Titre : Bulletin de l'Agence générale des colonies
Auteur : Agence économique des territoires africains sous mandat. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Melun)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1920-06-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb42445178p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 23647 Nombre total de vues : 23647
Description : 01 juin 1920 01 juin 1920
Description : 1920/06/01 (A13,N150)-1920/07/31 (A13,N151). 1920/06/01 (A13,N150)-1920/07/31 (A13,N151).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1 Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6413761g
Source : CIRAD, 2012-231802
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 19/11/2012
RENSEIGNEMENTS ÉCONOMIQUES
751
CIRCONSCRIPTION DE N'GAOUNDÉRÉ
N'Gaoundéré situé à 1.200 mètres d'altitude, à l'abri des
rroustiques qui ne vivent pas à cette hauteur, ce grand village
est très sain, ainsi que toute la région à vingt kilomètres à la
ronde. Riche pays de pâturages : plus de 50.000 têtes de bétail
payent annuellement l'impôt.La pomme de terre y pousse en
abondance, donnant deux récoltes annuelles de ce tubercule qui
est expédié à Garona, Marona, Fort-Lamy où l'on ne peut le
faire pousser. Tous les légumes de France y viennent en abon-
dance ; l'œuf vaut un sou, le litre de lait 0 fr. 10, le kilo de
viande 0 fr. 50. L'Européen peut y mener une vie saine et aisée.
Les Allemands projetaient de faire de la région de N'Gaoundéré
une colonie européenne de repeuplement, en prenant comme point
central le village de Galém, à cinq jours de N'Gdéré. Il y a, en
effet, à Galém, des sources *d'eaux salées (eaiix natronées) qui
se sont révélées, à l'analyse, similaires aux eaux de Vichy.
Actuellement le bétail seul profite de ces sources, auxquelles il
boit mensuellement pour reprendre appétit ; aussi les bœufs de
cette région sont-ils beaux et gras.
Ces sources natronées, appelées « laoré » par les indigènes,
sont assez nombreuses.
Population de pasteurs musulmans, races foulbée, m'boum et
baïa (fétichiste).
Il se fait, à N'Gaoundéré, un gros commerce de bétail avec le
Centr'e et le Sud-Cameroun d'une part, avec la Nigéria, par
Tchamba, avec l'Oubanghi-Chari, le Gabon et le Congo. Ce sont
des bœufs à bosses donnent 200 à 230 kilogrammes de viande
brute, 4 quartiers, et se vendant de 90 à 120 francs sur pied,
prix à N'Gaoundéré en 1919. Ce prix était de 45 et 50 francs en
1917. Les chevaux de race arabe valent de 150 à 250 francs, prix
moyen. L'on peut également acheter en plus du bétail et des peaux
brutes, du caoutchouc et de l'ivoire. Le pays produit également
du mil, du maïs, de la canne à sucre. La culture du coton pourrait
également être encouragée et intensifiée.
Ce qui handicappe tout commerce actuellement, c'est le manque
de voies de communication rapides et faciles. Tout se fait à dos
d'homme et il y a 12 jours de portage de N'Gaoundéré à Garona.
Gros trafic de cotonnades, de tissus de soie, soie et coton
(mouchoirs serre-tête), velours, coton pour pagnes, sel, savon,
bimbeloterie, le tout acheté en Nigéria par le Haoussa. Il n'y
751
CIRCONSCRIPTION DE N'GAOUNDÉRÉ
N'Gaoundéré situé à 1.200 mètres d'altitude, à l'abri des
rroustiques qui ne vivent pas à cette hauteur, ce grand village
est très sain, ainsi que toute la région à vingt kilomètres à la
ronde. Riche pays de pâturages : plus de 50.000 têtes de bétail
payent annuellement l'impôt.La pomme de terre y pousse en
abondance, donnant deux récoltes annuelles de ce tubercule qui
est expédié à Garona, Marona, Fort-Lamy où l'on ne peut le
faire pousser. Tous les légumes de France y viennent en abon-
dance ; l'œuf vaut un sou, le litre de lait 0 fr. 10, le kilo de
viande 0 fr. 50. L'Européen peut y mener une vie saine et aisée.
Les Allemands projetaient de faire de la région de N'Gaoundéré
une colonie européenne de repeuplement, en prenant comme point
central le village de Galém, à cinq jours de N'Gdéré. Il y a, en
effet, à Galém, des sources *d'eaux salées (eaiix natronées) qui
se sont révélées, à l'analyse, similaires aux eaux de Vichy.
Actuellement le bétail seul profite de ces sources, auxquelles il
boit mensuellement pour reprendre appétit ; aussi les bœufs de
cette région sont-ils beaux et gras.
Ces sources natronées, appelées « laoré » par les indigènes,
sont assez nombreuses.
Population de pasteurs musulmans, races foulbée, m'boum et
baïa (fétichiste).
Il se fait, à N'Gaoundéré, un gros commerce de bétail avec le
Centr'e et le Sud-Cameroun d'une part, avec la Nigéria, par
Tchamba, avec l'Oubanghi-Chari, le Gabon et le Congo. Ce sont
des bœufs à bosses donnent 200 à 230 kilogrammes de viande
brute, 4 quartiers, et se vendant de 90 à 120 francs sur pied,
prix à N'Gaoundéré en 1919. Ce prix était de 45 et 50 francs en
1917. Les chevaux de race arabe valent de 150 à 250 francs, prix
moyen. L'on peut également acheter en plus du bétail et des peaux
brutes, du caoutchouc et de l'ivoire. Le pays produit également
du mil, du maïs, de la canne à sucre. La culture du coton pourrait
également être encouragée et intensifiée.
Ce qui handicappe tout commerce actuellement, c'est le manque
de voies de communication rapides et faciles. Tout se fait à dos
d'homme et il y a 12 jours de portage de N'Gaoundéré à Garona.
Gros trafic de cotonnades, de tissus de soie, soie et coton
(mouchoirs serre-tête), velours, coton pour pagnes, sel, savon,
bimbeloterie, le tout acheté en Nigéria par le Haoussa. Il n'y
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