Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1899-02-20
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 20 février 1899 20 février 1899
Description : 1899/02/20 (A3,N23,T4). 1899/02/20 (A3,N23,T4).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k64182901
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
116 REVUE DES CULTURES COLONIALES
L' « ensaccador » — ensacheur — qui manipule les grains, prépare les types
et emmagasine les sacs ;
L'exportateur, qui se fournit de café chez l' « ensaccador », pour expédier la
marchandise sur les marchés des États-Unis et de l'Europe.
Quand on examine, chez l'exportateur, des échantillons de café, le type que
l'on rencontre ne correspond généralement ni à une variété ni à une plantation
déterminée. C'est le résultat des manipulations, préparations et mélanges, opérés
chez l'ensacheur pour répondre, avec des grains d'origines diverses, aux
demandes du commerce.
Les mœurs brésiliennes encouragent et perpétuent ces errements.
Le rcMe du commissionnaire est multiple; il est l'homme indispensable au
fazendeiro; il n'achète pas seulement la récolte passée, il fournit des avances
sur la récolte future. Il pourvoit, à la capitale fédérale, aux divers besoins du
planteur rural isolé dans sa propriété, loin de la civilisation et des communica-
tions : il dédouane des pianos, il achète des robes!
Les situations se renversent : l'acheteur du café est le créancier, celui qui le
vend est débiteur.
(A uivTe.)
LE CAFÉ DANS L'ÉTAT DE SAO-PAULO
MONSIEUR LE MINISTRE,
Vous avez bien voulu m'accorder l'autorisation de consacrer une dizaine de
jours à un voyage dans l'État de Saô-Paulo.
C'est à mes frais, et en vue d'un projet personnel de plantation privée à
Madagascar, que j'ai tenu à visiter la plus riche des zones caféières du Brésil,
puisque le département ne dispose malheureusement pas de crédits qui nous
permettent d'aller rechercher dans l'intérieur du pays de notre résidence, si
vaste et si coûteux à parcourir, des éléments d'information.
Mais les renseignements que je me suis .trouvé à même de recueillir m'ont
paru d'une portée générale. - -
En raison des facilités que ma situation officielle m'a values pour mener à
bien mon étude, je crois de mon devoir de vous la soumettre tout entière, pour
le cas où le Ministère des Affaires étrangères y trouverait quelque intérêt et le
Ministère des Colonies quelque profit.
Vous n'ignorez pas, Monsieur le Ministre, les doléances que provoque chez
les planteurs brésiliens la dépréciation actuelle du café.
La mesure de 15 kilos, dite arrúba, est sur le marché de Rio, pour la qualité
moyenne de cette denrée, au prix de 12 Mr. 700 reis, ce qui au change actuel ne
représente pas plus de 10 francs ; à Santos, la mesure de 10 kilos vaut
9 Mr. 4 50 reis, soit 13 Mr. 725 reis l'arroba.
On attribue en partie cette baisse à la spéculation et l'on fait remarquer que,
sur le marché d'Europe, la dépréciation frappe particulièrement les cafés du
Brésil. -
On ne peut méconnaître toutefois que la surproduction est le facteur le plus
L' « ensaccador » — ensacheur — qui manipule les grains, prépare les types
et emmagasine les sacs ;
L'exportateur, qui se fournit de café chez l' « ensaccador », pour expédier la
marchandise sur les marchés des États-Unis et de l'Europe.
Quand on examine, chez l'exportateur, des échantillons de café, le type que
l'on rencontre ne correspond généralement ni à une variété ni à une plantation
déterminée. C'est le résultat des manipulations, préparations et mélanges, opérés
chez l'ensacheur pour répondre, avec des grains d'origines diverses, aux
demandes du commerce.
Les mœurs brésiliennes encouragent et perpétuent ces errements.
Le rcMe du commissionnaire est multiple; il est l'homme indispensable au
fazendeiro; il n'achète pas seulement la récolte passée, il fournit des avances
sur la récolte future. Il pourvoit, à la capitale fédérale, aux divers besoins du
planteur rural isolé dans sa propriété, loin de la civilisation et des communica-
tions : il dédouane des pianos, il achète des robes!
Les situations se renversent : l'acheteur du café est le créancier, celui qui le
vend est débiteur.
(A uivTe.)
LE CAFÉ DANS L'ÉTAT DE SAO-PAULO
MONSIEUR LE MINISTRE,
Vous avez bien voulu m'accorder l'autorisation de consacrer une dizaine de
jours à un voyage dans l'État de Saô-Paulo.
C'est à mes frais, et en vue d'un projet personnel de plantation privée à
Madagascar, que j'ai tenu à visiter la plus riche des zones caféières du Brésil,
puisque le département ne dispose malheureusement pas de crédits qui nous
permettent d'aller rechercher dans l'intérieur du pays de notre résidence, si
vaste et si coûteux à parcourir, des éléments d'information.
Mais les renseignements que je me suis .trouvé à même de recueillir m'ont
paru d'une portée générale. - -
En raison des facilités que ma situation officielle m'a values pour mener à
bien mon étude, je crois de mon devoir de vous la soumettre tout entière, pour
le cas où le Ministère des Affaires étrangères y trouverait quelque intérêt et le
Ministère des Colonies quelque profit.
Vous n'ignorez pas, Monsieur le Ministre, les doléances que provoque chez
les planteurs brésiliens la dépréciation actuelle du café.
La mesure de 15 kilos, dite arrúba, est sur le marché de Rio, pour la qualité
moyenne de cette denrée, au prix de 12 Mr. 700 reis, ce qui au change actuel ne
représente pas plus de 10 francs ; à Santos, la mesure de 10 kilos vaut
9 Mr. 4 50 reis, soit 13 Mr. 725 reis l'arroba.
On attribue en partie cette baisse à la spéculation et l'on fait remarquer que,
sur le marché d'Europe, la dépréciation frappe particulièrement les cafés du
Brésil. -
On ne peut méconnaître toutefois que la surproduction est le facteur le plus
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.96%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.96%.
-
-
Page
chiffre de pagination vue 20/32
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k64182901/f20.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k64182901/f20.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k64182901/f20.image
- Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k64182901
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k64182901
Facebook
Twitter