Titre : Revue internationale des produits coloniaux
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1937-04-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343784169
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 7259 Nombre total de vues : 7259
Description : 01 avril 1937 01 avril 1937
Description : 1937/04/01 (A12,N136)-1937/04/30. 1937/04/01 (A12,N136)-1937/04/30.
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6413831p
Source : CIRAD, 2012-231858
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
138
REVUE INTERNATIONALE DES PRODUITS COLONIAUX
Une technique moderne
en huilerie
Dans l'industrie de l'huilerie, une certaine évolution se manifeste depuis quel-
ques années; la méthode d'obtention d'huile par expression, que l' on pouvait croi-
re intangible et éternelle, parait sérieusement attaquée par la technique de l'extrac-
tion chimique par solvants.
Dans l'huilerie, comme ailleurs, la recherche des bas prix de revient est le
souci primordial; la chimie, en ce domaine, semble maintenant avoir battu la
mécanique.
N'est-il pas d'ailleurs évident que le fait de laisser macérer une graine oléa-
gineuse dans un solvant, puis d'évaporer ce solvant, nécessite moins de main-
d oeuvre, moins de puissance, moins de frais généraux que l' écrasement de la
même graine par une presse onéreuse qui exige des chevaux-vapeur, des scour-
tins, des manutentions, etc.
D'autre part, les pays producteurs d' oléagineux évoluent aussi au point de
vue consommation et qualité. Tous leurs habitants consommaient autrefois l'huile
« indigène »; actuellement, la demande en huiles raffinées (ou tout au moins de
fabrication soignée) est devenue appréciable.
Il faut noter aussi que l'augmentation générale des frais de manufacturation
métropolitaine, ainsi que les majorations récentes sur les frets, militent en faveur
du développement des industries locales (A.O.F., Nigéria, Madagascar, etc.).
Ainsi trois éléments nouveaux, les avantages de l'extraction par solvants, le
développement de la consommation indigène d'huiles de qualité, la position plus
favorable des Colonies par rapport à la métropole, vont sans doute entraîner une
décentralisation, plus ou moins grande, de l'industrie de l'huilerie.
A titre documentaire, les quelques renseignements généraux ci-après sur l'ex-
traction par solvants et sur les solvants mêmes permettront à l'industrie coloniale
d'acquérir une opinion.
Le matériel d'extraction comprend, en principe, l'extracteur, le distillateur, le
condenseur, les réservoirs à solvants et à huile, et des accessoires.
Le processus opératoire est le suivant : on introduit dans l'extracteur des
graines (arachides, coton, lin, ricin, kapok, etc.) ou autres matières oléagineuses
(coprah par exemple) préalablement découpées ou broyées; l'extracteur étant
fermé hermétiquement, le solvant est introduit, il dissout alors une certaine pro-
portion de l'huile contenue dans les graines; l'émulsion ainsi formée, dénommée
« miscella », est dirigée sur le distributeur; cette opération que l'on peut continuer
jusqu'à épuisement complet (en pratique 96 à 98 %) des graines est appelée
« lavage » ou « lixiviation ».
REVUE INTERNATIONALE DES PRODUITS COLONIAUX
Une technique moderne
en huilerie
Dans l'industrie de l'huilerie, une certaine évolution se manifeste depuis quel-
ques années; la méthode d'obtention d'huile par expression, que l' on pouvait croi-
re intangible et éternelle, parait sérieusement attaquée par la technique de l'extrac-
tion chimique par solvants.
Dans l'huilerie, comme ailleurs, la recherche des bas prix de revient est le
souci primordial; la chimie, en ce domaine, semble maintenant avoir battu la
mécanique.
N'est-il pas d'ailleurs évident que le fait de laisser macérer une graine oléa-
gineuse dans un solvant, puis d'évaporer ce solvant, nécessite moins de main-
d oeuvre, moins de puissance, moins de frais généraux que l' écrasement de la
même graine par une presse onéreuse qui exige des chevaux-vapeur, des scour-
tins, des manutentions, etc.
D'autre part, les pays producteurs d' oléagineux évoluent aussi au point de
vue consommation et qualité. Tous leurs habitants consommaient autrefois l'huile
« indigène »; actuellement, la demande en huiles raffinées (ou tout au moins de
fabrication soignée) est devenue appréciable.
Il faut noter aussi que l'augmentation générale des frais de manufacturation
métropolitaine, ainsi que les majorations récentes sur les frets, militent en faveur
du développement des industries locales (A.O.F., Nigéria, Madagascar, etc.).
Ainsi trois éléments nouveaux, les avantages de l'extraction par solvants, le
développement de la consommation indigène d'huiles de qualité, la position plus
favorable des Colonies par rapport à la métropole, vont sans doute entraîner une
décentralisation, plus ou moins grande, de l'industrie de l'huilerie.
A titre documentaire, les quelques renseignements généraux ci-après sur l'ex-
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Le matériel d'extraction comprend, en principe, l'extracteur, le distillateur, le
condenseur, les réservoirs à solvants et à huile, et des accessoires.
Le processus opératoire est le suivant : on introduit dans l'extracteur des
graines (arachides, coton, lin, ricin, kapok, etc.) ou autres matières oléagineuses
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portion de l'huile contenue dans les graines; l'émulsion ainsi formée, dénommée
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