Titre : Journal d'agriculture tropicale : agricole, scientifique et commercial / dir. Jean Vilbouchevitch
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1904-12-31
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343782789
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 31 décembre 1904 31 décembre 1904
Description : 1904/12/31 (A4,N42). 1904/12/31 (A4,N42).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6418280n
Source : CIRAD, 2012-235759
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 27/02/2013
- Aller à la page de la table des matières353
- Sommaire
- ÉTUDES ET DOSSIERS
- PARTIE COMMERCIALE
- ACTUALITES
- BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE
- Livres nouveaux §§ 693-717: États - Unis, Amérique du Sud, Afrique allemande, Congo belge, Maurice, Madagascar, Japon, Java, Asie Mineure, Nouvelle-Calédonie. - Café, Riz, Canne à sucre, Tabac, Coton, Bambous, Piassava, Patate douce. Céleri. - Plantes utiles de' l'Afrique équatoriale. - Elevage. - Brasserie. - Engrais
- SUPPLEMENT
- Table des n os 31-42.
- Table des Bulletins Bibliographiques (§§ 488 à 617).
- Liste des Collaborateurs.
- FIGURES
- .......... Page(s) .......... 374
N° 42 — DÉc. 1904 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE 357
rents et dans des conditions variées de
culture. La réalisation de ces diverses expé-
riences n'est nullement impossible et n'offre
-pas de difficultés insurmontables. On con-
çoit que pour une région donnée, il y aurait
à tirer de tous les faits bien établis, des
conclusions dont le résultat pratique serait
-de la plus haute portée.
S'il semble possible, en modifiant conve-
nablement les conditions culturales d'obtenir
,1e produit désiré ou répondant à certaines
exigences, il n'en est plus de même au point
de vue industriel, c'est-à-dire pour tout ce
-qui s'applique à la manutention du tabac
-après récolte.
Dans cet ordre d'idées, nos moyens
d'action sont assez limités. On réussit sou-
vent, et par des procédés variés, à obtenir
-un tabac marchand de bonne qualité ; mais
ces procédés sont empiriques, souvent
même tenus secrets, et quand un échec sur-
vient dans le cours des opérations, on ne sait
pas toujours à quoi l'attribuer et comment
-en éviter le retour. Bref, à l'heure actuelle, on
ne sait pas encore traiter assez parfaitement
la récolte bruie pour obtenir à volonté et
avec certitude le produit manufacturé qui
satisfasse à la fois et d'une façon convenable
les préférences du marché et le goût du
consommateur. La raison de ce fait, c'est
que pour le séchage des feuilles et pour les
opérations qui le suivent et qui constituent
la fermentation proprement dite, nous igno-
rons encore beaucoup du mécanisme intime
des phénomènes qu'on observe et de leur
cause initiale, animée on non. Aussi est-il
souvent difficile, à ce point de vue, de don-
ner un conseil ferme et reposant sur une
base scientifiquement établie.
*
* *
La feuille, arrivée à un degré de dévelop-
pement spécial et qui constitue ce qu'en
pratique on appelle la maturité, est récoltée
et mise ensuite à sécher. Quoiqu'il n'entre
pas dans mon programme de décrire et de
discuter la pratique des opérations dont
le tabac est l'objet pour sa préparation
définitive, je dois dire, au sujet du séchage,
-que, suivant les régions, le planteur opère
de façon variable ; le procédé qu'il adopte
n'est pas nécessairement en étroit rapport
avec l'état hygrométrique de l'air et le degré
moyen de la température du lieu. Il semble,
en tous cas, qu'une dessiccation relativement
lente soit toujours préférable pour l'accom-
plissement de certaines réactions chimiques
intracellulaires, indispensables pour amener
la production de l'arôme spécial du tabac. Le
mode de séchage à employer lent, ou rapide
par l'emploi de la chaleur artificielle, est su-
bordonné à la nature du produit que l'on veut
obtenir. Il est de connaissance courante que
le séchage rapide donne des feuilles jaunes ou
presque vertes, alors que le séchage lent pro-
duit des feuilles. foncées.
Quel que soit le mode employé, le tabac
ayant acquis la coloration voulue est mis en
tas. Il a été, au préalable, additionné d'une
faible quantité d'eau, ce qui. lui donne une te-
neur en eau de 18à25 pour 100 de son poids.
La température s'élève dans les masses en
fermentation et d'autant plus vite que l'accès
de l'air est plus difficile. Pour mener à bien
l'opération, la température ne doit pas
dépasser 550. La durée de la fermentation
peut aller jusqu'à deux mois.
Dans quelques régions, les feuilles après
fermentation sont mouillées avec des solu-
tions à composition variable ; c'est l'opéra-
tion du pétunage, utilisée surtout pour les
feuilles destinées à la confection des cigares,
et qui a pour but d'améliorer l'arôme.
Le tabac fermenté a acquis des propriétés
nouvelles. La feuille, à l'apparence, semble
plus satinée. En même temps, l'odeur, à la
combustion surtout, est toute différente de
celle du tabac simplement séché : le tabac
fermenté a acquis son arôme.
A quelles causes doit-on attribuer ces phé-
nomènes ?
*
* *
Quand le séchage est terminé, la compo-
sition chimique du tabac s'est déjà modifiée
dans une certaine mesure. Les feuilles mises
à sécher restent vivantes pendant quelque
temps et la vie ne cesse que quand le proto-
plasma des cellules a atteint un degré de
déshydratation incompatible avec l'accom-
rents et dans des conditions variées de
culture. La réalisation de ces diverses expé-
riences n'est nullement impossible et n'offre
-pas de difficultés insurmontables. On con-
çoit que pour une région donnée, il y aurait
à tirer de tous les faits bien établis, des
conclusions dont le résultat pratique serait
-de la plus haute portée.
S'il semble possible, en modifiant conve-
nablement les conditions culturales d'obtenir
,1e produit désiré ou répondant à certaines
exigences, il n'en est plus de même au point
de vue industriel, c'est-à-dire pour tout ce
-qui s'applique à la manutention du tabac
-après récolte.
Dans cet ordre d'idées, nos moyens
d'action sont assez limités. On réussit sou-
vent, et par des procédés variés, à obtenir
-un tabac marchand de bonne qualité ; mais
ces procédés sont empiriques, souvent
même tenus secrets, et quand un échec sur-
vient dans le cours des opérations, on ne sait
pas toujours à quoi l'attribuer et comment
-en éviter le retour. Bref, à l'heure actuelle, on
ne sait pas encore traiter assez parfaitement
la récolte bruie pour obtenir à volonté et
avec certitude le produit manufacturé qui
satisfasse à la fois et d'une façon convenable
les préférences du marché et le goût du
consommateur. La raison de ce fait, c'est
que pour le séchage des feuilles et pour les
opérations qui le suivent et qui constituent
la fermentation proprement dite, nous igno-
rons encore beaucoup du mécanisme intime
des phénomènes qu'on observe et de leur
cause initiale, animée on non. Aussi est-il
souvent difficile, à ce point de vue, de don-
ner un conseil ferme et reposant sur une
base scientifiquement établie.
*
* *
La feuille, arrivée à un degré de dévelop-
pement spécial et qui constitue ce qu'en
pratique on appelle la maturité, est récoltée
et mise ensuite à sécher. Quoiqu'il n'entre
pas dans mon programme de décrire et de
discuter la pratique des opérations dont
le tabac est l'objet pour sa préparation
définitive, je dois dire, au sujet du séchage,
-que, suivant les régions, le planteur opère
de façon variable ; le procédé qu'il adopte
n'est pas nécessairement en étroit rapport
avec l'état hygrométrique de l'air et le degré
moyen de la température du lieu. Il semble,
en tous cas, qu'une dessiccation relativement
lente soit toujours préférable pour l'accom-
plissement de certaines réactions chimiques
intracellulaires, indispensables pour amener
la production de l'arôme spécial du tabac. Le
mode de séchage à employer lent, ou rapide
par l'emploi de la chaleur artificielle, est su-
bordonné à la nature du produit que l'on veut
obtenir. Il est de connaissance courante que
le séchage rapide donne des feuilles jaunes ou
presque vertes, alors que le séchage lent pro-
duit des feuilles. foncées.
Quel que soit le mode employé, le tabac
ayant acquis la coloration voulue est mis en
tas. Il a été, au préalable, additionné d'une
faible quantité d'eau, ce qui. lui donne une te-
neur en eau de 18à25 pour 100 de son poids.
La température s'élève dans les masses en
fermentation et d'autant plus vite que l'accès
de l'air est plus difficile. Pour mener à bien
l'opération, la température ne doit pas
dépasser 550. La durée de la fermentation
peut aller jusqu'à deux mois.
Dans quelques régions, les feuilles après
fermentation sont mouillées avec des solu-
tions à composition variable ; c'est l'opéra-
tion du pétunage, utilisée surtout pour les
feuilles destinées à la confection des cigares,
et qui a pour but d'améliorer l'arôme.
Le tabac fermenté a acquis des propriétés
nouvelles. La feuille, à l'apparence, semble
plus satinée. En même temps, l'odeur, à la
combustion surtout, est toute différente de
celle du tabac simplement séché : le tabac
fermenté a acquis son arôme.
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nomènes ?
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sition chimique du tabac s'est déjà modifiée
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