94 JOURNAL. D'AGRICULTURE TROPICALE N° 33— MARS 1904
ta.Qt. Ils.ont débuté par faire la machinerie
minière; aujourd'hui, ils exécutent les cons-
tructions les plus variées. Ils ont créé,
entre autres, un important matériel spécia-
- ;.', 1" - '~t .f -*
lement affecté à l'exploitation des richesses
•> "a î 'J', j;..;. -
agricoles de la côte mexicaine du Pacifique,
principalement dans les Etats de Sinaloa,
Tepic, Sonora, Colima, etc.
Les ingénieurs de la FUNDICION se sont
adonnés spécialement à l'étude des installa-
tions pour l'industrie du sucre et pour les
fibres.
Pour la défibration des Agaves, ils cons-
truisent une machine fort simple, une sorte
de Raspador de SOLIS (i) perfectionné, qui
fait mervëille, paraît-il. Ils affirment qu'un
indigène arrive, avec cette machine, à traiter
en 10 heures plus de 10.000 feuilles d'he-
nequen ou d'ixtle (tampico) et qu'un grand
nombre de ces machines est déjà en fonction
dans les Etats précités. La construction très
robuste est appropriée aux conditions du
pays, et la machine se démonte de façon à
pouvoir être facilement transportée à dos de
mule.
Nous avons sous les yeux un gros cata-
logue illustré de cet établissement; en le
parcourant nous avons été étonné de voir la
quantité d'objets et de machines de toute
nature que l'on fabrique dans cette ville de
Mazatlan.
Il y a lieu de relever encore, que la FUNDI-
CION DE SINALOA est dirigée par des Français,
quoique employant des ingénieurs de natio-
nalités diverses, et que c'est la seule fonde-
rie et usine mécanique sur la Côte Pacifique,
depuis San Francisco jusqu'à Valparaiso,
qui soit outillée pour réparer un bateau à
vapeur. Plusieurs moteurs de 3oo chevaux
y ont été construits récemment.
Les Congrès internationaux
de Riziculture.
1° Congresso Risicolo Internationale : Atti.
In-8° i5o pp. Imprimerie des frères
Miglio, Novara (Italie), 1902.
Actes du ier Congrès international des cul.
tivateurs de riz, réuni à Novara du 17 au
(1) Cf. « J. d'A. T. », n° i, juillet 1901.
19 octobre 1901; 9 rapports suivis de dis-
cussion, sur les perfectionnements à appor-
ter.à la culture, sur la rotation, la fumure,
les maladies, les variétés, la décortication
et le polissage.
Ce congrès était le premier du genre. Au
point de vue international, il semble avoir
été insuffisamment préparé, car un seul
étranger y prit part : un savant japonais,
M. TANAKA, auteur d'une intéressante com-
munication sur le brusone, maladie du riz
qui cause de très grandes pertes dans les
pays les plus variés. Contrairement aux -
étrangers, les Italiens avaient répondu avec
empressement à l'appel du Comité ; nous en
relevons i5o, dont 3o sont intervenus au
cours des débats.
Le « J. d'A. T. » doit le volume des Actes
du Congrès de Novara à la complaisance de
son secrétaire général, M. E. DE ALESSI,
Professeur ambulant d'Agriculture, à No-
vara, l'un des spécialistes les plus réputés du
pays et auteur d'un très grand nombre
d'études et articles sur le riz (plus de i5o),
la plupart parus dans le petit Bulletin de la
Chaire d'Agriculture de Novara. C'est l'occa-
sion de signaler que notre aimable corres-
pondant s'est occupé de préférence du bru-
sone déjà mentionné; il a la bonté de nous
communiquer une étude récente d'une dizaine
de pages in-8°, qui résume son credo relati-
vement à cette mystérieuse maladie. Nous
nous proposons de revenir encore sur cette
question ainsi que sur plusieurs de celles
traitées au congrès.
Nous avons fait mention autrefois, dans
le « J. d'A. T. », d'une importante étude sur
les batteuses de riz en Italie, publiée, à la
suite d'une mission, par M. JOSSELME, de
Saïgon ; ce chapitre n'a pas été abordé au
congrès. En général, la question des ma-
chines y semble avoir été plutôt négligée.
M. JOSSELME paraît avoir été le dernier
Français qui se soit inquiété de savoir com-
ment on traite le riz en Italie ; en effet,
nous n'en avons relevé aucun dans la liste
des adhérents du congrès de Novara.
La France n'a pas non plus, que nous
sachions, envoyé de délégués au 2e congrès,
que s'est tenu dans les premiers jours d'octo-
