Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
Le Machinisme agricole dans nos Colonies Par ETESSE, Ingénieur agronome, Inspecteur général (TAgriculture coloniale.
Aperçu rétrospectif. Quand on parle du développement des cultures dans nos territoires d'outre-mer, on est tenté de faire une comparaison entre les régions de l'Afrique du Nord et le reste de notre domaine colonial. Ce serait une erreur de rapprocher trop étroitement l'agriculture indigène de ces différentes régions. Si elles sont primitives, les facteurs qui les influencent sont différents.
Tandis que dans l'Afrique du Nord, nous nous sommes trouvés en présence d'un outillage agricole primitif, donnant des résultats très médiocres, mais satisfaisant à la vie économique rurale d'alors, et d'un agriculteur sachant se servir de la traction animale, dans le reste des colonies, au contraire, rien de semblable n'existait, sauf dans l'Indochine toutefois. On peut être étonné à la réflexion de voir que la charrue arabe, ou celle, légèrement plus perfectionnée employée par le fellah égyptien, n'aient pas traversé les régions désertiques, à la suite des caravanes ou des conquêtes islamiques, ou que, tout au moins, l'idée d'utiliser le bœuf dans les travaux divers ne se soit pas implantée dans les régions centrales de l'Afrique occidentale en relation avec le Maroc auquel elles fournirent une dynastie de sultans. Dans les immenses territoires qui sont traversés par les deux fleuves du Sénégal et du Niger, il existe des troupeaux très nombreux. Le Sud de la Mauritanie, le Soudan, le Sénégal, une partie de la Haute-Volta, le Dahomey et la Guinée, possèdent un cheptel que les autochtones n'utilisaient que comme réserve de
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