Notes sur le Théier au Laos Par M. J. GOUBEAUX, Ingénieur agronome Chef des Services de l'Agriculture au Laos.
La systématique moderne reconnaît une seule espèce de théier, Thea sinensis, composée de quatre variétés : assamica, shan, macro- phylla, bohea. Communément, les deux. premières sont du type « Assam», les deux autres du type « Chine». Tel est le cadre géné- ral. D'innombrables races locales, plus ou moins fixées, y trouvent place.
En bien des points du territoire indochinois, on rencontre le théier à l'état subspontané. Mais on le rencontre aussi, à l'état nettement spontané, dans le Haut-Tonkin et dans le Haut-Laos. Telles, d'une part, la région de Ha-giang (troisième territoire militaire) ; d'autre part les provinces du Tranninh, des Hua-phan, Luang-Prabang, Haut-Mékong et cinquième Territoire militaire. L'étude compara- tive des peuplements naturels, tant dans ces différentes régions que dans celle d'Y Pan-Pou Eurl au Yunnam, est particulièrement inté- ressante. Elle devient passionnante quand on l'étend à la recherche des lignes directrices qui ont présidé aux variations de l'espèce.
Dans cette note forcément succincte, nous nous bornerons à donner un aperçu général de la question du théier au Laos.
Les peuplements du Haut-Laos, comme ceux du Haut Tonkin, appartiennent à la variété Shan. Très voisine de l'Assamica, elle donne à la préparation un produit qui lui est comparable en tous points. La question, par conséquent, se pose de savoir si nous avons intérêt à exploiter notre shan, à en isoler les meilleures races, comme ont fait les Anglais de leur « Assam », et si nous avons des chances de concurrencer ceux-ci dans le commerce des semences de théier.
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