Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 19/11/2012
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BULLETIN DE L; AGENCE:GÉNÉRALE DES COLONIES
1918 : pour l'étain 9.000 francs la tonne en moyenne; pour le wolfram, 100 à 120 francs par unité d'acide tungstique. Malheu- reusement, le manque de bateaux n'a pu permettre l'écoulement que de la moitié de la production à des prix aussi avantageux.
Le minerai de zinc extrait n'a atteint que 28.000 tonnes en 1918, contre 39.000 en 1917 et 48.000 en 1916.
Les gisements de minerai de fer très étendus commencent à peine à être exploités.
On a extrait et fondu à Haïphong, l'an dernier, plusieurs centaines de tonnes et cette production ira en augmentant, Le développement de cette activité minière pourra permettre à l'Indochine de devenir un pays industriel de grand avenir.
- (La Dépêche coloniale, 19 juillet 1920.)
La culture du chanvre au Tran-Ninh.
Le chanvre est à l'heure actuelle, exclusivement cultivé par les populations Méos et, seulement pour leurs besoins personnels.
Cette culture ne donne donc lieu à aucun commerce.
Le chanvre cultivé par les Méos est le Cannabis Sativa L.
dit chanvre géant de Chine.
Il donne deux individus bien distincts l'un de l'autre : le pied mâle et le pied femelle. Sa hauteur moyenne est de 3 à 4 mètres; laissé comme porte graines il peut atteindre 6 mètres avec un tronc de 4 à 5 cm. de diamètre au collet. S'il est suffisamment espacé, il devient pyramidal couvrant une surface de 2 à 3 mètres de diamètre à la base.
Il y a dans les cultures de chanvre au Tran-Ninh environ les 2/3 de tiges mâles et 1/3 de tiges femelles. La récolte com- mence six mois et demi après les semis.
La culture se fait dans les montagnes, chez les Méos qui habitent à une altitude de 1.200 à 2.000 mètres. Ils sèment de préférence dans des raïs pratiqués au fond des ravins. Ces terres contiennent, en effet, une couche d'humus plus épaisse que les autres parties de la forêt,
Les tiges de chanvre sont récoltées 70 jours après les semis; ils opèrent l'extraction des fibres à la main ; ils laissent toujours sur les lisières des champs des tiges qui serviront de porte graines.
Les Méos ne connaissent pas le rouissage.
L'altitude ne joue probablement pas un rôle aussi prépondé-
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