Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 26/11/2012
VARIÉTÉS
ÉLEVAGE ET MALADIE DES ANIMAUX LA FIÈVRE CHARBONNEUSE Un nouveau procédé de vaccination Le procédé de vaccination le plus répandu pour prévenir la fièvre charbonneuse est le procédé imaginé par Pasteur.
Son application comporte deux inoculations pratiquées à douze jours d'intervalle, les résultats obtenus sont excel- lents. Mais la nécessité d'une double intervention, renouve- lable chaque année, a été un obstacle à la diffusion de la méthode, aussi s'est-on préoccupé de résoudre le problème dans des conditions plus favorables à l'application de la vaccination dans des pays, comme les colonies, où il est si difficile de rassembler et contenir les animaux, surtout lorsqu'il s'agit de la faire deux fois à quelques jours d'in- tervalle. On a cru trouver la solution dans le choix du vaccin et durant quelques années on a vacciné au Maroc, à Mada- gascar, avec un vaccin convenablement préparé dont l'emploi n'exigeait qu'une seule intervention (1).
Les recherches poursuivies en ces dernières années ont montré que le siège de l'inoculation du vaccin importait plus que le vaccin lui-même et à la lumière des faits acquis on s'est arrêté à la pratique de l'inoculation intradermique.
Au lieu d'être déposé sous la peau, le vaccin désormais est inséré dans la peau au moyen d'une aiguille courte et fine.
On se sert indifféremment, comme on le fait au Maroc, de vaccins spéciaux préparés avec les microbes provenant de l'Afrique du Sud, ou bien des vaccins pasteuriens, tels que les délivre l'Institut Pasteur.
Le procédé est efficace et bien que son application ne s'accompagne ni de fièvre, ni de malaise, ni de gonflement au point sollicité, l'animal est solidement vacciné.
(1) L. PANISSET. La Fièvre charbonneuse. Considérations relatives à la maladie dans nos possessions d'outre-mer. L'Agronomie Coloniale, décembre 1922, nO 60, 11 pages.
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