Titre : Journal d'agriculture tropicale : agricole, scientifique et commercial / dir. Jean Vilbouchevitch
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1904-03-31
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343782789
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 6892 Nombre total de vues : 6892
Description : 31 mars 1904 31 mars 1904
Description : 1904/03/31 (A4,N33). 1904/03/31 (A4,N33).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6418271p
Source : CIRAD, 2012-235759
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 27/02/2013
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- Sommaire
- ETUDES ET DOSSIERS
- PARTIE COMMERCIALE
- ACTUALITÉS
- .......... Page(s) .......... 88
- .......... Page(s) .......... 89
- .......... Page(s) .......... 90
- .......... Page(s) .......... 91
- .......... Page(s) .......... 91
- .......... Page(s) .......... 91
- .......... Page(s) .......... 93
- .......... Page(s) .......... 94
- .......... Page(s) .......... 95
- .......... Page(s) .......... 95
- .......... Page(s) .......... 96
- .......... Page(s) .......... 96
- BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE
- Livres nouveaux, §§ 515-529: Californie, Porto-Rico, Antilles britanniques, Mexique, Amérique Centrale, Pérou, Argentine, Uruguay. Hawaï, Australie, Java, Inde, Indo- Chine, Egypte, Guinée française, Madagascar. - Riz, Vanille, Citrus, Canne à sucre, Coton, Caoutchouc, Gutta-percha, Maté, Tabac, Banane, Café, Thé, Quinquinas, Épices, Cacao, Kapok, Fibres en général, Indigo. - Catalogue de plantes utiles des Antilles. - Irrigation. - Industrie frigorifique. - Distillation
- FIGURES
78 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE No 33 - MARS 1904
N. d. 1. R. — La communication que l'on
vient de lire, appelle quelques commentaires.
Nous avons publié, en effet, depuis plusieurs
mois, toute une série d'articles et de lettres
concernant les dégâts causés par les rats, et
les moyens de destruction à employer contre
ces vilaines bêtes. Qu'il nous soit permis de
rappeler brièvement les conclusions qui s'en
dégagent.
La décision du Ministre de l'Agriculture
de France, de faire appliquer en grand, dans
les champs, le procédé de destruction des
rats par le virus DANYSZ, remet la question à
l'ordre du jour, et nous ne sommes pas fâchés
que M. ALMADA NEGREIROS, qui a administré
l'île de San-Thomé, en ait pris prétexte pour
reparler de l'échec de cette méthode éprouvée,
il y a six ans, dans cette colonie portugaise.
M. MONTEIRO DE MENDONÇA y avait déjà fait
allusion dans la note Les rats à San-THomé,
publiée dans notre n° 3i ; il y rappelait,
entre autres, que l'expérience avait coûté
aux planteurs de l'île une cinquantaine de
mille francs, dépensés en pure perte. Des
échecs analogues, quoiqu'infiniment moins
coûteux, ont été enregistrés également à
Tahiti, à Maurice et probablement dans bien
d'autres colonies.
Avec M. NEGREIROS, nous estimons que
les agriculteurs des pays chauds auraient le
plus grand intérêt à savoir si les auteurs
mêmes de la méthode appliquée actuelle-
ment en France sous les auspices du Minis-
tère, l'espèrent efficace également dans n'im-
porte quel pays. Il est d'ailleurs peu pro-
bable qu'ils veuillent assumer la responsa-
bilité d'une pareille affirmation ; car sans
parler de la grandedifférence des conditions
climatériques, les rats mêmes des différents
pays ne sont pas zoologiquement identiques
entre eux; or, un virus mortel pour telle
race, peut ne pas affecter telle autre. Enfin,
en matière scientifique, aucun raisonne-
ment ne vaut une expérience bien faite.
Celle de 1896 à San-Thomé était-elle bien
faite ? C'est ce qu'il s'agirait de savoir.
Qu'il nous soit permis de signaler encore
un autre aspect de la question : Quelle que
soit l'efficacité des méthodes de destruc-
tion appliquée dans une région donnée, il n'y
aura, pour ainsi dire, rien de fait tant qu'on
n'aura pas empêché l'immigration des rats
venant des régions environnantes. C'est
cette considération qui a amené la constitu-
tion de la Ligue Internationale pour la Des-
truction des Rats, dont le Dr LOIR nous
entretenait dans le n° 3o de ce Journal.
Cette Ligue a entrepris une tâche des plus
méritoires; car, en tant que propagateur de
la peste et à bien d'autres titres, le rat est
l'ennemi du genre humain. Il est fâcheux
que la crainte absurde du ridicule ait entravé
l'expansion de cette Ligue en France, con-
trairement aux pays scandinaves, où elle a
rencontré l'accueil le plus empressé dans
toutes les classes de la population.
Quoi qu'on en dise, débarrasser des rats
une île comme San-Thomé ou Tahiti serait
relativement facile si un gouvernement y
mettait toute l'énergie voulue. Sans parler
des virus et poisons divers, il y a les pièges,
les chiens, la mangouste, les hiboux, etc.
Nos correspondants se sont étendus longue-
ment sur chacun de ces moyens, dans de
précédents numéros du « J. d'A. T. ». — Il
paraît également possible, lorsqu'on est
entouré par la mer, d'empêcher toute intro-
duction nouvelle des rats étrangers. Il suffi-
rait, pour cela, d'interdire l'accès de l'île à
tout navire n'ayant pas subi au préalable
une désinfection radicale, comme l'état
actuel de la science permet d'en réaliser, par
exemple au moyen du Gaz Clayton (v. « J.
d'A. T. », no 25).
Avant de clore ce post-scriptum, signa-
lons une source bibliographique que nous
n'avons pas eu encore l'occasion de citer
dans nos articles précédents; c'est M. N E-
GREIROS qui nous la rappelle : Il a publié, en
effet, dans la « Revista portugueza colonial e
maritima » (Oct. 1899, pp. 30-40), un article
fort documenté, préconisant l'introduction
de la mangouste des Indes dans les îles du
golfe de Guinée. — Sur la même question,
nous avons reçu deux mémoires fort inté-
ressants de M. le marquis DE FOUGÈRES; ils
ont trait aux Antilles et ont paru dans le
« Bulletin de la Soc. Nationale d'Acclimata-
tion de France », en 1903. Le premier est
intitulé : Les rats et le virus Danys,; le
N. d. 1. R. — La communication que l'on
vient de lire, appelle quelques commentaires.
Nous avons publié, en effet, depuis plusieurs
mois, toute une série d'articles et de lettres
concernant les dégâts causés par les rats, et
les moyens de destruction à employer contre
ces vilaines bêtes. Qu'il nous soit permis de
rappeler brièvement les conclusions qui s'en
dégagent.
La décision du Ministre de l'Agriculture
de France, de faire appliquer en grand, dans
les champs, le procédé de destruction des
rats par le virus DANYSZ, remet la question à
l'ordre du jour, et nous ne sommes pas fâchés
que M. ALMADA NEGREIROS, qui a administré
l'île de San-Thomé, en ait pris prétexte pour
reparler de l'échec de cette méthode éprouvée,
il y a six ans, dans cette colonie portugaise.
M. MONTEIRO DE MENDONÇA y avait déjà fait
allusion dans la note Les rats à San-THomé,
publiée dans notre n° 3i ; il y rappelait,
entre autres, que l'expérience avait coûté
aux planteurs de l'île une cinquantaine de
mille francs, dépensés en pure perte. Des
échecs analogues, quoiqu'infiniment moins
coûteux, ont été enregistrés également à
Tahiti, à Maurice et probablement dans bien
d'autres colonies.
Avec M. NEGREIROS, nous estimons que
les agriculteurs des pays chauds auraient le
plus grand intérêt à savoir si les auteurs
mêmes de la méthode appliquée actuelle-
ment en France sous les auspices du Minis-
tère, l'espèrent efficace également dans n'im-
porte quel pays. Il est d'ailleurs peu pro-
bable qu'ils veuillent assumer la responsa-
bilité d'une pareille affirmation ; car sans
parler de la grandedifférence des conditions
climatériques, les rats mêmes des différents
pays ne sont pas zoologiquement identiques
entre eux; or, un virus mortel pour telle
race, peut ne pas affecter telle autre. Enfin,
en matière scientifique, aucun raisonne-
ment ne vaut une expérience bien faite.
Celle de 1896 à San-Thomé était-elle bien
faite ? C'est ce qu'il s'agirait de savoir.
Qu'il nous soit permis de signaler encore
un autre aspect de la question : Quelle que
soit l'efficacité des méthodes de destruc-
tion appliquée dans une région donnée, il n'y
aura, pour ainsi dire, rien de fait tant qu'on
n'aura pas empêché l'immigration des rats
venant des régions environnantes. C'est
cette considération qui a amené la constitu-
tion de la Ligue Internationale pour la Des-
truction des Rats, dont le Dr LOIR nous
entretenait dans le n° 3o de ce Journal.
Cette Ligue a entrepris une tâche des plus
méritoires; car, en tant que propagateur de
la peste et à bien d'autres titres, le rat est
l'ennemi du genre humain. Il est fâcheux
que la crainte absurde du ridicule ait entravé
l'expansion de cette Ligue en France, con-
trairement aux pays scandinaves, où elle a
rencontré l'accueil le plus empressé dans
toutes les classes de la population.
Quoi qu'on en dise, débarrasser des rats
une île comme San-Thomé ou Tahiti serait
relativement facile si un gouvernement y
mettait toute l'énergie voulue. Sans parler
des virus et poisons divers, il y a les pièges,
les chiens, la mangouste, les hiboux, etc.
Nos correspondants se sont étendus longue-
ment sur chacun de ces moyens, dans de
précédents numéros du « J. d'A. T. ». — Il
paraît également possible, lorsqu'on est
entouré par la mer, d'empêcher toute intro-
duction nouvelle des rats étrangers. Il suffi-
rait, pour cela, d'interdire l'accès de l'île à
tout navire n'ayant pas subi au préalable
une désinfection radicale, comme l'état
actuel de la science permet d'en réaliser, par
exemple au moyen du Gaz Clayton (v. « J.
d'A. T. », no 25).
Avant de clore ce post-scriptum, signa-
lons une source bibliographique que nous
n'avons pas eu encore l'occasion de citer
dans nos articles précédents; c'est M. N E-
GREIROS qui nous la rappelle : Il a publié, en
effet, dans la « Revista portugueza colonial e
maritima » (Oct. 1899, pp. 30-40), un article
fort documenté, préconisant l'introduction
de la mangouste des Indes dans les îles du
golfe de Guinée. — Sur la même question,
nous avons reçu deux mémoires fort inté-
ressants de M. le marquis DE FOUGÈRES; ils
ont trait aux Antilles et ont paru dans le
« Bulletin de la Soc. Nationale d'Acclimata-
tion de France », en 1903. Le premier est
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