Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
TABACS COLONIAUX 49
En dehors de la consommation locale, il y a lieu d'examiner les provenances dahoméennes au point de vue de l'approvision- nement de la Régie.
Le goût du consommateur français est tout différent de celui du nègre et certains caractères (finesse de tissu, légèreté, etc.), considérés comme des défauts dans le premier cas, peuvent, au contraire, devenir des qualités dans le second.
A ce point de vue, les caractères présentés par tous les échan- tillons récoltés au Dahomey donnent lieu de croire que des essais de culture de tabacs fins et souples destinés au capage des cigares, et de tabacs légers pour la préparation du scafer- lati pourraient être entrepris, avec chances de succès, dans cette colonie.
Des semences des variétés les plus intéressantes pour ces deux usages (Java, Maryland franc, Sumatra acclimaté en Floride) ont été mises, dans ce but, à la disposition des services agricoles du Dahomey qui auront, à coup sûr, le plus sérieux intérêt à envoyer au Jardin Colonial des échantillons provenant de ces graines.
TABACS DE LA GUINÉE
La Commission n'a pas encore eu l'occasion d'examiner des tabacs de Guinée fournis par les cultures indigènes. Elle n'a reçu, jusqu'à ce jour, que des échantillons provenant d'essais exécutés, en 1910, à Camayenne, par M. Teissonnier.
Suivant un rapport de M. Yves Henry transmis au Départe- ment il y a quelques années, le tabac est cultivé dans toute la Guinée Française ; mais ce sont surtout les contrées nigérien- nes qui en produisent le plus, sans donner lieu d'ailleurs à un commerce d'exportation.
Les indigènes du cercle de Kankan paraissent apporter un certain soin à leurs plantations de tabac qui comprennent deux variétés : Le « gros tabac » à grandes feuilles appelé « Tamarau », dont
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