Titre : Les Annales coloniales : organe de la "France coloniale moderne" / directeur : Marcel Ruedel
Auteur : France coloniale moderne. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1926-01-28
Contributeur : Ruedel, Marcel. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32693410p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 28 janvier 1926 28 janvier 1926
Description : 1926/01/28 (A27,N15). 1926/01/28 (A27,N15).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1 Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6397062p
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 8-LC12-252
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/01/2013
VINGT-SIVPTIEME ANNEE. - N* 15 LE NUMftRO HOQtNTtMM
JEUDI SOIR, 28 JANVIER taas
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Les Annales Coloniales
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JOURNAL QUOTIDIEN
LES ARTICLES PUBLIÉS PAR "US ANNALES COLONIALES" SONT LA PROPWÉTÊ
EXCLUSIVE DU JOURNAL
Lm Annonce» et Réclame» sont revues ou* Bureau* éajaumalatéan» haAganom dtPmbêkUi
DIRECTEURS : MARCEL RUEDEL et L.-G. THÉBAUL T
IMMIÎM et AtaisiitnUM : 34, Rue du Mont-Thabor, PARtS-1* - Téléjhwe : LdOTRI 19-17
Un a.. mois S aota
J̃S̃X AiiJfSiilffciTL t | n 9t Colonie». 80. 48 » 25 9
une" f Btraruttr 120. 8.
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0. ---as"-t. et "z'" "Paux lihrair.
Pour la securite du aviatmrs eoloniani
Il est certain que l'aviation coloniale
utige des méthodes toutes différentes de
l'aviation européenne par suite de la diffé-
rence des climats, de la visibilité et de la
difficulté de repérer sa route.
C'est dans le but de faciliter la tâche aux
aviateurs qui vont maintenant quotidienne-
bsent du Maroc à Dakar, que M. l'adminis-
trateur en chef Henry Hubert, a publié une
petite brochure sur la Sécurité de la navi-
gation aérienne entre Port-Etienne et Dakar.
La réussite de l'organisation de la ligne
aérienne Casablanca-Dakar est due incontes-
tablement aux conseils de M. Henry Hubert
qui dirige avec tant de compétence les ser-
vices météorologiques et sismologiques de
l'A. O. F., et nous voyons comment il a as.
suré la sécurité des avions au cours de leurs
déplacements.
Le meilleur itinéraire à partir de Port-
Etienne est celui qui met les aviateurs à
même de se ravitailler, d'être secourus en
cas de panne, et à l'abri des inconvénients
de la dérive qui est fatale, car même dans
le cas le plus favorable, le vent n'a jamais
wne direction fixe. Il faudra donc rester en
vue de la côte (745 kilomètres environ), le
rivage permettant de corriger la dérive.
S'égarer au-dessus de la Mauritanie, c'est
courir le sort du général Laperrine.
Le long du rivage, la visibilité est tou-
Jours suffisante, car la mer forme une bor-
dure sombre par rapport à la plage, tou-
iours claire, renforcée par l'a frange ccla-
tante des brisants.
C'est, du reste, le principe auquel se sont
récemment arrêtés le lieutenant Eliassen et
IOn compagnon qui, pour se rendre au
Spitzberg, suivent la côte de Norvège au
Heu de voler directement vers le premier but
de leur voyage au Pôle Nord.
C'est donc le trajet en vue de la côte au
mord de Saint-Louis et en vue de la voie
ferrée Saint-Louis-Dakar qui est à recom-
mander pour une ligne de navigation aé-
rienne.
M. Henry Hubert donne la liste des point
de repère entre Port-Etienne et Dakar -
phares, caps Sainte-Anne et Tinuns, île
d'Argines, la ville de Saint-Louis.
Il faut se méfier d'un atterrissage sur les
triages de sable meuble. En 1910, dans la
téAon de Terert, le Goliath a ca é ses roues
mwi se sont enfoncées dans le sable. Pour un
VA ydravion, il peut y avoir du danger à amer-
"MI très près - du - rivage, - sur lequel la mer
frrise avec violence.
Des terrains d'atterrissage ont été choisis :
Fort-Etienne, cap Sainte-Anne, El Manghar,
m Maharas (près des Sebkhas), Marsa (sa-
line), Abouizir, Nouakchott, Terert, Saint
Louis (8 kil. au sud de la ville), Louga,
Ketacmcr, Pire-Goureye, Thiès, Sébikotane et
Quakam (7 kil. au N.-O. de Dakar).
En cas de panne, lqs aviateurs qui auront
consulté la brochure de M. Henry Hubert,
sauront qu'il vaut mieux ne pas en avoir
dans l'Aftout maritime au nord de Nouak-
thott et qu'il faut avoir avec soi une corde
M'MMF centaine de mètres et une peau a*
bœuf pour pouvoir puiser de 1 eau si l'on
trouve un puitp. Car les Maures ne campent
jamais à proximité des puits qui consistent
en un orifice sans aucun système de prise
d'eau. Il faut même s'attendre à trouver des
puits taris que l'on doit approfondir.
Tous les Mauritaniens savent cela et ont
connu les pires angoisses. Les aviateurs doi
vent toujours avoir à bord de leur avion une
bonne provision d eau.
Quant aux facteurs météorologiques et h
leurs variations, M. Henry Hubert les a étu.
diés en détail dans sa brochure sur le Set-
vice Météorologique en A. O. F. Nous re-
tiendrons surtout ce qui a trait aux tornades.
11 faut que l'aviateur monte à nviron 4.000
mètres. Cette altitude, ou plutôt la hauteut
du nuage de la tornade est donc considéra
ble et j'y trouvé l'explication du danger que
couraient les pigeons voyageurs quand, en
1005, on en fit l'essai à Podor. Il est certain
que si ces oiseaux rencontre une tornade, ils
sont perdus.
l.es stations météorologiques et radiotélé-
graphiques de Conakry, Bamako, Kabara
pTombouctou) et Atar, sont susceptibles de
donner aux aviateurs le temps actuel, à un
moment donné, dans un rayon de 700 à 1.500
kilomètres de Dakar. -
Nous voyons quelle précieuse collabora.
tion la météo-radiographie apporte à l'avia-
tion.
Je ne saurais mieux terminer cette trop
lïrève analyse.de la sécurité de la naviga-
tion aérienne qu'en donnant les conditions
les meilleures pour effectuer avec le maxi-
mum de sécurité le voyage par avion de Port-
Etienne à Dakar et réciproquement :
io Se renseigner au départ de Vune des
stations terminus sur le temps actuel et le
temps probable de la région vers laquelle oh
W/
20 Voyager de jour;
30 Rester toujours en vue de la côte, entre
Port-Etienne et Saitlt-Louis et en vue de la
voie, ferrée entre Saint-Louis et Dakar;
4° Eviter de survoler les masses de nua.
ges compacts, la mauvaise visibilité de ter-
tains repères sur le sol pouvant faire perdre
la roule; -
50 En saison sèche, si l'on veut profiter de
Valizé, voyager d'atitant plus bas que le
point considéré est plus éloigné de Port-
Etieullc, et suivre un inéri ii aussi oeciden-
tal que la visibilité des repères le permet.
Si Von veut éviter l'alizé, le survoler;
6° En hivernage, si Von veut profiter de la
mousson, se tenir à une altitude inférieure à
1.000 mètres. Si l'on veut Véviter, la survo-
ler:
-- 7° Si Von rechefthc le minimum de vent,
voyager entre deux courants superposés ;
8° Si l'on veut éviter la brise de mer, la
survoler;
9° En hivernage, ne tas partir si l'arrivée
d'un grain est signalée par les stations mé-
téorologiques;
10° Si au passage à Saint-Louis la route
est signalée barrée par l'arrivée ali4n grain,
atterrir; , ;
i 10 En hivernage, surveiller constamment
Vhoriuon à l'est et devant soi -
120 Si un grain est signalé, ou si la route
est barrée far un cumulo-nimbus avec voile
de pluie; ou si un cumulo-nimbus, avec
voile de pluie, se trouve, dans l'est, au voi-
sinage de la routet prendre ses dispositions
four atterrir;
13° Ne fasser devant la ligne de grain que
si l'on s'est assuré que la route sera libre,
non seulement à la hauteur du cumulo-nim
bus en vue, mais encore très loin en avant de
loi sur la route à suivre;
14° Ne pu s'engager derrière la ligne de
grain tant que la visibilité n'est pas redeve-
ntte bonne et l'horizon bien aégagé sur la
route à suivre;
15° Ne par survoler le cumulo-nimbus de
gratn;
16° Avoir à bord un bon appareil récepteur
de télégraphie sans fil et, st fossible, un in-
dicateur de dérive.
C'est ainsi, je veux dire, c'est par de me-
nues, mais si utiles Observations de cette
sorte, que se crée un art de la navigation
aérienne.
Les aviateurs doivent leur gratitude à
ceux qui travaillent à l'établissement de la
carte du ciel et à l'avancement de cet arf.
Pierre Taittanger,
Député de Parb Vice prétident
de la Commission de l'Algérie,
des ColcmtI, et des Protectorats.
latel
Les escargots tunisiens
Pour nous autres vieux Parisiens, la Bour-
gogne est toujours la patrie des escargots, et
la capitale en est Bassou, autour de laquelle
les routes en colimaçon et les passages à ni-
veau font frémir d'impatience notre ami Pierre
Valude.
Mais les Américains, eux aussi, sont de fer-
vents mangeurs d'escargots, et leWS meilleurs
fournisseurs sont les éleveurs de Tunisie, ita-
liens pour la plupart (ainsi que les Annales
Coloniales du 12 janvier l'ont signalé), et qui
» cultivent » surtout V hélix Qcriabilis, ou es-
cargot es-blem, et t'ltellx aperla, ou gros
escargot marroD.
Commerce point négligeable, si 1 on se sou-
vient que la Régence a exporté aux Etats-
Unis : en 1923, 382.000 kilos d'escargots ;
en 1924, 456.000 kilos, et dans les neuf pre-
miers mois de 1925, 246.000 kilos.
Les expéditions se font avec tout le soin que
mérite un cheptel si précieux et les colissup-
portent un voyage d' une durée, au besoin, de
45 jours.
Les escargots ainsi livrés aux Yankees sont
soumis, à l' arrivée, à un droit de 15 ad va-
lorem.
Cette importante consommation prouve que
nos amis les Américains n'ont pas, pour les
gastéropodes, la répugnance de nos autres amis
les Anglais.
Fi si, un jour, les vignes et les buissons de
notre vieille Bourgogne devenaient aussi dé-
peuplés d'escargots et de petits-gris que les
côtes normandes de poissons et de crustacés,
nous saurions désormais où nous adresser.
L'élevage du Iluton mérinos
M M11 cMvre angora
en unqve Dccllenlaie française
Un troisième troupeau de moutons mérinos
et de chèvres « Angora » venant de l'Afrique
du Sud, et composé de 347 têtes, a été débar-
qué le 5 décembre à Dakar.
Cette troisième introduction des ovins du
Cap est due, comme les précédentes, au Co-
mité d'études du mouton mérinos de la Cham-
bre de Commerce de Tourcoing. Le troupeau,
débarqué en excellent état, et sans avoir subi
aucune perte en cours de route, a été parqué
sur un emplacement aménagé spécialement par
les soins de r administration. Il sera réparti de
I la manière suivante - : Compagne de Cultures
Cotonnières du Niger. 30 ; Colonie du Séné-
gal, 55 ; Station d'Elevage de Richard ToH,
145 ; Colonie de la Mauritanie, 10 ; Colonie
du Soudan, 57 ; Colonie de la Haute- Volta,
10 ; Station de Tourcoingbam, 40.
Cette division a entraîné l'organisation c!e
deux convois pour le transport à destination,
l'un le 9 décembre pour Saint-Louis ; l' autre
le 10 pour le Soudan, par train spécial de-
vant effectuer le trajet en trois jours. Leur
acheminement s'est effectué dans les meilleu-
res conditions.
Une provision de vaccin contre la « Blue
Tongue » est parvenue avec le troupeau ;
quelques ampoules ont été conservées pour que
ce vaccin soit étudié dans les Laboratoires du
Service Zootechnique, au point de vue biolo-
gique. Il convient, en effet, d'envisager la
possibilité de sa production en Afrique Occi-
dentale Française, en vue de remédier aux in-
convénients qui résultent de la nécessité de
faire venir de l'Afrique du Sud un produit dé-
licat et de conservation très limitée.
1 la CMiissiM de 1" Allérie,
des totales et des Prtteclerats
---O-
T,l\ Commission s'est réunie cet après-
midi pour constituer son bureau.
Les ombres chinoises
00
Il y a eu en Chine deux pénétra-
tions européennes. La première fut
une pénétration latine, surtout fran-
çaise, de forme religieuse, et dont les propa-
gandistes furent les missionnaires.
La pénétration anglo-saxonne et plus pra-
ticulièremenl anglaise date du milieu du
siècle dernier. Elle se fit à coups de canon
et dans un but immoral, de mercantilisme,
puisqu'il s'agissait d'ohliger les Chinois à
fumer l'opium hindou. La Chine fut con-
trainte par la force d'ouvrir quelques-unes de
ses portes au commerce étranger. C'est de là
que sort la situation difficile des étrangers en
Chine, Ils se sont imposés à un pays qui ne
voulait pas d'eux et dans un but de lucre.
Cette origine des relations sino-européenne s
pèse lourdement sur les relations actuelles
avec la Chine.
Sfais au moins les grandes puissances au-
raient-elles dû s'interdire d'intervenir dans
les affaires intérieures de la Chine. Or, de-
puis quelques années chaque grande puissance
a choisi son champion sur l'échiquier chi-
nois. Le Japon a soutenu Chang So Lin,,
VAngleterre Ou Pei Fou. les Etats-Unis
Fettg Yu Ilsiang, la Russie Sun-rot-Sen.
En agissant ainsi, les étrangers ont perdu
leur frestige et leur situation dépend des
Ilasards des luttes comme celle des helli.
gérants eux-mêmes.
D'autre Part, les Puissances agissent en
Plein désaccord en Chine. Dans le camp
russo-allemand, on marche de Pair. Dans ce-
lui des Alliés, on ne s'entend pas. Les Rus-
ses ont abandonné déltbc'ément les anciens
privilèges d'exterritorialité que leur confé-
raient les anciens traités et, de ce fait, ont
acquis un crédit considérable auprès des Chi-
nois.
Cette position des Puissances en Chine a
beaucoup aggravé Vanarchie chinoise.
On avait cru jadis que Yuan Chi Kai par-
viendrait à tenir la Chine en main. Cet
espoir fut ensuite reporté sur le Club Anfou
et Tuan si Jui, puis sur Ou Pei Fou. ensuite
sur Tsao-Koun, puis sur Fell Yu Hsiang,
enfin sur Chang So Lin, comme s'il n'était
pas avéré depuis la chute de Yuan Chi Kai
que les chefs militaires ne font qu'augmenttf
le désordre. La lutte des chefs militaires,
c'est toute l'histoire des événements qui se
fassent présentement, en Chine et Changhat.
Mais le phénomène le pills grave fut l'im-
mixtion des Soviets dans la politique inté-
rieure de la Chine. Ce fut Sun Yat Sen qui
fut le premier fourrier du bolchevisme en
Chine et, comme il avait jeté son dévolu sur
Canton, c est le sud du Céleste Empire qui
fui le premier em poisonné. A pres sa mort,
la Russie-Rouge s'est implallt/f dans le
Chantoung où elle gouverne JOliS le couvert
de Chatte Kai Shih.
T. es Soviets sont maîtres de la Chine mé-
ridionale, mais jtHljl/alors ils n'avaient pu
prendre pied dans la Chine du nord où ils
se sont heurtés à Chang So f:in et au Japon.
Depuis quelques mois, ils ont cherché à
tourner l'obstacle. leur ambassadeur Karak-
han s'est livré à une campagne ardente. Il a
gagné la sympathie de l'opinion Publique et,
en particulier du monde des étudiants qui
constituent un élément très remuant et in-
flucnt, en abandonnant la part russe de l'in-
demnité des boxers aux œuvres d'enseigne-
ment chinoises et a profité des événements
de Clrangllaï pour accroître * encore l'impo-
pularité des Anglais et des Japonais.
Mais le principal instrument des Soviets
fut Feng Y Tt Hsiang qui, en fait, a remplacé
Sun-Yat-Sen à la tête dit Parti Kouoming-
fang. Trahissant Chang comme il etvait trahi
Ou Pei FOli, il se sentit de Kuo So Ting
dans la récente révolte de Moukdcn.
On se bat dans le nord de la Chine, les
communications sont coupées et la vie des
Européens est en danger. La Mandchourie
elle-même où l'ordre et la prospérité ré-
gnaient, et qui semblait destinée à propager
l'ordre en Chine est entraînée dans la guerre
civile. La lJt alldcllourÙ est soumise à V in-
fluence mi-japonaise, mi-russe. la Russie
des Soviets peut là se heurter au Japon qui
a dans cette contrée des intérêts considérables
engagés. le Japon a bien déclaré qu'il n'in-
terviendrait pas tant que la vie et les biens
de ses ressortissants ne seraient pas com-
promis. Mais peut-il négliger ses intérêts?
Ce n'est pas probable. S'il intervient contre
les Russcs, il est à craindre que les Améri-
cains qui s'occupent beaucoup de la Chine de-
puis quelque temps et favorisent actuellement
l autonomie douanière de ce pays, Ile s'en
mêlent à leur tour. De sorte qu'il y a lieu
de retenir ce que disait le Berliner Borsen
Courier avant la chute de Chang So Lin :
a Prenez garde à une nouvelle, conflagration
mondiale dont le foyer serait la Chine. »
La situation critique en M andchourie a
propos du chemin de fer de l'Est Mandchou-
rien apporte une nouvelle preuve à l'opinion
que nous avançons. la Chine vie III de don-
ner satisfaction à l'ultimatum du Gouver-
nernent Soviétique, mais la Chine n'est Pas
guérie de l'anarchie et mil ne saurait dire
de quoi sera fait demain.
Ta Chine est proche de notre domaine co-
lonial de VIndo-Chine. Ta France ne sau-
rait être trop vigilante de ce côté du monde.
Charte» Debierre,
8inaieur
Membre de la Commission
des Affaires étrangères
AU SENAT
---O-G---
RAPPORT
Un deuxième câble entre la France
et la Tunisie
M. Bouctot, sénateur de la Seine-Jn-
rieure, a rédigé, au nom de la Commission
des Finances, un avis sur le projet voté
par la Chambre, tendant à ratifier l'avenant
du 26 septembre 1923 & la convention rela-
tive à la p(,se d'un deuxième câble entre
18 France et la Tunisie.
M. Bouctot rappelle qu'un premier ave-
nant à la convention du 20 mars 1888 a
réglé la participation de la Tunisie dans les
dépenses de construction d'un premier câ-
ble reliant Marseille à Tunis.
Dès 1913, les nécessités économiques
avaient Tait envisager la pose d'un deuxiè-
me câble, mais, en raison de la guerre,
la réalisation du projet dut être ajournée.
Une entente est intervenue entre la Hé-
gense tunisienne et l'administration des
P. T. T. Elle s'est traduite par la rédac-
tion d'un deuxième avenant réglant la par-
ticipation de la Tunisie aux dépenses de
construction du deuxième cAble. Aux ter-
mes de cet avenant, la dépense totale, s'éle-
vant à 10 millions, sera supportée par moi-
tié par la France et la Tunisie, cette der-
nière devant faire l'avance de la dépense
totale.
Il est entendu que la France remboursera
à la Régence de Tunis, en abandonnant
chaque année au profit de l'Office tunisien
le solde créditeur de son compte télégra-
phique soit 200.000 francs.
La Tunisie sera remboursée des sommes
lui restant dues par l'inscription d'un cré-
dit budgétaire, dès que l'état de notre tréso-
rerie le permettra. L'avance faite par la Tu-
nisie ne sera pas productive d'intérêt.
M. Bouctot conclut en disant que la Com-
mission des Finances ne peut que donner
un avis favorable 4 la ratification de l'ave-
nant du 26 septembre 1923, en raison des
avantages d'ordre économique et financier
qu'il présente.
DANS LES COMMISSIONS
Commission des Colonies
La Commission chargée de l'examen des
projets et propositions de loi concernant les
colonies, protectorats et possessions res-
sortissant au ministère des Colonies, a nom-
mé son Bureau.
Ont été élus : président le général Mes-
sim - vice-présidents, MM. Mario Roustan
et Buhan ; secrétaires, MM. Auber et Sari.
La Commission dos Colonies s'est réunie
cet après-midi à 14 h. 45, dans le local du
8fl bureau, pour désigner le rapporteur :
1° Du projet relatif il l'Exposition colo-
niale de Parts;
2° Du projet relatif ü t'i .\;portation des
bois (h la Ittuiniou.
A LA CHAMBRE
RAPPORT
Les droits de douane avec les colonies
Le Gouvernement ayant éféposô un cer-
tain nombre de [projets de loi tendant à
ratifier et eonverldtr en lois divers arrétés
iportant. pronmlgulion et mise en vigueur
dans oeinuiinua colonies françaises, des dé-
crets modifiant les tarifs douaniers métropo-
litains ou instituant des coefficients de mil-
joration des droits de douane, notre ami
et collabomtcul" M. Auguste Brunet, expri-
me l'avis, au nom de la Commission de
i'Algérie, dès colonies et des protectorats,
que soient aonrouvés les projets de loi sou-
mis à la ratîncàtion du Parlement.
QUESTIONS ECRITES
Contribuable habitant Tanger
A/. Pierre L(* Munnc ilOpult':, demande il Ai.
ministre des Finances si an contribuable qui a
babil;'! Tanyor jusqu'au l'r dcceinbre 1924, puis
on France, doit être imposé lUI titre de l'impôt
cédulaire sur la t.ilalité de,s Iruileinenls perçus
tant au Maroc qu'eu France et si les traitements
perçus hors de Franco 11e.doivent pas Olre dé-
duits. (Oucslion
Répullse. - t)'!)pt\"s l'nrticle 25 de la loi du
:!! juillet 11)17, l'impôt Mir les traitements et sa-
laires est dû par ae*-contribuables qui ont leur
domicile en France au 1er janvier de l'année de
l'imposition et il est annuellement récrié d'après
les rémunéra tiodis de toutes natures dont les in-
téressés tlill bénélicié au coin., de l'année pré-
cédente. Dés l'instant qu'il était domicilié dtlll
Ja métropole nu l"f janvier 11.)e), le contribuable
visé dans lu question doit être soumis à l'impôt
sur les traitements et salaires, ail titre de ceite
mémo année, d'après le montant net total des
émoluments, sans distinction d'origine, qu'il 1
perçus au cours tÏe J'annl'!: I!JH, le fait qu'une
partie de ces émoluments a été iiorçtie hors de
France n'étant pas de nature, <1 après la juris-
prudence du (Vmseil d'Klat, à la faire exempter
d'impôt.
–-
Académie des sciences coloniales
-0-0---
Au cours du dernier Conseil des ministres
M. Léon Perrier, ministre des Colonies.
après entente avec ses colR'.ffues, MM.
Briand, ministre des Affaires étrangères,
Chautemps, ministre de l'Intérieur, et l);1-
ladier, ministre de l'Instruction publique,
a fait signer par le Président de la Républi-
Que un décret, oui paraîtra demain matin
au Journal officiel et reconnaîtra à l'Acadé-
mie des Sciences coloniales le caractère d'une
institution d'Etat, rattachée au département
des Colonies.
L'Académie des Sciences coloniales aura
donc à délibérer sur les questions que lc^
départements intéressés pourront lui soumet-
tre soit sur le développement à donner aux
diverses branches des sciences coloniales,
soit sur la création d'établissements divers
où ces sciences trouveraient leurs applica-
tions méthodiques et en général sur tous les
problèmes d'ordre national qui peuvent se
poser dans toute l'étendue du domaine exté-
rieur de ta France.
Lis grands trmox do port d'Algir
00
On suit que des travaux d'exteneion du
port d'Alger sont en cours.
Les travaux préparatoires se composaient
d'une purt, de la miee en état d'exploitation
de la carrière de Cap-Matifou destinée à
fournir les matériaux de oonatructioa et,
d'uutre part, du groupement des chantiers,
à l'arrière-port de l'Agha, destinés, eux, à
recevoir le m-atériel considérable nécessaire
à une entreprise aussi importante.
Ces formidables travaux, déjà assez
avancés, sont activement poursuivis, mais
il ne faudra pas moins de huit ans pour ar-
river à leur complète réalisation. Les dé-
penses, qui se chiffrent à 81.000.000 de
francs, seront supportées, partie par la
Chambre de commerce, partie par la Colo-
nie.
Les membres de la Chambre de Com-
merce, pour se rendre compte de l'état
(Ta-vancement des trava-ux.vtennent de visi-
ter officiellement les chantiers de l'arrière-
port de l'Anna et la carrière d'exploitation
de Cap-Matifou.
MM. Billlard, président de la Chambre
de Commerce ; Turting et Warot, vice-pré-
sidents ; Delbays, secrétaire-trésorier ; Gil-
let, secrétaire général ; Robert, président
(les Délégations iinancières ; Duroux, séna-
teurs et plusieurs membres de la Chambre
de Commerce, accompagnés de M. l'mgé-
nieur en Chef des Ponts et Chaussées1 Ba-
lensi, conduits en auto-car à l'arrière-port
de l'Aghn, étaient reçus par MM. Jactot.
directeur de l'entreprise, ancien directeur
des travaux du port de Casablanca et De
Gourson, sous-directeur.
Ayant sous les yeux le plan des chan-
tiers, M. l'ingénieur en chef Dalenei expli-
qua longuement leur organisation. Les
membres de la Chambre de Commerce se
dirigèrent tout d'abord vers la sous-statioa
électrique de transformation où une lampe
spéeiok, il rayons violets, convertit le cou-
rant triphasé de 10.000 volts en courant
continu de 500 volts pour l'alimentation des
engins. Puis M. Jaclot leur expliqua le
fonctionnement des tracteurs, leur montra
les magasins d'approvisionnement et les
ateliers en pleine activité.
Les visiteurs admirèrent particulièrement
le hardeur et les portiques, formidables
constructions métalliques. On fit fonction-
ner devant eux le bardeur électrique dee.
Uné à soulever les bloos de 460 tonnes que
l'on fit placer sur le transbordeur électri-
que, pesant 350 tonnes, permettant de dé-
placer cet engin. Le portique de bétonnage,
capable de soulever 6 tonnes et demie et le
portique de coffrage retinrent longtemps
leur intention, ainsi que les deux grandes
fosses creusées spéciafement pour le stoc-
kage de la caillasse et du saWe.
La visite de ces chantiers grouillant
d'une vie intense, étant terminée, les mem-
bres de la Chambre de Commerce prirent la
direction^do Cap-Matifww, en passant par
MnisVm-i.ai ré Rouïba et Ain-Tayo.
Devant le port de desserte de Lapérouse,
construit spécialement pour le transport des
matériaux h Alger, les visiteurs furent re-
çus par M. Rigoulot, chef de l'exploitation
de la carrière, qui leur fit visiter son do-
maine.
Un tunnel de 400 mètres de longueur relie
la carrière au port. Les matériaux trans-
portés par des wagonnets conduits par un
tracteur électrique, sont chargés sur- le na-
vire à l'aide d'une ¡gTue placée au bout de
la jetée. 1.200 tonnes sont ainsi emportées,
chaque jour, à Alger.
La station de compression, la sons-sta-
tion électrique et l'installation de coricas-
sage, où les blocs énormes sont «broyées
comme des fétus de paille et triés mécani-
quement. intéressèrent vivement les mem-
bres de la Chambre de Commerce.
Le port d'embarquement. comporte une
jetée de 320 mètres de longueur, un quai de
Õ mètres de tirant d'eau et un mruMe inté-
rieur de 70 mètres de longueur avec deux
quais. '.-
Les membres de la (iiiintre de Com-
merce très satisfaits de l'état d'avancement
des travaux, reigmignèrent par mer le port
d'Alger, non sans avoir bu à la
du futur bassin de Mustapho, au cours
d'un excellent banque4 servi à Surcouf.
M. LEON PERRIER
PRESIDE UN BANQUET
0
Hier soir. M. Léon Perrier, ministre des
C"I,lllil'R. ;1 présidé le banquet du Syndicat
de la Presse républicaine périodique.
La mission de M. Varenne
-
M. Léon Perricr) ministre des Colonies, a
soumis à la signature du Président de la Ré-
publique un décret renouvelant, pour une
durée de six mois, la mission de M. Alexan-
dre Varenne comme Gouverneur général de
l'Indochine.
-et-
DANS LA LEGION D'HONNEUR
O-O
MINISTERE DES AFFAIRES ETRANGEF-ES
lîst nommé chevalin* : M. François Porb'lli,
industriel, ayriculteur et directeur d'il Journal de
Tunis.
"I adres.-^ïus à nntre excellent cenfn'ie,
n s bien <-nrdiab félicitations.
A la Société des Nations
0-0 -
Le mandat sur la Syrie
A la Commission permanente des mandats
de la Société des Nations qui se réunira
Rome le 16 février, ainsi que nous l'avons
annoncé, M. Beau représentera la Franre.
l e rapport sur la Syrie sera présent'; par M.
de Caix.
Lois, Décrets, Arrêtés
0-0
Décret du 23 janvier 1926 réglementant
l'utilisation des permis de chasse en Al-
gérie.
Décret modifiant les tarifs annexés au dé-
cret du 11 janvier 1913 sur les tarifs de,
solde des troupes métropolitaines (er-
rata).
Décret modifiant les tarifs de solde des mi-
litaires des troupes coloniales (errata).
Décret du 23 janvier 1926 approuvant l'ou-
verture de crédits supplémentaires an
compte du budget local des Des Statut-
Pierre et Miquelon (exercice 1925).
Aux termes de ce décret, est approuvé t'ar
rêté du gouvernement des iles Saint-Pierre eV
Miquelon en date du 1*' décembre 1925 portant
ouverture au budget local de !a colome, exer-
cice 1925, de crédits supplémentaires s'élè-
vent ensemble & la somme de 101.500 fr. et
afférents aux chapitres ci-après du budget,
savoir :
Chap. 2. - Gouvernement (dépen-
ses de personnel) 11.000
Chap. 4. - Service d'administra-
tion générale (personnel) M.OOfI-.
Chap. 6. - Services financiers
(personnel) 50.on>-
Chap. 8. - Dépenses des exploita-
tions industrielles (personnel) 13. MO-
Chap. 11. - Service d'intérét so-
cial et économique (personnel) 23.000
Total. 161.500
il y sera pourvu au moyen des disponibilités
de l'exercice.
Décret du 23 janvier 1928 approuvant le
budget local et les budgets annexes de
Madagascar pour l'exercice 1926.
Aux termes do. re décret, sont approuvés le
budget local et les budgets annexes de Mada-
gascar. pour l'exercice 1926, nrrétés en ïe-*
cettes et en dépenses aux chiffres ci-après :
Budget local :
Section ordinaire. 100.330.u0l*-
Section extraordinaire 16.200.000
Total 122.530.000
Budget annexe des chemins de fer. 23.705.000
francs.
Budget annexe de r""-)s!ancc médicale Jodl.
^ne. 0.173.305 frar
Décret du 20 j,,\' /H?G approuvant unf
prélèvement sr. nisse de réserve du
protectorat des Wallis et Putuna or
ouvrant des citais supplémentaires att
budget de ce protectorat pour l'exercice
1925.
Aux termes de ce décret, sont approuvés les
nrrétés en date du 3t octobre 1925 du gou-
verneur do la Nouvelle-Calédonie et dépen-
dances. commissaire général de la Répubb.
que française dans l'océan Pacifique, portant
prélèvement d'une somme de 8.455 fr. sur la
caisse de réserve du budget du protectorat
des Iles Wallis et Futuna et versement de
cette somme au pront du budget de l'exercice
1925 fin titre de crédits supplémentaires.
Décret du 20 janvier 1926 autorisant la
commune de Pnom-Penh (Cambodge) à
contracter un emnrunt
Aux termes de ce décret, la commune de
Pnom-Penh ast autorisée ?i contrncter, auprès
de la banque de l'Indochine, jU"I'fIl'¡' concur-
rence de 450.000 piastres, un emprunt pour le
fonctionnement de son établissement de prêts
sur gages, dits < mont-de-plété dans les
conditions prévues fi la convention intervenue
le 2 avril 1925. entre le résidant-maire de
Pnom-Penh et la banque do l'Indochine.
Décret du 22 janvier 1926 iixant les contin-
gents des tapis originaires du Soudan
français et de la Haute-Volta à admettre
en France, pendant l'année 1926, au bé-
néfice de la franchise douanière.
Aux termes de ce décret,, sont fixées, ainsi
qu'il "lIit. le^ quantités de tapis originaires de
la Hnut''-\'oUn et du Soudan français qui
pourront rtre admises pendant l'ftnne 1926,
au bénéfice d*> la franchise douanière, dans les
conditions prévues par .'t' décret* des 91
mai 1924 et 2:1 mavs 1!)2') ;
Tani- de la lia u te-Volt a, 3. OfiO mè'rev rar-
rés.
T¡¡pi..; du Soudan f'-îincais. 3,000 mètres car-
I • >.
Décret du 22 janvier 1926 rendant applica-
bles aux colonies irançaises et aux terri-
toires du Cameroun et du Togo les dis-
positions des articles 2 et 3 de la loi du
12 juillet 1922.
Aux termes de (.' décret, l'article 200 du
d-Vret. du 30 décembre 1912 est modifié a!n<:t
qu'il suit :
« I.es sommes ducs par les contribuable»
pour les impôts perr-uc sur HVes sont pres-
crites ¡) leur profit, après un dé'ai de quatra
ans. ;'i partir- du jour de la publication du
n'ile ou depuis CI'!" 1,.,-: poursuites romm¡'ncéeq'
contre les l'ontrihuh'f'::: ont, été abandonnées.»'.
l/:irti< ].> 3 de la loi du 12 Juillet 1922 com-
plétant l'article Ie»- de la loi du 12 novembra
1 SOS relative au nrÍ\il,' du Trésor est rendu
applicable aux colonies.
I es di articles pr-Védents sont étendues aux terri-
toires du C.nnvroun et du Topo.
Décret du 16 janvier lî)?fs majorant l'indem-
nité de responsabilité d'un trésorier-
payeur colonial.
Aux termes de ce décret, l'indemnité de
responsabilité du trésorier-payeur d,- la Hau-
te-Volta. fixée h fr. par l'artielo 1r riir
décret du 29 décembre 1922, est portée à
lO.fKYi fr.. compter du 1°>" janvûr 1920.
Arrêté du 15 décembre 1926 relatif à l'or-
ganisation du cadre de la trésorerie de
!'lad:\gascar.
Aux termes de cet. arrêté, l'article 7) d.' l'ar-
rêté Interministériel du 21 ao\U 1923 est com-
plété par te paragraphe suivant :
Il :\° I,'S ,1t'l'n¡"l':'; c()nUnnCI'Nlt il h,n'f\('i()r,
au point de vue .le la catégorie de leur classe-
ment. de« avantages one 'eur conférait !o dé»
cret du r> juillet 19M »
.1. O. du janvier IÎV?)V(.
TAUX DE LA PIASTRE
I e (ÎOUV ern.'lir <•lel.il d«> l'iiv'olr' le jent
de faire e..im ct.'e a.i Minutie de-; fV.onie-, ,pi'à
la date .iii •» 7 i.t)!\:.':' P.W». le taux offi ael de
ta piastre et.i.t de t."> fr, ,10.
.---.--
TAUX DE LA ROUPIF,
I e ('.oiuvemeur de- établis^enie: P an<;aî»
dans l'Inde vient de faire, eonnai're c; Ministre
de> Colonies qu'à la date du i?7 Minier |',V26" la
tau\ ofli. '.ei de la rminie éb:d de '.) fr. j0.
JEUDI SOIR, 28 JANVIER taas
d7
Les Annales Coloniales
e - -.a d %0 à
JOURNAL QUOTIDIEN
LES ARTICLES PUBLIÉS PAR "US ANNALES COLONIALES" SONT LA PROPWÉTÊ
EXCLUSIVE DU JOURNAL
Lm Annonce» et Réclame» sont revues ou* Bureau* éajaumalatéan» haAganom dtPmbêkUi
DIRECTEURS : MARCEL RUEDEL et L.-G. THÉBAUL T
IMMIÎM et AtaisiitnUM : 34, Rue du Mont-Thabor, PARtS-1* - Téléjhwe : LdOTRI 19-17
Un a.. mois S aota
J̃S̃X AiiJfSiilffciTL t | n 9t Colonie». 80. 48 » 25 9
une" f Btraruttr 120. 8.
- ----- - - --
0. ---as"-t. et "z'" "Paux lihrair.
Pour la securite du aviatmrs eoloniani
Il est certain que l'aviation coloniale
utige des méthodes toutes différentes de
l'aviation européenne par suite de la diffé-
rence des climats, de la visibilité et de la
difficulté de repérer sa route.
C'est dans le but de faciliter la tâche aux
aviateurs qui vont maintenant quotidienne-
bsent du Maroc à Dakar, que M. l'adminis-
trateur en chef Henry Hubert, a publié une
petite brochure sur la Sécurité de la navi-
gation aérienne entre Port-Etienne et Dakar.
La réussite de l'organisation de la ligne
aérienne Casablanca-Dakar est due incontes-
tablement aux conseils de M. Henry Hubert
qui dirige avec tant de compétence les ser-
vices météorologiques et sismologiques de
l'A. O. F., et nous voyons comment il a as.
suré la sécurité des avions au cours de leurs
déplacements.
Le meilleur itinéraire à partir de Port-
Etienne est celui qui met les aviateurs à
même de se ravitailler, d'être secourus en
cas de panne, et à l'abri des inconvénients
de la dérive qui est fatale, car même dans
le cas le plus favorable, le vent n'a jamais
wne direction fixe. Il faudra donc rester en
vue de la côte (745 kilomètres environ), le
rivage permettant de corriger la dérive.
S'égarer au-dessus de la Mauritanie, c'est
courir le sort du général Laperrine.
Le long du rivage, la visibilité est tou-
Jours suffisante, car la mer forme une bor-
dure sombre par rapport à la plage, tou-
iours claire, renforcée par l'a frange ccla-
tante des brisants.
C'est, du reste, le principe auquel se sont
récemment arrêtés le lieutenant Eliassen et
IOn compagnon qui, pour se rendre au
Spitzberg, suivent la côte de Norvège au
Heu de voler directement vers le premier but
de leur voyage au Pôle Nord.
C'est donc le trajet en vue de la côte au
mord de Saint-Louis et en vue de la voie
ferrée Saint-Louis-Dakar qui est à recom-
mander pour une ligne de navigation aé-
rienne.
M. Henry Hubert donne la liste des point
de repère entre Port-Etienne et Dakar -
phares, caps Sainte-Anne et Tinuns, île
d'Argines, la ville de Saint-Louis.
Il faut se méfier d'un atterrissage sur les
triages de sable meuble. En 1910, dans la
téAon de Terert, le Goliath a ca é ses roues
mwi se sont enfoncées dans le sable. Pour un
VA ydravion, il peut y avoir du danger à amer-
"MI très près - du - rivage, - sur lequel la mer
frrise avec violence.
Des terrains d'atterrissage ont été choisis :
Fort-Etienne, cap Sainte-Anne, El Manghar,
m Maharas (près des Sebkhas), Marsa (sa-
line), Abouizir, Nouakchott, Terert, Saint
Louis (8 kil. au sud de la ville), Louga,
Ketacmcr, Pire-Goureye, Thiès, Sébikotane et
Quakam (7 kil. au N.-O. de Dakar).
En cas de panne, lqs aviateurs qui auront
consulté la brochure de M. Henry Hubert,
sauront qu'il vaut mieux ne pas en avoir
dans l'Aftout maritime au nord de Nouak-
thott et qu'il faut avoir avec soi une corde
M'MMF centaine de mètres et une peau a*
bœuf pour pouvoir puiser de 1 eau si l'on
trouve un puitp. Car les Maures ne campent
jamais à proximité des puits qui consistent
en un orifice sans aucun système de prise
d'eau. Il faut même s'attendre à trouver des
puits taris que l'on doit approfondir.
Tous les Mauritaniens savent cela et ont
connu les pires angoisses. Les aviateurs doi
vent toujours avoir à bord de leur avion une
bonne provision d eau.
Quant aux facteurs météorologiques et h
leurs variations, M. Henry Hubert les a étu.
diés en détail dans sa brochure sur le Set-
vice Météorologique en A. O. F. Nous re-
tiendrons surtout ce qui a trait aux tornades.
11 faut que l'aviateur monte à nviron 4.000
mètres. Cette altitude, ou plutôt la hauteut
du nuage de la tornade est donc considéra
ble et j'y trouvé l'explication du danger que
couraient les pigeons voyageurs quand, en
1005, on en fit l'essai à Podor. Il est certain
que si ces oiseaux rencontre une tornade, ils
sont perdus.
l.es stations météorologiques et radiotélé-
graphiques de Conakry, Bamako, Kabara
pTombouctou) et Atar, sont susceptibles de
donner aux aviateurs le temps actuel, à un
moment donné, dans un rayon de 700 à 1.500
kilomètres de Dakar. -
Nous voyons quelle précieuse collabora.
tion la météo-radiographie apporte à l'avia-
tion.
Je ne saurais mieux terminer cette trop
lïrève analyse.de la sécurité de la naviga-
tion aérienne qu'en donnant les conditions
les meilleures pour effectuer avec le maxi-
mum de sécurité le voyage par avion de Port-
Etienne à Dakar et réciproquement :
io Se renseigner au départ de Vune des
stations terminus sur le temps actuel et le
temps probable de la région vers laquelle oh
W/
20 Voyager de jour;
30 Rester toujours en vue de la côte, entre
Port-Etienne et Saitlt-Louis et en vue de la
voie, ferrée entre Saint-Louis et Dakar;
4° Eviter de survoler les masses de nua.
ges compacts, la mauvaise visibilité de ter-
tains repères sur le sol pouvant faire perdre
la roule; -
50 En saison sèche, si l'on veut profiter de
Valizé, voyager d'atitant plus bas que le
point considéré est plus éloigné de Port-
Etieullc, et suivre un inéri ii aussi oeciden-
tal que la visibilité des repères le permet.
Si Von veut éviter l'alizé, le survoler;
6° En hivernage, si Von veut profiter de la
mousson, se tenir à une altitude inférieure à
1.000 mètres. Si l'on veut Véviter, la survo-
ler:
-- 7° Si Von rechefthc le minimum de vent,
voyager entre deux courants superposés ;
8° Si l'on veut éviter la brise de mer, la
survoler;
9° En hivernage, ne tas partir si l'arrivée
d'un grain est signalée par les stations mé-
téorologiques;
10° Si au passage à Saint-Louis la route
est signalée barrée par l'arrivée ali4n grain,
atterrir; , ;
i 10 En hivernage, surveiller constamment
Vhoriuon à l'est et devant soi -
120 Si un grain est signalé, ou si la route
est barrée far un cumulo-nimbus avec voile
de pluie; ou si un cumulo-nimbus, avec
voile de pluie, se trouve, dans l'est, au voi-
sinage de la routet prendre ses dispositions
four atterrir;
13° Ne fasser devant la ligne de grain que
si l'on s'est assuré que la route sera libre,
non seulement à la hauteur du cumulo-nim
bus en vue, mais encore très loin en avant de
loi sur la route à suivre;
14° Ne pu s'engager derrière la ligne de
grain tant que la visibilité n'est pas redeve-
ntte bonne et l'horizon bien aégagé sur la
route à suivre;
15° Ne par survoler le cumulo-nimbus de
gratn;
16° Avoir à bord un bon appareil récepteur
de télégraphie sans fil et, st fossible, un in-
dicateur de dérive.
C'est ainsi, je veux dire, c'est par de me-
nues, mais si utiles Observations de cette
sorte, que se crée un art de la navigation
aérienne.
Les aviateurs doivent leur gratitude à
ceux qui travaillent à l'établissement de la
carte du ciel et à l'avancement de cet arf.
Pierre Taittanger,
Député de Parb Vice prétident
de la Commission de l'Algérie,
des ColcmtI, et des Protectorats.
latel
Les escargots tunisiens
Pour nous autres vieux Parisiens, la Bour-
gogne est toujours la patrie des escargots, et
la capitale en est Bassou, autour de laquelle
les routes en colimaçon et les passages à ni-
veau font frémir d'impatience notre ami Pierre
Valude.
Mais les Américains, eux aussi, sont de fer-
vents mangeurs d'escargots, et leWS meilleurs
fournisseurs sont les éleveurs de Tunisie, ita-
liens pour la plupart (ainsi que les Annales
Coloniales du 12 janvier l'ont signalé), et qui
» cultivent » surtout V hélix Qcriabilis, ou es-
cargot es-blem, et t'ltellx aperla, ou gros
escargot marroD.
Commerce point négligeable, si 1 on se sou-
vient que la Régence a exporté aux Etats-
Unis : en 1923, 382.000 kilos d'escargots ;
en 1924, 456.000 kilos, et dans les neuf pre-
miers mois de 1925, 246.000 kilos.
Les expéditions se font avec tout le soin que
mérite un cheptel si précieux et les colissup-
portent un voyage d' une durée, au besoin, de
45 jours.
Les escargots ainsi livrés aux Yankees sont
soumis, à l' arrivée, à un droit de 15 ad va-
lorem.
Cette importante consommation prouve que
nos amis les Américains n'ont pas, pour les
gastéropodes, la répugnance de nos autres amis
les Anglais.
Fi si, un jour, les vignes et les buissons de
notre vieille Bourgogne devenaient aussi dé-
peuplés d'escargots et de petits-gris que les
côtes normandes de poissons et de crustacés,
nous saurions désormais où nous adresser.
L'élevage du Iluton mérinos
M M11 cMvre angora
en unqve Dccllenlaie française
Un troisième troupeau de moutons mérinos
et de chèvres « Angora » venant de l'Afrique
du Sud, et composé de 347 têtes, a été débar-
qué le 5 décembre à Dakar.
Cette troisième introduction des ovins du
Cap est due, comme les précédentes, au Co-
mité d'études du mouton mérinos de la Cham-
bre de Commerce de Tourcoing. Le troupeau,
débarqué en excellent état, et sans avoir subi
aucune perte en cours de route, a été parqué
sur un emplacement aménagé spécialement par
les soins de r administration. Il sera réparti de
I la manière suivante - : Compagne de Cultures
Cotonnières du Niger. 30 ; Colonie du Séné-
gal, 55 ; Station d'Elevage de Richard ToH,
145 ; Colonie de la Mauritanie, 10 ; Colonie
du Soudan, 57 ; Colonie de la Haute- Volta,
10 ; Station de Tourcoingbam, 40.
Cette division a entraîné l'organisation c!e
deux convois pour le transport à destination,
l'un le 9 décembre pour Saint-Louis ; l' autre
le 10 pour le Soudan, par train spécial de-
vant effectuer le trajet en trois jours. Leur
acheminement s'est effectué dans les meilleu-
res conditions.
Une provision de vaccin contre la « Blue
Tongue » est parvenue avec le troupeau ;
quelques ampoules ont été conservées pour que
ce vaccin soit étudié dans les Laboratoires du
Service Zootechnique, au point de vue biolo-
gique. Il convient, en effet, d'envisager la
possibilité de sa production en Afrique Occi-
dentale Française, en vue de remédier aux in-
convénients qui résultent de la nécessité de
faire venir de l'Afrique du Sud un produit dé-
licat et de conservation très limitée.
1 la CMiissiM de 1" Allérie,
des totales et des Prtteclerats
---O-
T,l\ Commission s'est réunie cet après-
midi pour constituer son bureau.
Les ombres chinoises
00
Il y a eu en Chine deux pénétra-
tions européennes. La première fut
une pénétration latine, surtout fran-
çaise, de forme religieuse, et dont les propa-
gandistes furent les missionnaires.
La pénétration anglo-saxonne et plus pra-
ticulièremenl anglaise date du milieu du
siècle dernier. Elle se fit à coups de canon
et dans un but immoral, de mercantilisme,
puisqu'il s'agissait d'ohliger les Chinois à
fumer l'opium hindou. La Chine fut con-
trainte par la force d'ouvrir quelques-unes de
ses portes au commerce étranger. C'est de là
que sort la situation difficile des étrangers en
Chine, Ils se sont imposés à un pays qui ne
voulait pas d'eux et dans un but de lucre.
Cette origine des relations sino-européenne s
pèse lourdement sur les relations actuelles
avec la Chine.
Sfais au moins les grandes puissances au-
raient-elles dû s'interdire d'intervenir dans
les affaires intérieures de la Chine. Or, de-
puis quelques années chaque grande puissance
a choisi son champion sur l'échiquier chi-
nois. Le Japon a soutenu Chang So Lin,,
VAngleterre Ou Pei Fou. les Etats-Unis
Fettg Yu Ilsiang, la Russie Sun-rot-Sen.
En agissant ainsi, les étrangers ont perdu
leur frestige et leur situation dépend des
Ilasards des luttes comme celle des helli.
gérants eux-mêmes.
D'autre Part, les Puissances agissent en
Plein désaccord en Chine. Dans le camp
russo-allemand, on marche de Pair. Dans ce-
lui des Alliés, on ne s'entend pas. Les Rus-
ses ont abandonné déltbc'ément les anciens
privilèges d'exterritorialité que leur confé-
raient les anciens traités et, de ce fait, ont
acquis un crédit considérable auprès des Chi-
nois.
Cette position des Puissances en Chine a
beaucoup aggravé Vanarchie chinoise.
On avait cru jadis que Yuan Chi Kai par-
viendrait à tenir la Chine en main. Cet
espoir fut ensuite reporté sur le Club Anfou
et Tuan si Jui, puis sur Ou Pei Fou. ensuite
sur Tsao-Koun, puis sur Fell Yu Hsiang,
enfin sur Chang So Lin, comme s'il n'était
pas avéré depuis la chute de Yuan Chi Kai
que les chefs militaires ne font qu'augmenttf
le désordre. La lutte des chefs militaires,
c'est toute l'histoire des événements qui se
fassent présentement, en Chine et Changhat.
Mais le phénomène le pills grave fut l'im-
mixtion des Soviets dans la politique inté-
rieure de la Chine. Ce fut Sun Yat Sen qui
fut le premier fourrier du bolchevisme en
Chine et, comme il avait jeté son dévolu sur
Canton, c est le sud du Céleste Empire qui
fui le premier em poisonné. A pres sa mort,
la Russie-Rouge s'est implallt/f dans le
Chantoung où elle gouverne JOliS le couvert
de Chatte Kai Shih.
T. es Soviets sont maîtres de la Chine mé-
ridionale, mais jtHljl/alors ils n'avaient pu
prendre pied dans la Chine du nord où ils
se sont heurtés à Chang So f:in et au Japon.
Depuis quelques mois, ils ont cherché à
tourner l'obstacle. leur ambassadeur Karak-
han s'est livré à une campagne ardente. Il a
gagné la sympathie de l'opinion Publique et,
en particulier du monde des étudiants qui
constituent un élément très remuant et in-
flucnt, en abandonnant la part russe de l'in-
demnité des boxers aux œuvres d'enseigne-
ment chinoises et a profité des événements
de Clrangllaï pour accroître * encore l'impo-
pularité des Anglais et des Japonais.
Mais le principal instrument des Soviets
fut Feng Y Tt Hsiang qui, en fait, a remplacé
Sun-Yat-Sen à la tête dit Parti Kouoming-
fang. Trahissant Chang comme il etvait trahi
Ou Pei FOli, il se sentit de Kuo So Ting
dans la récente révolte de Moukdcn.
On se bat dans le nord de la Chine, les
communications sont coupées et la vie des
Européens est en danger. La Mandchourie
elle-même où l'ordre et la prospérité ré-
gnaient, et qui semblait destinée à propager
l'ordre en Chine est entraînée dans la guerre
civile. La lJt alldcllourÙ est soumise à V in-
fluence mi-japonaise, mi-russe. la Russie
des Soviets peut là se heurter au Japon qui
a dans cette contrée des intérêts considérables
engagés. le Japon a bien déclaré qu'il n'in-
terviendrait pas tant que la vie et les biens
de ses ressortissants ne seraient pas com-
promis. Mais peut-il négliger ses intérêts?
Ce n'est pas probable. S'il intervient contre
les Russcs, il est à craindre que les Améri-
cains qui s'occupent beaucoup de la Chine de-
puis quelque temps et favorisent actuellement
l autonomie douanière de ce pays, Ile s'en
mêlent à leur tour. De sorte qu'il y a lieu
de retenir ce que disait le Berliner Borsen
Courier avant la chute de Chang So Lin :
a Prenez garde à une nouvelle, conflagration
mondiale dont le foyer serait la Chine. »
La situation critique en M andchourie a
propos du chemin de fer de l'Est Mandchou-
rien apporte une nouvelle preuve à l'opinion
que nous avançons. la Chine vie III de don-
ner satisfaction à l'ultimatum du Gouver-
nernent Soviétique, mais la Chine n'est Pas
guérie de l'anarchie et mil ne saurait dire
de quoi sera fait demain.
Ta Chine est proche de notre domaine co-
lonial de VIndo-Chine. Ta France ne sau-
rait être trop vigilante de ce côté du monde.
Charte» Debierre,
8inaieur
Membre de la Commission
des Affaires étrangères
AU SENAT
---O-G---
RAPPORT
Un deuxième câble entre la France
et la Tunisie
M. Bouctot, sénateur de la Seine-Jn-
rieure, a rédigé, au nom de la Commission
des Finances, un avis sur le projet voté
par la Chambre, tendant à ratifier l'avenant
du 26 septembre 1923 & la convention rela-
tive à la p(,se d'un deuxième câble entre
18 France et la Tunisie.
M. Bouctot rappelle qu'un premier ave-
nant à la convention du 20 mars 1888 a
réglé la participation de la Tunisie dans les
dépenses de construction d'un premier câ-
ble reliant Marseille à Tunis.
Dès 1913, les nécessités économiques
avaient Tait envisager la pose d'un deuxiè-
me câble, mais, en raison de la guerre,
la réalisation du projet dut être ajournée.
Une entente est intervenue entre la Hé-
gense tunisienne et l'administration des
P. T. T. Elle s'est traduite par la rédac-
tion d'un deuxième avenant réglant la par-
ticipation de la Tunisie aux dépenses de
construction du deuxième cAble. Aux ter-
mes de cet avenant, la dépense totale, s'éle-
vant à 10 millions, sera supportée par moi-
tié par la France et la Tunisie, cette der-
nière devant faire l'avance de la dépense
totale.
Il est entendu que la France remboursera
à la Régence de Tunis, en abandonnant
chaque année au profit de l'Office tunisien
le solde créditeur de son compte télégra-
phique soit 200.000 francs.
La Tunisie sera remboursée des sommes
lui restant dues par l'inscription d'un cré-
dit budgétaire, dès que l'état de notre tréso-
rerie le permettra. L'avance faite par la Tu-
nisie ne sera pas productive d'intérêt.
M. Bouctot conclut en disant que la Com-
mission des Finances ne peut que donner
un avis favorable 4 la ratification de l'ave-
nant du 26 septembre 1923, en raison des
avantages d'ordre économique et financier
qu'il présente.
DANS LES COMMISSIONS
Commission des Colonies
La Commission chargée de l'examen des
projets et propositions de loi concernant les
colonies, protectorats et possessions res-
sortissant au ministère des Colonies, a nom-
mé son Bureau.
Ont été élus : président le général Mes-
sim - vice-présidents, MM. Mario Roustan
et Buhan ; secrétaires, MM. Auber et Sari.
La Commission dos Colonies s'est réunie
cet après-midi à 14 h. 45, dans le local du
8fl bureau, pour désigner le rapporteur :
1° Du projet relatif il l'Exposition colo-
niale de Parts;
2° Du projet relatif ü t'i .\;portation des
bois (h la Ittuiniou.
A LA CHAMBRE
RAPPORT
Les droits de douane avec les colonies
Le Gouvernement ayant éféposô un cer-
tain nombre de [projets de loi tendant à
ratifier et eonverldtr en lois divers arrétés
iportant. pronmlgulion et mise en vigueur
dans oeinuiinua colonies françaises, des dé-
crets modifiant les tarifs douaniers métropo-
litains ou instituant des coefficients de mil-
joration des droits de douane, notre ami
et collabomtcul" M. Auguste Brunet, expri-
me l'avis, au nom de la Commission de
i'Algérie, dès colonies et des protectorats,
que soient aonrouvés les projets de loi sou-
mis à la ratîncàtion du Parlement.
QUESTIONS ECRITES
Contribuable habitant Tanger
A/. Pierre L(* Munnc ilOpult':, demande il Ai.
ministre des Finances si an contribuable qui a
babil;'! Tanyor jusqu'au l'r dcceinbre 1924, puis
on France, doit être imposé lUI titre de l'impôt
cédulaire sur la t.ilalité de,s Iruileinenls perçus
tant au Maroc qu'eu France et si les traitements
perçus hors de Franco 11e.doivent pas Olre dé-
duits. (Oucslion
Répullse. - t)'!)pt\"s l'nrticle 25 de la loi du
:!! juillet 11)17, l'impôt Mir les traitements et sa-
laires est dû par ae*-contribuables qui ont leur
domicile en France au 1er janvier de l'année de
l'imposition et il est annuellement récrié d'après
les rémunéra tiodis de toutes natures dont les in-
téressés tlill bénélicié au coin., de l'année pré-
cédente. Dés l'instant qu'il était domicilié dtlll
Ja métropole nu l"f janvier 11.)e), le contribuable
visé dans lu question doit être soumis à l'impôt
sur les traitements et salaires, ail titre de ceite
mémo année, d'après le montant net total des
émoluments, sans distinction d'origine, qu'il 1
perçus au cours tÏe J'annl'!: I!JH, le fait qu'une
partie de ces émoluments a été iiorçtie hors de
France n'étant pas de nature, <1 après la juris-
prudence du (Vmseil d'Klat, à la faire exempter
d'impôt.
–-
Académie des sciences coloniales
-0-0---
Au cours du dernier Conseil des ministres
M. Léon Perrier, ministre des Colonies.
après entente avec ses colR'.ffues, MM.
Briand, ministre des Affaires étrangères,
Chautemps, ministre de l'Intérieur, et l);1-
ladier, ministre de l'Instruction publique,
a fait signer par le Président de la Républi-
Que un décret, oui paraîtra demain matin
au Journal officiel et reconnaîtra à l'Acadé-
mie des Sciences coloniales le caractère d'une
institution d'Etat, rattachée au département
des Colonies.
L'Académie des Sciences coloniales aura
donc à délibérer sur les questions que lc^
départements intéressés pourront lui soumet-
tre soit sur le développement à donner aux
diverses branches des sciences coloniales,
soit sur la création d'établissements divers
où ces sciences trouveraient leurs applica-
tions méthodiques et en général sur tous les
problèmes d'ordre national qui peuvent se
poser dans toute l'étendue du domaine exté-
rieur de ta France.
Lis grands trmox do port d'Algir
00
On suit que des travaux d'exteneion du
port d'Alger sont en cours.
Les travaux préparatoires se composaient
d'une purt, de la miee en état d'exploitation
de la carrière de Cap-Matifou destinée à
fournir les matériaux de oonatructioa et,
d'uutre part, du groupement des chantiers,
à l'arrière-port de l'Agha, destinés, eux, à
recevoir le m-atériel considérable nécessaire
à une entreprise aussi importante.
Ces formidables travaux, déjà assez
avancés, sont activement poursuivis, mais
il ne faudra pas moins de huit ans pour ar-
river à leur complète réalisation. Les dé-
penses, qui se chiffrent à 81.000.000 de
francs, seront supportées, partie par la
Chambre de commerce, partie par la Colo-
nie.
Les membres de la Chambre de Com-
merce, pour se rendre compte de l'état
(Ta-vancement des trava-ux.vtennent de visi-
ter officiellement les chantiers de l'arrière-
port de l'Anna et la carrière d'exploitation
de Cap-Matifou.
MM. Billlard, président de la Chambre
de Commerce ; Turting et Warot, vice-pré-
sidents ; Delbays, secrétaire-trésorier ; Gil-
let, secrétaire général ; Robert, président
(les Délégations iinancières ; Duroux, séna-
teurs et plusieurs membres de la Chambre
de Commerce, accompagnés de M. l'mgé-
nieur en Chef des Ponts et Chaussées1 Ba-
lensi, conduits en auto-car à l'arrière-port
de l'Aghn, étaient reçus par MM. Jactot.
directeur de l'entreprise, ancien directeur
des travaux du port de Casablanca et De
Gourson, sous-directeur.
Ayant sous les yeux le plan des chan-
tiers, M. l'ingénieur en chef Dalenei expli-
qua longuement leur organisation. Les
membres de la Chambre de Commerce se
dirigèrent tout d'abord vers la sous-statioa
électrique de transformation où une lampe
spéeiok, il rayons violets, convertit le cou-
rant triphasé de 10.000 volts en courant
continu de 500 volts pour l'alimentation des
engins. Puis M. Jaclot leur expliqua le
fonctionnement des tracteurs, leur montra
les magasins d'approvisionnement et les
ateliers en pleine activité.
Les visiteurs admirèrent particulièrement
le hardeur et les portiques, formidables
constructions métalliques. On fit fonction-
ner devant eux le bardeur électrique dee.
Uné à soulever les bloos de 460 tonnes que
l'on fit placer sur le transbordeur électri-
que, pesant 350 tonnes, permettant de dé-
placer cet engin. Le portique de bétonnage,
capable de soulever 6 tonnes et demie et le
portique de coffrage retinrent longtemps
leur intention, ainsi que les deux grandes
fosses creusées spéciafement pour le stoc-
kage de la caillasse et du saWe.
La visite de ces chantiers grouillant
d'une vie intense, étant terminée, les mem-
bres de la Chambre de Commerce prirent la
direction^do Cap-Matifww, en passant par
MnisVm-i.ai ré Rouïba et Ain-Tayo.
Devant le port de desserte de Lapérouse,
construit spécialement pour le transport des
matériaux h Alger, les visiteurs furent re-
çus par M. Rigoulot, chef de l'exploitation
de la carrière, qui leur fit visiter son do-
maine.
Un tunnel de 400 mètres de longueur relie
la carrière au port. Les matériaux trans-
portés par des wagonnets conduits par un
tracteur électrique, sont chargés sur- le na-
vire à l'aide d'une ¡gTue placée au bout de
la jetée. 1.200 tonnes sont ainsi emportées,
chaque jour, à Alger.
La station de compression, la sons-sta-
tion électrique et l'installation de coricas-
sage, où les blocs énormes sont «broyées
comme des fétus de paille et triés mécani-
quement. intéressèrent vivement les mem-
bres de la Chambre de Commerce.
Le port d'embarquement. comporte une
jetée de 320 mètres de longueur, un quai de
Õ mètres de tirant d'eau et un mruMe inté-
rieur de 70 mètres de longueur avec deux
quais. '.-
Les membres de la (iiiintre de Com-
merce très satisfaits de l'état d'avancement
des travaux, reigmignèrent par mer le port
d'Alger, non sans avoir bu à la
du futur bassin de Mustapho, au cours
d'un excellent banque4 servi à Surcouf.
M. LEON PERRIER
PRESIDE UN BANQUET
0
Hier soir. M. Léon Perrier, ministre des
C"I,lllil'R. ;1 présidé le banquet du Syndicat
de la Presse républicaine périodique.
La mission de M. Varenne
-
M. Léon Perricr) ministre des Colonies, a
soumis à la signature du Président de la Ré-
publique un décret renouvelant, pour une
durée de six mois, la mission de M. Alexan-
dre Varenne comme Gouverneur général de
l'Indochine.
-et-
DANS LA LEGION D'HONNEUR
O-O
MINISTERE DES AFFAIRES ETRANGEF-ES
lîst nommé chevalin* : M. François Porb'lli,
industriel, ayriculteur et directeur d'il Journal de
Tunis.
"I adres.-^ïus à nntre excellent cenfn'ie,
n s bien <-nrdiab félicitations.
A la Société des Nations
0-0 -
Le mandat sur la Syrie
A la Commission permanente des mandats
de la Société des Nations qui se réunira
Rome le 16 février, ainsi que nous l'avons
annoncé, M. Beau représentera la Franre.
l e rapport sur la Syrie sera présent'; par M.
de Caix.
Lois, Décrets, Arrêtés
0-0
Décret du 23 janvier 1926 réglementant
l'utilisation des permis de chasse en Al-
gérie.
Décret modifiant les tarifs annexés au dé-
cret du 11 janvier 1913 sur les tarifs de,
solde des troupes métropolitaines (er-
rata).
Décret modifiant les tarifs de solde des mi-
litaires des troupes coloniales (errata).
Décret du 23 janvier 1926 approuvant l'ou-
verture de crédits supplémentaires an
compte du budget local des Des Statut-
Pierre et Miquelon (exercice 1925).
Aux termes de ce décret, est approuvé t'ar
rêté du gouvernement des iles Saint-Pierre eV
Miquelon en date du 1*' décembre 1925 portant
ouverture au budget local de !a colome, exer-
cice 1925, de crédits supplémentaires s'élè-
vent ensemble & la somme de 101.500 fr. et
afférents aux chapitres ci-après du budget,
savoir :
Chap. 2. - Gouvernement (dépen-
ses de personnel) 11.000
Chap. 4. - Service d'administra-
tion générale (personnel) M.OOfI-.
Chap. 6. - Services financiers
(personnel) 50.on>-
Chap. 8. - Dépenses des exploita-
tions industrielles (personnel) 13. MO-
Chap. 11. - Service d'intérét so-
cial et économique (personnel) 23.000
Total. 161.500
il y sera pourvu au moyen des disponibilités
de l'exercice.
Décret du 23 janvier 1928 approuvant le
budget local et les budgets annexes de
Madagascar pour l'exercice 1926.
Aux termes do. re décret, sont approuvés le
budget local et les budgets annexes de Mada-
gascar. pour l'exercice 1926, nrrétés en ïe-*
cettes et en dépenses aux chiffres ci-après :
Budget local :
Section ordinaire. 100.330.u0l*-
Section extraordinaire 16.200.000
Total 122.530.000
Budget annexe des chemins de fer. 23.705.000
francs.
Budget annexe de r""-)s!ancc médicale Jodl.
^ne. 0.173.305 frar
Décret du 20 j,,\' /H?G approuvant unf
prélèvement sr. nisse de réserve du
protectorat des Wallis et Putuna or
ouvrant des citais supplémentaires att
budget de ce protectorat pour l'exercice
1925.
Aux termes de ce décret, sont approuvés les
nrrétés en date du 3t octobre 1925 du gou-
verneur do la Nouvelle-Calédonie et dépen-
dances. commissaire général de la Répubb.
que française dans l'océan Pacifique, portant
prélèvement d'une somme de 8.455 fr. sur la
caisse de réserve du budget du protectorat
des Iles Wallis et Futuna et versement de
cette somme au pront du budget de l'exercice
1925 fin titre de crédits supplémentaires.
Décret du 20 janvier 1926 autorisant la
commune de Pnom-Penh (Cambodge) à
contracter un emnrunt
Aux termes de ce décret, la commune de
Pnom-Penh ast autorisée ?i contrncter, auprès
de la banque de l'Indochine, jU"I'fIl'¡' concur-
rence de 450.000 piastres, un emprunt pour le
fonctionnement de son établissement de prêts
sur gages, dits < mont-de-plété dans les
conditions prévues fi la convention intervenue
le 2 avril 1925. entre le résidant-maire de
Pnom-Penh et la banque do l'Indochine.
Décret du 22 janvier 1926 iixant les contin-
gents des tapis originaires du Soudan
français et de la Haute-Volta à admettre
en France, pendant l'année 1926, au bé-
néfice de la franchise douanière.
Aux termes de ce décret,, sont fixées, ainsi
qu'il "lIit. le^ quantités de tapis originaires de
la Hnut''-\'oUn et du Soudan français qui
pourront rtre admises pendant l'ftnne 1926,
au bénéfice d*> la franchise douanière, dans les
conditions prévues par .'t' décret* des 91
mai 1924 et 2:1 mavs 1!)2') ;
Tani- de la lia u te-Volt a, 3. OfiO mè'rev rar-
rés.
T¡¡pi..; du Soudan f'-îincais. 3,000 mètres car-
I • >.
Décret du 22 janvier 1926 rendant applica-
bles aux colonies irançaises et aux terri-
toires du Cameroun et du Togo les dis-
positions des articles 2 et 3 de la loi du
12 juillet 1922.
Aux termes de (.' décret, l'article 200 du
d-Vret. du 30 décembre 1912 est modifié a!n<:t
qu'il suit :
« I.es sommes ducs par les contribuable»
pour les impôts perr-uc sur HVes sont pres-
crites ¡) leur profit, après un dé'ai de quatra
ans. ;'i partir- du jour de la publication du
n'ile ou depuis CI'!" 1,.,-: poursuites romm¡'ncéeq'
contre les l'ontrihuh'f'::: ont, été abandonnées.»'.
l/:irti< ].> 3 de la loi du 12 Juillet 1922 com-
plétant l'article Ie»- de la loi du 12 novembra
1 SOS relative au nrÍ\il,' du Trésor est rendu
applicable aux colonies.
I es di
toires du C.nnvroun et du Topo.
Décret du 16 janvier lî)?fs majorant l'indem-
nité de responsabilité d'un trésorier-
payeur colonial.
Aux termes de ce décret, l'indemnité de
responsabilité du trésorier-payeur d,- la Hau-
te-Volta. fixée h fr. par l'artielo 1r riir
décret du 29 décembre 1922, est portée à
lO.fKYi fr.. compter du 1°>" janvûr 1920.
Arrêté du 15 décembre 1926 relatif à l'or-
ganisation du cadre de la trésorerie de
!'lad:\gascar.
Aux termes de cet. arrêté, l'article 7) d.' l'ar-
rêté Interministériel du 21 ao\U 1923 est com-
plété par te paragraphe suivant :
Il :\° I,'S ,1t'l'n¡"l':'; c()nUnnCI'Nlt il h,n'f\('i()r,
au point de vue .le la catégorie de leur classe-
ment. de« avantages one 'eur conférait !o dé»
cret du r> juillet 19M »
.1. O. du janvier IÎV?)V(.
TAUX DE LA PIASTRE
I e (ÎOUV ern.'lir <•lel.il d«> l'iiv'olr' le jent
de faire e..im ct.'e a.i Minutie de-; fV.onie-, ,pi'à
la date .iii •» 7 i.t)!\:.':' P.W». le taux offi ael de
ta piastre et.i.t de t."> fr, ,10.
.---.--
TAUX DE LA ROUPIF,
I e ('.oiuvemeur de- établis^enie: P an<;aî»
dans l'Inde vient de faire, eonnai're c; Ministre
de> Colonies qu'à la date du i?7 Minier |',V26" la
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