Titre : L'Agronomie coloniale : bulletin mensuel du Jardin colonial
Auteur : Jardin d'agronomie tropicale (Paris). Auteur du texte
Auteur : Institut national d'agronomie de la France d'outre-mer (Nogent-sur-Marne, Val-de-Marne). Auteur du texte
Auteur : France. Ministère des colonies. Auteur du texte
Éditeur : É. Larose (Paris)
Éditeur : Impr. nationaleImpr. nationale (Paris)
Date d'édition : 1937-05-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34351154x
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 10290 Nombre total de vues : 10290
Description : 01 mai 1937 01 mai 1937
Description : 1937/05/01 (A26,N233)-1937/05/31. 1937/05/01 (A26,N233)-1937/05/31.
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k64100540
Source : CIRAD, 2012-231851
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 30/09/2013
VARIÉTÉS. 151
Mais la guerre ne tarda pas à ruiner une expérience qui avait
exigé de gros sacrifices, au moment même où elle commençait à
donner des fruits. Lorsqu'on voulut la reprendre on s'aperçut
que les mûriers avaient périclité et disparu. Les indigènes, de leur
côté, s'étaient désintéressés de ces élevages difficiles pour s'adon-
ner à d'autres industries locales plus rémunératrices (fabrication
des chapeaux de paille, en particulier).
Vers 1920-1921, l'installation de quelques filatures déter-
minèrent une reprise des élevages de Landikely (Bombyx Mori)
et de Lamdibé (Borocera Madagascariensis) dans les régions de
Tannnarive et d'Ambositra. Il en résulta un faible courant d'ex-
portation, mais qui ne tarda pas bientôt à s'arrêter, les filateurs
ne pouvant plus contibuer à payer les prix élevés qui avaient
incité les indigènes à reprendre les élevages.
A l'heure actuelle, la sériciculture semble pratiquement éteinte
dans la Grande Ile et n'alimente plus qu'une industrie locale
purement familiale qui tend elle-même à disparaître devant
l'invasion des soieries nippones à bon marché. Cette consomma-
tion indigène est évaluée à une dizaine de milliers de kilogrammes
de cocons annuellement dont les prix sur les marchés locaux
oscillent entre 4 et 7 francs le kilogramme.
M. Rollot, inspecteur général de l'Agriculture à Madagascar
estime qu'une filature qui serait subventionnée de manière à
acheter, d'une façon continue, aux indigènes leurs cocons à un
prix suffisamment rémunérateur ne serait pas en mesure d'en
disposer de quantités suffisantes, pour une activité normale avant
plusieurs années. De plus, le faible rendement des cocons indi-
gènes, les irrégularités fréquentes des fils de soie dues à la
négligence des fileuses constituent des obstacles non moins
sérieux. Or, à l'heure actuelle, les frais qui résulteraient de la
transformation des cocons dépasseraient largement la valeur du
produit obtenu. Il nous a semblé intéressant de reproduire, en
cette circonstance, une opinion catégorique de la Chambre de
Commerce de Lyon sur la sériciculture coloniale :
«La sériciculture coloniale condamnée commercialement ne
peut être envisagée que dans un but national et, dans ce but,
sur un champ d'expérimentation proche de la Métropole. »
Mais la guerre ne tarda pas à ruiner une expérience qui avait
exigé de gros sacrifices, au moment même où elle commençait à
donner des fruits. Lorsqu'on voulut la reprendre on s'aperçut
que les mûriers avaient périclité et disparu. Les indigènes, de leur
côté, s'étaient désintéressés de ces élevages difficiles pour s'adon-
ner à d'autres industries locales plus rémunératrices (fabrication
des chapeaux de paille, en particulier).
Vers 1920-1921, l'installation de quelques filatures déter-
minèrent une reprise des élevages de Landikely (Bombyx Mori)
et de Lamdibé (Borocera Madagascariensis) dans les régions de
Tannnarive et d'Ambositra. Il en résulta un faible courant d'ex-
portation, mais qui ne tarda pas bientôt à s'arrêter, les filateurs
ne pouvant plus contibuer à payer les prix élevés qui avaient
incité les indigènes à reprendre les élevages.
A l'heure actuelle, la sériciculture semble pratiquement éteinte
dans la Grande Ile et n'alimente plus qu'une industrie locale
purement familiale qui tend elle-même à disparaître devant
l'invasion des soieries nippones à bon marché. Cette consomma-
tion indigène est évaluée à une dizaine de milliers de kilogrammes
de cocons annuellement dont les prix sur les marchés locaux
oscillent entre 4 et 7 francs le kilogramme.
M. Rollot, inspecteur général de l'Agriculture à Madagascar
estime qu'une filature qui serait subventionnée de manière à
acheter, d'une façon continue, aux indigènes leurs cocons à un
prix suffisamment rémunérateur ne serait pas en mesure d'en
disposer de quantités suffisantes, pour une activité normale avant
plusieurs années. De plus, le faible rendement des cocons indi-
gènes, les irrégularités fréquentes des fils de soie dues à la
négligence des fileuses constituent des obstacles non moins
sérieux. Or, à l'heure actuelle, les frais qui résulteraient de la
transformation des cocons dépasseraient largement la valeur du
produit obtenu. Il nous a semblé intéressant de reproduire, en
cette circonstance, une opinion catégorique de la Chambre de
Commerce de Lyon sur la sériciculture coloniale :
«La sériciculture coloniale condamnée commercialement ne
peut être envisagée que dans un but national et, dans ce but,
sur un champ d'expérimentation proche de la Métropole. »
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