Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 26/11/2012
102 VARIÉTÉS
Cette pratique qui donnait les meilleurs résultats, en géné- ral, laissait des aléas et, de temps en temps, les vaccinés succombaient à la vaccination, ce qui est le pire des accidents, surtout au contact des peuples à la mentalité primitive.
Au cours de ces dernières années, des recherches ont été poursuivies au Maroc, en Algérie, en Afrique occidentale, qui ont fait faire un sérieux progrès à la pratique de la vacci- nation contre la fièvre charbonneuse. Ces recherches ont eu pour point de départ cette constatation que la vaccination s'obtient mieux et avec moins de risques si l'on inocule le vaccin non pas sous la peau, comme on le fait d'ordinaire, mais dans l'épaisseur de la peau. On peut insérer le vaccin n'importe où dans la peau, mais on trouve plus commode de l'injecter dans un des plis cutanés qui se dessinent lorsque l'on relève la queue des animaux de l'espèce bovine.
Ce mode d'inoculation adopté, on peut avoir recours d'em- blée et seulement au second vaccin, en inoculer un quart de centimètre cube une seule fois et obtenir les meilleurs résultats, c'est-à-dire vacciner sans accident tout en proté- geant les animaux durant des mois une année environ contre la fièvre charbonneuse. Le procédé est simple ; écono- mique, inoffensif, efficace, et doit se substituer à la pratique ancienne de la vaccination en deux temps, son emploi permet d'envisager une prévention active de la fièvre charbonneuse dans des pays, comme nos colonies, où les conditions de l'éle- vage et l'ignorance des pratiques d'hygiène obligent à faire une part toujours trop large à tant de maladies évitables (1).
L. PANISSET, Professeur à l'Ecole d'Alfort, Adjoint au Directeur de l'Institut de Médecine vétérinaire exotique.
(1) Consulter notamment : Immunisation des bovidés contre la fièvre charbon- neuse, par A. DONATIEN, F. LESTOQUARD, L. RAMPON et D. HILBERT. Archives de l'Institut Pasteur d'Algérie, t. V, 1927, nO 1.
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