ne prouve, par conséquent, pas grand'chose.
Cette objection ne serait pas tout à fait juste. Il faut, en effet, à l'heure
actuelle, commencer par sauver des plants, dont beaucoup sont rares et pré-
cieux à Madagascar ; il sera loisible ensuite, lorsqu'on les aura multipliés, de
les éprouver avec des fumures moindres, ou même sur des assolements simple-
ment amendés à l'aide de plantes améliorantes.
Quoi qu'il en soit, Nahanisana a déjà fait un grand pas dans la voie du succès
au prix de quels efforts, on peut maintenant s'en rendre compte après ce rapide
examen des multiples cultures entreprises, cultures dont beaucoup exigeraient,
à elles seules, une étude aussi étendue.
Dès cette année, les laborieux directeurs du jardin d'essais, se trouvaient en
état de fournir des boutures et des plants repiqués, au nombre de cent mille,
aux colons désireux de s'en procurer, et passaient ainsi de la théorie à la
pratique. Cette exportation même, nécessitant parfois des voyages de plusieurs
jours, dut être l'objet de toute une étude avant de pouvoir être confiée à l'in-
souciance des bourjanes.
Le problème fut très ingénieusement résolu par M. Fauchère qui remplaça
notre pot en terre par une sorte de bac minuscule formé de deux feuilles d'agave
liées ensemble après avoir été.préalablement pliées en trois dans la longueur,
et disposées en croix.
C'est ce qu'on appelle, paraît-il, en langage technique une tente.
Il est également question de se servir, pour les plantes délicates, de petites
serres portatives.
On voit qu'il n'est pas de menu détail qui n'ait été longuement étudié, dis-
cuté et nous ne saurions vouer trop de reconnaissance aux hommes qui ont
entrepris et qui continuent cette tâche de chaque jour, de chaque instant, si
pénible, parfois si ingrate.
Ils sont soutenus, il est vrai par la haute bienveillance du Général Gouverneur
- qui, attachant avec raison une grande importance au développement de la
jeune école agronomique qu'il a fondée, ne ménage à son personnel ni encou-
ragements, ni récompenses.
C'est ainsi qu'il n'hésitait pas à nommer récemment, neuvième honneur, l'un
des sous-chefs jardiniers indigènes, tenant à prouver, par cette distinction jadis
accordée aux seuls nobles, que l'agriculture et l'élevage sont toujours, aux
colonies comme dans la métropole, aujourd'hui comme du temps de Sully, les
deux mamelles qui nourrissent les peuples. Charles EMERY (1).
(1) Les renseignements techniques contenus dans cet article, sont dus à M. Prudhomme, inspec-
teur, directeur de l'agriculture, et à M. Fauchère, jardinier-chef de la Station agronomique de
Nahanisana. Les tableaux comparatifs sont extraits de rapports de M. Prudhomme.
Des essais d'ensilage faits au jardin d'essais, sur le maïs, le sorgho, le sar-
rasin et le théosinté, graminée, de germination assez lente, donnant des tiges
comparables à celles du maïs caragua, ont parfaitement répondu aux espé-
rances. ".-.
Pour la culture de la plupart de ces fourrages, comme pour les autres cul-
tures, l'expérience a démontré que les fumures étaient nécessaires.
Mais, pourrait-on objecter, en voyant avec quelle insistance j'appuie sur ce
point, il ressort, de ce dire même, que toutes ces plantations, tous ces
essais ne réussissent à Nahanisana qu'à force d'engrais, et que tentés ailleurs,
dans d'autres conditions, ils ne donneraient rien. Une école agronomique culti-
vant de la sorte, ne prouve, par conséquent, pas grand'chose.
Cette objection ne serait pas tout à fait juste. Il faut, en effet, à l'heure
actuelle, commencer par sauver des plants, dont beaucoup sont rares et pré-
cieux à Madagascar ; il sera loisible ensuite, lorsqu'on les aura multipliés, de
les éprouver avec des fumures moindres, ou même sur des assolements simple-
ment amendés à l'aide de plantes améliorantes.
Quoi qu'il en soit, Nahanisana a déjà fait un grand pas dans la voie du succès
au prix de quels efforts, on peut maintenant s'en rendre compte après ce rapide
examen des multiples cultures entreprises, cultures dont beaucoup exigeraient,
à elles seules, une étude aussi étendue.
Dès cette année, les laborieux directeurs du jardin d'essais, se trouvaient en
état de fournir des boutures et des plants repiqués, au nombre de cent mille,
aux colons désireux de s'en procurer, et passaient ainsi de la théorie à la
pratique. Cette exportation même, nécessitant parfois des voyages de plusieurs
jours, dut être l'objet de toute une étude avant de pouvoir être confiée à l'in-
souciance des bourjanes.
Le problème fut très ingénieusement résolu par M. Fauchère qui remplaça
notre pot en terre par une sorte de bac minuscule formé de deux feuilles d'agave
liées ensemble après avoir été.préalablement pliées en trois dans la longueur,
et disposées en croix.
C'est ce qu'on appelle, paraît-il, en langage technique une tente.
Il est également question de se servir, pour les plantes délicates, de petites
serres portatives.
On voit qu'il n'est pas de menu détail qui n'ait été longuement étudié, dis-
cuté et nous ne saurions vouer trop de reconnaissance aux hommes qui ont
entrepris et qui continuent cette tâche de chaque jour, de chaque instant, si
pénible, parfois si ingrate.
Ils sont soutenus, il est vrai par la haute bienveillance du Général Gouverneur
- qui, attachant avec raison une grande importance au développement de la
jeune école agronomique qu'il a fondée, ne ménage à son personnel ni encou-
ragements, ni récompenses.
C'est ainsi qu'il n'hésitait pas à nommer récemment, neuvième honneur, l'un
des sous-chefs jardiniers indigènes, tenant à prouver, par cette distinction jadis
accordée aux seuls nobles, que l'agriculture et l'élevage sont toujours, aux
colonies comme dans la métropole, aujourd'hui comme du temps de Sully, les
deux mamelles qui nourrissent les peuples. Charles EMERY (1).
(1) Les renseignements techniques contenus dans cet article, sont dus à M. Prudhomme, inspec-
teur, directeur de l'agriculture, et à M. Fauchère, jardinier-chef de la Station agronomique de
Nahanisana. Les tableaux comparatifs sont extraits de rapports de M. Prudhomme.
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