Titre : Bulletin de l'Agence générale des colonies
Auteur : Agence économique des territoires africains sous mandat. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Melun)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1928-04-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb42445178p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 23647 Nombre total de vues : 23647
Description : 01 avril 1928 01 avril 1928
Description : 1928/04/01 (A21,N232)-1928/04/30. 1928/04/01 (A21,N232)-1928/04/30.
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1 Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6410644p
Source : CIRAD, 2012-231802
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/01/2013
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- .......... Page(s) .......... 529
- Statistiques - Rapports commerciaux:
- .......... Page(s) .......... 534
- Renseignements divers:
- .......... Page(s) .......... 565
- .......... Page(s) .......... 566
ÉTUDES GÉNÉRALES 449
ces tribus ont fait bon ménage avec les Français et sont restées
nos alliées lors des révoltes. Les colons ont aussi établi de nom-
breuses plantations, et la vallée de la Négropo jouit d'une répu-
tation de beauté et de richesse, avec ses belles caféières.
Après Canala, la route devient plus difficile. Pour se rendre
a Kouaoua, il faut franchir deux cols élevés, par une route par-
ticulièrement fatigante et parfois même dangereuse. Le pre-
mier col permet de passer de la vallée de Canala dans celle
de l'Ouen Dangor. Au fur et à mesure que l'on s'élève en s'éloi-
gnant de Canala, derrière le Pic des Morts, la vue s'élargit vers
la vallée. Tout le delta et le fond de la baie deviennent visibles,
et la verdure s'étend jusqu'au pied des montagnes, qu'elle esca-
lade dans les gorges qui les creusent. La route des bambous
s'éloigne vers Nakety. Les chevaux avancent péniblement,
lorsqu'il a plu, sur un terrain argileux, où les glissades peuvent
amener une culbute dans les niaoulis rabougris de la pente. Le
terrain est pauvre, terre à fougère avec des arbustes rachi-
tiques. Après l'escalade, tout à coup, comme par un changement à
vue, on découvre le fond d'une ramification de la grande baie,
avec l'embouchure de l'Ouen Dangor. On croirait un lac,
encaissé dans un fond de montagnes ; tout cela absolument désert,
sans habitants, sans animaux, sans oiseaux. En face, le piton
Duperré s'élève à 571 mètres, et on descend jusqu'au fond en
serp ntant au flanc de la montagne, jusqu'à l'Ouen, qu'il faut
traverser. Le lit est très large, encombré d'énormes galets qui
donnent une idée de la puissance que peut atteindras le courant.
8 il fait sec, rien ne coule ; à peine un petit filet sort au jour,
Par endroits, pour reprendre plus loin son cours souterrain.
Vient-il à pleuvoir, la vallée s'emplit du torrent puissant, qu'il
ne faut pas affronter. La route, jusque-là, est pénible, mais elle
le devient encore plus au passage du col qui suit et qu'on désigne
sous le nom de Karouba. Alors, la route grimpe encore plus
haut le long du flanc à pic de la montagne, qu'elle égratigne,
et on la voit devant soi serpenter longtemps en s'élevant. Le
fond de la largd vallée est barré d'une montagne conique élevée,
et, cependant, petit à petit, très lentement, cette montagne
s enfonce. On finit par regarder son-sommet vers le bas, tandis
que la route atteint la crête, dans la terre rouge dénudée. La
Végétation, très pauvre, s'accroit un peu au passage des torrents
temporaires qui ravinent le chemin. Le terrain est souvent glis-
sant. Des arbres penchent au-dessus du sentier, qui s'effondre-
ces tribus ont fait bon ménage avec les Français et sont restées
nos alliées lors des révoltes. Les colons ont aussi établi de nom-
breuses plantations, et la vallée de la Négropo jouit d'une répu-
tation de beauté et de richesse, avec ses belles caféières.
Après Canala, la route devient plus difficile. Pour se rendre
a Kouaoua, il faut franchir deux cols élevés, par une route par-
ticulièrement fatigante et parfois même dangereuse. Le pre-
mier col permet de passer de la vallée de Canala dans celle
de l'Ouen Dangor. Au fur et à mesure que l'on s'élève en s'éloi-
gnant de Canala, derrière le Pic des Morts, la vue s'élargit vers
la vallée. Tout le delta et le fond de la baie deviennent visibles,
et la verdure s'étend jusqu'au pied des montagnes, qu'elle esca-
lade dans les gorges qui les creusent. La route des bambous
s'éloigne vers Nakety. Les chevaux avancent péniblement,
lorsqu'il a plu, sur un terrain argileux, où les glissades peuvent
amener une culbute dans les niaoulis rabougris de la pente. Le
terrain est pauvre, terre à fougère avec des arbustes rachi-
tiques. Après l'escalade, tout à coup, comme par un changement à
vue, on découvre le fond d'une ramification de la grande baie,
avec l'embouchure de l'Ouen Dangor. On croirait un lac,
encaissé dans un fond de montagnes ; tout cela absolument désert,
sans habitants, sans animaux, sans oiseaux. En face, le piton
Duperré s'élève à 571 mètres, et on descend jusqu'au fond en
serp ntant au flanc de la montagne, jusqu'à l'Ouen, qu'il faut
traverser. Le lit est très large, encombré d'énormes galets qui
donnent une idée de la puissance que peut atteindras le courant.
8 il fait sec, rien ne coule ; à peine un petit filet sort au jour,
Par endroits, pour reprendre plus loin son cours souterrain.
Vient-il à pleuvoir, la vallée s'emplit du torrent puissant, qu'il
ne faut pas affronter. La route, jusque-là, est pénible, mais elle
le devient encore plus au passage du col qui suit et qu'on désigne
sous le nom de Karouba. Alors, la route grimpe encore plus
haut le long du flanc à pic de la montagne, qu'elle égratigne,
et on la voit devant soi serpenter longtemps en s'élevant. Le
fond de la largd vallée est barré d'une montagne conique élevée,
et, cependant, petit à petit, très lentement, cette montagne
s enfonce. On finit par regarder son-sommet vers le bas, tandis
que la route atteint la crête, dans la terre rouge dénudée. La
Végétation, très pauvre, s'accroit un peu au passage des torrents
temporaires qui ravinent le chemin. Le terrain est souvent glis-
sant. Des arbres penchent au-dessus du sentier, qui s'effondre-
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