Titre : Journal d'agriculture tropicale : agricole, scientifique et commercial / dir. Jean Vilbouchevitch
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1904-07-31
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343782789
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 31 juillet 1904 31 juillet 1904
Description : 1904/07/31 (A4,N37). 1904/07/31 (A4,N37).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6418275b
Source : CIRAD, 2012-235759
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 27/02/2013
- Aller à la page de la table des matières193
- Sommaire
- Pages
- .......... Page(s) .......... 195
- ETUDES ET DOSSIERS
- PARTIE COMMERCIALE
- ACTUALITES
- BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE
- Livres nouveaux, §§ 573=586 : Japon. Inde. Ceylan Malaisie. Sumatra. Java. Haïti. Paraguay. Egypte. Soudan français. - Coton. Maïs. Riz. Coca. Ramie. Sticklack. Manioc. Quinquinas. Suif végétal. Cacao. Caoutchouc. Cocotier. Canne à sucre. Elevage. Cardama. Thé. Sagou. Tabac. - Buffle. - L'Annuaire colonial.
- FIGURES
- .......... Page(s) .......... 199
N° 37 — JUIL. 1904 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE 216
produits épurés connus sous les marques de
Végétaline, Beurre de coco, Coco neutre,
Cocos butter, etc., contient des acides volatils
solubles dans l'eau et pouvant être confon-
dus avec ceux du beurre.
Heureusement pour les experts, à côté de
ces acides volatils solubles, les produits
dérivés de l'huile de coco en contiennent
d'autres qui sont insolubles, et ceci en pro-
portion très forte par rapport à ce qui se
passe dans le beurre de vache. Le fait même
était connu depuis fort longtemps, et plu-
sieurs chimistes avaient proposé de l'utiliser
pour la reconnaissance de l'huile de coco à
l'état pur et dans les mélanges. Cependant,
les procédés préconisés ne semblent pas
être entrés dans l'application. La plupart
d'entre eux n'ont pas, d'ailleurs, été étudiés
avec les huiles de coco épurées que l'on
trouve actuellement dans le commerce et
qui seules sont employées à la fraude.
MM. KUNÏZ et COUDON ont été plus heu-
reux ; en perfectionnant le procédé de
dosage, ils sont arrivés à des résultats d'une
netteté parfaite : Ils établissent, en effet,
les chiffres suivants, pour les rapports entre
eux des acides volatils solubles et insolubles,
dans le beurre de vache et dans l'huile
de coco :
Beurre de vache - Huile de coco
Ac. insolubles X 100 10 à 15 250 à 280
>< 100 10 à 15 m
Ac. solubles
Cette différence énorme permet de déceler
l'huile de coco sans hésitation, n'y en eût-il
que 5 %, dans un beurre fraudé. En prati-
que, 10 doivent être considérés comme
la limite inférieure à laquelle la falsification
peut s'exercer ; car en dessous de cette pro-
portion, le bénéfice du fraudeur compense-
rait difficilement les frais de la manipula-
lation, ainsi que la diminution de la qua-
lité.
Nous ne voudrions pas abandonner ce
sujet sans répéter que l'introduction fraudu-
leuse du beurre de coco dans le beurre de
vache ne se justifie par aucune nécessité, le
beurre de coco de bonne fabrication étant
assez appétissant pour pouvoir être offert au
public à l'état pur et sous son nom véritable.
A Paris même, la « Végétaline » de MM.
RoccA, TASSY & de Roux, par exemple, est
présentée, par l'agence responsable, dans
des conditions d'une parfaite sincérité ; et si
les familles n'en font pas un usage plus fré-
quent, c'est que la maison ne fait pas assez
de publicité et que l'existence même de l'ar-
ticle est généralement ignorée.
Rappelons enfin, qu'il y a une classe de
consommateurs auprès desquels le beurre
de coco trouvera toujours un accueil em-
pressé, en raison même de son origine :
nous voulons parler des israélites auxquels
leurs superstitions religieuses interdisent
l'emploi du beurre de vache avec la viande
ainsi que pour tout mets qui, dans le cours
du repas, suivrait un plat de viande.
Nous signalons aux fabricants cette clien-
tèle, d'ailleurs déjà entamée ; elle se chiffre
par millions et est facile à atteindre, en par-
ticulier dans les pays tels que la Russie, où
les juifs habitent en masses compactes.
PARTIE COMMERCIALE
Le Marché du Caoutchouc
Par MM. HECHT FRÈRES & Cie
Après être resté dans les environs de 13 francs
pendant la première partie du mois, le Para du
Haut Amazone, - sous l'influence des demandes
du découvert et de la fabrique, qui continue à
être très peu approvisionnée, — est remonté en
quelques jours, c'est-à-dire très brusquement,
aux plus hauts cours du mois de mai, soit presque
fr. à 13,50. Les transactions ne sont pas très
, importantes. Le marché est très resserré et il
suffit de la moindre demande pour le maintenir
sans peine dans les prix les plus élevés. Les
bruits de récolte plus abondante et plus précoce
au Para ne sont pas suffisants encore pour
rendre le marché plus facile et il faudrait de
grands arrivages pour amener une réaction sen-
sible.
Le Bas Amazone a suivi à peu près le même
mouvement que le Haut, cependant l'écart s'est
tendu à environ fr. 0,35
Sortes intermédiaires, — Elles ont natu-
produits épurés connus sous les marques de
Végétaline, Beurre de coco, Coco neutre,
Cocos butter, etc., contient des acides volatils
solubles dans l'eau et pouvant être confon-
dus avec ceux du beurre.
Heureusement pour les experts, à côté de
ces acides volatils solubles, les produits
dérivés de l'huile de coco en contiennent
d'autres qui sont insolubles, et ceci en pro-
portion très forte par rapport à ce qui se
passe dans le beurre de vache. Le fait même
était connu depuis fort longtemps, et plu-
sieurs chimistes avaient proposé de l'utiliser
pour la reconnaissance de l'huile de coco à
l'état pur et dans les mélanges. Cependant,
les procédés préconisés ne semblent pas
être entrés dans l'application. La plupart
d'entre eux n'ont pas, d'ailleurs, été étudiés
avec les huiles de coco épurées que l'on
trouve actuellement dans le commerce et
qui seules sont employées à la fraude.
MM. KUNÏZ et COUDON ont été plus heu-
reux ; en perfectionnant le procédé de
dosage, ils sont arrivés à des résultats d'une
netteté parfaite : Ils établissent, en effet,
les chiffres suivants, pour les rapports entre
eux des acides volatils solubles et insolubles,
dans le beurre de vache et dans l'huile
de coco :
Beurre de vache - Huile de coco
Ac. insolubles X 100 10 à 15 250 à 280
>< 100 10 à 15 m
Ac. solubles
Cette différence énorme permet de déceler
l'huile de coco sans hésitation, n'y en eût-il
que 5 %, dans un beurre fraudé. En prati-
que, 10 doivent être considérés comme
la limite inférieure à laquelle la falsification
peut s'exercer ; car en dessous de cette pro-
portion, le bénéfice du fraudeur compense-
rait difficilement les frais de la manipula-
lation, ainsi que la diminution de la qua-
lité.
Nous ne voudrions pas abandonner ce
sujet sans répéter que l'introduction fraudu-
leuse du beurre de coco dans le beurre de
vache ne se justifie par aucune nécessité, le
beurre de coco de bonne fabrication étant
assez appétissant pour pouvoir être offert au
public à l'état pur et sous son nom véritable.
A Paris même, la « Végétaline » de MM.
RoccA, TASSY & de Roux, par exemple, est
présentée, par l'agence responsable, dans
des conditions d'une parfaite sincérité ; et si
les familles n'en font pas un usage plus fré-
quent, c'est que la maison ne fait pas assez
de publicité et que l'existence même de l'ar-
ticle est généralement ignorée.
Rappelons enfin, qu'il y a une classe de
consommateurs auprès desquels le beurre
de coco trouvera toujours un accueil em-
pressé, en raison même de son origine :
nous voulons parler des israélites auxquels
leurs superstitions religieuses interdisent
l'emploi du beurre de vache avec la viande
ainsi que pour tout mets qui, dans le cours
du repas, suivrait un plat de viande.
Nous signalons aux fabricants cette clien-
tèle, d'ailleurs déjà entamée ; elle se chiffre
par millions et est facile à atteindre, en par-
ticulier dans les pays tels que la Russie, où
les juifs habitent en masses compactes.
PARTIE COMMERCIALE
Le Marché du Caoutchouc
Par MM. HECHT FRÈRES & Cie
Après être resté dans les environs de 13 francs
pendant la première partie du mois, le Para du
Haut Amazone, - sous l'influence des demandes
du découvert et de la fabrique, qui continue à
être très peu approvisionnée, — est remonté en
quelques jours, c'est-à-dire très brusquement,
aux plus hauts cours du mois de mai, soit presque
fr. à 13,50. Les transactions ne sont pas très
, importantes. Le marché est très resserré et il
suffit de la moindre demande pour le maintenir
sans peine dans les prix les plus élevés. Les
bruits de récolte plus abondante et plus précoce
au Para ne sont pas suffisants encore pour
rendre le marché plus facile et il faudrait de
grands arrivages pour amener une réaction sen-
sible.
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mouvement que le Haut, cependant l'écart s'est
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