Titre : Journal d'agriculture tropicale : agricole, scientifique et commercial / dir. Jean Vilbouchevitch
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1904-12-31
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343782789
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 31 décembre 1904 31 décembre 1904
Description : 1904/12/31 (A4,N42). 1904/12/31 (A4,N42).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6418280n
Source : CIRAD, 2012-235759
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 27/02/2013
- Aller à la page de la table des matières353
- Sommaire
- ÉTUDES ET DOSSIERS
- PARTIE COMMERCIALE
- ACTUALITES
- BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE
- Livres nouveaux §§ 693-717: États - Unis, Amérique du Sud, Afrique allemande, Congo belge, Maurice, Madagascar, Japon, Java, Asie Mineure, Nouvelle-Calédonie. - Café, Riz, Canne à sucre, Tabac, Coton, Bambous, Piassava, Patate douce. Céleri. - Plantes utiles de' l'Afrique équatoriale. - Elevage. - Brasserie. - Engrais
- SUPPLEMENT
- Table des n os 31-42.
- Table des Bulletins Bibliographiques (§§ 488 à 617).
- Liste des Collaborateurs.
- FIGURES
- .......... Page(s) .......... 374
370 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE N° 42 — DÉc. 1904
Dans beaucoup d'endroits on recueille en
outre les crottins sur les routes et on utilise
aussi la colombine produite dans les pigeon-
niers.
Enfin d'autres engrais sont aussi très gé-
néralement employés; par exemple le SEBBAKH
ou terre des COMES, amas de décombres for-
mant parfois de véritables collines, riches
en azote, en phosphore et en potasse et
soude. Citons encore parmi les substances
utilisées les balayures du Caire, les cendres
de bois de cotonniers, la poudrette du Caire.
Dans les propriétés bien tenues on dépense
jusqu'à 78 fr. par feddan, seulement pour
l'épandage des fumiers.
Le rôle des engrais est si manifeste que
M. CH. MONTENOPOULO est arrivé à obtenir
jusqu'à 1.200 kilogrammes de coton à l'hec-
tare en fournissant 16 mètres cubes d'engrais
de ferme par feddan.
Enfin MM. AGATHON-BEY et VICTOR MOSSERI
ont obtenu des résultats très appréciables
par l'emploi des engrais chimiques. On trou-
vera la liste et la quantité d'engrais employés
et les résultats obtenus, exposés tout au long
dans le livre de M. LECOMTE.
Une opération de culture également à en-
courager est l'écimage. Mais en augmentant
la production du cotonnier, soit parle fumier,
soit par l'écimage ou par les 2 opérations à
a fois, on l'oblige à étendre latéralement ses
rameaux. L'espacementplus grand des plants
de cotonniers est donc la conséquence né-
cessaire d'une culture rationnelle.
Alors que les fellahs ne donnent parfois
que 0m30 à 0m35 d'intervalle entre les touffes,
dans les cultures particulièrement soignées,
où les cotonniers atteignent lm75 et même2m
de hauteur, on arrive à espacer les billons de
lm20 et sur chaque billon on porte les inter-
valles de 2 touffes successives à 0m50.
Dans les deux derniers chapitres l'auteur
s'occupe de la répartition du coton en Egypte,
de la production, de l'exportation, enfin du
régime du Nil. Il s'étend longuement sur les
grands travaux d'irrigation et les systèmes
de barrages qui ont transformé l'figypte de-
puis le règne de MEHEMET-ALI et qui ont per-
mis de substituer peu à peu l'irrigation mé-
thodique, à la submersion parfois désas-
treuse.
Une carte des régions de culture du coton
en Egypte termine l'ouvrage.
*
* *
Dans ses conclusions, M. HENRI LECOMTE en-
trevoit la possibilité de mettre en exploita-
tion agricole certaines régions de l'Afrique
Occidentale par de grands travaux permet-
tant l'irrigation. « Nous ne pensons pas, dit-
il, qu'au Sénégal et au Soudan il soit possible
d'entreprendre fructueusement la culture de
coton sans irrigation. Il suffit pour s'en con-
vaincre de se renseigner sur la climatologie
de ce pays ».
Nous ne partageons pas entièrement la
manière de voir de M. LECOMTE à ce sujet.
Que l'irrigation soit la seule solution du pro-
blème cotonnier dans certaines parties de
l'Afrique Occidentale, au Bas-Sénégal par
exemple, cela n'est pas douteux. Mais il y a
dans notre empire Ouest-Africain, des con-
trées où il tombe plus de 0m50 d'eau et moins
de lm, dans un laps de 5 mois pendant les-
quels le cotonnier peut végéter. De telles ré-
gions se rencontrent au Moyen-Niger, au sud
des provinces Sérères et du Baol, dans le
Sine-Saloum, la Haute-Casamance, la Haute-
Guinée, le Dahomey. Assurément, même
dans ces contrées, l'irrigation rationnelle qui
permet de fournir à la plante exactement la
quantité optimum d'eau qu'il lui faut et aux
moments précis où elle en a besoin est préfé-
rable, théoriquement parlant.
Les pluies dans les régions tropicales sont
loin d'être régulières chaque année. Il faudra
donc s'attendre dans les cultures de coton-
nier faites sans irrigation à de bonnes et de
médiocres récoltes, cela est fatal. On le cons-
tate pour l'arachide dont la récolte varie cha-
que année au Sénégal dans d'assez grandes
proportions. Malgré ces aléas il vaut mieux
cependant à notre avis, dans les régions de
VOuest-africain où cela est possible, se con-
tenter de cultiver le coton sans irrigation.
En Egypte, le coton est produit, - abstrac-
tion faite des frais provenant de la location
des terres et de l'irrigation, — dans des con-
ditions extrêmement économiques. On ne
Dans beaucoup d'endroits on recueille en
outre les crottins sur les routes et on utilise
aussi la colombine produite dans les pigeon-
niers.
Enfin d'autres engrais sont aussi très gé-
néralement employés; par exemple le SEBBAKH
ou terre des COMES, amas de décombres for-
mant parfois de véritables collines, riches
en azote, en phosphore et en potasse et
soude. Citons encore parmi les substances
utilisées les balayures du Caire, les cendres
de bois de cotonniers, la poudrette du Caire.
Dans les propriétés bien tenues on dépense
jusqu'à 78 fr. par feddan, seulement pour
l'épandage des fumiers.
Le rôle des engrais est si manifeste que
M. CH. MONTENOPOULO est arrivé à obtenir
jusqu'à 1.200 kilogrammes de coton à l'hec-
tare en fournissant 16 mètres cubes d'engrais
de ferme par feddan.
Enfin MM. AGATHON-BEY et VICTOR MOSSERI
ont obtenu des résultats très appréciables
par l'emploi des engrais chimiques. On trou-
vera la liste et la quantité d'engrais employés
et les résultats obtenus, exposés tout au long
dans le livre de M. LECOMTE.
Une opération de culture également à en-
courager est l'écimage. Mais en augmentant
la production du cotonnier, soit parle fumier,
soit par l'écimage ou par les 2 opérations à
a fois, on l'oblige à étendre latéralement ses
rameaux. L'espacementplus grand des plants
de cotonniers est donc la conséquence né-
cessaire d'une culture rationnelle.
Alors que les fellahs ne donnent parfois
que 0m30 à 0m35 d'intervalle entre les touffes,
dans les cultures particulièrement soignées,
où les cotonniers atteignent lm75 et même2m
de hauteur, on arrive à espacer les billons de
lm20 et sur chaque billon on porte les inter-
valles de 2 touffes successives à 0m50.
Dans les deux derniers chapitres l'auteur
s'occupe de la répartition du coton en Egypte,
de la production, de l'exportation, enfin du
régime du Nil. Il s'étend longuement sur les
grands travaux d'irrigation et les systèmes
de barrages qui ont transformé l'figypte de-
puis le règne de MEHEMET-ALI et qui ont per-
mis de substituer peu à peu l'irrigation mé-
thodique, à la submersion parfois désas-
treuse.
Une carte des régions de culture du coton
en Egypte termine l'ouvrage.
*
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Dans ses conclusions, M. HENRI LECOMTE en-
trevoit la possibilité de mettre en exploita-
tion agricole certaines régions de l'Afrique
Occidentale par de grands travaux permet-
tant l'irrigation. « Nous ne pensons pas, dit-
il, qu'au Sénégal et au Soudan il soit possible
d'entreprendre fructueusement la culture de
coton sans irrigation. Il suffit pour s'en con-
vaincre de se renseigner sur la climatologie
de ce pays ».
Nous ne partageons pas entièrement la
manière de voir de M. LECOMTE à ce sujet.
Que l'irrigation soit la seule solution du pro-
blème cotonnier dans certaines parties de
l'Afrique Occidentale, au Bas-Sénégal par
exemple, cela n'est pas douteux. Mais il y a
dans notre empire Ouest-Africain, des con-
trées où il tombe plus de 0m50 d'eau et moins
de lm, dans un laps de 5 mois pendant les-
quels le cotonnier peut végéter. De telles ré-
gions se rencontrent au Moyen-Niger, au sud
des provinces Sérères et du Baol, dans le
Sine-Saloum, la Haute-Casamance, la Haute-
Guinée, le Dahomey. Assurément, même
dans ces contrées, l'irrigation rationnelle qui
permet de fournir à la plante exactement la
quantité optimum d'eau qu'il lui faut et aux
moments précis où elle en a besoin est préfé-
rable, théoriquement parlant.
Les pluies dans les régions tropicales sont
loin d'être régulières chaque année. Il faudra
donc s'attendre dans les cultures de coton-
nier faites sans irrigation à de bonnes et de
médiocres récoltes, cela est fatal. On le cons-
tate pour l'arachide dont la récolte varie cha-
que année au Sénégal dans d'assez grandes
proportions. Malgré ces aléas il vaut mieux
cependant à notre avis, dans les régions de
VOuest-africain où cela est possible, se con-
tenter de cultiver le coton sans irrigation.
En Egypte, le coton est produit, - abstrac-
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