Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1899-03-05
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 05 mars 1899 05 mars 1899
Description : 1899/03/05 (A3,N24,T4). 1899/03/05 (A3,N24,T4).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6418291f
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
VARIÉTÉS 153
au commencement de la cueillette, et se trouve réduite à la fin de la saison. Les
pluies accidentelles prolongent naturellement cette durée.
En Emyrne, on compte également de douze à quinze jours pour faire sécher
au soleil le café entouré de sa pulpe.
A la fazenda de Morro Alto, une installation hydraulique opère le triage des
grains de café. L'eau se répand dans un bassin d'où elle s'écoule en fort volume
par une rigole. Les grains de café y sont projetés, les grains encore rouges vont
au fond, les noirs surnagent. Au bout de quelques mètres, un écoulement pra-
tiqué à la partie supérieure du courant amène les grains noirs en un point donné
du terreiro; les grains rouges sont amenés par le courant à un point situé
plus bas.
Le terreiro, à Morto Alto, couvre une surface d'environ 4 hectares, carrelée et
cimentée. Dans ces conditions, la déclivité est beaucoup plus faible que celle des
terreiros de terre battue. Des wagonnets, système Decauville, transportent les
grains secs par un plan incliné au grenier ou magasin, d'où le café passe aux
appareils de nettoyage et de décortication.
Le rapport annuel pour 1894-95 de l'Institut agronomique de Campinas (État
de Saô-Paulo) contient une description détaillée et des dessins de séchoirs artifi-
ciels pour le café. Ces appareils peuvent convenir aux grandes exploitations où
les récoltes sont considérables, où le séchage au soleil sur le terreiro exigerait
un espace très grand, un nombreux personnel, etc., et où le climat exposerait
les grains cueillis aux intempéries.
Les plantations de Madagascar 'ne sont ni assez nombreuses ni assez impor-
tantes pour que ce système puisse actuellement y paraître avantageux. Du reste,
en Émyrne et dans le pays Betsileo, les journées consécutives sans pluie sont
assez régulièrement nombreuses en juin, juillet et août pour que le café puisse
sans risque sécher au soleil.
Je serais néanmoins heureux de vous soumettre, Monsieur le Ministre, une
traduction de l'article précité du « relatorio » de l'Institut agronomique de Cam-
pinas. Mais le personnel de la Légation n'est pas assez nombreux pour que je
puisse me livrer à ce travail.
M. de Souza Queiros, directeur des fazendas de Saô-Manoel, m'a affirmé que
le séchoir artificiel de son exploitation suffit à sécher complètement en vingt-
quatre heures de 2 hectolitres à 2 hectolitres et demie de grains de café.
M. de Jérica rapporte que la machine « Arens » sèche en 10 heures 25.000
litres de café. Mais on prétend que le café séché aussi rapidement perd de son
poids, de son arome et de sa couleur. A la vérité, cette dernière perte est de peu
d'importance, puisque sur un grand nombre de marchés, notamment sur celui
du Cap, le café ne paraît qu'après avoir été coloré à la plombagine.
J'ai cru devoir, au cours de mon excursion dans l'État de Saô-Paulo, prêter
une attention particulière aux procédés de décortication, car, sous ce rapport,
- tout encore est à faire à Madagascar.
Dans les baies de café ou cerises, le grain, avant la préparation, se trouve
recouvert : 1° de la pulpe; 2° d'une matière mucilagineuse et gommeuse;
3° d'une pellicule fine.
En outre, le café provenant du terreiro est mélangé de terre, de débris de bois,
etc., etc.
Enfin, il est nécessaire non seulement de nettoyer et de décortiquer, mais
encore de trier les grains. 1
au commencement de la cueillette, et se trouve réduite à la fin de la saison. Les
pluies accidentelles prolongent naturellement cette durée.
En Emyrne, on compte également de douze à quinze jours pour faire sécher
au soleil le café entouré de sa pulpe.
A la fazenda de Morro Alto, une installation hydraulique opère le triage des
grains de café. L'eau se répand dans un bassin d'où elle s'écoule en fort volume
par une rigole. Les grains de café y sont projetés, les grains encore rouges vont
au fond, les noirs surnagent. Au bout de quelques mètres, un écoulement pra-
tiqué à la partie supérieure du courant amène les grains noirs en un point donné
du terreiro; les grains rouges sont amenés par le courant à un point situé
plus bas.
Le terreiro, à Morto Alto, couvre une surface d'environ 4 hectares, carrelée et
cimentée. Dans ces conditions, la déclivité est beaucoup plus faible que celle des
terreiros de terre battue. Des wagonnets, système Decauville, transportent les
grains secs par un plan incliné au grenier ou magasin, d'où le café passe aux
appareils de nettoyage et de décortication.
Le rapport annuel pour 1894-95 de l'Institut agronomique de Campinas (État
de Saô-Paulo) contient une description détaillée et des dessins de séchoirs artifi-
ciels pour le café. Ces appareils peuvent convenir aux grandes exploitations où
les récoltes sont considérables, où le séchage au soleil sur le terreiro exigerait
un espace très grand, un nombreux personnel, etc., et où le climat exposerait
les grains cueillis aux intempéries.
Les plantations de Madagascar 'ne sont ni assez nombreuses ni assez impor-
tantes pour que ce système puisse actuellement y paraître avantageux. Du reste,
en Émyrne et dans le pays Betsileo, les journées consécutives sans pluie sont
assez régulièrement nombreuses en juin, juillet et août pour que le café puisse
sans risque sécher au soleil.
Je serais néanmoins heureux de vous soumettre, Monsieur le Ministre, une
traduction de l'article précité du « relatorio » de l'Institut agronomique de Cam-
pinas. Mais le personnel de la Légation n'est pas assez nombreux pour que je
puisse me livrer à ce travail.
M. de Souza Queiros, directeur des fazendas de Saô-Manoel, m'a affirmé que
le séchoir artificiel de son exploitation suffit à sécher complètement en vingt-
quatre heures de 2 hectolitres à 2 hectolitres et demie de grains de café.
M. de Jérica rapporte que la machine « Arens » sèche en 10 heures 25.000
litres de café. Mais on prétend que le café séché aussi rapidement perd de son
poids, de son arome et de sa couleur. A la vérité, cette dernière perte est de peu
d'importance, puisque sur un grand nombre de marchés, notamment sur celui
du Cap, le café ne paraît qu'après avoir été coloré à la plombagine.
J'ai cru devoir, au cours de mon excursion dans l'État de Saô-Paulo, prêter
une attention particulière aux procédés de décortication, car, sous ce rapport,
- tout encore est à faire à Madagascar.
Dans les baies de café ou cerises, le grain, avant la préparation, se trouve
recouvert : 1° de la pulpe; 2° d'une matière mucilagineuse et gommeuse;
3° d'une pellicule fine.
En outre, le café provenant du terreiro est mélangé de terre, de débris de bois,
etc., etc.
Enfin, il est nécessaire non seulement de nettoyer et de décortiquer, mais
encore de trier les grains. 1
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