Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
Tabacs Coloniaux Par EM. PRUDHOMME Ingénieur agronome, Directeur du Jardin Colonial, » Membre de la Commission permanente des Tabacs Coloniaux. -?r» *
I. Considérations générales Commission permanente des Tabacs Coloniaux (Suite).
La Régie qui, il y a deux ou trois ans, recherchait très active- ment les tabacs de cette nature, que l'on trouve en abondance dans plusieurs de nos colonies, pouvait les payer environ cin- quante à cinquante-cinq centimes le kilogr. caf. port français.
Ses besoins en nicotine ont beaucoup diminué ; aussi le traite- ment des déchets fournis par les manufactures est-il largement suffisant, à l'heure actuelle, pour répondre aux besoins de l'agri- culture ou de l'horticulture. La production des tabacs coloniaux forts et corsés, c'est-à-dire très riches en nicotine, ne répond donc plus à une pressante nécessité de la métropole. Dans les con- ditions actuelles, le principal débouché des tabacs de cette nature paraît se trouver principalement dans certaines contrées de l'Amérique du Sud, où l'élevage et l'agriculture ayant pris une extension très considérable, l'on consomme des quantités très importantes d'insecticides à base de nicotine.
Tout à fait à l'opposé de ce type grossier, se trouvent les feuilles de la Havane (1) possédant un arome exceptionnel et celles nécessaires au capage des cigares fournies, à peu près exclusivement, en ce qui concerne les tabacs exotiques, par Sumatra (2) et Java (3). Ces feuilles atteignent les prix les plus
(1) 49.320 kilog. valant 327.163 fr. pour 1911; soit un prix moyen de 6 fr. 63 le kilog.
(2) 292.553 kilog. valant 1.785.352 fr. pour 1911 ; soit un prix moyen de 6 fr. 10 le kilog.
(3) 384.411 kilog. valant 1.325.487 fr. pour 1911 ; soit un prix moyen de 3 fr. 44 le kilog.
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