les producteurs concluent, comme prévision, de l'abondance des msectes à la qualité de la récolte.
Les principales plantes nourricières appartiennent aux Malvacées, aux Sterculiacées et aux Bombacacées. L'auteur cite : Eriodeudron, Thespesia, Hibiscus, Abutilon et Sida parmi les premières; Sterculia et Brachychiton parmi les deuxièmes, et Adansonia digitata (Bao- bab) parmi les dernières. L'état de développement de ces plantes agit sur la fécondité des insectes.
La migration de l'insecte d'une plante nourricière à une autre est d'un intérêt capital au point de vue économique, quoiqu'elle ait été peu étudiée jusqu'ici. Il y a trois problèmes à examiner : 10 la cause du départ de l'insecte; 20 la distance parcourue et la direction suivie; 3° la raison de l'attraction des cotonniers et la distance à laquelle s'exerce cette attraction. M.-C. EVANS a donné un compte rendu intéressant du départ de D. sida du Queensland. Il paraît évident que la migration se produit lorsque le nombre d'adultes devient trop considérable pour pouvoir s'alimenter sur la plante nourricière habi- tuelle. On n'est pas fixé sur la distance maxima qui peut être cou- verte, mais dans la Nigeria on a reconnu des espèces qui avaient par- couru un kilomètre en 16 heures. On suppose que des « Stainers » pourraient voler de 10 à 20 kilomètres si c'était nécessaire.
L'attraction exercée par les champs de cotonniers augmente avec la croissance des capsules, elle atteint son maximum quand elles sont ouvertes et que les graines sont apparentes.
Jusqu'ici aucun ennemi naturel efficace n'a été découvert dans aucune région et ni les oiseaux, ni les Reduvidées, ni des diptères Tachinides ne peuvent entrer en ligne de compte à ce point de vue, non plus que le champignon Sporotrichum globuliferum essayé aux Indes occidentales.
Pour lutter contre les « Stainers », il faudrait, entre la récolte et le semis, durant trois ou quatre mois, supprimer toute plante nour- ricière ; on a fait l'essai à Saint-Vincent (sur une étendue de 1 5 kilo- mètres), en 1917, mais on ne peut employer ce moyen s'il s'agit de grandes surfaces. Au Soudan, on a considérablement réduit le nombre de D. fasciatus en coupant les baobabs, seule plante nourricière alter- native dans cette région.
Il faudrait entreprendre une étude systématique du genre Dps-
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