Titre : Les Annales coloniales : organe de la "France coloniale moderne" / directeur : Marcel Ruedel
Auteur : France coloniale moderne. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1926-12-30
Contributeur : Ruedel, Marcel. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32693410p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 30 décembre 1926 30 décembre 1926
Description : 1926/12/30 (A27,N199). 1926/12/30 (A27,N199).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
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Description : Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1 Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1
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Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6397249h
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 8-LC12-252
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/01/2013
VINGT-SEPTIEME ANNEE. N° 199
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LB NUMERO. : 80 CENTIMES
JEUDI SOIR; 30 DECEMBRE 19M
JOURNAL QUOTIDIEN
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Les Annales Coloniales
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A propos de phosphates
Au cours de l'examen du budget de
, l'Agriculture, devant la Chambre, IDQQ. col-,
lègue M. Chastanet, député de l'Icève, ayant
fait allusion à un projet de proposition de
résolution demandant au gouvernement
ri d'obtenir du gouvernement chérifien pour
(es cultivateurs français un million de tonnes
1e phosphates l, M. Queuille, ministre de
l'Agriculture, lui répondait : 8 Vous dites
qu'il y a, au Maroc, d'immenses gisements
de phosphates dont l'exploitation doit être
faite surtout au profit de l'agriculture fran-
çaise. Ce serait possible si le Maroc n'était
pas placé sous un régime spécial.
L'acte d'Algésiras, qui a imposé au Maroc
la liberté économique, ne permet pas à - la
France de bénéficier d'un régime de faveur;
les produits marocains doivent quitter le
Maroc dans des conditions identiques, quelle
que soit leur destination.
Il n'est donc pas possible de faire état de
droits que l'agriculture française aurait sur
les phosphates marocains. »
Ces déclarations du ministre attestent un
malentendu qu'il ne devrait pas être difficile
de dissiper.
Pour donner satisfaction au désir exprimé
par notre ami Chastam. il n'est nullement
besoin de modifier ou de violer l'acte d'Algé-
siras.
On sait que le dahi du 27 janvier 1920 a
réservé au Maghzen la recherche et l'exploi-
tation des phosphates au Maroc et que le
dabir du 7 avril 1920 a créé un « office
chérifien des phosphates ».
Cette création ne répondit pas à une pen-
sée doctrinale quelconque mais résulta sim-
plement des circonstances. Le gouvernement
chérifien avait décidé de mettre en adjudi-
cation les phosphates du TadJa. Un cahier
des charges avait été préparé. On s'aperçut
que la hausse des changes donnait aux An-
glais et aux Américains un avantage qui au-
rait, en fait, supprime toute autre concur-
rence. Comme on ne pouvait écarter les An-
glais et les Américains de .l'adjudication, en
vertu des conventions diplomatiques, on re-
nonça, en avril 1920, à la mise en adjudi-
cation et on décida, précisément pour échap-
per aux règles de l'acte d'Algésiras, l'exploi-
tation directe.
Sur l'emprunt de 744.140.000 francs de
la loi du l' août 1920, il fut prévu une
aomme de 30 millions pour le capital de pre-
mier établissement de là régie.
L'exploitation, sous la direction éclairée
4* l'ancien - directeur de8 raines de Gafsa,
prit rapidement un large développement, in-
animent plus rapide que lors des débuts des
sociétés tunisiennes et algériennes. Les li-
vraisons sont passées, successivement, de
8.000 tonnes en 1921 à 80.000 tonnes en
1922, 190.000 tonnes en 1923, 430.000 ton-
nes - 1924, 721.000 en 1925. Au bilan du
31 décembre 1925, le solde bénéficiaire de
l'exercice s'élevait à 16.749.768 fr. 94.
On peut prévoir que ce développement de
l'Office èhérifien ne se ralentira dans les an-
nées prochaines.
Mais un tel succès ne manqua pas d'in-
quiéter, dès le début, les entreprises phospha-
tières de Tunisie et d'Algérie. On mit en
circulation les bruits les plus tendancieux.
On annonça que l'Office s'était proposé
comme but d'exporter « à bref délai 9,
,.-o.!'OO de tonnes par an, soit l'équiva-
lent de toute la consommation européenne
actuelle. On fit remarquer ensuite que le
danger ne venait pas tant des possibilités
d'extraction quasi illimitées qu'offre le Ma-
roc que du fait que l'Office chérifien, titu-
laire d'un monopole d'Etat, opérant avec un
capital fourni par le budget marocain, ne
connaissait pas l'obligation de régler son
prix de vente sur son coût de production.
Puis, on organisa un grand cartel phos-
ahatier. Des accords, auxquels participèrent
les sociétés Gafsa, Phosphates Tunisiens,
M'Dilla, Dyr, M'Zaïta et Phosphates de
Constantine, furent conclus qui avaient pour
Hut de déterminer un relèvement des prix ac-
lutls des phosphates au niveau des prix-or
bratiaués avant la vuerre
A O w •
Or, l'Office chérifien s'abstint de partici-
per à ces accords. De là, une campagne mé-
lodique, tenace du cartel phosphatier pour
obtenir sinon l'adhésion du moins la neu-
tralité de l'Office chérifien dans l'entreprise
de domination du marché mondial du phos-
phate.
Puisqu'on ne pouvait pas obtenir la com-
plicité directe de l'Office chérifien on s'ef-
força d'agir sur les Pouvoirs publics, en Tu-
nisie et en Algérie. On démontra que l'in-
térêt de ces pays exigeait que les trois gou-
vernements de l'Afrique du Nord se concer-
nassent sur l'organisation générale de la pro-
duction phospliatière. Une entente générale
devait intervenir, disait-on, sur un contin-
gentement des phosphates africains, avec
création d'un cartel de vente unique, sau-
vegardant tous les intérêts en présence.
Et c'est ainsi que la troisième conférence
nord-africaine, réunie en mars dernier, a
émis le voeu « qu'aient lieu en principe deux
fois par an des réunions des services inté-
ressés des trois gouvernements de l'Afrique
du Nord, à l'effet d'examiner la situation 1
d'ensemble de l'industrie phosphatière, de
procéder à des échanges de vues sur le mar-
ché mondial et de prendre, chacun en ce
qui le concerne, les mesures nécessaires pour
la consommation, en assurant, dans la me-
sure du possible, la bonne marche des en-
treprises productives ».
Et dans sa réponse à M. Chastanet, le
ministre de l'Agriculture déclarait :
« Je crois qu il est possible d'établir en-
tre le Maroc, l'Algérie et la Tunisie des
ententes analogues à celle qui est intervenue
entre la France et l'Allemagne, par exemple,
e# ce qui Concerne l'a^mMion dès gise-
ments dâ potasse et qu'à la faveur de ees en-
tentes il sera possible d'aider les industriels
d'Algérie et de Tunisie à soutenir la concur-
rence éventuelle des phosphates du Maroc et
d'obtenir d'eux, en compensation de cet
appui, des avantages sérieux en faveur de
l'agriculture française. 8
lime semble que ces faits et ces textes
éclairent le malentendu. L'acte d'Algésiras
n'est nullement en cause, mais simplement
l'Office chérifien des phosphates, le cartel
des phosphates algéro-tunisien et l'agricul-
ture française. ,
L'acte d'Algésiras n'empêche pas l'Office
chérifien de vendre-à qui il lui plaît et au
prix qu'il lui plaît. Il s'agit de savoir s'il
vendra à l'agriculture française ses produits
au prix fixé par le cartel qui s'est formé,
comme je l'ai dit, dans le but de déterminer
un relèvement des prix actuels au niveau des
prix-or pratiqués avant la guerre? Il s'agit
de savoir s'il vendra à l'agriculture française
la quantité qui sera jugée juste suffisante
par le cartel des phosphates pour mainte-
nir les prix des phosphates en France, au
niveau du prix mondial fixé par ledit cartel.
Voilà, me semble-t-il, le sens exact de la
question posée p*r*ètv'€jh«stAnet au ministre
de l'Agriculture.
Si l'Office chérifien met à la disposition
de l'agriculture française un million de ton-
nes de phosphates, qu'il y soit engagé, qu'on
le sache, il ne sera plus possible à personne,
à aucun cartel, de contrôler les prix du mar-
ché national et le ministre de l'Agriculture
n'aura pas besoin « d'aider les industriels
d'Algérie et de Tunisie à soutenir la concur-
lence éventuelle des phosphates du Maroc ib.
même pour a obtenir d'eux, en compensation
de cet appui, des avantages sérieux en fa-
veur de l'agriculture française 9.
Il me semble que c'est assez clair.
Etienne Antoneili,
Député de la Haute-Savoie, protec-
teur de Inflation coloniale el d'éco-
nomie polUtque à la Faculté de Droit
de LIon,
.,.
Les colonies au Sénat
--0-0--
Nous avons déjà parlé des élections séna-
toriales en Algérie et dans l'Inde. Voici des
renseignements complémentaires 1
, Oisn
Le senateur sortant, le dtfctctor J. Casser,
inscrit au groupe de la gauche démocratique,
sollicite le renouvellement de son mandat.
Sont, d'autre part, candidats t
M. Paul Saurin, agriculteur, maire de RI.
voli, conseiller général, délégué financier,
président des délégations (financières algé-
riennes, républicain d'union nationale; le
docteur Molle, maire d'Oran, conseiller gé-
néral, républicain antisémite; le docteur
Azam, conseiller général de Tiaret, républi-
cain indépendant.
Etablissements Français dans llnde
Un nouveau candidat vient s'ajouter aux
deux concurrents qui ont déjà pris position.
L'un est M. Paul Bluysen, sénateur sor-
tant, union républicaine, l'autre est M. Mat-
téi, trésorier-payeur des établissements fran-
çais de l'Inde.
Le nouveau candidat est M. Octave Hom-
berg, le financier dans la Cité, pour lequel
ses amis indiens ont entrepris dans la colo-
nie une vigoureuse campagne.
8.1
L'AVIATION COLONIALE
0.0-
Marseille-Alger
Un hydravion piloté par l'aviateur Berri,.
parti de Marseille lftmanche dernier dans
la matinée, et qui avait dù amerrir par
suite du mauvais temps, à Ciudadello, dans
les lies Baléares, a repris son vol le 28 dé-
cembre, à 1 h. 35, malgré le temps qui a
rendu le départ très diofftcile, pour Alger, où
il a amerri à 14 heures le môme jour.
Toulouse-Casablanca
Au cours de la temnôte qui a ravagé la
eùtf orientale espagnolCj à Malvarrosa, un
avion français du Service marocain a été
abattu. Le pilote a été sauvé, mais la ma-
chine a été balayée dans la mer.
De sévine en Guinée Espagnole
Les hydravions espagnols, poursuivant
leur raid sur la Guinée, sont arrivés à Fer-
nando-Po le 28 décembre.
De Madagascar à Saint-Raphaël
L'aviateur français Bernard, rentrant de
Madagascar par la voie des airs, est arrivé
à Louxor le 28 Il est reparti 'hier matin
pour Aboukir.
De Croydon aux Indes
L'appareil à bord duquel se trouvent sir
Samuel lloarc, ministre britannique de
l'air, Lady Maud Hoare, sa femme, le ma.
rétlhal Geoffroy Datmond, commandant de
l'aviation, britannique aux Indes, et qui est
piloté par Bernard, qui avait quitté l'éro-
drome de Marignane le 28 décembre, a at-
terri le même jour près de Naples au camp
de CApo di Cino.
Le ministre britannique de l'air a été
reçu par les autorités locajes civiles et mi.
litaires.
L'avion anglais et six autres appareils
qui raccompagnaient, partis de Rome,
sont arrivés à Malte, après un excellent
voyage.
TAUX DE LA PIASTRE
---0-
A la date du 28 décembre, le taux de la pias-
tre, a Saigon était de 12 fr. 25.
111
TAUX DE LA ROUPIE
Le Gouverneur des Etablissements français
dans l'Inde vient de faire oonmltre au minis-
tre des Colonies qu'à la date du 28 décembre
1986 le taux officiel de la roupie était de 8 tr. 70.
L'alcool colonial 4
carburant nation
04 t
L'intérêt qu'offre la mise A
P*nt par nos industriels de moteurs
fonctionnant - à l'aide de gazo-
gènes n'est plus à démontrer. Dès mainte-
nant, nombre de constructeurs livrent d'ex-
cellents appareils et Vemploi du charbon de
bois, en remplacement de l'essence, fait réa-
liser sur le coût du carburant, une économie
variant de 60 à 80 Les gazogènes à char-
bon de bois ne peuvent guère être utilisés
toutefois que pour les poids lourds. Pour la
voiture de tourisme, pour la voiture de luxe,
le taxi, il reste préférable à beaucoup
d'égards d'employer un carburant li-
quide et de rechercher ceux qui pourront se
substituer à l'essence ou tout au moins être
mélangés à ce dernier produit.
Au nombre de ces carburants liquides se
place l'alcool à 100°. Il est admis aujour-
d'hui qu'un mélange alcool-esstnce, ou alcool-
bensol, à 50 d'alcool peut être utilisé dans
les moteurs et donne des résultats favora-
bles. Malheureusement, l'alcool industriel
(alcool de betterave en grande partie), qu'on
a employé jusqu'ici, présente le grand dé-
faut de coûter très cher; il coûte même plus
cher gue- l'essence. C'est un mauvais atout
pour la vulgarisation du mélange et il est in-
dispensable d'en abaisser sensiblement te'lr,..
de revient si l'on veut en généraliser l'em-
ploi.
C'est précisément, pour répondre à cette
préoccupation que, sur l'initiative de M. Bar-
the, député de l'Hérault, plusieurs de mes
collègues ont déposé un projet de résolution
tendant à organiser la production d'alcool in-
dustriel provenant de la distillation de
l'agave et de toutes autres plantes alcooli-
gènes croissant dans nos colonies.
Le rapporteur de ce projet, M. Railllac"
a fait ressortir tous les avantages qui pou-
voient résulter de sa réalisation. Il a étudié
tout particulièrement la production, en Afri-
que, d'alcool provenant de l'agave-sisal et
du fruit du bananier. C'est bien là, en effet,
les deux produits qui sont les plus suscep-
tibles à notre avis, de fournir de l'alcool
en fortes quantités et dont la culture peut, au
surplus, être répandue le plus rapidement
dans nos possessions africaines.
La banane peut donner un rendement d'al-
cool beaucoup plus élevé que le sisal; c'est
une matière première de distillerie tout à
fait remarquable. Sur tout le littoral du
golfe du Bénin, notamment en Guinée, à la
Côte d'Ivoire et au Cameroun, elle tfut tire
(t £ liH)ie Sur dé vastes espaces. Si la produit*
tionf la récolte, la distillation sur plate,
étaient organisées d'une façon vraiment in-
dustrielle, il est hors de doute que l'on pour-
rait obtenir, d'ici très peu d'années, et à très
bas prix, des quantités d'alcool de bananes
extrêmement importantes.
Il ne faut pas oublier toute fois que la cul.
ture du bananier exige des sols riches, bten
arrosés ou irrigués et qu'elle épuise rapide-
ment le sol; l'apport d engrais est indispen-
sable pour assurer la continuité de la produc.
tion. On le comprend d'autant plus aisément
que celle-ci est formidablement élevée (de 30
à 70 tonnes de fruits par hectare et par an).
Dans les régions côtières, cet apport d'en-
grais (minéraux ou chimiques), peut être ef-
fectué dans des conditions assez économiques.
Mais au fur et à mesure qu'on s'éloignerait
de la côte, le prix de revient en seraIt plus
élevé; par ailleurs, la culture du bananier ne
rencontrerait plus, comme au voisinage du
littoral, toutes les conditions climatèriques
favorables à une fructification abondante.
C'est pour cette raison qu'il convient de ne
pas négliger les possibilités offertes par la
culture de l'agave-sisal. Cette plante, d'une
rusticité étonnante, s'accommode des terrains
les plus pauvres; elle peut supporter des sé-
cheresses prolongées et pourrait servir à la
mise en valeur d'immenses superficies dans
notre Afrique occidentale (il en est déjà d'as-
sez belles plantations au Soudan et à la Côte
d'Ivoire et dans notre A friaue du Nord. voire
même dans certaines zones du Midi de la
Fratice). La fibre fournie, qui représente de
2 i/i à 4 du poids des feuilles, paye, à
elle seule, les frais de culture et de défibrage
et laisse des bénéfices. La pulpe n'est pas
utilisée actuellement. Cette pulpe, jus sucré,
qui représente 96 ou 97 du poids des
feuilles, constitue cependant un élément non
négligeable. Elle est apportée automatique-
ment à l'usine; fermentée et distillée, elle
peut donner jusqu'à 8,5 de son poids en
alcool. Mcme en réduisant ce chiffre à 5
seulement. on obtiendrait, far tonne de feuil-
les traitées, près de 50 litres d'alcool, dont
la valeur s'ajouterait à celle des fibres et
dont le prix de revient serait certainement
très faible. Nous achetons, chaque allllée, eu
Mexique, pour une centaine de millions de
francs de fibres et de ficelles de sisal; "OUS
devrions produire Ilotls-mbne tout ce dont-
nous avons besoin et devenir rapidement
exportateurs : le marche mondial est large-
ment ouvert et la demande va croissant rapi-
dement. Du même coup, nous pourrions -
tenir par la distillation de la pulpe, une quan-
tité d'alcool qui serait très appréciable pour
notre approvisionnement en carburant liquide
et pourrait être offerte au commerce à un
prix assez bas pour concurrencer avantageu
SOrlent V essence. <
Pierre Vcdude,
Député du Cher, ancien ministre.
1.1
Départ retardé
M. Bonncoorrft'c, Commissaire de la Ré-
publique au Togo, qui devait s'embarquer
le 24 de ce mois pour rejoindre éon. poste,
a différé son départ. Il quittera Paris le N
jmwicr pour rejoindre son poste.
Les grands travaux
de Madagascar
: Hier a eu lieu l'adjudication àf* grands tra-
vaux de Madagascar selon le umiawig pcévu
par le Gouiii Géaéral. Marcel DImer.
L'ouverture des plis a eu lieu en présence
d'une assistance toujours clairsemée sous la pré-
sidence de M, Leroux. sous-directeur de
l'Agencé Economique assisté de M. Dorland
et du commandant Forgeot, qui avait dirigé les
études de ces travaux.
L'Administration avait prévu 100 millions
peur cette entreprise.
Voici les prix demandés par les concurrents :
La Société d'entreprises Dufour qui a déjà
fait des travaux à Madagascar a soumissionné
au prix de 195.596.712 francs.
La régie générale des Travaux publics (qui,
sous le vocaole de M. Vitali, a construit pour
partie le chemin de fer du Yunnam) a fait
194.774.095 francs.
Le consortium Chagnaud-Fougerolles qui,
tant en France qu'aux colonies, a fait d'impor-
tants travaux, s'est abaissé à 193.107.055
francs.
La Société des Batignolles associée avec
M. Ottino, un entrepreneur italien habile et
actif, a fixé son estimation à 177.369-219 fr.
On sait que la Société des Batignolles a le
privilège "de la construction du chemin de fer
Brazzaville-Océan, concession dont elle de-
l «s 1. fer t. » 1 a*
mande 1 amuiaiiott, vu la difficulté de 1 entre-
prise- Quant à M. Ottino, il a été un des col-
laborateurs les plus dévoués de la Compagnie
Occidentale de Madagascar et est un des
sous-traitants de la construction du Brazza-
ville-Océan. C' est une personnalité bien con-
nue à Tananarive.
Enfin, le consortium Vandevalle, Bories,
Gilquin, Mège, a fixé son estimation à
125.632.610 francs avec environ 1 million et
demi à déduire pour les lignes téléphoniques et
télégraphiques dont il ne se charge pas. Notons
que c'est l'habitude de cette importante asso-
ciation d'offrir des sous-enchères considérables,
puisque récemment pour une adjudication de
chemins de fer départementaux, elle a fait des
prix de 10 millions inférieurs à ceux des con-
currents sur un appel d'offres de 60 millions.
C' est, au reste, la première fois que cette firme
va s" installer aux colonies.
On sera sans doute aussi surpris du résultat
de cette adjudication. Il semble bizarre qu'il y
ait une différence de plus de 50 entre les
offres de sociétés toutes sérieuses, mais dont les
unes ont l'habitude de travailler aux colonies
et les autres moins ou point. ,
Pour faire ces moindres offres, les soumis-
sionnatres ont mm doute at::.,é que le cahier
cita charges permettait des glissements inté-
ressants et qu en fin de compte, grâce au con-
tentieux, il y a. avec le. ciel, des accommode-
ments.
Reste à savoir si M. Marcel Olivier n"imi-
tera pas pour les grands travaux de Madagas-
car, le geste de M. J. Carde pour ceux du port
de Dakar.
J. A.'Iel
A la Société des Nations
0-0
La maladie du sommeil
Le Gouvernement britannique et le Gou-
vernement du Soudan égyptien ont informé
le secrétaire général de la S D. N. qu'ils
approuvaient la décision prise par le Con-
seil, au cours de sa dernière session, de pro-
longer, pour une durée de six mois, les tra-
vaux de la Commission qui se trouve actuel-
lement à Entebbé, dans l'Ouganda, pour
étudier la maladie du sommeil en Afrique
équatoriale.
AU QUAI D'ORSAY
M. Briauu, ministre des Affaires étran-
gères, a rvçu hier matin Adib pacha, Pré-
sident du Conseil de la Hépublique liba-
naise.
A l'Académie de médecine
---Oi)--
La vaccination en Algérie
Le pr6fesscur Camus vient de lire à l'Aca-
démie de médecine le rapport général annuel
sur les vaccinations et re vaccination s pra-
tiquées en France et aux colonies pendant les
années 1924 et 1925. Une diminution du
nombre des vaccinations a été constatée dans
tous les départements, attribuable à la dimi-
- -. -.. _1"-_-.
nution de la natalité et a un rciacncinum
dans le fonctionnement du service, relâche-
ment fâcheux, surtout en Algérie et dans nos
colonies où la variole sévit de façon inquié-
tante. Comme conclusion, la Commission de
vaccine propose d'attirer l'attention du mi-
nistre de l'Hygiène sur un but important :
« Empêcher les porteurs de germes varioli-
ques de nos colonies, et principalement de
l'Algérie, d'entrer en France. » Dernière-
ment, des foyers ont été créés à Paris, Douai,
Saint-Etienne et Valence, par des Arabes ré-
cemment débarqués. Il y a donc - urgence à
réaliser le vœu émis le 15 juillet dernier par
l'Académie, à savoir : exiger dans les colo-
nies et les pays de protectorat la revacci-
nation effective des personnes qui désirent
s'embarquer à destination de la France.
Quand le certificat de vaccination, indis-
pensable à l'embarquement, sera délivré
conformément au règlement, c'est-à-dire huit
Jours après la vaccination, il ne circulera
plus en France de malades algériens en in-
cubation de variole.
Les IlltS téléfraphiqies
el a ifllcrcslssiales
,.--(\-\)--
A partir du samedi jer janvier 1927, les en ef-
ficients d'iVpiivalenee du franoor, applicables
au calcul des taxes télégraphiques et télépho-
niques intereoloniales, seront fixvs comme suit •.
Coefltetwit normal. 5,
Copfticipnt réduit, 3,3.
Le commerce du Dahomey
depuis 1911
–(Hh–
En 1911, les importations du Dahomey
étaient* de 4x880 tonnes de marchandises
ayant une valeur de 19,673.539 francs; il
exportait 57.066 tonnes de produits valant
21,958,301 francs.
En 1912, ses importations atteignaient
45.293 tonnes (29.310.098 francs) et ses expor-
tations 55.993 tonnes (21.451.117 fr.). Le com-
merce fléchissait en 1913 : les importations
n'étaient que de 37.526 tonnes (15.152.204 fr.)
et les exportations de 50.829 t. (16.477.473
francs).
Après la guerre, en 1921, le mouvement
commercial fléchissait encore, et les impor-
tations tombaient à 10.901 t. (39.255.747 fr.),
les exportations à 33.436 t. (36.637.787 fr.).
Depuis 1921, le commerce ne cessa de pro-
gresseï : on voit en 1922 les importations
donner 15.383 t. (42.798.789 fr.) et les expor-
tations 46.447 t. (41.894.132 fr.); en 1923, le
Dahomey importe 26.380 t. (62.651.469 fr.) et
exporte 46.396 t. (56.207.379 fr.). En 1924, les
importations sont à 27.975 t. (83.138.489 fr.)
et les exportations s'élèvent à 53-323 tonnes
(100.375.608 fr.), chiffre non encore atteint
avant la guerre. Enfin, en 1925, les impor-
tations atteignent 34.039 t. (111.601.135 fr.) et
les importations montent à 69.498 t. (125 mil-
lions 560.700 fr.).
Pour les trois premiers trimestres de l'an-
née en cours, le tonnage importé est de
36.9Ó t. (i4J,5S§-895 fr.) et les produits ex-
portes donnent 57.674 t. (158.602.405 fr.).
Les chiffres ci-dessus font ressortir une no-
table progression dans le total des exporta-
tions qui passent de 57.066 tonnes en 1911
à 69.498 tonnes en 1925, et les trois premiers
trimestres de 1926 accusent encore une aug-
mentation de 4.126 tonnes sur la même pé-
riode de 1925.
Par contre, le total des importations at-
teint à peine celui d'avant-guerre, mais mar-
que néanmoins une sérieuse augmentation sur
les chiffres de 1921.
Il est difficile de faire une comparaison
entre la valeur des marchandises importées
et exportées avant et après la guerre en rai-
son des variations du change. Les chiffres
des tonnages n'en sont pas moins éloquents
et démontrent nettement le développement
économique de la colonie qui s'affirme cha-
que année.
1.
Les exportations
de l'Afrique Occidentale Française
pendant les 9 premiers mois de 1926
-0.0--
Les bxf-. liions (ks principaux produits
du cru, au cours des lieu; J\'fmÜ"'s mois de
l'année llfctti, font ressortir une progression
sntisfuisunto sur les quantités exportées
pendant la période correspondante de 1925.
Si on examine les oléagineux, on cons-
tate que les nruehidl's sunt pusgées de 300
millions ;a,-,.71 kgs à Hi.îcîM).iJ67 kgs ; les
aniaiidcH de palme de f>»M>13.207 kgs tt ;)8
mHliollA 12*?3.1"'à kgs ; les huiles de palme
de t ,.14,':?;.:\ kgs à iî:U7!).tl50 kgs ; le K-urrc
de kante ue I;:.-.;J(J B KgS a j.tS..:..H!! KgS ,
!.s graines de sésnnio dr 5K1.720 kgs it
1.O0S.571 kgs : les amandes de karité de
IW7. Ii7 kgs à .W8.7&1 kgs ; le ricin de
70.15:1 kga à A'0.988 kgs.
Les produits animaux offrent pour ccr-
tains dVntre eux une augmentation égale-
ment intéressante : les peaux de Ini'ufs
atteignent J."J50.873 kgs contre 1.221.502 kgs
en 1925 ; les peaux de mouton 59.208 kgs
contre 5<>.?Ui kgs ; la cire 221.922 kgs con-
tre H2.2UI kgs ; les peaux d'animaux sau-
vages 25.ii77 kgs contre 1R810 kgs et enfin
l'ivoire 5.055 ktfs contre 3.995 kgs.
La progression est importante pour les
textiles :!e l'flton passe de l.l()I.WO kgs a
2.027.1.'i» kgs et le kapok de ÎÎ0.290 kgs à
1.19.598 kgs.
L'augmenta!ion est également importante
pour les bois d les produits forestit:rs :
l'acajou notamment passe de G7.4G;t stères
iï It?,Gt. stères : la gomme arabique de
M.0ïtt.S90 kgs à 5.100.157 kgs ; lo eaout-
elioue (le 1.081.118 kgs ù 1.59G.338 kgs.
Les denrées coloniales donnent des aug-
mentations sensibles : le eaeao s'est élevé
a :').M.;:" kgs contre i.707.4-89 kgs en
1925 ; le café 1 i:i.S'-»S Ugs contre 50.910 kgs;
les piments ?.480 kgs «-outre 29.:î02 kgs.
La progression t si encore plus sensible
pour certains produits divers, c est ainsi
que les bananes passent de 057.258 kgs a
1 Kii.:i90 kgs ; les colas de 1:13.880 lqs à
.'Î57 030 kgs ; le sel de 90.H72 kgs à 2H0.577
kgs : l'or de 98.273 gr. a\ 112.875 gr. et en-
fin les sables minéralogènes (ilménite) sau-
tent de 179.801 kgs à :*.707.750 kgs.
Cette progression des quantités de pro-
duits du cru exportées au cours des trois
premiers trimestres est plus éloquente que
tons commentaires sur la prospérité ac-
tuelle de l'Afrique Occidentale Française.
-1
Une guenon polyglotte
00
La seule guenon au monde qui sache par-
ler, est arrivée à Madrid avec sa proprié-
taire qui n'est autre que Mme Greta Golden-
berg, naturaliste allemande qui va rentrer a
Berlin.
L'animal porte des lunettes et est habillé
comme une vieille femme nonagénaire dont
il rappelle irrévérencieusement la silhouette,
quand il se tient sur ses jambes. C'est au
Cameroun, où elle fit un séjour de quelques
mois, que Mme Greta Goldenberg a décou-
vert ce phénomène.
Mme Goldenberg qui a étudié divers dia-
lectes de l'Afrique, prétend que l'animal
qu'elle présente les comprend presque tous,
et ce qui est plus beau encore, est capable
de prononcer distinctement quelques mots.
Ceci ne surprendra pas beaucoup les voya-
geurs qui ont parcouru la forêt équatonaie
et tropicale, car bien souvent leur attention
a été attirée par des cris gutturaux que pous-
saient les singes et qui ressemblaient étran-
gement à la voix humaine.
Garner aurait cette fois raison.
DI Riter à h Cèle AljtrleMC
Nous avons relaté le retour à Alger due
tnissious du Niger et la brillunte réception
dont elle ont été l'objet de la part de la
Chambre de Commerce d'Alger. Voici quel- -
ques détails sur cette réception :
M. Billiardr président de la Chambre du
Commerce d'Alger, a félicité les membres
des missions qui ont, de lu fayon la plus
heureuse, effectué lu traversée du Sahara
et la visite du Bassin du Niger.
Huppelant le programme établi par le
Gouverneur général, M. Viollette, et qui
comportait d'abord l'étude des possibiliré
économiques dans le domaine du Sud algé-
rien, puis celles du Niger et, en troisième
lieu, les possibilités de liaison de l'Afrique
du Nord avec l'A. 0. F., M. Milliard eut la
aaliefuction de dire' que ces questions se
présentaient avec des solutions lavorables.
Une publication, qui sera prochainement
imprimée, exposera les travaux des mis-
sions. Il importera de la diffuser le plus
possible, car une œuvre de vulgarisation
Ii'impose, 11 est regrettable qu'un voyage
de cette importance uit eu si peu d'écho
dans la métropole-
Au nom des missions, M. Iiroussais a lou >
l'accord des missions d'Alger et de Constan-
tine sur le futur tracé de la grande voie
ferrée transsaharienne, accord auquel la
mission d'Uran n'est sans doute pas éiJi-
gueo ue se rainer, M. uroussais a uonne
comme exemple de cette entente souhaitable
la politique de l'Angleterre lorsqu elle a
construit le chemin de fer du Cap au Caire,
après avoir adopté une ligne centrale et
multiplié, à l'extrémité, des lignes la prolon-
geant dans diverses directions, l'el se pré-
sente l'avenir. Pour le présent, selon lui, si
le trajet par Orun est le plus court, celui
par le centre est le plus mteressunt.
M. Broussais a rendu un vif lioir.mage a
M. Carde, Uouverneur général de l'A,O,l""
qui a si largement facijité la randonnée des
missions sur le Niger, au Soudun et au Sé-
Ilégul. 11 a particulièrement remercié M.
Viollette, l'orgunisuleur de ce voyage
d'étude.
Le Uouverneur général a reporté le mé-
rite de l'organisation, qui a été si parfaite
dans l'exécution, sur le colonel Meynier,
directeur des Territoires du Sud, et sur le
vapilaine Lehureuux :
« En vous entendant, a-t-il dit, nous dé-
peindre uve(, quel confort et quelle variété
de moyens vous avez voyagé sur terre et
sur le Niger, j'ai pensé que si, au XV111*
siècle, on proelumait qu'il n'y avait plus de
i»yrénées, on peut affirmer uujourd hui
« qu'il l';y a plus de Sahara. »
Le receiseacit et Aljérie
.C>
Aux termes d'un décret en date du 27 dé-
cembre oublié par le fournal Oftieiel d»i 28,
les chiffres ci-dessous, concernant la popu-
lation de l'Algérie, seront considérés comme
seuls authentiques à partir du 1* janvier
1927 : -.. ,
Territoires du \'o"l
(administrés par l'autorité civile)
Alger 1.866.714
Oran 1.380.801
Constantine." ,',.. 2.275.125
Total,. 5.522.640
Territoires du Sud
(ou de commandement)
Ain-Scfra 173 832
Ghardaifa 119.940
Touggourt 212.783
Oasis sahariennes 35-670
Total 542-225
Les tableaux omciels lont ressortir les OIS-
tinctions suivantes :
1° Population municipale.
A) Territoire du Nord : population agglo-
mérée aux chefs-lieux : 676.379 Européens
et 467.232 indigènes. Population éparse :
155.026 Européens et 4.148.062 indigènes.
15 B) Territoire du Sud : population agglo-
mérée aux chefs-lieux : 3.654 Européens et
64.240 indigènes. Population éparse : 1.125
Européens et 467.851 indigènes.
20 Population comptée à part.
A) Territoire du Xord : 33.720 Européen?
et 42.221 indigènes.
B) Territoire du Sud : 2.535 Européens et
2.820 indigènes.
Total général de la population de l'Algé-
rie : 872.439 Européens et 5.192.4.26 indigè-
nes, soit 6.064.865 habitanta.
Ajoutons que la France et l'Algérie ont,
ensemble, une population totale de 46 mil-
liards 808.716.000 âmes, que la population
de l'Algérie représente à peu près, comme
importance, 15 de celle de la Métropole,
et, enfin, qu'en chiffres ronds, la population
de l'Afrique du Nord française (Algérie, Tu-
nisie et Maroc) est de 13 millions d'habitants
qui, additionnée à celle de la Métropole, re-
présente un bloc méditerranéen français de
plus de 53 millions d'àmes.
Le budget de l'Algérie pour 1927
l'n décret du 28 décembre J920 (« Oftieiel
du 29, arrête le budget de l'Algérie pour
1927, eu dépenses. h 84VI.75S.851 francs, et
"Il recettes à SOI.771.208 francs. Le budget
annexe des P. T. T. algériens est fixé,
pour 1927, au ,'hiffrl' d-f '.H>.♦558.653 francs,
el lo budget annexe du .lardin d'Essai du
llainmu Alger est lixé à 1.170.500 francs.
An ltudget général des dépenses, on en-
registre, notamment, les chiffres suivants ;
Service des Emprunts. 7-1.151.0k) francs ;
Contribution de l'Algérie aux charges mi-
litaires, 11.103.^10 l'rnncs; Gouverneur Gé-
néral : traitement, <50.000 fr. ft frais de
représentation, 150.000 fr. ; Office de l'Al-
gérie. à Pnri. 317.0*8 francs ; dotation du
Budget extraordinaire (Travaux d'utilité
publique"), 30.135.-Km fr. \u total, les dé-
penses afférentes à la Dette s'élèvent il
119.271.825 fr.. et celles concernant le Gou-
vernement Général et. l'Administration
Central»1, fi 1 i-9.271.2ST> francs.
T.,'\ dépenses diles d'administration inlt"-
rieure ft){'pal'h'm(lnlR, Assistance publique.
Service pénitentiaire. Cultes, Beaux-Arts,
Instruction publique, .lustioo, Gendarme-
rie, d,. atteignent i:\2.312.123 fr. Sur ce»
chiffres, l'Assistance et la Snnté publique
V
LB NUMERO. : 80 CENTIMES
JEUDI SOIR; 30 DECEMBRE 19M
JOURNAL QUOTIDIEN
Rédaction & Administration t
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PARIS 0*0
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Les Annales Coloniales
Oit mmonces fi fitinMi ioni fifnn -
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Dirktivm I Marool RUDEL et L.-O. THÉBAULT
CwyatM ne pvftHmi tU
dit inédlii, qui MW Imr proprtfM emcluefe.
ABONNEMENTS
ma I# supplément illustré :
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MorIM 1M » es a os a
ttruipr 180 > 100 > M »
On l'afeaiM au* frai» itn
tom lu bwmm. de va"
A propos de phosphates
Au cours de l'examen du budget de
, l'Agriculture, devant la Chambre, IDQQ. col-,
lègue M. Chastanet, député de l'Icève, ayant
fait allusion à un projet de proposition de
résolution demandant au gouvernement
ri d'obtenir du gouvernement chérifien pour
(es cultivateurs français un million de tonnes
1e phosphates l, M. Queuille, ministre de
l'Agriculture, lui répondait : 8 Vous dites
qu'il y a, au Maroc, d'immenses gisements
de phosphates dont l'exploitation doit être
faite surtout au profit de l'agriculture fran-
çaise. Ce serait possible si le Maroc n'était
pas placé sous un régime spécial.
L'acte d'Algésiras, qui a imposé au Maroc
la liberté économique, ne permet pas à - la
France de bénéficier d'un régime de faveur;
les produits marocains doivent quitter le
Maroc dans des conditions identiques, quelle
que soit leur destination.
Il n'est donc pas possible de faire état de
droits que l'agriculture française aurait sur
les phosphates marocains. »
Ces déclarations du ministre attestent un
malentendu qu'il ne devrait pas être difficile
de dissiper.
Pour donner satisfaction au désir exprimé
par notre ami Chastam. il n'est nullement
besoin de modifier ou de violer l'acte d'Algé-
siras.
On sait que le dahi du 27 janvier 1920 a
réservé au Maghzen la recherche et l'exploi-
tation des phosphates au Maroc et que le
dabir du 7 avril 1920 a créé un « office
chérifien des phosphates ».
Cette création ne répondit pas à une pen-
sée doctrinale quelconque mais résulta sim-
plement des circonstances. Le gouvernement
chérifien avait décidé de mettre en adjudi-
cation les phosphates du TadJa. Un cahier
des charges avait été préparé. On s'aperçut
que la hausse des changes donnait aux An-
glais et aux Américains un avantage qui au-
rait, en fait, supprime toute autre concur-
rence. Comme on ne pouvait écarter les An-
glais et les Américains de .l'adjudication, en
vertu des conventions diplomatiques, on re-
nonça, en avril 1920, à la mise en adjudi-
cation et on décida, précisément pour échap-
per aux règles de l'acte d'Algésiras, l'exploi-
tation directe.
Sur l'emprunt de 744.140.000 francs de
la loi du l' août 1920, il fut prévu une
aomme de 30 millions pour le capital de pre-
mier établissement de là régie.
L'exploitation, sous la direction éclairée
4* l'ancien - directeur de8 raines de Gafsa,
prit rapidement un large développement, in-
animent plus rapide que lors des débuts des
sociétés tunisiennes et algériennes. Les li-
vraisons sont passées, successivement, de
8.000 tonnes en 1921 à 80.000 tonnes en
1922, 190.000 tonnes en 1923, 430.000 ton-
nes - 1924, 721.000 en 1925. Au bilan du
31 décembre 1925, le solde bénéficiaire de
l'exercice s'élevait à 16.749.768 fr. 94.
On peut prévoir que ce développement de
l'Office èhérifien ne se ralentira dans les an-
nées prochaines.
Mais un tel succès ne manqua pas d'in-
quiéter, dès le début, les entreprises phospha-
tières de Tunisie et d'Algérie. On mit en
circulation les bruits les plus tendancieux.
On annonça que l'Office s'était proposé
comme but d'exporter « à bref délai 9,
,.-o.!'OO de tonnes par an, soit l'équiva-
lent de toute la consommation européenne
actuelle. On fit remarquer ensuite que le
danger ne venait pas tant des possibilités
d'extraction quasi illimitées qu'offre le Ma-
roc que du fait que l'Office chérifien, titu-
laire d'un monopole d'Etat, opérant avec un
capital fourni par le budget marocain, ne
connaissait pas l'obligation de régler son
prix de vente sur son coût de production.
Puis, on organisa un grand cartel phos-
ahatier. Des accords, auxquels participèrent
les sociétés Gafsa, Phosphates Tunisiens,
M'Dilla, Dyr, M'Zaïta et Phosphates de
Constantine, furent conclus qui avaient pour
Hut de déterminer un relèvement des prix ac-
lutls des phosphates au niveau des prix-or
bratiaués avant la vuerre
A O w •
Or, l'Office chérifien s'abstint de partici-
per à ces accords. De là, une campagne mé-
lodique, tenace du cartel phosphatier pour
obtenir sinon l'adhésion du moins la neu-
tralité de l'Office chérifien dans l'entreprise
de domination du marché mondial du phos-
phate.
Puisqu'on ne pouvait pas obtenir la com-
plicité directe de l'Office chérifien on s'ef-
força d'agir sur les Pouvoirs publics, en Tu-
nisie et en Algérie. On démontra que l'in-
térêt de ces pays exigeait que les trois gou-
vernements de l'Afrique du Nord se concer-
nassent sur l'organisation générale de la pro-
duction phospliatière. Une entente générale
devait intervenir, disait-on, sur un contin-
gentement des phosphates africains, avec
création d'un cartel de vente unique, sau-
vegardant tous les intérêts en présence.
Et c'est ainsi que la troisième conférence
nord-africaine, réunie en mars dernier, a
émis le voeu « qu'aient lieu en principe deux
fois par an des réunions des services inté-
ressés des trois gouvernements de l'Afrique
du Nord, à l'effet d'examiner la situation 1
d'ensemble de l'industrie phosphatière, de
procéder à des échanges de vues sur le mar-
ché mondial et de prendre, chacun en ce
qui le concerne, les mesures nécessaires pour
la consommation, en assurant, dans la me-
sure du possible, la bonne marche des en-
treprises productives ».
Et dans sa réponse à M. Chastanet, le
ministre de l'Agriculture déclarait :
« Je crois qu il est possible d'établir en-
tre le Maroc, l'Algérie et la Tunisie des
ententes analogues à celle qui est intervenue
entre la France et l'Allemagne, par exemple,
e# ce qui Concerne l'a^mMion dès gise-
ments dâ potasse et qu'à la faveur de ees en-
tentes il sera possible d'aider les industriels
d'Algérie et de Tunisie à soutenir la concur-
rence éventuelle des phosphates du Maroc et
d'obtenir d'eux, en compensation de cet
appui, des avantages sérieux en faveur de
l'agriculture française. 8
lime semble que ces faits et ces textes
éclairent le malentendu. L'acte d'Algésiras
n'est nullement en cause, mais simplement
l'Office chérifien des phosphates, le cartel
des phosphates algéro-tunisien et l'agricul-
ture française. ,
L'acte d'Algésiras n'empêche pas l'Office
chérifien de vendre-à qui il lui plaît et au
prix qu'il lui plaît. Il s'agit de savoir s'il
vendra à l'agriculture française ses produits
au prix fixé par le cartel qui s'est formé,
comme je l'ai dit, dans le but de déterminer
un relèvement des prix actuels au niveau des
prix-or pratiqués avant la guerre? Il s'agit
de savoir s'il vendra à l'agriculture française
la quantité qui sera jugée juste suffisante
par le cartel des phosphates pour mainte-
nir les prix des phosphates en France, au
niveau du prix mondial fixé par ledit cartel.
Voilà, me semble-t-il, le sens exact de la
question posée p*r*ètv'€jh«stAnet au ministre
de l'Agriculture.
Si l'Office chérifien met à la disposition
de l'agriculture française un million de ton-
nes de phosphates, qu'il y soit engagé, qu'on
le sache, il ne sera plus possible à personne,
à aucun cartel, de contrôler les prix du mar-
ché national et le ministre de l'Agriculture
n'aura pas besoin « d'aider les industriels
d'Algérie et de Tunisie à soutenir la concur-
lence éventuelle des phosphates du Maroc ib.
même pour a obtenir d'eux, en compensation
de cet appui, des avantages sérieux en fa-
veur de l'agriculture française 9.
Il me semble que c'est assez clair.
Etienne Antoneili,
Député de la Haute-Savoie, protec-
teur de Inflation coloniale el d'éco-
nomie polUtque à la Faculté de Droit
de LIon,
.,.
Les colonies au Sénat
--0-0--
Nous avons déjà parlé des élections séna-
toriales en Algérie et dans l'Inde. Voici des
renseignements complémentaires 1
, Oisn
Le senateur sortant, le dtfctctor J. Casser,
inscrit au groupe de la gauche démocratique,
sollicite le renouvellement de son mandat.
Sont, d'autre part, candidats t
M. Paul Saurin, agriculteur, maire de RI.
voli, conseiller général, délégué financier,
président des délégations (financières algé-
riennes, républicain d'union nationale; le
docteur Molle, maire d'Oran, conseiller gé-
néral, républicain antisémite; le docteur
Azam, conseiller général de Tiaret, républi-
cain indépendant.
Etablissements Français dans llnde
Un nouveau candidat vient s'ajouter aux
deux concurrents qui ont déjà pris position.
L'un est M. Paul Bluysen, sénateur sor-
tant, union républicaine, l'autre est M. Mat-
téi, trésorier-payeur des établissements fran-
çais de l'Inde.
Le nouveau candidat est M. Octave Hom-
berg, le financier dans la Cité, pour lequel
ses amis indiens ont entrepris dans la colo-
nie une vigoureuse campagne.
8.1
L'AVIATION COLONIALE
0.0-
Marseille-Alger
Un hydravion piloté par l'aviateur Berri,.
parti de Marseille lftmanche dernier dans
la matinée, et qui avait dù amerrir par
suite du mauvais temps, à Ciudadello, dans
les lies Baléares, a repris son vol le 28 dé-
cembre, à 1 h. 35, malgré le temps qui a
rendu le départ très diofftcile, pour Alger, où
il a amerri à 14 heures le môme jour.
Toulouse-Casablanca
Au cours de la temnôte qui a ravagé la
eùtf orientale espagnolCj à Malvarrosa, un
avion français du Service marocain a été
abattu. Le pilote a été sauvé, mais la ma-
chine a été balayée dans la mer.
De sévine en Guinée Espagnole
Les hydravions espagnols, poursuivant
leur raid sur la Guinée, sont arrivés à Fer-
nando-Po le 28 décembre.
De Madagascar à Saint-Raphaël
L'aviateur français Bernard, rentrant de
Madagascar par la voie des airs, est arrivé
à Louxor le 28 Il est reparti 'hier matin
pour Aboukir.
De Croydon aux Indes
L'appareil à bord duquel se trouvent sir
Samuel lloarc, ministre britannique de
l'air, Lady Maud Hoare, sa femme, le ma.
rétlhal Geoffroy Datmond, commandant de
l'aviation, britannique aux Indes, et qui est
piloté par Bernard, qui avait quitté l'éro-
drome de Marignane le 28 décembre, a at-
terri le même jour près de Naples au camp
de CApo di Cino.
Le ministre britannique de l'air a été
reçu par les autorités locajes civiles et mi.
litaires.
L'avion anglais et six autres appareils
qui raccompagnaient, partis de Rome,
sont arrivés à Malte, après un excellent
voyage.
TAUX DE LA PIASTRE
---0-
A la date du 28 décembre, le taux de la pias-
tre, a Saigon était de 12 fr. 25.
111
TAUX DE LA ROUPIE
Le Gouverneur des Etablissements français
dans l'Inde vient de faire oonmltre au minis-
tre des Colonies qu'à la date du 28 décembre
1986 le taux officiel de la roupie était de 8 tr. 70.
L'alcool colonial 4
carburant nation
04 t
L'intérêt qu'offre la mise A
P*nt par nos industriels de moteurs
fonctionnant - à l'aide de gazo-
gènes n'est plus à démontrer. Dès mainte-
nant, nombre de constructeurs livrent d'ex-
cellents appareils et Vemploi du charbon de
bois, en remplacement de l'essence, fait réa-
liser sur le coût du carburant, une économie
variant de 60 à 80 Les gazogènes à char-
bon de bois ne peuvent guère être utilisés
toutefois que pour les poids lourds. Pour la
voiture de tourisme, pour la voiture de luxe,
le taxi, il reste préférable à beaucoup
d'égards d'employer un carburant li-
quide et de rechercher ceux qui pourront se
substituer à l'essence ou tout au moins être
mélangés à ce dernier produit.
Au nombre de ces carburants liquides se
place l'alcool à 100°. Il est admis aujour-
d'hui qu'un mélange alcool-esstnce, ou alcool-
bensol, à 50 d'alcool peut être utilisé dans
les moteurs et donne des résultats favora-
bles. Malheureusement, l'alcool industriel
(alcool de betterave en grande partie), qu'on
a employé jusqu'ici, présente le grand dé-
faut de coûter très cher; il coûte même plus
cher gue- l'essence. C'est un mauvais atout
pour la vulgarisation du mélange et il est in-
dispensable d'en abaisser sensiblement te'lr,..
de revient si l'on veut en généraliser l'em-
ploi.
C'est précisément, pour répondre à cette
préoccupation que, sur l'initiative de M. Bar-
the, député de l'Hérault, plusieurs de mes
collègues ont déposé un projet de résolution
tendant à organiser la production d'alcool in-
dustriel provenant de la distillation de
l'agave et de toutes autres plantes alcooli-
gènes croissant dans nos colonies.
Le rapporteur de ce projet, M. Railllac"
a fait ressortir tous les avantages qui pou-
voient résulter de sa réalisation. Il a étudié
tout particulièrement la production, en Afri-
que, d'alcool provenant de l'agave-sisal et
du fruit du bananier. C'est bien là, en effet,
les deux produits qui sont les plus suscep-
tibles à notre avis, de fournir de l'alcool
en fortes quantités et dont la culture peut, au
surplus, être répandue le plus rapidement
dans nos possessions africaines.
La banane peut donner un rendement d'al-
cool beaucoup plus élevé que le sisal; c'est
une matière première de distillerie tout à
fait remarquable. Sur tout le littoral du
golfe du Bénin, notamment en Guinée, à la
Côte d'Ivoire et au Cameroun, elle tfut tire
(t £ liH)ie Sur dé vastes espaces. Si la produit*
tionf la récolte, la distillation sur plate,
étaient organisées d'une façon vraiment in-
dustrielle, il est hors de doute que l'on pour-
rait obtenir, d'ici très peu d'années, et à très
bas prix, des quantités d'alcool de bananes
extrêmement importantes.
Il ne faut pas oublier toute fois que la cul.
ture du bananier exige des sols riches, bten
arrosés ou irrigués et qu'elle épuise rapide-
ment le sol; l'apport d engrais est indispen-
sable pour assurer la continuité de la produc.
tion. On le comprend d'autant plus aisément
que celle-ci est formidablement élevée (de 30
à 70 tonnes de fruits par hectare et par an).
Dans les régions côtières, cet apport d'en-
grais (minéraux ou chimiques), peut être ef-
fectué dans des conditions assez économiques.
Mais au fur et à mesure qu'on s'éloignerait
de la côte, le prix de revient en seraIt plus
élevé; par ailleurs, la culture du bananier ne
rencontrerait plus, comme au voisinage du
littoral, toutes les conditions climatèriques
favorables à une fructification abondante.
C'est pour cette raison qu'il convient de ne
pas négliger les possibilités offertes par la
culture de l'agave-sisal. Cette plante, d'une
rusticité étonnante, s'accommode des terrains
les plus pauvres; elle peut supporter des sé-
cheresses prolongées et pourrait servir à la
mise en valeur d'immenses superficies dans
notre Afrique occidentale (il en est déjà d'as-
sez belles plantations au Soudan et à la Côte
d'Ivoire et dans notre A friaue du Nord. voire
même dans certaines zones du Midi de la
Fratice). La fibre fournie, qui représente de
2 i/i à 4 du poids des feuilles, paye, à
elle seule, les frais de culture et de défibrage
et laisse des bénéfices. La pulpe n'est pas
utilisée actuellement. Cette pulpe, jus sucré,
qui représente 96 ou 97 du poids des
feuilles, constitue cependant un élément non
négligeable. Elle est apportée automatique-
ment à l'usine; fermentée et distillée, elle
peut donner jusqu'à 8,5 de son poids en
alcool. Mcme en réduisant ce chiffre à 5
seulement. on obtiendrait, far tonne de feuil-
les traitées, près de 50 litres d'alcool, dont
la valeur s'ajouterait à celle des fibres et
dont le prix de revient serait certainement
très faible. Nous achetons, chaque allllée, eu
Mexique, pour une centaine de millions de
francs de fibres et de ficelles de sisal; "OUS
devrions produire Ilotls-mbne tout ce dont-
nous avons besoin et devenir rapidement
exportateurs : le marche mondial est large-
ment ouvert et la demande va croissant rapi-
dement. Du même coup, nous pourrions -
tenir par la distillation de la pulpe, une quan-
tité d'alcool qui serait très appréciable pour
notre approvisionnement en carburant liquide
et pourrait être offerte au commerce à un
prix assez bas pour concurrencer avantageu
SOrlent V essence. <
Pierre Vcdude,
Député du Cher, ancien ministre.
1.1
Départ retardé
M. Bonncoorrft'c, Commissaire de la Ré-
publique au Togo, qui devait s'embarquer
le 24 de ce mois pour rejoindre éon. poste,
a différé son départ. Il quittera Paris le N
jmwicr pour rejoindre son poste.
Les grands travaux
de Madagascar
: Hier a eu lieu l'adjudication àf* grands tra-
vaux de Madagascar selon le umiawig pcévu
par le Gouiii Géaéral. Marcel DImer.
L'ouverture des plis a eu lieu en présence
d'une assistance toujours clairsemée sous la pré-
sidence de M, Leroux. sous-directeur de
l'Agencé Economique assisté de M. Dorland
et du commandant Forgeot, qui avait dirigé les
études de ces travaux.
L'Administration avait prévu 100 millions
peur cette entreprise.
Voici les prix demandés par les concurrents :
La Société d'entreprises Dufour qui a déjà
fait des travaux à Madagascar a soumissionné
au prix de 195.596.712 francs.
La régie générale des Travaux publics (qui,
sous le vocaole de M. Vitali, a construit pour
partie le chemin de fer du Yunnam) a fait
194.774.095 francs.
Le consortium Chagnaud-Fougerolles qui,
tant en France qu'aux colonies, a fait d'impor-
tants travaux, s'est abaissé à 193.107.055
francs.
La Société des Batignolles associée avec
M. Ottino, un entrepreneur italien habile et
actif, a fixé son estimation à 177.369-219 fr.
On sait que la Société des Batignolles a le
privilège "de la construction du chemin de fer
Brazzaville-Océan, concession dont elle de-
l «s 1. fer t. » 1 a*
mande 1 amuiaiiott, vu la difficulté de 1 entre-
prise- Quant à M. Ottino, il a été un des col-
laborateurs les plus dévoués de la Compagnie
Occidentale de Madagascar et est un des
sous-traitants de la construction du Brazza-
ville-Océan. C' est une personnalité bien con-
nue à Tananarive.
Enfin, le consortium Vandevalle, Bories,
Gilquin, Mège, a fixé son estimation à
125.632.610 francs avec environ 1 million et
demi à déduire pour les lignes téléphoniques et
télégraphiques dont il ne se charge pas. Notons
que c'est l'habitude de cette importante asso-
ciation d'offrir des sous-enchères considérables,
puisque récemment pour une adjudication de
chemins de fer départementaux, elle a fait des
prix de 10 millions inférieurs à ceux des con-
currents sur un appel d'offres de 60 millions.
C' est, au reste, la première fois que cette firme
va s" installer aux colonies.
On sera sans doute aussi surpris du résultat
de cette adjudication. Il semble bizarre qu'il y
ait une différence de plus de 50 entre les
offres de sociétés toutes sérieuses, mais dont les
unes ont l'habitude de travailler aux colonies
et les autres moins ou point. ,
Pour faire ces moindres offres, les soumis-
sionnatres ont mm doute at::.,é que le cahier
cita charges permettait des glissements inté-
ressants et qu en fin de compte, grâce au con-
tentieux, il y a. avec le. ciel, des accommode-
ments.
Reste à savoir si M. Marcel Olivier n"imi-
tera pas pour les grands travaux de Madagas-
car, le geste de M. J. Carde pour ceux du port
de Dakar.
J. A.'Iel
A la Société des Nations
0-0
La maladie du sommeil
Le Gouvernement britannique et le Gou-
vernement du Soudan égyptien ont informé
le secrétaire général de la S D. N. qu'ils
approuvaient la décision prise par le Con-
seil, au cours de sa dernière session, de pro-
longer, pour une durée de six mois, les tra-
vaux de la Commission qui se trouve actuel-
lement à Entebbé, dans l'Ouganda, pour
étudier la maladie du sommeil en Afrique
équatoriale.
AU QUAI D'ORSAY
M. Briauu, ministre des Affaires étran-
gères, a rvçu hier matin Adib pacha, Pré-
sident du Conseil de la Hépublique liba-
naise.
A l'Académie de médecine
---Oi)--
La vaccination en Algérie
Le pr6fesscur Camus vient de lire à l'Aca-
démie de médecine le rapport général annuel
sur les vaccinations et re vaccination s pra-
tiquées en France et aux colonies pendant les
années 1924 et 1925. Une diminution du
nombre des vaccinations a été constatée dans
tous les départements, attribuable à la dimi-
- -. -.. _1"-_-.
nution de la natalité et a un rciacncinum
dans le fonctionnement du service, relâche-
ment fâcheux, surtout en Algérie et dans nos
colonies où la variole sévit de façon inquié-
tante. Comme conclusion, la Commission de
vaccine propose d'attirer l'attention du mi-
nistre de l'Hygiène sur un but important :
« Empêcher les porteurs de germes varioli-
ques de nos colonies, et principalement de
l'Algérie, d'entrer en France. » Dernière-
ment, des foyers ont été créés à Paris, Douai,
Saint-Etienne et Valence, par des Arabes ré-
cemment débarqués. Il y a donc - urgence à
réaliser le vœu émis le 15 juillet dernier par
l'Académie, à savoir : exiger dans les colo-
nies et les pays de protectorat la revacci-
nation effective des personnes qui désirent
s'embarquer à destination de la France.
Quand le certificat de vaccination, indis-
pensable à l'embarquement, sera délivré
conformément au règlement, c'est-à-dire huit
Jours après la vaccination, il ne circulera
plus en France de malades algériens en in-
cubation de variole.
Les IlltS téléfraphiqies
el a ifllcrcslssiales
,.--(\-\)--
A partir du samedi jer janvier 1927, les en ef-
ficients d'iVpiivalenee du franoor, applicables
au calcul des taxes télégraphiques et télépho-
niques intereoloniales, seront fixvs comme suit •.
Coefltetwit normal. 5,
Copfticipnt réduit, 3,3.
Le commerce du Dahomey
depuis 1911
–(Hh–
En 1911, les importations du Dahomey
étaient* de 4x880 tonnes de marchandises
ayant une valeur de 19,673.539 francs; il
exportait 57.066 tonnes de produits valant
21,958,301 francs.
En 1912, ses importations atteignaient
45.293 tonnes (29.310.098 francs) et ses expor-
tations 55.993 tonnes (21.451.117 fr.). Le com-
merce fléchissait en 1913 : les importations
n'étaient que de 37.526 tonnes (15.152.204 fr.)
et les exportations de 50.829 t. (16.477.473
francs).
Après la guerre, en 1921, le mouvement
commercial fléchissait encore, et les impor-
tations tombaient à 10.901 t. (39.255.747 fr.),
les exportations à 33.436 t. (36.637.787 fr.).
Depuis 1921, le commerce ne cessa de pro-
gresseï : on voit en 1922 les importations
donner 15.383 t. (42.798.789 fr.) et les expor-
tations 46.447 t. (41.894.132 fr.); en 1923, le
Dahomey importe 26.380 t. (62.651.469 fr.) et
exporte 46.396 t. (56.207.379 fr.). En 1924, les
importations sont à 27.975 t. (83.138.489 fr.)
et les exportations s'élèvent à 53-323 tonnes
(100.375.608 fr.), chiffre non encore atteint
avant la guerre. Enfin, en 1925, les impor-
tations atteignent 34.039 t. (111.601.135 fr.) et
les importations montent à 69.498 t. (125 mil-
lions 560.700 fr.).
Pour les trois premiers trimestres de l'an-
née en cours, le tonnage importé est de
36.9Ó t. (i4J,5S§-895 fr.) et les produits ex-
portes donnent 57.674 t. (158.602.405 fr.).
Les chiffres ci-dessus font ressortir une no-
table progression dans le total des exporta-
tions qui passent de 57.066 tonnes en 1911
à 69.498 tonnes en 1925, et les trois premiers
trimestres de 1926 accusent encore une aug-
mentation de 4.126 tonnes sur la même pé-
riode de 1925.
Par contre, le total des importations at-
teint à peine celui d'avant-guerre, mais mar-
que néanmoins une sérieuse augmentation sur
les chiffres de 1921.
Il est difficile de faire une comparaison
entre la valeur des marchandises importées
et exportées avant et après la guerre en rai-
son des variations du change. Les chiffres
des tonnages n'en sont pas moins éloquents
et démontrent nettement le développement
économique de la colonie qui s'affirme cha-
que année.
1.
Les exportations
de l'Afrique Occidentale Française
pendant les 9 premiers mois de 1926
-0.0--
Les bxf-. liions (ks principaux produits
du cru, au cours des lieu; J\'fmÜ"'s mois de
l'année llfctti, font ressortir une progression
sntisfuisunto sur les quantités exportées
pendant la période correspondante de 1925.
Si on examine les oléagineux, on cons-
tate que les nruehidl's sunt pusgées de 300
millions ;a,-,.71 kgs à Hi.îcîM).iJ67 kgs ; les
aniaiidcH de palme de f>»M>13.207 kgs tt ;)8
mHliollA 12*?3.1"'à kgs ; les huiles de palme
de t ,.14,':?;.:\ kgs à iî:U7!).tl50 kgs ; le K-urrc
de kante ue I;:.-.;J(J B KgS a j.tS..:..H!! KgS ,
!.s graines de sésnnio dr 5K1.720 kgs it
1.O0S.571 kgs : les amandes de karité de
IW7. Ii7 kgs à .W8.7&1 kgs ; le ricin de
70.15:1 kga à A'0.988 kgs.
Les produits animaux offrent pour ccr-
tains dVntre eux une augmentation égale-
ment intéressante : les peaux de Ini'ufs
atteignent J."J50.873 kgs contre 1.221.502 kgs
en 1925 ; les peaux de mouton 59.208 kgs
contre 5<>.?Ui kgs ; la cire 221.922 kgs con-
tre H2.2UI kgs ; les peaux d'animaux sau-
vages 25.ii77 kgs contre 1R810 kgs et enfin
l'ivoire 5.055 ktfs contre 3.995 kgs.
La progression est importante pour les
textiles :!e l'flton passe de l.l()I.WO kgs a
2.027.1.'i» kgs et le kapok de ÎÎ0.290 kgs à
1.19.598 kgs.
L'augmenta!ion est également importante
pour les bois d les produits forestit:rs :
l'acajou notamment passe de G7.4G;t stères
iï It?,Gt. stères : la gomme arabique de
M.0ïtt.S90 kgs à 5.100.157 kgs ; lo eaout-
elioue (le 1.081.118 kgs ù 1.59G.338 kgs.
Les denrées coloniales donnent des aug-
mentations sensibles : le eaeao s'est élevé
a :').M.;:" kgs contre i.707.4-89 kgs en
1925 ; le café 1 i:i.S'-»S Ugs contre 50.910 kgs;
les piments ?.480 kgs «-outre 29.:î02 kgs.
La progression t si encore plus sensible
pour certains produits divers, c est ainsi
que les bananes passent de 057.258 kgs a
1 Kii.:i90 kgs ; les colas de 1:13.880 lqs à
.'Î57 030 kgs ; le sel de 90.H72 kgs à 2H0.577
kgs : l'or de 98.273 gr. a\ 112.875 gr. et en-
fin les sables minéralogènes (ilménite) sau-
tent de 179.801 kgs à :*.707.750 kgs.
Cette progression des quantités de pro-
duits du cru exportées au cours des trois
premiers trimestres est plus éloquente que
tons commentaires sur la prospérité ac-
tuelle de l'Afrique Occidentale Française.
-1
Une guenon polyglotte
00
La seule guenon au monde qui sache par-
ler, est arrivée à Madrid avec sa proprié-
taire qui n'est autre que Mme Greta Golden-
berg, naturaliste allemande qui va rentrer a
Berlin.
L'animal porte des lunettes et est habillé
comme une vieille femme nonagénaire dont
il rappelle irrévérencieusement la silhouette,
quand il se tient sur ses jambes. C'est au
Cameroun, où elle fit un séjour de quelques
mois, que Mme Greta Goldenberg a décou-
vert ce phénomène.
Mme Goldenberg qui a étudié divers dia-
lectes de l'Afrique, prétend que l'animal
qu'elle présente les comprend presque tous,
et ce qui est plus beau encore, est capable
de prononcer distinctement quelques mots.
Ceci ne surprendra pas beaucoup les voya-
geurs qui ont parcouru la forêt équatonaie
et tropicale, car bien souvent leur attention
a été attirée par des cris gutturaux que pous-
saient les singes et qui ressemblaient étran-
gement à la voix humaine.
Garner aurait cette fois raison.
DI Riter à h Cèle AljtrleMC
Nous avons relaté le retour à Alger due
tnissious du Niger et la brillunte réception
dont elle ont été l'objet de la part de la
Chambre de Commerce d'Alger. Voici quel- -
ques détails sur cette réception :
M. Billiardr président de la Chambre du
Commerce d'Alger, a félicité les membres
des missions qui ont, de lu fayon la plus
heureuse, effectué lu traversée du Sahara
et la visite du Bassin du Niger.
Huppelant le programme établi par le
Gouverneur général, M. Viollette, et qui
comportait d'abord l'étude des possibiliré
économiques dans le domaine du Sud algé-
rien, puis celles du Niger et, en troisième
lieu, les possibilités de liaison de l'Afrique
du Nord avec l'A. 0. F., M. Milliard eut la
aaliefuction de dire' que ces questions se
présentaient avec des solutions lavorables.
Une publication, qui sera prochainement
imprimée, exposera les travaux des mis-
sions. Il importera de la diffuser le plus
possible, car une œuvre de vulgarisation
Ii'impose, 11 est regrettable qu'un voyage
de cette importance uit eu si peu d'écho
dans la métropole-
Au nom des missions, M. Iiroussais a lou >
l'accord des missions d'Alger et de Constan-
tine sur le futur tracé de la grande voie
ferrée transsaharienne, accord auquel la
mission d'Uran n'est sans doute pas éiJi-
gueo ue se rainer, M. uroussais a uonne
comme exemple de cette entente souhaitable
la politique de l'Angleterre lorsqu elle a
construit le chemin de fer du Cap au Caire,
après avoir adopté une ligne centrale et
multiplié, à l'extrémité, des lignes la prolon-
geant dans diverses directions, l'el se pré-
sente l'avenir. Pour le présent, selon lui, si
le trajet par Orun est le plus court, celui
par le centre est le plus mteressunt.
M. Broussais a rendu un vif lioir.mage a
M. Carde, Uouverneur général de l'A,O,l""
qui a si largement facijité la randonnée des
missions sur le Niger, au Soudun et au Sé-
Ilégul. 11 a particulièrement remercié M.
Viollette, l'orgunisuleur de ce voyage
d'étude.
Le Uouverneur général a reporté le mé-
rite de l'organisation, qui a été si parfaite
dans l'exécution, sur le colonel Meynier,
directeur des Territoires du Sud, et sur le
vapilaine Lehureuux :
« En vous entendant, a-t-il dit, nous dé-
peindre uve(, quel confort et quelle variété
de moyens vous avez voyagé sur terre et
sur le Niger, j'ai pensé que si, au XV111*
siècle, on proelumait qu'il n'y avait plus de
i»yrénées, on peut affirmer uujourd hui
« qu'il l';y a plus de Sahara. »
Le receiseacit et Aljérie
.C>
Aux termes d'un décret en date du 27 dé-
cembre oublié par le fournal Oftieiel d»i 28,
les chiffres ci-dessous, concernant la popu-
lation de l'Algérie, seront considérés comme
seuls authentiques à partir du 1* janvier
1927 : -.. ,
Territoires du \'o"l
(administrés par l'autorité civile)
Alger 1.866.714
Oran 1.380.801
Constantine." ,',.. 2.275.125
Total,. 5.522.640
Territoires du Sud
(ou de commandement)
Ain-Scfra 173 832
Ghardaifa 119.940
Touggourt 212.783
Oasis sahariennes 35-670
Total 542-225
Les tableaux omciels lont ressortir les OIS-
tinctions suivantes :
1° Population municipale.
A) Territoire du Nord : population agglo-
mérée aux chefs-lieux : 676.379 Européens
et 467.232 indigènes. Population éparse :
155.026 Européens et 4.148.062 indigènes.
15 B) Territoire du Sud : population agglo-
mérée aux chefs-lieux : 3.654 Européens et
64.240 indigènes. Population éparse : 1.125
Européens et 467.851 indigènes.
20 Population comptée à part.
A) Territoire du Xord : 33.720 Européen?
et 42.221 indigènes.
B) Territoire du Sud : 2.535 Européens et
2.820 indigènes.
Total général de la population de l'Algé-
rie : 872.439 Européens et 5.192.4.26 indigè-
nes, soit 6.064.865 habitanta.
Ajoutons que la France et l'Algérie ont,
ensemble, une population totale de 46 mil-
liards 808.716.000 âmes, que la population
de l'Algérie représente à peu près, comme
importance, 15 de celle de la Métropole,
et, enfin, qu'en chiffres ronds, la population
de l'Afrique du Nord française (Algérie, Tu-
nisie et Maroc) est de 13 millions d'habitants
qui, additionnée à celle de la Métropole, re-
présente un bloc méditerranéen français de
plus de 53 millions d'àmes.
Le budget de l'Algérie pour 1927
l'n décret du 28 décembre J920 (« Oftieiel
du 29, arrête le budget de l'Algérie pour
1927, eu dépenses. h 84VI.75S.851 francs, et
"Il recettes à SOI.771.208 francs. Le budget
annexe des P. T. T. algériens est fixé,
pour 1927, au ,'hiffrl' d-f '.H>.♦558.653 francs,
el lo budget annexe du .lardin d'Essai du
llainmu Alger est lixé à 1.170.500 francs.
An ltudget général des dépenses, on en-
registre, notamment, les chiffres suivants ;
Service des Emprunts. 7-1.151.0k) francs ;
Contribution de l'Algérie aux charges mi-
litaires, 11.103.^10 l'rnncs; Gouverneur Gé-
néral : traitement, <50.000 fr. ft frais de
représentation, 150.000 fr. ; Office de l'Al-
gérie. à Pnri. 317.0*8 francs ; dotation du
Budget extraordinaire (Travaux d'utilité
publique"), 30.135.-Km fr. \u total, les dé-
penses afférentes à la Dette s'élèvent il
119.271.825 fr.. et celles concernant le Gou-
vernement Général et. l'Administration
Central»1, fi 1 i-9.271.2ST> francs.
T.,'\ dépenses diles d'administration inlt"-
rieure ft){'pal'h'm(lnlR, Assistance publique.
Service pénitentiaire. Cultes, Beaux-Arts,
Instruction publique, .lustioo, Gendarme-
rie, d,. atteignent i:\2.312.123 fr. Sur ce»
chiffres, l'Assistance et la Snnté publique
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