Titre : Journal d'agriculture tropicale : agricole, scientifique et commercial / dir. Jean Vilbouchevitch
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1904-02-29
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343782789
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 6892 Nombre total de vues : 6892
Description : 29 février 1904 29 février 1904
Description : 1904/02/29 (A4,N32). 1904/02/29 (A4,N32).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k64182708
Source : CIRAD, 2012-235759
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 05/03/2013
- Aller à la page de la table des matières33
- Sommaire
- ETUDES ET DOSSIERS 4e ANNÉE. N° 32.
- .......... Page(s) .......... 35
- .......... Page(s) .......... 36
- .......... Page(s) .......... 38
- .......... Page(s) .......... 41
- .......... Page(s) .......... 43
- .......... Page(s) .......... 44
- .......... Page(s) .......... 46
- .......... Page(s) .......... 47
- .......... Page(s) .......... 52
- .......... Page(s) .......... 53
- PARTIE COMMERCIALE
- ACTUALITÉS
- .......... Page(s) .......... 56
- .......... Page(s) .......... 56
- .......... Page(s) .......... 57
- .......... Page(s) .......... 57
- .......... Page(s) .......... 58
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- .......... Page(s) .......... 59
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- .......... Page(s) .......... 60
- .......... Page(s) .......... 61
- .......... Page(s) .......... 62
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- .......... Page(s) .......... 63
- .......... Page(s) .......... 63
- .......... Page(s) .......... 64
- .......... Page(s) .......... 64
- BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE
- Livres nouveaux. §§ 502-514: Etats-Unis, Porto-Rico, Jamaïque, Hawaï, Java, Tonkin, Inde, Afrique australe, Afrique Occidentale, Erythrée. - Quinquinas, Mangnier, Banane, Ananas, Coton, Tabac, Cowpea, Canne à sucre, Café. - Huilerie et industries dérivées. - Irrigagations. - Drainages. - Entomologie forestière
- FIGURES
- FIG. 3: Machine à défibrer l'abaca, modèle philippin (D'après PROUDLOCK)
N® 3i — FÉVR. 1904 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE 4?
Le Café de Libéria à Madagascar
Lettre de M. M. DESLANDES
Vous m'avez demandé quel était mon avis
sur le Liberia de Madagascar et spécialement
sur les points soulevés dans votre article de
janvier 1904(« J. d'A. T. », n° 3i). Voici une
réponse en quelques mots :
J'ai pu constater pendant un séjour de
quatre ans sur la Côte Est, où cette espèce
se rencontre fréquemment, que le Libéria
de Madagascar était très su périeur à celui
d'Afrique, par exemple, que l'Europe n'ac-
cepte qu'avec difficulté et à des prix très
bas. Je suis disposé à croire que les planta-
tions de Libéria de Madagascar sont compo-
sées d'une quantité d'hybrides qui se sont
formés sans le secours de l'homme, hybrides
de qualités variables, mais dont les produits
mélangés donnent assurément un café de
qualité supérieur au Liberia type.
Ce n'est pas seulement dans les semis que
l'on constate des variations qui semblent in-
diquer une hybridation. Dans les planta-
tions, on remarque des arbres présentant des
types divers par le port de la plante, la forme
et la dimension des feuilles, l'aspect des
fleurs, la forme et la grosseur des baies.
Deux arbres voisins, provenant du même
semis, donneront par exemple, l'un des
cerises allongées, grosses, à hile très ré-
duit, l'autre des cerises plus petites, arron-
dies, à hile très marqué. Les graines
subissent naturellement les mêmes varia-
tions de forme et de grosseur. De plus, on
trouve assez souvent des caracoli (nom
commercial des fèves rondes dues à l'avorte-
ment de l'une des deux fèves de la cerise), ce
qui vient corroborer l'hypothèse d'une hybri-
dation (phénomène de stérilité partielle).
Voici au moins 20 ans que le Libéria a été
introduit à Madagascar, sur la Côte Est, où
l'Hemileia vastatrix opérait ses ravages sur
les plantations du caféierde Bourbon, mais le
Coffea arabica n'avait pas été entièrement
détruit, il en existait encore sur toute la
côte, au moins de petits groupements. En-
core aujourd'hui, bien qu'on ait presque
partout renoncé à sa culture près de la mer,
on le rencontre en petit nombre dans toutes
les régions de la Côte Est. Il n'est donc pas
étonnant qu'il se soit produit des hybrida-
tions, et que les semis faits avec les graines
récoltées sur les premiers Libéria introduits
aient donné des plants d'aspects différents.
Ceux-ci à leur tour se sont hybridés avec
d'autres C. arabica ou C. liberica et delà
résulte la quantité de types que l'on ren-
contre aujourd'hui. Les variations consta-
tées dans les semis provenant d'un. même
plant sont sans doute dues à la régression si
souvent constatée dans les hybrides. Mais
d'une façon générale, tous les types se rap-
prochent incontestablement plus du C. libe-
rica que du C. arabica.
Quelle que soit l'origine ou la cause des
variations constatées, il est plus intéressant,
au point de vue pratique, de s'attacher à la
qualité du produit. Jusqu'à présent, tout le
café produit à Madagascar est vendu dans la -
colonie où le producteur en retire environ
1 franc la livre, et il faut bien dire que la
préparation n'est pas toujours ce qu'elle
devrait être. bn y apporte en général moins
de soin qu'à celle du cacao ou de la vanille
qui est très soignée.
On n'a donc pas eu davantage jusqu'ici à
exporterce café en Europe. Mais Madagascar
consomme environ 1 5o.ooo kg. de café par
an. La production qui n'a été que de 5 8.5oo kg.
approximativement en 1902, atteindra, d'a-
près les évaluations, 240 tonnes quand les
caféiers plantés actuellement seront en
plein rapport; ce qui fait que dans quelques
années, Madagascar devra exporter du café.
Il y a donc intérêt à savoir ce que ce café
sera payé en Europe. Il y a déjà 2 ans 1/2
qu'un planteur de café Libéria ayant envoyé
des échantillons moyens, les vit évaluer à
80 fr.les 5o kg. à Marseille et à 80 et 82 fr.
à Bordeaux. A défaut d'autres preuves, cela
suffirait à montrer que ce café ne saurait être
assimilé, comme qualité, aux Libérias de di-
Le Café de Libéria à Madagascar
Lettre de M. M. DESLANDES
Vous m'avez demandé quel était mon avis
sur le Liberia de Madagascar et spécialement
sur les points soulevés dans votre article de
janvier 1904(« J. d'A. T. », n° 3i). Voici une
réponse en quelques mots :
J'ai pu constater pendant un séjour de
quatre ans sur la Côte Est, où cette espèce
se rencontre fréquemment, que le Libéria
de Madagascar était très su périeur à celui
d'Afrique, par exemple, que l'Europe n'ac-
cepte qu'avec difficulté et à des prix très
bas. Je suis disposé à croire que les planta-
tions de Libéria de Madagascar sont compo-
sées d'une quantité d'hybrides qui se sont
formés sans le secours de l'homme, hybrides
de qualités variables, mais dont les produits
mélangés donnent assurément un café de
qualité supérieur au Liberia type.
Ce n'est pas seulement dans les semis que
l'on constate des variations qui semblent in-
diquer une hybridation. Dans les planta-
tions, on remarque des arbres présentant des
types divers par le port de la plante, la forme
et la dimension des feuilles, l'aspect des
fleurs, la forme et la grosseur des baies.
Deux arbres voisins, provenant du même
semis, donneront par exemple, l'un des
cerises allongées, grosses, à hile très ré-
duit, l'autre des cerises plus petites, arron-
dies, à hile très marqué. Les graines
subissent naturellement les mêmes varia-
tions de forme et de grosseur. De plus, on
trouve assez souvent des caracoli (nom
commercial des fèves rondes dues à l'avorte-
ment de l'une des deux fèves de la cerise), ce
qui vient corroborer l'hypothèse d'une hybri-
dation (phénomène de stérilité partielle).
Voici au moins 20 ans que le Libéria a été
introduit à Madagascar, sur la Côte Est, où
l'Hemileia vastatrix opérait ses ravages sur
les plantations du caféierde Bourbon, mais le
Coffea arabica n'avait pas été entièrement
détruit, il en existait encore sur toute la
côte, au moins de petits groupements. En-
core aujourd'hui, bien qu'on ait presque
partout renoncé à sa culture près de la mer,
on le rencontre en petit nombre dans toutes
les régions de la Côte Est. Il n'est donc pas
étonnant qu'il se soit produit des hybrida-
tions, et que les semis faits avec les graines
récoltées sur les premiers Libéria introduits
aient donné des plants d'aspects différents.
Ceux-ci à leur tour se sont hybridés avec
d'autres C. arabica ou C. liberica et delà
résulte la quantité de types que l'on ren-
contre aujourd'hui. Les variations consta-
tées dans les semis provenant d'un. même
plant sont sans doute dues à la régression si
souvent constatée dans les hybrides. Mais
d'une façon générale, tous les types se rap-
prochent incontestablement plus du C. libe-
rica que du C. arabica.
Quelle que soit l'origine ou la cause des
variations constatées, il est plus intéressant,
au point de vue pratique, de s'attacher à la
qualité du produit. Jusqu'à présent, tout le
café produit à Madagascar est vendu dans la -
colonie où le producteur en retire environ
1 franc la livre, et il faut bien dire que la
préparation n'est pas toujours ce qu'elle
devrait être. bn y apporte en général moins
de soin qu'à celle du cacao ou de la vanille
qui est très soignée.
On n'a donc pas eu davantage jusqu'ici à
exporterce café en Europe. Mais Madagascar
consomme environ 1 5o.ooo kg. de café par
an. La production qui n'a été que de 5 8.5oo kg.
approximativement en 1902, atteindra, d'a-
près les évaluations, 240 tonnes quand les
caféiers plantés actuellement seront en
plein rapport; ce qui fait que dans quelques
années, Madagascar devra exporter du café.
Il y a donc intérêt à savoir ce que ce café
sera payé en Europe. Il y a déjà 2 ans 1/2
qu'un planteur de café Libéria ayant envoyé
des échantillons moyens, les vit évaluer à
80 fr.les 5o kg. à Marseille et à 80 et 82 fr.
à Bordeaux. A défaut d'autres preuves, cela
suffirait à montrer que ce café ne saurait être
assimilé, comme qualité, aux Libérias de di-
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