Titre : Bulletin de l'Agence générale des colonies
Auteur : Agence économique des territoires africains sous mandat. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Melun)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1928-04-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb42445178p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 23647 Nombre total de vues : 23647
Description : 01 avril 1928 01 avril 1928
Description : 1928/04/01 (A21,N232)-1928/04/30. 1928/04/01 (A21,N232)-1928/04/30.
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1 Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6410644p
Source : CIRAD, 2012-231802
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/01/2013
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- Statistiques - Rapports commerciaux:
- .......... Page(s) .......... 534
- Renseignements divers:
- .......... Page(s) .......... 565
- .......... Page(s) .......... 566
448 BULLETIN DE L'AGENCE GÉNÉRALE DES COLONIES
pas mal d'édifices qui tombent en ruines, témoignant encore
d'une ancienne prospérité, qui date du temps de la pénitentiaire.
On trouve une agglomération principale avec la poste, l'école, la
mairie, la gendarmerie et quelques maisons de commerce, mais
aussi des colons disséminés au loin, surtout dans la fertile vallée
de la Négropo. Plusieurs rivières aboutissent à un vaste maré"
cage couvert de palétuviers, qu'elles traversent pour se rendre
à la mer. La présence de ces marécages fait que Canala, excep-
tion sur la côte Est, est abondamment pourvu de moustiques.
Les habitants y sont privés aussi de la présence de la mer.
Pour s'y rendre à pied, il faut aller très loin et, ne dispo-
sant d'aucune route, .couper au travers de collines boisées.
Sentant le fond de la baie très proche, et encouragé par ma
carte, j'ai voulu traverser une partie de la zone marécageuse, en
m'avançant sur les racines de palétuviers. Mes efforts n'ont Pu
être couronnés de succès. On enfonce profondément dans la vase
molle, pour aboutir à des chenaux profonds, où il est impru-
dent de se risquer. Pour se rendre à la mer, il faut suivre
en bai que un canal rectiligne, long d'un kilomètre, creusé Par
l'administration pénitentiaire, afin de pouvoir amener les mar-
chandises à Oanala.
En prolongement de ce canal, s'élève le pic des Morts
(247 m.), montagne conique tombant directement à la mer et
dont l'ascension est fort difficile. Le pic doit son nom au fait
que les Canaques y transportaient leurs morts, pour les aban-
donner au sommet. L'extrémité du canal n'aboutit pas encore à
la mer, mais à un espace assez large, barré, vers la baie, par une
langue de sable plantée de palétuvieis. Cette langue dépassée,
on atteint enfin la baie. Celle-ci est très profonde, encaissée
entre de hautes montagnes, très vaste et tentante pour l'établi
sement d'un port bien abrité, avec de nombreuses digitations.
Il faut s'éloigner beaucoup du fond, pour apercevoir l'entrée très
lointaine, à 20 kilomètres de là. Des rochers, les Trois Frères,
s'élèvent hors de l'eau, prolongeant les pointes de la baie
Mackau. L'ensemble est tout à fait imposant, avec des monts
atteignant presque 600 mètres, tout au bord des eaux. La
région Canala-Nakety possède encore une nombreuse population
canaque, avec les tribus de Mouangui, Méoué, Mangou, Ouen
Peupeu et d'autres moins importantes. Les cases se cachent
sous la verdure épaisse, au bord des ruisseaux, avec les planta
tions de bananiers, de taros, d'ignames, de café. De tout temPs,
pas mal d'édifices qui tombent en ruines, témoignant encore
d'une ancienne prospérité, qui date du temps de la pénitentiaire.
On trouve une agglomération principale avec la poste, l'école, la
mairie, la gendarmerie et quelques maisons de commerce, mais
aussi des colons disséminés au loin, surtout dans la fertile vallée
de la Négropo. Plusieurs rivières aboutissent à un vaste maré"
cage couvert de palétuviers, qu'elles traversent pour se rendre
à la mer. La présence de ces marécages fait que Canala, excep-
tion sur la côte Est, est abondamment pourvu de moustiques.
Les habitants y sont privés aussi de la présence de la mer.
Pour s'y rendre à pied, il faut aller très loin et, ne dispo-
sant d'aucune route, .couper au travers de collines boisées.
Sentant le fond de la baie très proche, et encouragé par ma
carte, j'ai voulu traverser une partie de la zone marécageuse, en
m'avançant sur les racines de palétuviers. Mes efforts n'ont Pu
être couronnés de succès. On enfonce profondément dans la vase
molle, pour aboutir à des chenaux profonds, où il est impru-
dent de se risquer. Pour se rendre à la mer, il faut suivre
en bai que un canal rectiligne, long d'un kilomètre, creusé Par
l'administration pénitentiaire, afin de pouvoir amener les mar-
chandises à Oanala.
En prolongement de ce canal, s'élève le pic des Morts
(247 m.), montagne conique tombant directement à la mer et
dont l'ascension est fort difficile. Le pic doit son nom au fait
que les Canaques y transportaient leurs morts, pour les aban-
donner au sommet. L'extrémité du canal n'aboutit pas encore à
la mer, mais à un espace assez large, barré, vers la baie, par une
langue de sable plantée de palétuvieis. Cette langue dépassée,
on atteint enfin la baie. Celle-ci est très profonde, encaissée
entre de hautes montagnes, très vaste et tentante pour l'établi
sement d'un port bien abrité, avec de nombreuses digitations.
Il faut s'éloigner beaucoup du fond, pour apercevoir l'entrée très
lointaine, à 20 kilomètres de là. Des rochers, les Trois Frères,
s'élèvent hors de l'eau, prolongeant les pointes de la baie
Mackau. L'ensemble est tout à fait imposant, avec des monts
atteignant presque 600 mètres, tout au bord des eaux. La
région Canala-Nakety possède encore une nombreuse population
canaque, avec les tribus de Mouangui, Méoué, Mangou, Ouen
Peupeu et d'autres moins importantes. Les cases se cachent
sous la verdure épaisse, au bord des ruisseaux, avec les planta
tions de bananiers, de taros, d'ignames, de café. De tout temPs,
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