Presse et revues
40 pages
Titre : L'Agronomie coloniale : bulletin mensuel du Jardin colonial
Auteur : Jardin d'agronomie tropicale (Paris). Auteur du texte
Auteur : Institut national d'agronomie de la France d'outre-mer (Nogent-sur-Marne, Val-de-Marne). Auteur du texte
Auteur : France. Ministère des colonies. Auteur du texte
Éditeur : É. Larose (Paris)
Éditeur : Impr. nationaleImpr. nationale (Paris)
Date d'édition : 1928-05-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34351154x
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 10290 Nombre total de vues : 10290
Description : 01 mai 1928 01 mai 1928
Description : 1928/05/01 (A17,N125)-1928/05/31. 1928/05/01 (A17,N125)-1928/05/31.
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k64126464
Source : CIRAD, 2012-231851
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 26/11/2012
Un projet d'Ecole pratique
d'Agriculture coloniale en l'an X
par
PAUL ROUSSIER
Archiviste paléographe
Bibliothécaire archiviste au Ministère des Colonies
Les préliminaires signés à Londres le 1er octobre 1801,
faisant prévoir à brève échéance la paix qui devait être
conclue à Amiens le 27 mai 1802, un grand mouvement
d'enthousiasme naquit en France pour la restauration des
colonies. Les mémoires, les projets, les offres de service
affluèrent dans les bureaux du Ministère de la Marine et
des Colonies. La compétence, le simple bon sens même fai-
saient parfois défaut à leurs auteurs, mais chez tous, l'unique
souci de l'intérêt général s'alliait à la confiance illimitée de
l'efficacité du moyen infaillible qu'ils préconisaient et que,
seuls, ils étaient capables de faire réussir.
Un exemple bien typique de cet état d'esprit nous est
fourni par l'offre de créer une Ecole de culture et d'industrie
coloniale que fit au Ministre, le 28 brumaire an X (19 novem-
bre 1801), le citoyen Brun-Condamine, ancien administra-
teur de la Marine (1). Pour lui, le secret de la restauration
des colonies en général, et en particulier de celle de Saint-
Domingue aux fabuleuses richesses, résidait presque unique-
ment dans la substitution à la culture à la houe, seule em-
ployée au XVIIIe siècle, de la culture à la charrue, et, plus
exactement, à une charrue spéciale dont il était l'inventeur,
laquelle devait être l'arer du Languedoc qu'on rencontre dans
tous les pays qui bordent la mer Méditerranée.
(1) Brun Condamine habitait Vieille route du Pont, n° 178, à Neuilly. Le
1er germinal an X, il adressa aussi au Ministre un mémoire sur les moyens de
rétablir la culture à Saint-Domingue sans léser les intérêts des personnes ; ce
moyen était la création d'une banque territoriale. Son projet, en 27 articles, se
termine ainsi : « Je sens qu'on dira : où trouver les 50 millions pour exécuter
ce plan? Cette opération est dans les attributions du Ministre des Finances,
mais je crois qu'il sera facile au Gouvernement de trouver cette somme sans
gêner ses opérations financières s'il veut ouvrir un emprunt en Hollande et
donner aux prêteurs les forêts de la Belgique et des quatre départements réu-
nis, pour sûreté de l'emprunt. »
d'Agriculture coloniale en l'an X
par
PAUL ROUSSIER
Archiviste paléographe
Bibliothécaire archiviste au Ministère des Colonies
Les préliminaires signés à Londres le 1er octobre 1801,
faisant prévoir à brève échéance la paix qui devait être
conclue à Amiens le 27 mai 1802, un grand mouvement
d'enthousiasme naquit en France pour la restauration des
colonies. Les mémoires, les projets, les offres de service
affluèrent dans les bureaux du Ministère de la Marine et
des Colonies. La compétence, le simple bon sens même fai-
saient parfois défaut à leurs auteurs, mais chez tous, l'unique
souci de l'intérêt général s'alliait à la confiance illimitée de
l'efficacité du moyen infaillible qu'ils préconisaient et que,
seuls, ils étaient capables de faire réussir.
Un exemple bien typique de cet état d'esprit nous est
fourni par l'offre de créer une Ecole de culture et d'industrie
coloniale que fit au Ministre, le 28 brumaire an X (19 novem-
bre 1801), le citoyen Brun-Condamine, ancien administra-
teur de la Marine (1). Pour lui, le secret de la restauration
des colonies en général, et en particulier de celle de Saint-
Domingue aux fabuleuses richesses, résidait presque unique-
ment dans la substitution à la culture à la houe, seule em-
ployée au XVIIIe siècle, de la culture à la charrue, et, plus
exactement, à une charrue spéciale dont il était l'inventeur,
laquelle devait être l'arer du Languedoc qu'on rencontre dans
tous les pays qui bordent la mer Méditerranée.
(1) Brun Condamine habitait Vieille route du Pont, n° 178, à Neuilly. Le
1er germinal an X, il adressa aussi au Ministre un mémoire sur les moyens de
rétablir la culture à Saint-Domingue sans léser les intérêts des personnes ; ce
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mais je crois qu'il sera facile au Gouvernement de trouver cette somme sans
gêner ses opérations financières s'il veut ouvrir un emprunt en Hollande et
donner aux prêteurs les forêts de la Belgique et des quatre départements réu-
nis, pour sûreté de l'emprunt. »
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