Titre : Journal d'agriculture tropicale : agricole, scientifique et commercial / dir. Jean Vilbouchevitch
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1904-04-30
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343782789
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 30 avril 1904 30 avril 1904
Description : 1904/04/30 (A4,N34). 1904/04/30 (A4,N34).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k64182723
Source : CIRAD, 2012-235759
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 27/02/2013
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- Sommaire
- ETUDES ET DOSSIERS
- PARTIE COMMERCIALE
- ACTUALITES
- .......... Page(s) .......... 122
- .......... Page(s) .......... 123
- .......... Page(s) .......... 124
- .......... Page(s) .......... 124
- .......... Page(s) .......... 125
- .......... Page(s) .......... 125
- .......... Page(s) .......... 126
- .......... Page(s) .......... 126
- .......... Page(s) .......... 127
- .......... Page(s) .......... 128
- .......... Page(s) .......... 128
- BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE
- Livres nouveaux. §§ 530-540: Australie Occidentale. Inde. Trinidad. Cameroun. Congo Indépendant. - Afrique Occidentale anglaise. Madagascar. - Thé. Café. Cacao. Canne à sucre. Vigne. Caoutchouc. Gutta. Coton. Agaves textiles. - Horticulture tropicale. Huilerie. Fécule-Distillerie. Vinification
- FIGURES
N° 34 - AVIL 1904 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE 123
les usages industriels de ce textile et les condi-
tions de production. Nous regrettons de n'avoir à
enregistrer aucun renseignement nouveau dans
cet ordre d'idées, ayant essayé en vain d'entrer
en rapport avec les détenteurs hollandais.
En revanche, M. AUG. CARDOZO nous envoie
de Nice un petit résumé tout à fait intéressant, de
la correspondance qu'il a eue avec différentes
personnes au sujet d'une tentative d'exploitation
d'ananas pour la fibre aux Açores. Précédemment,
il nous avait adressé, à fin détaxation, un échan-
tillon de la fibre obtenue. L'ayant passée à un
abonné susceptible d'utiliser ce genre de textiles
dans son industrie, il nous fut dit que la matière
paraissait fort belle, mais qu'avant de se pronon-
cer, il fallait pouvoir faire un essai de fabrication,
sur une quantité d'une certaine importance. C'est
à cette réponse que se rattachent les lignes qui
suivent, de M. CARDOZO:
« Par une lettre de S. Miguel, Açores, je
vois que l'inventeur de la machine à défi-
brern'est pas disposé à fournir gratis à M. S.
les 3oo Julos demandés pour expériences.
J'apprends d'autre part qu'une maison de
Londres a en dépôt 12 balles de la fibre en
question, pesant ensemble 15 cwt. net, soit
un peu plus de 750 kilos.
« Sur la machine, je n'ai obtenu que les
renseignements suivants que Vous jugerez,
comme moi, bien insuffisants: Elleest petite,
facilement transportable et lave la fibre en
même temps qu'elle l'extrait. Le rendement
est de 6 , paraît-il ; je trouve ce chiffre bien
fort. Prix: 1.600 francs à S. Miguel; 10 en
plus, rendue à Lisbonne. Les fabricants
affirment pouvoir fournir de grandes quan-
tités de fibre, mais cela me semble très pro-
blématique, vu qu'à S. Miguel l'ananas ne
vient qu'en serre; la quantité de feuilles dis-
ponible est donc limitée. » A. CARDOZO.
N. B. D'après BERNEGAU, qui a publié, dans
le « Tropenpflanzer » de Berlin, une petite mono-
graphie de la culture de l'ananas aux Açores, ces
îles en exportent en moyenne pour un peu plus
de 3.000.000 francs par an. N. D. L. R.
Le Lantana dans les Colonies
françaises.
Usages et nocivité. Noms vulgaires.
Lettre de M. JULES GRISARD.
Dans le no 33, nous avons raconté tout au long
comment, aux îles Hawaï, on est arrivé à réfréner
la propagation du Lantana en lui opposant des
insectes introduits exprès du 'Mexique. M. JULES
GRISARD, conservateur du Musée commercial de
l'Office colonial, nous écrit à ce sujet :
Vous m'avez demandé les noms vulgaires
du Lantana, cette peste introduite d'Amé-
rique dans plusieurs régions tropicales,
pour le plus grand dommage des cultures.
Dès 1887, M. BONET, président de la
Chambre d' Agricultute de Papeete, signalait
dans une lettre reproduite dans « l'Océanie
française », les dangers - de la propaga-
tion du Lantana, généralement employé à
Tahiti pour former des haies vives, absolu-
ment impénétrables et qui, poussent très
rapidement. C'est que la facilité avec laquelle
cet arbuste gagne et se propage, le rend
redoutable pour tout ce qui l'avoisine.
En 1895, E. DE CORDEMOY, dans sa Flore
de la Réunion, signale aussi cette plante
envahissante, qui est naturalisée partout,
étouffe la végétation indigène et tend à la
faire disparaître.
De son côté, Je Dr HECKEL estime que les
Lantana sont répandus outre mesure sur
certains points de la Nouvelle-Calédonie, où
ils envahissent les cultures et les pâturages.
Comme il est difficile de les détruire, il
propose au moins de les utiliser. On pour-
rait, en effet, en distiller les feuilles et les
rameaux qui sont aromatiques et donnent
25o grammes d'essence par 1.000 kilos de
matière. Ce produit trouverait place, pa-
raît-il, soit dans la parfumerie, soit dans la
médecine, comme l'essence de Niaouli.
Le Lantana possède, en outre, quelques
qualités médicinales que M. DE CORDEMOY
résume ainsi : « Fébrifuge, emménagogue,
diaphorétique, antigoutteuse, stimulant. Les
pousses fraîches, résolutives, sont appli-
quées sur les contusions, les phlegmons,
les parties atteintes de douleurs rhumatis-
males. Décoction usitée en bains. »
• Vous estimerez, sans doute, comme moi
que c'est là une faible compensation.
Chez nous, où il n'y a pas à redouter son
caractère envahisseur, le Lantana est très
apprécié pour sa jolie fleur au coloris varié.
Mais je m'aperçois que j'oublie complète-
ment de répondre à votre question. Voici
les usages industriels de ce textile et les condi-
tions de production. Nous regrettons de n'avoir à
enregistrer aucun renseignement nouveau dans
cet ordre d'idées, ayant essayé en vain d'entrer
en rapport avec les détenteurs hollandais.
En revanche, M. AUG. CARDOZO nous envoie
de Nice un petit résumé tout à fait intéressant, de
la correspondance qu'il a eue avec différentes
personnes au sujet d'une tentative d'exploitation
d'ananas pour la fibre aux Açores. Précédemment,
il nous avait adressé, à fin détaxation, un échan-
tillon de la fibre obtenue. L'ayant passée à un
abonné susceptible d'utiliser ce genre de textiles
dans son industrie, il nous fut dit que la matière
paraissait fort belle, mais qu'avant de se pronon-
cer, il fallait pouvoir faire un essai de fabrication,
sur une quantité d'une certaine importance. C'est
à cette réponse que se rattachent les lignes qui
suivent, de M. CARDOZO:
« Par une lettre de S. Miguel, Açores, je
vois que l'inventeur de la machine à défi-
brern'est pas disposé à fournir gratis à M. S.
les 3oo Julos demandés pour expériences.
J'apprends d'autre part qu'une maison de
Londres a en dépôt 12 balles de la fibre en
question, pesant ensemble 15 cwt. net, soit
un peu plus de 750 kilos.
« Sur la machine, je n'ai obtenu que les
renseignements suivants que Vous jugerez,
comme moi, bien insuffisants: Elleest petite,
facilement transportable et lave la fibre en
même temps qu'elle l'extrait. Le rendement
est de 6 , paraît-il ; je trouve ce chiffre bien
fort. Prix: 1.600 francs à S. Miguel; 10 en
plus, rendue à Lisbonne. Les fabricants
affirment pouvoir fournir de grandes quan-
tités de fibre, mais cela me semble très pro-
blématique, vu qu'à S. Miguel l'ananas ne
vient qu'en serre; la quantité de feuilles dis-
ponible est donc limitée. » A. CARDOZO.
N. B. D'après BERNEGAU, qui a publié, dans
le « Tropenpflanzer » de Berlin, une petite mono-
graphie de la culture de l'ananas aux Açores, ces
îles en exportent en moyenne pour un peu plus
de 3.000.000 francs par an. N. D. L. R.
Le Lantana dans les Colonies
françaises.
Usages et nocivité. Noms vulgaires.
Lettre de M. JULES GRISARD.
Dans le no 33, nous avons raconté tout au long
comment, aux îles Hawaï, on est arrivé à réfréner
la propagation du Lantana en lui opposant des
insectes introduits exprès du 'Mexique. M. JULES
GRISARD, conservateur du Musée commercial de
l'Office colonial, nous écrit à ce sujet :
Vous m'avez demandé les noms vulgaires
du Lantana, cette peste introduite d'Amé-
rique dans plusieurs régions tropicales,
pour le plus grand dommage des cultures.
Dès 1887, M. BONET, président de la
Chambre d' Agricultute de Papeete, signalait
dans une lettre reproduite dans « l'Océanie
française », les dangers - de la propaga-
tion du Lantana, généralement employé à
Tahiti pour former des haies vives, absolu-
ment impénétrables et qui, poussent très
rapidement. C'est que la facilité avec laquelle
cet arbuste gagne et se propage, le rend
redoutable pour tout ce qui l'avoisine.
En 1895, E. DE CORDEMOY, dans sa Flore
de la Réunion, signale aussi cette plante
envahissante, qui est naturalisée partout,
étouffe la végétation indigène et tend à la
faire disparaître.
De son côté, Je Dr HECKEL estime que les
Lantana sont répandus outre mesure sur
certains points de la Nouvelle-Calédonie, où
ils envahissent les cultures et les pâturages.
Comme il est difficile de les détruire, il
propose au moins de les utiliser. On pour-
rait, en effet, en distiller les feuilles et les
rameaux qui sont aromatiques et donnent
25o grammes d'essence par 1.000 kilos de
matière. Ce produit trouverait place, pa-
raît-il, soit dans la parfumerie, soit dans la
médecine, comme l'essence de Niaouli.
Le Lantana possède, en outre, quelques
qualités médicinales que M. DE CORDEMOY
résume ainsi : « Fébrifuge, emménagogue,
diaphorétique, antigoutteuse, stimulant. Les
pousses fraîches, résolutives, sont appli-
quées sur les contusions, les phlegmons,
les parties atteintes de douleurs rhumatis-
males. Décoction usitée en bains. »
• Vous estimerez, sans doute, comme moi
que c'est là une faible compensation.
Chez nous, où il n'y a pas à redouter son
caractère envahisseur, le Lantana est très
apprécié pour sa jolie fleur au coloris varié.
Mais je m'aperçois que j'oublie complète-
ment de répondre à votre question. Voici
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