Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 19/11/2012
RENSEIGNEMENTS. ÉCONOMIQUES
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La culture du jute.
Cette culture qui donne la filasse, est très utile ; sa végéta- tion au Tonkin est parfaite. On doit pouvoir arriver à fournir à la Métropole les 200.000 tonnes de filasse dont elle a besoin annuellement. C'est au Tonkin et dans le Nord-Annam que cette culture est la plus importante. Le rendement moyen est de 1.400 kilogrammes à l'hectare. Le jute qui était jadis coté à 100 francs les 100 kilogrammes pour les qualités supérieures, a atteint aujourd'hui le prix de 400 francs les 100 kilogrammes.
(.Dépêche coloniale, 18 juin 1920).
Le jute et l'urena lobata.
Dans son n° du 10 juin 1920 l'Exportatéur français publie une très intéressante étude de M. Ch. CORNU sur le jute dont le monopole est actuellement détenu par l'Angleterre.
L'auteur fait ressortir qu'aucune fibre ne peut lui être subs- tituée pour les ensachages et emballages ordinaires ; c'est à résis- tance égale la plus légère et la moins coûteuse. Avant 1914 la France importait environ 500.000 balles de jute brut dont la filature occupait 20.000 ouvriers et qui faisait vivre 40 à 50.000 personnes. Depuis la guerre, l'importation n'est plus que de 350.000 balles à cause des difficultés de main-d'œuvre et autre. Elle représente un poids total de 63.000 tonnes et une valeur de 190 millions de francs. Mais en tenant compte de ce qui a été importé en France sous forme de filé, ficelles, cordages, sacs neufs ou usagés et de ce qui est importé dans nos colonies, on arriverait à bien près de 400 millions.
M Ch. CORNU fait remarquer que cette somme formidable enrichit presque exclusivement une colonie étrangère, les Indes, au lieu de se déverser sur les colonies françaises et il signale le bienfait qui résulterait pour notre pays s'il trouvait le moyen de se rendre indépendant de l'étranger pour ses besoins de jute et s'il trouvait à s'approvisionner dans ses propres colonies.
Après avoir exposé que le kilo de jute Calcutta qui revenait en 1916 dans le port du Havre à 0 fr. 80 se paye aujourd'hui à l'Angleterre de 5 à 6 francs le kilo soit sept fois plus cher qu'en temps de guerre et vingt-quatre fois plus cher qu'en 1914, l'auteur fait remarquer qne l'écart des chiffres en dénonçant le mal en annonce également la guérison car, s'il était extrê- mement difficile et périlleux, avant 1914, de tenter financiè-
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