Titre : Bulletin de l'Agence générale des colonies
Auteur : Agence économique des territoires africains sous mandat. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Melun)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1928-04-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb42445178p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 23647 Nombre total de vues : 23647
Description : 01 avril 1928 01 avril 1928
Description : 1928/04/01 (A21,N232)-1928/04/30. 1928/04/01 (A21,N232)-1928/04/30.
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1 Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6410644p
Source : CIRAD, 2012-231802
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/01/2013
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- Renseignements divers:
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- .......... Page(s) .......... 566
452 BULLETIN DE L'AGENCE GÉNÉRALE DES COLONIES
Par bonheur le soleil, luisant entre deux averses, sèche bien vite
le sol, et la promenade reste, en général, possible pendant une
partie de la journée. Pour effectuer d'autres étapes le long de
la côte il n'y a guère à éviter la pluie, et la route se poursuit sous
l'averse, avec l'inquiétude de voir grossir les rivières et d'être
bloqué dans quelque forêt déserte. Il est préférable de franchir
les rivières à marée basse, à leur embouchure, sans quoi il faut
aller chercher un gué bien plus haut dans la montagne. Les plus
importantes sont traversées par des bacs.
C'est ainsi qu'on atteint Li rive gauche de la Houaïlou sans
descendre de son cheval, habitué à ce mode de locomotion. On
se trouve transporté doucement, libre d'admirer les beautés de
la rivière. La rivière de Nou avait un pont do bois en si mau-
vais état, qu'il valait mieux ne pas l'utiliser. D'autres petites
rivières sont traversées par des gués, où l'eau monte aux jambes
des chevaux, parfois au ventre, puis plus haut. Le cavalier,
en équilibre instable, les jambes en l'air, flaire le bain de siège.
Il peut se faire qu'il faille nager.
La rivière de Bâ est d'un passage difficile. Elle arrive à la
mer après une cascade de toute beauté. Si l'eau est trop élevée,
les Canaques de la tribu voisine viennent aider le voyageur.
Tandis que les chevaux, dessellés, traversent la rivière, conduits
par les Canaques, on prend place, avec tous les bagages, dans
d'étroites pirogues à balancier, et le passage s'effectue, tout a
fait pittoresque et couleur locale.
Les tribus sont maintenant plus sauvages. Tandis qu'à Hou
aïlou, les cases sont enfouies dans de véritables parcs, aux allées
d'une propreté parfaite, ici règne la saleté, l'abandon. Presque
pas de cultures. Plus loin, versMonéo, le Canaque devient encore
plus primitif; il n'a plus le courage d'entretenir ses cases, et,
au passage, on aperçoit quelques têtes qui épient sournoisement.
Ce sontde véritables sauvages, pas attirants du tout. Les rivières
de Monéo et de Néavin, mêlant leurs eaux, forcent à s'engager
dans un lacis de canaux, où il est fort possible de s'égarer sans
guides, à moins de traverser la rivière plus loin de la mer-
Tandis que le cheval coupe le courant, on éprouve une curieuse
sensation d'être entraîné, due à la relativité des mouvements pal
rapport au courant et aux rives. Enfin, après avoir dépassé la
rivère de Mou et escaladé des crêtes dénudées, on découvre la
vallée de laPonérihouen. Comme sur la côte Ouest, tout ce pal
cours s'effectue loin de la mer, qu'on aperçoit de loin en loin-On
Par bonheur le soleil, luisant entre deux averses, sèche bien vite
le sol, et la promenade reste, en général, possible pendant une
partie de la journée. Pour effectuer d'autres étapes le long de
la côte il n'y a guère à éviter la pluie, et la route se poursuit sous
l'averse, avec l'inquiétude de voir grossir les rivières et d'être
bloqué dans quelque forêt déserte. Il est préférable de franchir
les rivières à marée basse, à leur embouchure, sans quoi il faut
aller chercher un gué bien plus haut dans la montagne. Les plus
importantes sont traversées par des bacs.
C'est ainsi qu'on atteint Li rive gauche de la Houaïlou sans
descendre de son cheval, habitué à ce mode de locomotion. On
se trouve transporté doucement, libre d'admirer les beautés de
la rivière. La rivière de Nou avait un pont do bois en si mau-
vais état, qu'il valait mieux ne pas l'utiliser. D'autres petites
rivières sont traversées par des gués, où l'eau monte aux jambes
des chevaux, parfois au ventre, puis plus haut. Le cavalier,
en équilibre instable, les jambes en l'air, flaire le bain de siège.
Il peut se faire qu'il faille nager.
La rivière de Bâ est d'un passage difficile. Elle arrive à la
mer après une cascade de toute beauté. Si l'eau est trop élevée,
les Canaques de la tribu voisine viennent aider le voyageur.
Tandis que les chevaux, dessellés, traversent la rivière, conduits
par les Canaques, on prend place, avec tous les bagages, dans
d'étroites pirogues à balancier, et le passage s'effectue, tout a
fait pittoresque et couleur locale.
Les tribus sont maintenant plus sauvages. Tandis qu'à Hou
aïlou, les cases sont enfouies dans de véritables parcs, aux allées
d'une propreté parfaite, ici règne la saleté, l'abandon. Presque
pas de cultures. Plus loin, versMonéo, le Canaque devient encore
plus primitif; il n'a plus le courage d'entretenir ses cases, et,
au passage, on aperçoit quelques têtes qui épient sournoisement.
Ce sontde véritables sauvages, pas attirants du tout. Les rivières
de Monéo et de Néavin, mêlant leurs eaux, forcent à s'engager
dans un lacis de canaux, où il est fort possible de s'égarer sans
guides, à moins de traverser la rivière plus loin de la mer-
Tandis que le cheval coupe le courant, on éprouve une curieuse
sensation d'être entraîné, due à la relativité des mouvements pal
rapport au courant et aux rives. Enfin, après avoir dépassé la
rivère de Mou et escaladé des crêtes dénudées, on découvre la
vallée de laPonérihouen. Comme sur la côte Ouest, tout ce pal
cours s'effectue loin de la mer, qu'on aperçoit de loin en loin-On
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