Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 30/09/2013
LESÏPLANTES A ROTÉNONE. 109
ho Des plantes dont le produit toxique n'est plus la roténone, mais d'autres alcaloïdes, des saponines, des glucosides, etc.
Certains agaves et fourcroya que les Malgaches du Bétsiléo utilisent contre les mématodes qui ravagent leurs rizières, Anona Squamosa Hura crépitans, Capsicum frutesceus Sapindus saponaria, des Datura, des Dioscorea, etc.
Toutes ces plantes qui appartiennent à des genres et parfois à des familles différentes, qui jouissent de propriétés diverses, mais caractérisées toutes par leur toxicité, sont groupées par les indi- gènes d'une région déterminée, sous la même expression.
Ainsi, le terme de rc barbasco» s'applique indistinctement à toutes les substances itchyotoxiques dans les pays de langue espagnole. En effet, on désignait ainsi au XVIIIe siècle, les plantes du genre Verbascum qui servaient pour empoisonner les rivières.
Ce terme s'est étenduaux végétaux autochtones servant aux mêmes usages lors de la conquête du Nouveau Monde. Les Brésiliens utilisent encore, les termes portugais de cc timbo" ou te tingui".
En Guyane française s'est conservée l'expression de tt nicou" et parfois de «conombi», tandis que les créoles britanniques, dési- gnent les Cubé sous le nom de « haiari».
Les Derris sont appelés uniformément tuba.
Propriétés des principes actifs. — Les Derris et les Cubé semblent avoir été étudiés depuis longtemps. Nous avons signalé les études de Geoffroy sur les Cubé qui aboutirent à l'extraction de la nicouline. Les Derris ont été analysés par Greshov qui réussit à isoler, un corps résineux : la derrine. Mais le principe actif, la roténone ne fut réellement bien connu qu'à la suite des travaux du Japonais Naiga vers 1902. Un autre Japonais Ishikara, en 1917, crut identifier un autre alcaloïde qu'il nomma tuba- toxine, mais qui n'était en réalité que la roténone.
Pendant longtemps d'ailleurs, ces recherches ne possédèrent qu'une valeur purement scientifique et ce n'est qu'en 1919, qu'on eut l'idée de les utiliser comme insecticide.
Le roténone et ses dérivés sont toujours accompagnés de pro- duits de constitution chimique voisine mais à toxicité plus faible : la déguéline, la tephrosine, le toxicarol, le sumatrol et de sub- stances mal définies à fonction lactonique qui contribuent accentuer l'efficacité de la roténone.
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