Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 26/11/2012
L'ANNÉE AGRfCOLE AUX COLONIES (1926) 61
La création ou l'amélioration des routes du Nord, en vue du drainage de la récolte du coton, a déterminé un écoulement des beurres et amandes de karité dont la demande, en Angleterre et en Allemagne s'accroît de jour en jour.
En ce qui concerne le cacao, malgré les efforts répétés pour le développement de cette culture, les résultats sont peu importants, les exportations demeurent à peu près les mêmes oscillant autour de 25 tonnes. La grosse raison de cet état de choses, dit le rapport officiel, « est que le cacaoyer réussit mal au Dahomey à cause des longues périodes de sécheresse qui y sévissent. Devant les aléas que présente cette culture, le paysan du bas Dahomey préfère de beaucoup consacrer ses efforts au palmier à huile qui lui fournit une rente assurée. » Cette constatation, et la continuité des efforts faits, en pure perte et quand même, nous conduit à faire ressortir qu'il y a 21 ans en 1906, le regretté Savariau, ingénieur agronome premier chef du Service de l'agriculture au Dahomey écrivait (1) : « Des plantations de cacaoyers ont été effectuées à Porto-Novo, à Allada, à Zagnanado.
Dans les deux premiers centres elles ont complètement échoué. Ces insuccès s'expliquent très bien par les diffé- rences de climat qui existent entre notre colonie et les pays à climat franchement équatorial, le seul qui convienne par- faitement à la végétation du cacaoyer. La culture du cacaoyer dans le bas Dahomey n'est donc pas à conseiller. »
Enfin parmi les nouvelles denrées d'exportation il y a lieu de signaler le Kapok-Nulles avant 1925, les exportations de kapok ont atteint 78 tonnes en 1926 et on espère atteindre le chiffre de 200 tonnes en 1927.
Climatologie. Sauf dans le bas Dahomey, les récoltes ont beaucoup souffert de la sécheresse, « surtout par ce que les pluies ont été réparties sur un trop petit nombre de journées et que la saison sèche a commencé trop tôt, arrêtant la végétation avant l'achèvement du développement des plantes. Le cotonnier a particulièrement souffert de cette situation qui a nuit également, mais dans de moindres pro- portions, aux cultures vivrières.
(1) L'Agriculture au Dahomey N SAVARIAU. Augustin Challamel, 17, rue Jacob.
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