Titre : Journal d'agriculture tropicale : agricole, scientifique et commercial / dir. Jean Vilbouchevitch
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1904-07-31
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343782789
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 31 juillet 1904 31 juillet 1904
Description : 1904/07/31 (A4,N37). 1904/07/31 (A4,N37).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6418275b
Source : CIRAD, 2012-235759
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 27/02/2013
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- Sommaire
- Pages
- .......... Page(s) .......... 195
- ETUDES ET DOSSIERS
- PARTIE COMMERCIALE
- ACTUALITES
- BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE
- Livres nouveaux, §§ 573=586 : Japon. Inde. Ceylan Malaisie. Sumatra. Java. Haïti. Paraguay. Egypte. Soudan français. - Coton. Maïs. Riz. Coca. Ramie. Sticklack. Manioc. Quinquinas. Suif végétal. Cacao. Caoutchouc. Cocotier. Canne à sucre. Elevage. Cardama. Thé. Sagou. Tabac. - Buffle. - L'Annuaire colonial.
- FIGURES
- .......... Page(s) .......... 199
N° 37 — JTJIL. 1904 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE 205
Ce prix ne correspond pas à la valeur
intrinsèque des écorces de palétuviers qui,
étant donné leur teneur par rapport aux
autres matières tannantes, devraient se
vendre entre 150 et 200 fr. la tonne.
C'est au moins à ce prix de 150 fr. qu'il
faudrait arriver pour que l'exploitation soit
avantageuse, et on doit pouvoir l'atteindre
lorsque le produit sera plus connu.
Les feuilles d'avis des courtiers de Liver-
pool indiquent bien actuellement ce prix de
150 fr., mais je ne crois pas que ce soit un
cours réel, car il ne parait pas y avoir de
ventes sérieuses faites (1).
Je ne crois pas que par l'exploitation
directe on puisse arriver à un prix de revient
moins élevé que celui que j'ai donné, dont
les éléments sont des minima et dans lequel
j'ai compté le fret de transport à un taux très
bas.
L'exploitation indirecte, faite en achetant
aux indigènes, pourrait peut-être donner
de meilleurs résultats au point de vue des
prix. Malheureusement, je crois que ce serait
une opération aventureuse, du fait de la
nature même du produit :
Nous avons vu combien la teneur de ces
écorces variait suivant les espèces et sui-
vant l'âge des arbres. Il serait très difficile
d'empêcher les indigènes de faire des mélan-
ges qu'il serait peu facile de reconnaître.
En outre, et c'est ce qu'il y a peut-être de
plus grave, nous avons vu que pour peu que
les écorces aient été lavées après avoir subi
un conmen cernent de dessiccation, leur teneur
en tanin disparait presque. Or, pour que
l'avantage de l'exploitation parles indigènes
apparût, il faudrait leur acheter les écorces
sèches et rendues au point d'embarquement.
Il serait bien difficile alors de voir si elles
n'ont pas été mouillées ou si elles n'ont pas
subi un commencement de fermentation
avant le séchage.
On pourrait se demander si on n'arriverait
pas à tirer des écorces une somme plus forte
^l) Opinion entièrement confirnuV par nos correspon-
dants commerciaux de Liyerpool, MM. TAYLOR, & Co;
voir ce qu'ils eu disent à la suite de leur mercuriale men-
suelle, dans notre n" 3. p. 148. — :-';,d.l.n.
en fabriquant sur place des extraits mous,
seule forme avantageuse en l'espèce. Mais ce
serait une industrie trop compliquée, pour le
moment, pour l'Afrique Occidentale ; ou tout
au moins, l'installation des usines néces-
saires serait aventurée tant que l'on ne sera
pas mieux fixé sur les débouchés de ces
extraits.
En effet, dans cette question de l'utilisa-
tion des écorces de palétuviers, le plus
difficile n'est peut-être pas l'exploitation,
mais bien le placement.
Il semble qu'il faille renoncer, au moins
pour le début, à faire acheter ces écorces
directement par les tanneurs, en particulier
par ceux de France. Ces écorces ont en effet
l'inconvénient de teindre les cuirs en rouge.
Cet inconvénient est tout relatif puisque les
cuirs sont lé plus souvent teints après le
tannage, mais les marchands de cuir ne
sont pas habitués à cette couleur ronge: ils
n'en veulent pas.
D'un autre côté, les tanneurs se sont spé-
cialisés et les uns traitent uniquement leurs
ciurs avec dès écorces de chêne, d'autres
avec du châtaignier. Ils ne témoignent
guère d'empressement, à changer leur ma-
nière de faire.
Les fabricants d'extraits ne sont pas beau-
coup plus faciles à aborder, soit qu'ils man-
quent d'initiative, soit que leurs usines se
prêtent mal au traitement d'un produit nou-
veau. Du reste, la plupart des usines fran-
çaises sont installées au milieu des forêts de
chênes ou de châtaigniers, trop loin des ports
pour qu'elles puissent traiter avantageuse-
ment des produits tropicaux.
La question de couleur intervient aussi et
les fabricants d'extraits prétendent qu'il faut
qu'ils décolorent l'extrait de palétuvier s'ils
veulent pouvoir l'écouler. La tâche parait
malaisée t 1).
Les tanneurs peuvent, eux, éviter la colo-
ration en rouge des cuirs par les écorces de
(t) Un savant aussi expert que M. KoFnxErt la déclare
même radicalement insoluhle, comme nos lecteurs l'ont vu
par l'article que nous avons consacré à cette question dans
notre n" 3i. — ,(U.R.
Ce prix ne correspond pas à la valeur
intrinsèque des écorces de palétuviers qui,
étant donné leur teneur par rapport aux
autres matières tannantes, devraient se
vendre entre 150 et 200 fr. la tonne.
C'est au moins à ce prix de 150 fr. qu'il
faudrait arriver pour que l'exploitation soit
avantageuse, et on doit pouvoir l'atteindre
lorsque le produit sera plus connu.
Les feuilles d'avis des courtiers de Liver-
pool indiquent bien actuellement ce prix de
150 fr., mais je ne crois pas que ce soit un
cours réel, car il ne parait pas y avoir de
ventes sérieuses faites (1).
Je ne crois pas que par l'exploitation
directe on puisse arriver à un prix de revient
moins élevé que celui que j'ai donné, dont
les éléments sont des minima et dans lequel
j'ai compté le fret de transport à un taux très
bas.
L'exploitation indirecte, faite en achetant
aux indigènes, pourrait peut-être donner
de meilleurs résultats au point de vue des
prix. Malheureusement, je crois que ce serait
une opération aventureuse, du fait de la
nature même du produit :
Nous avons vu combien la teneur de ces
écorces variait suivant les espèces et sui-
vant l'âge des arbres. Il serait très difficile
d'empêcher les indigènes de faire des mélan-
ges qu'il serait peu facile de reconnaître.
En outre, et c'est ce qu'il y a peut-être de
plus grave, nous avons vu que pour peu que
les écorces aient été lavées après avoir subi
un conmen cernent de dessiccation, leur teneur
en tanin disparait presque. Or, pour que
l'avantage de l'exploitation parles indigènes
apparût, il faudrait leur acheter les écorces
sèches et rendues au point d'embarquement.
Il serait bien difficile alors de voir si elles
n'ont pas été mouillées ou si elles n'ont pas
subi un commencement de fermentation
avant le séchage.
On pourrait se demander si on n'arriverait
pas à tirer des écorces une somme plus forte
^l) Opinion entièrement confirnuV par nos correspon-
dants commerciaux de Liyerpool, MM. TAYLOR, & Co;
voir ce qu'ils eu disent à la suite de leur mercuriale men-
suelle, dans notre n" 3. p. 148. — :-';,d.l.n.
en fabriquant sur place des extraits mous,
seule forme avantageuse en l'espèce. Mais ce
serait une industrie trop compliquée, pour le
moment, pour l'Afrique Occidentale ; ou tout
au moins, l'installation des usines néces-
saires serait aventurée tant que l'on ne sera
pas mieux fixé sur les débouchés de ces
extraits.
En effet, dans cette question de l'utilisa-
tion des écorces de palétuviers, le plus
difficile n'est peut-être pas l'exploitation,
mais bien le placement.
Il semble qu'il faille renoncer, au moins
pour le début, à faire acheter ces écorces
directement par les tanneurs, en particulier
par ceux de France. Ces écorces ont en effet
l'inconvénient de teindre les cuirs en rouge.
Cet inconvénient est tout relatif puisque les
cuirs sont lé plus souvent teints après le
tannage, mais les marchands de cuir ne
sont pas habitués à cette couleur ronge: ils
n'en veulent pas.
D'un autre côté, les tanneurs se sont spé-
cialisés et les uns traitent uniquement leurs
ciurs avec dès écorces de chêne, d'autres
avec du châtaignier. Ils ne témoignent
guère d'empressement, à changer leur ma-
nière de faire.
Les fabricants d'extraits ne sont pas beau-
coup plus faciles à aborder, soit qu'ils man-
quent d'initiative, soit que leurs usines se
prêtent mal au traitement d'un produit nou-
veau. Du reste, la plupart des usines fran-
çaises sont installées au milieu des forêts de
chênes ou de châtaigniers, trop loin des ports
pour qu'elles puissent traiter avantageuse-
ment des produits tropicaux.
La question de couleur intervient aussi et
les fabricants d'extraits prétendent qu'il faut
qu'ils décolorent l'extrait de palétuvier s'ils
veulent pouvoir l'écouler. La tâche parait
malaisée t 1).
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ration en rouge des cuirs par les écorces de
(t) Un savant aussi expert que M. KoFnxErt la déclare
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