Presse et revues
80 pages
Titre : L'Agriculture pratique des pays chauds : bulletin du Jardin colonial et des jardins d'essai des colonies françaises
Auteur : Jardin d'agronomie tropicale (Paris). Auteur du texte
Auteur : France. Inspection générale de l'agriculture coloniale. Auteur du texte
Éditeur : A. Challamel (Paris)
Éditeur : Société d'éditions géographiques, maritimes et colonialesSociété d'éditions géographiques, maritimes et coloniales (Paris)
Date d'édition : 1932-05-01
Contributeur : Perrier, Edmond (1844-1921). Directeur de publication
Contributeur : Wery, Georges Eugène (1861-1936). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34427633b
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 14345 Nombre total de vues : 14345
Description : 01 mai 1932 01 mai 1932
Description : 1932/05/01 (A3,N23)-1932/05/31. 1932/05/01 (A3,N23)-1932/05/31.
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k64106349
Source : CIRAD, 2012-231834
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
LA VITICULTURE ALGÉRIENNE 367
Il faut compter que l'effort devra être méthodique et soutenu
pendant des années avant d'arriver à un résultat pratique. Les viti-
culteurs doivent se dire : qui veut la fin, veut les moyens. Dans les
années d'abondance, les vins de qualité avec appellation d'origine
s'écouleront toujours, tandis que les mauvais vins resteront pour
compte aux producteurs.
Jusqu'ici, le stimulant pour la production des vins de qualité
est resté purement platonique et l'échelle des prix est toujours en
faveur des vins médiocres. Nous estimons que les appellations d'ori-
gine arriveront à modifier cet état de choses.
Le goût des consommateurs des villes est perverti et on apprécie
mal les bons vins naturels. La faute en incomberait au commerce
qui, en livrant toujours le même type de vin insipide, a créé l'in-
différence pour le goût et la qualité.
Il faudra refaire le goût du consommateur et lui apprendre à dis-
tinguer le vin naturel d'origine du coupage préparé chez le négo-
ciant.
A première vue, le commerce n'a pas intérêt à rectifier le goût
du consommateur et cette évolution doit se produire en dehors de
lui. Cependant si ce redressement amène, comme il faut s'y attendre,
une augmentation de la consommation, il y trouvera son compte.
En effet, si le changement dans ses habitudes lui crée quelques
difficultés momentanées et lui enlève la possibilité de continuer à
exploiter les quelques marques commerciales déjà citées, il en sera
largement dédommagé par l'extension des débouchés.
La collaboration du commerce sera des plus intéressantes et des
plus fructueuses s'il adopte franchement ces idées, une telle entre-
prise exigeant l'union de toutes les forces vives nationales pour sa
réussite rapide.
En attendant, certains négociants ont soulevé quelques objec-
tions pour justifier leur hostilité.
Ils ont d'abord objecté que, dans une même région, on peut pro-
duire des vins de qualité supérieure et des vins de qualité inférieure,
que les viticulteurs d'une région ne font pas tous le même vin et
que les mauvais sont de nature à discréditer les bons.
C'est exact et tous les vins d'une région ne sont pas coulés dans
Il faut compter que l'effort devra être méthodique et soutenu
pendant des années avant d'arriver à un résultat pratique. Les viti-
culteurs doivent se dire : qui veut la fin, veut les moyens. Dans les
années d'abondance, les vins de qualité avec appellation d'origine
s'écouleront toujours, tandis que les mauvais vins resteront pour
compte aux producteurs.
Jusqu'ici, le stimulant pour la production des vins de qualité
est resté purement platonique et l'échelle des prix est toujours en
faveur des vins médiocres. Nous estimons que les appellations d'ori-
gine arriveront à modifier cet état de choses.
Le goût des consommateurs des villes est perverti et on apprécie
mal les bons vins naturels. La faute en incomberait au commerce
qui, en livrant toujours le même type de vin insipide, a créé l'in-
différence pour le goût et la qualité.
Il faudra refaire le goût du consommateur et lui apprendre à dis-
tinguer le vin naturel d'origine du coupage préparé chez le négo-
ciant.
A première vue, le commerce n'a pas intérêt à rectifier le goût
du consommateur et cette évolution doit se produire en dehors de
lui. Cependant si ce redressement amène, comme il faut s'y attendre,
une augmentation de la consommation, il y trouvera son compte.
En effet, si le changement dans ses habitudes lui crée quelques
difficultés momentanées et lui enlève la possibilité de continuer à
exploiter les quelques marques commerciales déjà citées, il en sera
largement dédommagé par l'extension des débouchés.
La collaboration du commerce sera des plus intéressantes et des
plus fructueuses s'il adopte franchement ces idées, une telle entre-
prise exigeant l'union de toutes les forces vives nationales pour sa
réussite rapide.
En attendant, certains négociants ont soulevé quelques objec-
tions pour justifier leur hostilité.
Ils ont d'abord objecté que, dans une même région, on peut pro-
duire des vins de qualité supérieure et des vins de qualité inférieure,
que les viticulteurs d'une région ne font pas tous le même vin et
que les mauvais sont de nature à discréditer les bons.
C'est exact et tous les vins d'une région ne sont pas coulés dans
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