Presse et revues
656 pages
Titre : Bulletin de l'Agence générale des colonies
Auteur : Agence économique des territoires africains sous mandat. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Melun)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1920-06-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb42445178p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 23647 Nombre total de vues : 23647
Description : 01 juin 1920 01 juin 1920
Description : 1920/06/01 (A13,N150)-1920/07/31 (A13,N151). 1920/06/01 (A13,N150)-1920/07/31 (A13,N151).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1 Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6413761g
Source : CIRAD, 2012-231802
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 19/11/2012
INFORMATIONS
84*7
retour il voit son pays tirer partie intégralement des ressources
qui existent dans les colonies françaises, et la persistance de la
vie chère, son aggravation, démontrent que c'est là une vérité
malheureusement trop évidente.
Les végétaux des colonies qui fournissent des matières grasses
alimentaires ou industrielles sont eh nombre considérable. Il
est regrettable de ne pas les voir utiliser, car c'est se priver de
ressources qui seraient d'un grand secours et particulièrement
appréciées dans la situation actuelle.
Dans les établissements français de l'Océanie, où la végétation
est constituée, presque uniquement par le Bancoulier ou Aleurites
triloba, cet arbre de la famille des euphorbiacées, qui croît en
abondance, spontanément dans toutes les îles volcaniques de
l'Océan Pacifique — on perd chaque année, des centaines de
tonnes d'huile en laissant sans utilisation le fruit de cet arbre,
la noix de Bancoul, dont l'amande est riche en huile.
La noix de Bancoul est de la grosseur du fruit de notre noyer
(Juglans régia) et jusquà présent on n'a rien fait pour son indus-
trialisation.
Nous avons sous les yeux une étude poursuivie au Labora-
toire de l'Hôpital de Papeete, étude que relate M. LESPINASSE,
dans Y Agronomie coloniale, et qui montre que l'huile de noix de
Bancoul peut se prêter à des utilisations industrielles très inté-
ressantes
L'amande de ce fruit oléagineux exotique a une saveur dou-
ceâtre, rappelant celle de la noisette et ayant, à cause d'un prin-
cipe actif qu'elle contient, un effet purgatif très énergique. Mais
là n'est pas l'intérêt de la question. Le principe actif reste presque
en totalité dans le tourteau; l'huile jouit de propriétés purga-
tives, mais très atténuées.
Les indigènes, notamment aux Iles Marquises, donnaient à
la noix de Bancoul un usage sommaire en disposant en brochet-
tes à l'aide de tiges de bois rigides, les amandes pour servir à
l'éclairage, d'où l'appellation de n6ix chandelle donnée à la
noix de Bancoul.
D'après l'étude faite au Laboratoire de l'Hôpital de Papeete,
les 100 kilogrammes de noix donnent 7 à 10 kilogrammes
d'amande.
Par pression, les 100 kilogrammes d'amande donnent 40 kilo-
grammes d'huile; par épuisement à l'éther de pétrole on en
obtient 55 kilogrammes; enfin, après dessiccation des amandes
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retour il voit son pays tirer partie intégralement des ressources
qui existent dans les colonies françaises, et la persistance de la
vie chère, son aggravation, démontrent que c'est là une vérité
malheureusement trop évidente.
Les végétaux des colonies qui fournissent des matières grasses
alimentaires ou industrielles sont eh nombre considérable. Il
est regrettable de ne pas les voir utiliser, car c'est se priver de
ressources qui seraient d'un grand secours et particulièrement
appréciées dans la situation actuelle.
Dans les établissements français de l'Océanie, où la végétation
est constituée, presque uniquement par le Bancoulier ou Aleurites
triloba, cet arbre de la famille des euphorbiacées, qui croît en
abondance, spontanément dans toutes les îles volcaniques de
l'Océan Pacifique — on perd chaque année, des centaines de
tonnes d'huile en laissant sans utilisation le fruit de cet arbre,
la noix de Bancoul, dont l'amande est riche en huile.
La noix de Bancoul est de la grosseur du fruit de notre noyer
(Juglans régia) et jusquà présent on n'a rien fait pour son indus-
trialisation.
Nous avons sous les yeux une étude poursuivie au Labora-
toire de l'Hôpital de Papeete, étude que relate M. LESPINASSE,
dans Y Agronomie coloniale, et qui montre que l'huile de noix de
Bancoul peut se prêter à des utilisations industrielles très inté-
ressantes
L'amande de ce fruit oléagineux exotique a une saveur dou-
ceâtre, rappelant celle de la noisette et ayant, à cause d'un prin-
cipe actif qu'elle contient, un effet purgatif très énergique. Mais
là n'est pas l'intérêt de la question. Le principe actif reste presque
en totalité dans le tourteau; l'huile jouit de propriétés purga-
tives, mais très atténuées.
Les indigènes, notamment aux Iles Marquises, donnaient à
la noix de Bancoul un usage sommaire en disposant en brochet-
tes à l'aide de tiges de bois rigides, les amandes pour servir à
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noix de Bancoul.
D'après l'étude faite au Laboratoire de l'Hôpital de Papeete,
les 100 kilogrammes de noix donnent 7 à 10 kilogrammes
d'amande.
Par pression, les 100 kilogrammes d'amande donnent 40 kilo-
grammes d'huile; par épuisement à l'éther de pétrole on en
obtient 55 kilogrammes; enfin, après dessiccation des amandes
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