Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 19/11/2012
LES BOIS GUYANAIS
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Europe, et rien ne les garantit aux acheteurs métropolitains habitués aux essences classiques, c'est-à-dire à la routine.
A cela nous répondrons : 1° Presque tous les bois que nous avons cités sont connus de ceux qui ont voulu s'en occuper sans prévention et sans parti pris. En tout cas, en dehors de ceux qu'on rencontre sur le marché, on peut facilement, par le service des bois coloniaux du Ministère des Colonies avoir des échantillons ou consulter la collection que le service possède au jardin colonial de Nogent- sur-Marne ; 20 Chaque espèce possède sa fiche propre donnant le poids vert et sec (par rapport au chêne pris comme unité), la force de résistance, l'élasticité et la flexibilité ; 30 Les usages de chaque espèce, que nous donnerons à la fin de cet exposé sont connus, et on peut déduire pour "beaucoup d'entre elle les emplois nouveaux auxquels elles paraissent propres ; 4° Les bois guyanais réunissent les qualités recherchées dans les bois européens et américains. La meilleure preuve c'est qu'ils servent exclusivement dans les Guyanes, au Vénézuela et au Brésil aux usages divers de nos essences métropolitaines.
En dehors des bois d'ébénisterie, les bois de construction servent" depuis les temps les plus reculés à l'édification des maisons séculaires des régions équatoriales et tropicales. Ces maisons complètement construites en bois, y compris leurs toitures en bardeaux incorruptibles, résistent aux conditions climatériques les plus défavorables (chaleur humide). Dans les campagnes guyanaises les poteaux sont simplement enfoncés en terre.
Sans aucune couche de peinture protectrice ils bravent le soleil et les pluies torrentielles de l'équateur ; 5° Ces démonstrations péremptoires par les faits reçoivént leur consécration pratique depuis plusieurs années dans les exploitations forestières des colonies anglaises de l'Amérique du Sud. La Guyane anglaise, par exemple, dont les bois, en raison de leur voisinage immédiat de ceux de la Guyane française, sont identiques aux nôtres, exportaient en 1911 aux États-Unis 237.681 cubic-feet (6.730 mètres cubes) de bois non débités et 385.615 superficial-feet (35.823 mètres carrés) de bois débités ; 6° L'objection que font souvent les ouvriers métropolitains de la dureté de nos bois exotiques ne résiste pas à l'observation.
Ce qu'on peut faire aux Colonies avec les moyens primitifs dont
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