Titre : L'Agriculture pratique des pays chauds : bulletin du Jardin colonial et des jardins d'essai des colonies françaises
Auteur : Jardin d'agronomie tropicale (Paris). Auteur du texte
Auteur : France. Inspection générale de l'agriculture coloniale. Auteur du texte
Éditeur : A. Challamel (Paris)
Éditeur : Société d'éditions géographiques, maritimes et colonialesSociété d'éditions géographiques, maritimes et coloniales (Paris)
Date d'édition : 1932-04-01
Contributeur : Perrier, Edmond (1844-1921). Directeur de publication
Contributeur : Wery, Georges Eugène (1861-1936). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34427633b
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 14345 Nombre total de vues : 14345
Description : 01 avril 1932 01 avril 1932
Description : 1932/04/01 (A3,N22)-1932/04/30. 1932/04/01 (A3,N22)-1932/04/30.
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6410633w
Source : CIRAD, 2012-231834
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
284 L'AGRICULTURE PRATIQUE DES PAYS CHAUDS
ports fertilisants, ce qui est du reste exact au point de vue de sa rus-
ticité. Cependant quelques-uns de ceux installés en terres grises
eurent recours, dès les débuts, aux matières qu'ils pouvaient se
procurer sur place, fumiers indigènes, de bœufs et de buffles, com-
posés surtout d'excréments, cendres, déchets de rizerie, phosphates
du Tonkin. Quant aux planteurs des terres rouges, se basant sur la
fertilité de leurs sols, déclarés merveilleuse par les techniciens, ils
n'en avaient aucun souci et la croissance de leurs plants, certes,
paraissait leur donner raison.
Ce n'est qu'il y a quelques années, leur attention ayant été portée
sur la stérilisation rapide des sols tropicaux et la nécessité de leur
protection, et d'autre part, ayant constaté que les rendements de
leurs hévéa au bout d'un temps assez limité restaient stationnaires,
puis baissaient peu à peu, que les hévéaculteurs cochinchinois com-
mencèrent à s'intéresser vraiment à la fumure. Ils y étaient aussi
incités par l'arrivée sur le marché de Saigon en quantités de plus en
plus grandes d'engrais minéraux : azotés (sulfate d'ammoniaque,
nitrates, cyanamide), phosphatés (superphosphates), potassiques
(chlorure et sulfate) ou composés (ammosphos).
Aussi l'emploi de ces matières a-t-il cru notablement, surtout
pour les plantations de terres grises. Cependant les apports d'engrais
se sont faits un peu au hasard, sans directives techniques précises,
par suite du manque d'essais appropriés ou de l'insuffisance de
ceux réalisés. C'est Vernet, le regretté technologue indochinois, qui
fit le premier essai d'action des engrais minéraux dans une petite
exploitation d'hévéa de terre pauvre, en 1919 ; malheureusement
il ne put la poursuivre convenablement et il n'en tira que des indi-
cations, satisfaisantes, il est vrai. Malgré d'excellents conseils don-
nés en 1923 par Bussy, chimiste, sur l'emploi des engrais organiques
et minéraux, qu'à cette époque les planteurs pouvaient se procurer
et surtout sur l'utilisation de plusieurs des premiers, que leur abon-
dance locale rendait très favorables (déchets de rizerie, drèches de
distillerie, engrais de poisson, tourteaux.) - on peut dire qu'il n'y
a encore aucune base rigoureuse, avec résultats chiffrés pouvant
servir de règles d'application.
Les Services Agricoles de Cochinchine s'étaient pourtant préoc-
ports fertilisants, ce qui est du reste exact au point de vue de sa rus-
ticité. Cependant quelques-uns de ceux installés en terres grises
eurent recours, dès les débuts, aux matières qu'ils pouvaient se
procurer sur place, fumiers indigènes, de bœufs et de buffles, com-
posés surtout d'excréments, cendres, déchets de rizerie, phosphates
du Tonkin. Quant aux planteurs des terres rouges, se basant sur la
fertilité de leurs sols, déclarés merveilleuse par les techniciens, ils
n'en avaient aucun souci et la croissance de leurs plants, certes,
paraissait leur donner raison.
Ce n'est qu'il y a quelques années, leur attention ayant été portée
sur la stérilisation rapide des sols tropicaux et la nécessité de leur
protection, et d'autre part, ayant constaté que les rendements de
leurs hévéa au bout d'un temps assez limité restaient stationnaires,
puis baissaient peu à peu, que les hévéaculteurs cochinchinois com-
mencèrent à s'intéresser vraiment à la fumure. Ils y étaient aussi
incités par l'arrivée sur le marché de Saigon en quantités de plus en
plus grandes d'engrais minéraux : azotés (sulfate d'ammoniaque,
nitrates, cyanamide), phosphatés (superphosphates), potassiques
(chlorure et sulfate) ou composés (ammosphos).
Aussi l'emploi de ces matières a-t-il cru notablement, surtout
pour les plantations de terres grises. Cependant les apports d'engrais
se sont faits un peu au hasard, sans directives techniques précises,
par suite du manque d'essais appropriés ou de l'insuffisance de
ceux réalisés. C'est Vernet, le regretté technologue indochinois, qui
fit le premier essai d'action des engrais minéraux dans une petite
exploitation d'hévéa de terre pauvre, en 1919 ; malheureusement
il ne put la poursuivre convenablement et il n'en tira que des indi-
cations, satisfaisantes, il est vrai. Malgré d'excellents conseils don-
nés en 1923 par Bussy, chimiste, sur l'emploi des engrais organiques
et minéraux, qu'à cette époque les planteurs pouvaient se procurer
et surtout sur l'utilisation de plusieurs des premiers, que leur abon-
dance locale rendait très favorables (déchets de rizerie, drèches de
distillerie, engrais de poisson, tourteaux.) - on peut dire qu'il n'y
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Les Services Agricoles de Cochinchine s'étaient pourtant préoc-
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