Titre : L'Agronomie coloniale : bulletin mensuel du Jardin colonial
Auteur : Jardin d'agronomie tropicale (Paris). Auteur du texte
Auteur : Institut national d'agronomie de la France d'outre-mer (Nogent-sur-Marne, Val-de-Marne). Auteur du texte
Auteur : France. Ministère des colonies. Auteur du texte
Éditeur : É. Larose (Paris)
Éditeur : Impr. nationaleImpr. nationale (Paris)
Date d'édition : 1937-02-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34351154x
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 10290 Nombre total de vues : 10290
Description : 01 février 1937 01 février 1937
Description : 1937/02/01 (A26,N230)-1937/02/28. 1937/02/01 (A26,N230)-1937/02/28.
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6410051r
Source : CIRAD, 2012-231851
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 30/09/2013
VARIÉTÉS. 53
laquelle ils traitent les gommiers. Les saignées pratiquées sans
aménagements conduisent peu à peu à l'appauvrissement et à la
destruction des peuplements de gommiers vereck.
Traite de la gomme. — La gomme constitue depuis très longtemps
la principale des opérations commerciales de la vallée du fleuve
Sénégal. Les escales de cette région dirigent le produit sur Saint-
Louis d'où a lieu l'exportation. Les gommes les plus cotées sont
celles dites du Bas-Fleuve qui viennent de Saldé Po Dor et Dagana,
et celles dites de Louga qui viennent du Djoloff. Les gommes de
Bakel sont moins appréciées, car elles renferment un produit pro-
venant d'acacias autres que l'acacia vereck.
Les firmes qui voulaient acheter de la gomme avaient pris l'ha-
bitude d'utiliser des pisteurs, des rabatteurs appelés « maîtres de
langues ». Ces auxiliaires allaient chercher les caravanes à de très
grandes distances des escales et les escortaient jusqu'à ce qu'elles
aient pénétré dans les concessions de la maison de commerce
qu'ils représentaient. Très souvent cependant, les maîtres de
langues de deux ou plusieurs traitants concurrents se rencon-
traient, ils faisaient les uns et les autres leurs offres à la caravane
qui ne savait plus lequel suivre. Les groupes d'intermédiaires ne
tardaient pas à en venir aux coups et la caravane donnait sa pré-
férence au parti victorieux qui l'escortait jusque dans les locaux
de sa firme. Les caravaniers étaient particulièrement choyés, ils
recevaient, en plus de la nourriture et du logement, de nombreux
cadeaux, mais, en revanche, ils ne se montraient pas intransigeants
sur le poids lorsqu'on procédait à la pesée des gommes. Ces mé-
thodes de commerce, qui peuvent paraître anormales, étaient en
réalité adaptées aux coutumes et aux mœurs des Maures. C'est
pourquoi elles n'ont pas entièrement disparu, bien qu'un arrêté
du Lieutenant-Gouverneur du Sénégal, du 11 décembre 1902,
ait « interdit à toute personne de se porter sur les voies publiques
au-devant des marchands venant de l'intérieur, soit pour traiter
avec eux, soit pour les mettre en relation avec les commerçants".
Conditionnement. — Il y a quelques années, la Chambre de com-
merce de Saint-Louis a réclamé le conditionnement de la gomme.
D'après elle, les adultérations du produit deviendraient de plus en
laquelle ils traitent les gommiers. Les saignées pratiquées sans
aménagements conduisent peu à peu à l'appauvrissement et à la
destruction des peuplements de gommiers vereck.
Traite de la gomme. — La gomme constitue depuis très longtemps
la principale des opérations commerciales de la vallée du fleuve
Sénégal. Les escales de cette région dirigent le produit sur Saint-
Louis d'où a lieu l'exportation. Les gommes les plus cotées sont
celles dites du Bas-Fleuve qui viennent de Saldé Po Dor et Dagana,
et celles dites de Louga qui viennent du Djoloff. Les gommes de
Bakel sont moins appréciées, car elles renferment un produit pro-
venant d'acacias autres que l'acacia vereck.
Les firmes qui voulaient acheter de la gomme avaient pris l'ha-
bitude d'utiliser des pisteurs, des rabatteurs appelés « maîtres de
langues ». Ces auxiliaires allaient chercher les caravanes à de très
grandes distances des escales et les escortaient jusqu'à ce qu'elles
aient pénétré dans les concessions de la maison de commerce
qu'ils représentaient. Très souvent cependant, les maîtres de
langues de deux ou plusieurs traitants concurrents se rencon-
traient, ils faisaient les uns et les autres leurs offres à la caravane
qui ne savait plus lequel suivre. Les groupes d'intermédiaires ne
tardaient pas à en venir aux coups et la caravane donnait sa pré-
férence au parti victorieux qui l'escortait jusque dans les locaux
de sa firme. Les caravaniers étaient particulièrement choyés, ils
recevaient, en plus de la nourriture et du logement, de nombreux
cadeaux, mais, en revanche, ils ne se montraient pas intransigeants
sur le poids lorsqu'on procédait à la pesée des gommes. Ces mé-
thodes de commerce, qui peuvent paraître anormales, étaient en
réalité adaptées aux coutumes et aux mœurs des Maures. C'est
pourquoi elles n'ont pas entièrement disparu, bien qu'un arrêté
du Lieutenant-Gouverneur du Sénégal, du 11 décembre 1902,
ait « interdit à toute personne de se porter sur les voies publiques
au-devant des marchands venant de l'intérieur, soit pour traiter
avec eux, soit pour les mettre en relation avec les commerçants".
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merce de Saint-Louis a réclamé le conditionnement de la gomme.
D'après elle, les adultérations du produit deviendraient de plus en
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