Titre : Les Annales coloniales : organe de la "France coloniale moderne" / directeur : Marcel Ruedel
Auteur : France coloniale moderne. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1926-01-19
Contributeur : Ruedel, Marcel. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32693410p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 19 janvier 1926 19 janvier 1926
Description : 1926/01/19 (A27,N10). 1926/01/19 (A27,N10).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
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Description : Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1 Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6397057c
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 8-LC12-252
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/01/2013
VINGT-SEPTIEME ANNEE. - N° 10
LE NUMERO : 20 CENTIMES
MAKDl SOIR, 19 JANVIER
1>1/ a
Les Annales Coloniales
--. d -A
- - JOURNAL QUOTIDIEN
LES ARTICLES PUHiÉS PAR "LES ANNALES COLONIALES" SONT LA PROrwiAll
EXCLUSIVE DU JOURNAL
LmAmmcesetRécleme»»»nt reçut» auMBurtcttMthtJwnmltHamktAgtneetJePmUkUé
Directeurs : MARCEL RUeDEL et L.-G. THÉBAOLT
ftMaditl et Administration: 34, Ru6 du Moflt-Ttiabor, PARIS-1* Téléphoie : LOUVRE 19-17
iDnMniin France et Colonie». Ce aD _,moi. 8 sola
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Les ressources de l'A. E. F.
Les produits du sous-sol et les bois
En raison principalement de la grande
insuffisance des moyens de transport et des
voles de communicattoo, l'exploitation des
mines en A. E. F. n'en est encore qu'à ses
débuts. Seules, en effet, les mines de cui-
vre et zinc de Mindouli sont actuellement
exploitées. Elles fournissent d'ailleurs un
minerai reconnu abondant et riche.
Mais l'inventaire général n'a pas encore
pu être établi de façon précise. Toutefois
les prospections entreprises jusqu'ici, les
exploitations amorcées çà et là, révèlent que
l'A.E.F. possède dans son sous-sol une très
grande variété de substances minérales uti-
les, dont les principales sont : les hydrocar-
bures, le charbon, le fer, l'étain, le cuivre
et les graphites.
Les hydrocarbures existent en mains en-
droits du littoral du Gabon, jaillissant de
petits puits nombreux mais à faible débit.
Seuls, d'ailleurs, des sondages permettront
d'être renseignés utilement sur l'importance
ainsi que sur la qualité du liquide.
La présence ue nombreux gttes caroont-
fères a été reconnue spécialement dans la
région nord de Libreville. Mais là encore
une exploration scientifique et des sondages
appropriés pourront seuls donner des résul-
tats.
Le fer est extrêmement abondant en
'A. E. F. On le trouve, soit en filon d'hé-
matites, soit sous forme de grès ferrugi-
neux, de fer magnétique, dans l'Ogoué, le
Haut-Oubanghi, les terrains sédimentaires
et le massif cristallin.
Des gisements d'Itai" ont été prospectés
'clans le Mayo-Kebbi, mais leur importance
exacte n'a pas encore été déterminée.
CJest dans le Moyea-Congo qu'existent
les gisements de minerais de cuivre les plus
importants de nos colonies. L'exploitation
entreprise, depuis plusieurs années, dans la
région du Mindouli, par la Compagnie Mi-
nière du Congo Français, a permis d'ex-
porter des quantités encore faibles mais qui
s'accroîtront considérablement, dès l'achè-
vement du chemin de fer de Pointe-Noire à
Brazzaville. La superficie occupée par les
gisements de cuivre repérés dans cette
seule zone couvre plus de 4.000 kilomètres
carrés.
La découverte de nombreux gisements de
graphites, notamment dans la région de
iloubanghi-Kâxi, est de date toute récente. 1
Néanmoins les travaux de prospection déjà
effectués permettent de conclure dès main-
tenant à la présence d'un gisement con-
sidérable dont l'exploitation parait ne de-
voir être limitée pendant longtemps que par
les possibilités de vente et de transport,
*
à l'existence de plusieurs variétés de gra-
phites, dont les meilleures semblent déjà
pouvoir rivaliser avantageusement avec ceux
de Madagascar et de Ceylan et assurer à la
France la maîtrise du marché mondial de
ce produit.
Mais de toutes les matières premières que
possède l'A. E. F., les bois sont et demeu-
reront sans conteste la principale ressource
de cette belle possession. En effet, sur
a millions et demi de kilomètres carrés, que
couvre l'ensemble de la grande forêt équa-
toriale, 400.000 sont situés en A. E. F.,
moitié Moyen-Congo, moitié Gabon.
Et là, dans ces vastes peuplements, quel-
les variétés ! Acajou, ébène, palissandre,
essences nombreuses de bois durs, demi-
tlurs et tendres, qui permettent de satisfaire
dès maintenant, maillé la cherté du fret,
la difficulté de la main-d'œuvre, l'insuf.
fisance de l'outillage économique, toutes
les demandes de la Métropole, en bois ik
menuiserie, ébénisterie, moulures, char
pentes spéciales, etc.
Aussi, si l'on compare les chiffres des
exportations de bois effectuées depuis 1902
par l'A. E. F., on est frappé en consta-
tant les progrès considérables réalisés en
ces vingt dernières années.
En 1902, 8.822 tonnes de, bois de toutes
natures étaient livrées aux marchés exté-
rieurs. Onze ans plus tard, en 1913, les
sorties atteignaient 150.668 tonnes. Sus-
pendues au cours de la guerre, les exporta-
tions reprirent en 1920 avec 47.401 tonnes
seulement. Mais en 1924, elles dépassaient
largement 196.000 tonnes.
Ces résultats, si appréciables soient-ils,
ne représentent pourtant qu'une faible par-
tie du rendement réel que l'on serait en
droit d'attendre de peuplements forestiers
aussi étendus et aussi abondants. Mais il ne
faut pas oublier que, présentement encore,
malgré ses 40 millions d'hectares de forêts
d'un seul tenant, la zone côtière de l'A. E. F.
seule est exploitable. Au Gabon, particuliè-
rement, grâce aux rades naturelles de la
Mondah, de Libreville et de Port-Gentil,
qui offrent des bases d'embarquement de
choix, les radeaux de bois peuvent être ame-
nés directement le long des flancs des na-
ires.
D'autre part, le commerce des bois co-
loniaux a été entravé jusqu'ici par la pé-
nurie de main-d'œuvre, l'insuffisance de
moyens de transport à l'intérieur et par mer,
et, ne craignons pas de l'ajouter, par l'igno-
rance et le dédain, dont faisait preuve à
leur égard jusqu'à ces derniers temps, l'in-
dustrie de notre pays.
Bientôt, cependant, la construction du port
de Pointe-Noire et celle du chemin de fer
Brazzaville-Océan, perrhettront la mise en
valeur d'une importante partie de la forêt
de Mayombe, où l'industrie locale pourra
puiser tous les bois nécessaires à ses besoins.
En résumé, l'A. E. F. dispose de res-
sources naturelles économiques considéra-
bles dont la production et Ir développement
se sont heurtés, jusqu'à présent, à trois
grands obstacles :
ito Pénurie de main-d'œuvre résultant
elle-même de la faible densité de la popu-
lation. Sur un territoire quatre fois plus
grand que celui de la France, on compte,
en effet, à peine 3 millions d'habitants 1
20 Insuffisance des moyens de transport
et voies de communication, principalement
de voies d'accès vers la mer, entravant
l'évacuation normale des produits et ren-
dant extrfmement difficile l'arrivée du ma-
tériel nécessaire à une intensive exploitation.
3° Insuffisance enfin des capitaux néces-
saires pour réaliser la construction rapide
de la voie ferrée Brazzaville Océan qui seule
peut donner à notre vaste colonie, en faci-
litant ses importations, la possibilité d'ex-
porter les produits dont elle est si riche.
Ajoutons d'ailleurs que l'achèvement de
cette ligne est en excellente voie, grâce aux
mesures envisagées, notamment par le pro-
jet déposé en 1924 par le Gouvernement,
portant la dotation du chemin de fer de 93
à 152 millions de francs.
Ce rapide exposé, bien que très sommaire,
permet d'entrevoir les possibilités que pré.
sente l'A. E. F. en ce qui concerne la pro-
duction des matières premières que la
France est contrainte d'acheter, à grands
frais, à l'étranger et d'espérer que, grâce à
l'aide que la Métropole est disposée à lui
accorder et sous la vigoureuse impulsion de
son éminent Gouverneur, mon excellent ami
M. Antonetti, elle comptera, dans un très
proche avenir, au prenuer rang de nos ri-
ches possessions d'Afrique.
Henri Mickml,
Député des Basset-Alpes, membre de
la Commission des Colonies vice-
président de la Commission de la
Marfne.
Dans la Légionjd'Honneur
Promotion da Colonies
Sont promus ou nommés :
Commandeur
MM.
ANTONETTI, Gouverneur Général de
l'Afrique Equatoriale Française.
GARNIER, Résident Supérieur, directeur
de l'Agence Economique de l'Indochine en
France.
OUicier
MM.
BBGISMANSET, directeur à l'Administra-
tion Centrale du ministère des Gokmiee.
BONAMY, Gouverneur de 2* classe des
Colonies, chef du service des Affaires mu-
sulmanes à -4'Administration, Centrale du
ministère des Colonies.
TERRASSON DE FOOOJERES, Gouver-
neur de 3* classe des Colonies, Liemtencuit-
Gouvërneur du Soudan français.
LE2MAIRE, adminialrateiir de 1" e
des Services civils de l'Indochine.
SOLARI, chef de bureau hors classe des
secrétariats généraux des Colonies, secré-
taire générai des Etablissements Français
die rOcéanie.
GOBER, président du Conseil Général de
la Guyane, maire de Cayenne.
CHEMIN DUPONTES, directeur de l'ex-
ploitation de la Compagnie française des
chemins de fer die l'Indochine et du Yunnan.
LB ROY, trésorier général du Syndicat de
la Presse Coloniale.
COHEN, docteur en médecine, ancien
chargé de missions.
BEL, ingénieur civil des mines, vice-pré-
sident de la Société Française des Ingé.
nieurs Coloniaux.
CAZAUX, inspecteur de 1" classe des co-
lonies.
COSTE, inspecteur de 38 classe des colo-
nies.
MORO NABA, chef des Mossi (Haute-
Volta).
THAN-VAN-TIIONG, long Doc de tre
close à Namh-Dinh (Tonkin).
DOAN-HUU-CHUNG, Doc Phu Su, en
Cochinchine.
THIAM (Jean), notable, au Sénégal.
Chevalier
MM.
DEtORD. sqps-chef de bureau faisant
fonctions de chef de bureau à l'administra-
tion centrale du ministère des Colonies.
CHEVREAU, eous-chef de bureau à l'ad-
ministration centrale du ministère des Co-
lonies.
PAOLI, sous-chef de bureau; à radmlnil-
tration centrale du ministère des Colonies.
DEMARCHE, commis principal d'ordre et
de comptabilité hors classe à l'administra-
tion centrale du ministère des Colonies.
HOUlETTE. adjoint technique principal
des mines, détaché A l'agence générale des
Colonies.
SANNBR, procureur général, chef du ser-
vice judiciaire des Etablissements Français
dans l'Inde.
MOULIN, conseiller à la Cour d'Appel 4e
-Saigon.
JOUIN, vice-président de la Cour d'Appel
de Madagascar.
MORCHE, premier président de la Cour
d'Apped do Hanoi.
BALENCIB, administrateur de 1" classe
des services civils de l'Indochine.
BRONI, administrateur de 1" classe des
services civils de l'Indochine.
THOLANCKj administrateur de lN classe
des services civils de l'Indochine.
POIRET, administrateur de première
classe des services civils de l'Indochine.
DUBOSCQ, administrateur en chef des
Colonies en Afrique Occidentale Fran-
çalse.
FONTOYNONT, administrateur en chef
des Colonies au Togo.
VOYRON, administrateur en chef des
Colonies à Madacascar.
LEBEBVRE, administrateur en chef des
Colonies en Afrique Occidentale Française.
DU CHAXEL, administrateur en chef
des Colonies à Madagascar.
BELLOT, administrateur de première
classe des Colonies en Afrique Occidentale
Française.
CROCICCHIA, administrateur des Colo-
nies en Afrique Occidentale Française.
CHATELAIN, administrateur de pre-
mière classe des Colonies en Afrique Occi-
dentale Française.
LEONARD, administrateur de première
classe des Colonies en Afrique Equatoriale
Française.
HOUSSARD - BONNEFOY, administra
•four de première classe des Colonies à Ma-
dagascar.
HElNEïAETTI. chef do Bureau de pre-
mière classe des secrétariats généraux en
Afrique Equatoriale Française.
LEMAIRE. inspecteur principal des
douanes an Sénégal.
MICHAS, ingénieur en chef de première
classe, chef de service des Travaux pu-
blics du Sénégal.
HOUARD, ingénieur en chef de première
classe des Services de l'Agriculture de la
Côte d'Ivoire.
CLAQUIN, adjoint principal hors classe
des services civils en Afrique occidentale
Française.
JMAN, chef du Service de l'Instruction
publigue à la Guyane Française. !
TIIIZY, censeur titulaire des études au
lycée Schoelcher (Martinique).
DUPONT, professeur au Lycée Leconte-
de-l'Isle (Réunion).
ntJPASQUIER, trésorier payeur du Came-
roun.
TOURNOIS, chef de bureau du contrôle
financier de l'Indochine.
TRITSCn, payeur de l1* classe de la tré-
sorerie de l'Indochine.
COUPPE DE LAHONGRAIS, inspecteur
de 28 classe des douanes et régies de l'Indo-
chine, directeur adjoint à l'Agence Econo-
mique de l'Indochine en France.
BORNÈT, vérificateur en chef, chef du
service du cadastre au Cambodge.
BERTHOUMEAU, ingénieur en chef "de 2*
classe des Travaux publics des Colonies,
chef des services de l'exploitation des che-
mins de fer de Madagascar.
LEBLAC, entrepreneur de Travaux pu-
blics.
HELIAHn, directeur de l'Agence des Sn-
creries Coloniales de la Réunran.
BETFOHT, conseiller municipal de Nou-
méa.
VENOT, agriculteur, industriel et com-
morçant, à Madagascar.
TMJVERNET, directeur général de la So-
ciété Commerciale de l'Ouest Africain.
MARANDE, président de la Ligue Colo-
niale du Havre, ancien vice-président de
l'Association eotonniére coloniale.
JOYEUX, professeur agrégé à la Faouilté
de Médecine de Paris, chargé de cours à
l'Institut de médecine coloniale.
Mme
RONDET, née SAINT.
MM.
GIQUgAUX, directeur de la maison Denis
;-rl'es d'Indochine.
MATHIVET, agent général de la maison
)EVES et CHAUMET en Afrique Occiden-
ale Frnnçaiee.
BdCMOGEOT, directeur du Courrier de la
rTsse.
LE.IKUNE, directeur général de la Com-
pagnie Nossibécnne d'industrie agricole.
PERCIN, avocat au Barreau de Fort-de-
France.
CANIQUIT, directeur de la Caisse ré.
gionale de Crédit Agricole de la Guadeloupe.
LEGER, adjoint au Directeur du Labo.
ratoire d'hygiène et de bactériolpgie de
Pointe-A-Pitre (Guadeloupe).
PLASSARD, président du Conseil d'admi.
nistration de Sociétés françaises de com-
merce à Madagascar.
ROUMY, président du Conseil général de
In Nouvelle-Calédonie.
Mme
nOSODES, directrice du dispensaire
municipal de N'Dar Toute, à Saint-Louis
(Sénégal).
MM.
SAER-DIEYE-BACARY, agriculteur et
commerçant au Sénégal.
DE MARQUEISSAC, médecin aide-IMjor
de lra classe des troupes coloniales, chargé
du centre de prophylaxio de la maladie du
sommeil à Ayos (Cameroun).
MAMADY D1AWARA, écrivain interprète
du Soudan Français.
pn()»¡.':n IC,IC hiioutier au Sénéaal.
SAMBA KHARY CISSE, chef de provin-
ce au Sénégal.
NGUYEN-HUY-THUONG, Thuan Phu de
2* classe au Tonkin.
DINH-CONG"- THINH, Chang Quang Lang
de la province de Hoabinh (Tonkin).
TRAiN-VAN-SOM, noc Phu Su en Cochin-
chine.
TON-TH AT-TE, Tuan Vu de la province
de ninh-Tuan (Annam).
TtUING-PENN, président de la juridic-
tion d'annulation au Cambodge.
LE-VAN-THUOC, dit NAMSINII, entre-
preneur de travaux publics à HaïphCng
(Tonkin).
BIRAHIM-THIAM, maître bijoutier au
Sénégal.
Le prix des frets entrave
les importations
des bois coloniaux en France
--0-0--
A
Au dernier Congrès International
du Bois, qui s'est tenu à Grenoble,
en juillet dernier, MM. Batily,
membre de la Chambre syndicale des Agents
et Commissionnaires eu bais d'industrie, et
Videau, vice-président du Syndicat des Im-
portateurs de bois coloniaux, à Bordeaux,
ont lumineusement exPosi les raisons pour
lesquelles l'importation de bois coloniaux en
France, riavait pas pris jusqu'à Prisent tout
le développement qu'on peut attendre.
Insuffisance de proPagtmde, essais trop
timides encore de la plupart des employeurs,
Prix trop élevés demandés par certains négo-
ciants, ne sont pas les seuls motifs qui entra.
vent ce développement. D"après les deux dis-
tingués rapporteurs, la faiblesse des chiffres
enregistrés est due surtout à deux causes
principales :
En premier lieu, l'inorganisation de l'im-
portation. Nous en sommes restés aux vieilles
cOll/umes, l'achat aux enchères dans les ports
de débarquement des bois envoyés par les
exploitants, méthode qui ne donne aucune
garantie aux exportateurs, les oblige à faire
Vavance du Prix du fret, à attendre plusieurs
mors, quelguefois, le prix de leurs expé-
ditions et les soumet à de nombreux aléas,
dont le plus important est la réfaction pour
défauts réel" ou présumés, constatés à l'ar.
rivée ou binent de la vente des bois.
Qu'on r donne pas, par suite, si les exploi-
tants de nos colonies ne nous envoient que
ce qu'ils ne trouvent pas à vendre sur place.
La plupart des pays étrangers employant des
bois coloniaux, Etats-Unis, Angleterre, Alle-
magnc, IlolltJnde, notamment, ont en effet
des acheteurs à la Côte d'Ivoire,, au Gabon,
au Cameroun, acheteurs qui vont à la forit
du à la scierie, choisissent les meilleurs lots
de bois, les réceptionnent et les paient immé-
diatement, puis se chargent eux-mêmes des
expéditions. Quand nos importateurs se déci-
deront-ils à procéder de mlmef
En second lieu, le prix des frets. En 1914,
le fret des bois du nord transportés en
France était d'environ 15 francs par tonne.
En 1924, il était de 61 francs, prix quatre
fois Plus élevé. Le fret des bois venant de
la Côte d'Afrique, qui était de 30 francs
avant la guerre, est passé, en 1924, à 200 et
220 francs, prix sept fois plus élevé. pour-
quoi cette différence? dit M" Videau.
En réalité, le change joue un grand rôle
dans toute notre économie commerciale. Le
charbon o'¡te cher à nos lignes régulières
de navigation et celles-ci en consomment
beaucoup, tant par suite de la lenteur des
chargements dans des ports mal aménagés
ou dans des rades foraines, que des escales
nombreuses que ces lignes doivent faire. Les
bois africains, généralement présentés en
billes de fortes dimensions ne Peuvent être
transportés que par des cargos possédant des
cales spacieuses et de puissants engins de le.
vage. Les voiliers ne peuvent pas être uti-
lisés.
Enfin, Vapplication de la journée de huit
heures dans notre marine marchande, alors
qu'aucun autre fays ne nous a suivis dans
cette voie, nous met dans tin état d'infé-
riorité manifeste.
Il est certain que notre flotte commerciale
peut s'organiser pour aider mieux gu'elle ne
le fait nos importateurs de bois, mais ce se-
rait surtout à ceux-ci de prendre des disposi-
tions pour acheter des lots de bois sur les
lieux d'exploitation et pour les faire trans-
porter par bateaux complets. Le tirix du fret
-- -- 1
pourrait ainsi être réduit très sensiblement.
Nos importations de bois coloniaux ont
néanmoins atteint près de 120.000 tonnes en
1924, sur un total de 280.000 tonnes expor-
tées de nos colonies. En 1915, nous n'avions
reçu que 7.000 tonnes et en 1920, 31.000
tonnes. La Progression n'est pas négligeable
mais je suis tout à fait d'accord avec
MM. Bailly et Videau pour reconnaître que
nous pouvons fafre mieux encore.
Eaouard Néron,
Sénateur de la Haute-Loire,
Membre de la Commission
des Douanes.
L'AVIATION COLONIALE
Indes Néerlandaises et Pays-Bas
La direction de l'Aéronautique de l'arma
coloniale prépare le projet d'un grand raid
aller et retour, entre les Indes et des Pays-
Bas. Cinq avions y prendraient part.
France-Afrique
Voici la statistique des kilomètres par-
courus par les avions dee lignes Latéeoère,
France-Afrique, depuis leur création :
1919 : 179.900 kilomètres ; 1920 : 3M.4M
Kilomètres ; 1921 : 008.362 kilomètres ;
1922 : 1.008.9r>0 kilomètres ; 1929 : 1.482245
kilomètres ; 192i : 1.387.680 kilomètres :
IHi1 : 1.-185.117 kilomètres.
Le transport prustal s'établit ainsi, depuis
lu civntion dos lignes :
1919 : 9.124 lettres ; 1920 : 182.061 ; 11 :
:&7.wc> lettres ; 1922 : 1.406.352 lettres ;
1923 : 2.791.271 lettres ; 1924 : 3.557.788 let-
tres ; 1985 : 6.702.740 lettres.
On voit que ce transport a presque dou-
blé de 1924 à 1925.
LE PAPIER EST ROI
BILLETS DOUX
Qui veut du papier ?
Je m'en voudrais de traiter la question des
faux billets de la Banque de France si elle
n' avait pas des affaires sœurs un peu partout,
et dont la répercussion se fait sentir chez un
certain nombre d' importateurs et d' exporta-
teurs coloniaux.
je ne veux donc pas aborder l'histoire des
faux billets suisses ni celle des fausses livres
sterling à peine entr'ouverte ni toutes
les, autres, car il est probable que cet enri-
chwsement facile a dû tenter les plus habiles
graveurs internationaux et faire florès. -- -
Je veux seulement dire un mot do I affaire
des faux billets de la Banque Nationale Por-
tugaise, car elle a été très loin, beaucoup plus
que les 25 millions de francs du prince Win-
discbgrœtz et de ses acolytes.
Voici les faits : des individus venus de HoI.
lande et d'ailleurs s'installent en Portugal ;
ils mettent la main sur un des principaux or-
ganes de la Banque Nationale à son insu et
commandent à la maison anglaise qui les fabri-
que, avec toutes les garanties possibles et tou-
tes les griffes imaginables, au nom de la
Banque elle-même, 3 millions de livres ster-
ling de billets en indiquant la série et les chif-
fres sous prétexte que cette série est mal venue
ou a été détériorée.
La fabrique de Londres recommence son
tirage. nos faux émetteurs prennent possession
des nouveaux billets et la valse commence.
Ils achètent tout aussi bien à Lisbonne qu'à
Porto, en Europe que dans les colonies, titres,
domaines, châteaux, bijoux. fourrures, etc.
Un caissier un jour sursaitfe, il a sous les yeux
deux billets de même valeur, et de chiffres et
de lettres identiques, la mèche est éventée. La
police finit par découvrir les coupables, ils
vont en prison, les achats qu'ils ont fait de
biens immobiliers ou mobiliers résiliables sont
résiliés, mais il y a tout de même pour 3 mil-
lions de rivres sterling de billets de 1.000 reis
en circulation. Des impôts exceptionnels sont
infligés aux contribuables. Des droits de sor-
tie et d'entrée sont mis sur les importations et
les exportations s'élevant à des proportions
atteignant 25 avec limitation dans chaque
série et ristourne à la Banque Nationale. La
Guinée portugaise, le Mozambique subissent
la même dure loi que la métropole.
Voilà qui complique singulièrement les af-
faires de nos firmes coloniales qui traitent avec
la Côte d'Afrique et qui ont des agences dans
les colonies portugaises.
C est un mauvais moment à passer.
Comme toutes les histoires de faux mon-
nayeœs semblent mesquines à côté de celles-
ci. Les polices internationales ne les connais-
sent presque plus. Qu'il me soit permis, pour
finir, de conter celle qu'au fil de mes souve-
nirs je trouve la plus cocasse. Elle remonte à
quelques lustres. En ce temps-là, on pouvait
déjeuner pour cent sous, et l'on était heureux
d'avoir quelques biUets dans ses poches pour
ne pas les percer avec des louis en or ou des
t hunes en argent. A la même époque, on fabri-
quait des pièces de monnaie suspectes. Des
faux monnayeurs, soucieux de s'enrichir à bon
compte, fabriquèrent des louis. Mais au lieu
de les fai re en or, ils les firent en platine. La
supercherie fut découverte, les coupables arrê-
tés et jugés. Mais je crois bien que Themis fut
clémente. Entre temps, le platine qui coûtait
trois ou quatre fois moins que l'or s' était raréfié,
sa valeur avait augmenté à ce point que, lorsque
nos lascars passèrent devant le tribunal, leur
fausse monnaie avait plus de valeur que la
vraie. Voilà un bonheur qui n'arrivera pas aux
superpatriotes hongrois ni aux émetteurs de
faux billets de la Banque Nationale portu-
gaise.
L* Angély
^1»
Conseil SBpfiHev dis Colonies
0-0
Trois sections du Conseil Economique du
Conseil Supérieur des Colonies se sont réu-
nies cette semaine.
La section des Produits d'alimentation a
examiné la question de la réforme du ré-
gime douanier coloniai ; elle a approuvé les
conclusions d'une note fort précise, qui
lui a été soumise par H Artaud, lequel
défendra, lors de la réunion des rappor-
teurs, le point de vue de la section.
La section des Matières grasses, après
discussion du rapport qui lui était présenté
par M. Lucien Maurel, a émis sur la même
question un avis motivé.
Elle a également formulé ses conclusions
sur les deux questions qui restaient ins-
crites à son ordre du Jour : la production
du ricin dans nos colonies et l'utilité d'en-
tentes entre les producteurs coloniaux, les
transporteurs et les consommateurs métro-
politains.
La section des Textiles a terminé l'étudf
sur les fibres produites dans nos colonies ;
M. Vaquin, de la Chambre de Commerce
du Havre, a été prié de rédiger un rapport
faisant ressortir les conclusions auxquel-
les s'est arrétée la section.
L'avis proposé, par M. lvoverdier, dans
une note fort claire, au sujet d'ententes
filtre les producteurs, les transporteurs et
les consommateurs n obtenu l'adhésion
unanime des membres présents.
–-
TAUX DE LA PIASTRE
--0-
L(I niiuvcnn'uv u^néral île l'IntlivlMV uwit
rl.' «->onnnitvo an ministrequ'fl !'i date «lu 18. janvier Itfcîrt, ie lou\ offî' ie!
-
tle la pia.-t.îv .'tait Je i:> fr. 36.
AU SENAT
-0-0---
QUESTIONS ECRITES
Libération de militaires du Maroc
Af. joteph Courtier, sénateur, demande à Al,
le ministre de la Guerre quelle sera la date d^
libération dos militaires envoyés en renfort nlJllP
Maroc pour un délai Inférieur ù six mois,
dans une formation sanit.nm, et de queib avan---
t.u.g¡>.; pourront bènulicier dans ki suite ces int--
litium>. (Question du 14 (Aocwnbre IIJL.)
Réponse. Lee militaires, envoyés en renlOfIo.
au Muroc dtuis une formation sanitaire. seront
libérés en même tçniips que les miMtairez ihi
demi-contingent auquul Ils «uppaj-tiennent Par
Ailleurs, eus jeunes gens seront rapatriés cil
temps voulu pour bénéficier en France, avant
leur liJY"t"ution. des permissions «mxquei.•*:- i-'fl
peinent, prétendre en vertu de la Í}j de recru-
toment et dont, ils n'auraiciit pas j,ui uvunl
leur (lilrt.
-
A LA CHAMBRE
-{)-(}---
QUESTIONS ECRITES
Ralève d'escadrilles d'aviaUon
M. Edouard Soulier, députe, oxpose à M. Ur
ministre de la Uverre quun sergent aviateur»
qui ôtait incorporé au IIe, à Metz, est part*
pour le Maroc avec deux escadrilles do son r4-
gimunt, qu'il est à la 18* depuis te mois de mat.
et demande : 1* pourquoi oes escadrilles n'ool
-pas été rolovées uu bout de dix mois comme
les autres troupes ; 20 pourquoi ces aviateurs
Bonfe obligés d'attendre le vote de crédite, qu'il
sullisutt île demander en tomps voulu. (Ques-
tion du 28 deoumbre 11Jt5,)
Héj>onse. - Le renforcement de J'aymtloj»
miiiUiiixi au Maroc, nécessité par Jos (lerniom
éwéneaneiiLs, a amené l'envoi d'esoadriugo
d'aviution militaire prélevées, soit sur les for-
mations de la métropole, soit sur celles dT\V-
Kérie-Ttunisie. Actuellement lui situation mili-
taire n'a permis de ranvojor, dans leurs garni-
sons, que certaines des escadrilles d'Algérie-
Tunisie ; aucune des esoadriLles d'aviation mi-
litaire de la métropole n'est rentrée en France.
Le niaintien au Maroc de ces dernières ufll-
tés résulte des nécessités militaires, ainsi qu'il
est indiqué dus, et non d'une qtierttoi»
de crédits.
Les fils de veuves
M. de Chappedelaine, député, demande fc M.
le ministre de la Ouerre pourquoi, en violation
des dispositions prises en faveur des ikls de
veuves, le 3>Vdat H., ids de veuve, actuelle-
ment en convalescence de deux mois à L.
pour paludisme et anémie contractés au Mm"-JC..
doit rejoindre le régiment d'artillerie a liosa-
blanoa (Maroc) à l'expiration de son congé (1-a
convalescence. (Question du 3 novembre 1925 )
Réponse. Des ordres ont été donnés perafc
que, par 'mesure exceptionnelle de bienveiLlanoo.
ce militaire, rapatrie pour raisons de sanl4,
soit maintenu en France. 11 est ajouté qu'iiv-
corparé directement au Maroc, en mai t(J%, l'in-
téressé ne pouvait prétendre, de droit, uu MII.
fice tto-s i=fJh .il \l'Il!' du décret du lli l)! t!ll\t)rœ
L)o'!j, qui n'avait 7ms d'effet ivtroaotif.
.**#»-
Lois, Décrets, Arrêtés
--0-<>--
lécret du 12 janvier 1926 fixant la compo-
sition de la commission de réforme com-
pétente dans la régence de Tunis pour ap-
précier l'invalidité des fonctionnaires mé-
tropolitains détachéa.
Aux ternies (l,' ce décret, la ronuinsï-ior»
prévue par l'article 20 de la loi du H avril
tH, .:h¡",g(.', i apprécier l'invalidité de»
fonctionnaires • t employas civils ou Iw
circonstance de leur décés susceptibles île
déterminer l--* droits à pension de leurs
ayants cuiiac, .Ia, en ce qui concerne lcn
fonctionnaires »•' •:iuploye> ciwls de.s dépar-
tements miniç-lénels métropolitains, mis fr
la disposition iiii gouvernement du protec-
torat tunisien, v.mposée ainsi qu'il suit :
Iuiinistr».- r-v-ident général de la liepib
blique lran<; £ u-" à Tunis ou un déléguS,
président.
Le trésorier lv' '-rai de la Tunisie ou o"ld\
représentant. -
re fonctionnait- défaohé le plus elevé en
ffivide du ser\i - ou rtu département, minis-
tériel dont îvU-v. intéressé ou son représen-
tant.
Un môde:.n ,.,-.('rmf>nk île l'administra
tion.
Deux agenr- Ii, mrilne département num.v
tériel que l'inr.-:'.- .-s-é et élus par leurs to!;à-
filles. J'
Les fone'iôMi.iires relevant d'un même
département 'iniustériel constitueront 1111
groupe qui e.lir-i !ss deux délégués, înenihres
de la commission pour les affaires concer-
nant les a^«-!il.-. -I.i niém.^ groupe.
Le personne;. U»'signe deux dél'-^ués ek
deux ,>uppléilnk qui, les uns el les autre"
sont l'(:nou\"(:I"-' tons les deux UliS.
Les décision.-, .-ont prises ;\ lil îuajoviMÎ
des .)ix. l-.ii ras de partage, le président
a voix prépondérante.
Le ministre résident général e.,l :Ln t on. A
réunir par \oi«- •! arrêté à un autre groupe,
pour parti i»t .élection en eoinmun -
délégués A Ó,-'!T.'flL.-.ioIl. les fcr)''t)or.'nn!'<"t-
rel .-vimt u'.iu département nuni-tériel ilont-
le nombre ne déposerait pn. dix.
Décret du 13 janvier t926 attribuant le béné-
fice de primes pour connaissance de
langue arabe aux agents des semcetl":
agricoles - de l'Algérie.
Aux terni »-» u>' <.e décret, le In-nelR-f de*,
discrets de- V .|»Vembre ÎS-W et M mm L-7V
attribuant ,i. t runes aux divers fonction-
naires et employé- d>» l'administration civil.»
de l'Algérie .^11 justifient de la r on nais-
sance de la ;..1\,-' .e arabe, 1';;1 éîer.du au*
ngf^nts de t.-ut ttrade des Mn-v>es agvi-
coli-s de l',.;' er\'il'" de IV Irvag©,.
servioe ugii'Ol- g*oéra' et de l'expérimen-
tation ngrieoir., .nstitut agricole d'Algéi'
écoles d oul!u:v algérienne, défons»»
t'\ .',U\tUl'l"', ;.rvi-e botanique, laboratoires
de chimV .iti-:. ̃ e a Industrielle, jardin*
d'essai du ll iMeu.i et stations (.-ypérim» no-
tules eji déf-n.j.iid. «Vole ménagère agricole.
I.es dépin- résultant de ratt.ribul.ionres nrim-- .1 ;>g--!»ts de tout irrade ser-
vi • ̃ n;i:-i .J. 'i i-'é-, »td .upperk lit
:" 1 • i-!' '-e ! .1 l'Algérie.
J 0. du 17 j.imi- r il/-, j
Décret du 14 janvier 1926 portant rréatiotv
d'agences de la Banque de l'Indochine àt-
tiantho et Nam-Dtftb.
Décret du 14 janvier 1926 approuvant l'on
verture de crédits supplémentaires au
budget des Etablissements français do
t Océonie pour l'eserciee 1928.
'}. 0. du 19 janvier 1W6.)
LE NUMERO : 20 CENTIMES
MAKDl SOIR, 19 JANVIER
1>1/ a
Les Annales Coloniales
--. d -A
- - JOURNAL QUOTIDIEN
LES ARTICLES PUHiÉS PAR "LES ANNALES COLONIALES" SONT LA PROrwiAll
EXCLUSIVE DU JOURNAL
LmAmmcesetRécleme»»»nt reçut» auMBurtcttMthtJwnmltHamktAgtneetJePmUkUé
Directeurs : MARCEL RUeDEL et L.-G. THÉBAOLT
ftMaditl et Administration: 34, Ru6 du Moflt-Ttiabor, PARIS-1* Téléphoie : LOUVRE 19-17
iDnMniin France et Colonie». Ce aD _,moi. 8 sola
RV« àl%"EMà LY S, S Fr-tJ1&Ce.' Colorú.,. 80. 45 » 25 9
OkMtié ( Etranger ., 120. es a 35 9
On ,' dam Uhm Lea Bvmu dm po«t« *t ckm 1m primcapaux librairM
Les ressources de l'A. E. F.
Les produits du sous-sol et les bois
En raison principalement de la grande
insuffisance des moyens de transport et des
voles de communicattoo, l'exploitation des
mines en A. E. F. n'en est encore qu'à ses
débuts. Seules, en effet, les mines de cui-
vre et zinc de Mindouli sont actuellement
exploitées. Elles fournissent d'ailleurs un
minerai reconnu abondant et riche.
Mais l'inventaire général n'a pas encore
pu être établi de façon précise. Toutefois
les prospections entreprises jusqu'ici, les
exploitations amorcées çà et là, révèlent que
l'A.E.F. possède dans son sous-sol une très
grande variété de substances minérales uti-
les, dont les principales sont : les hydrocar-
bures, le charbon, le fer, l'étain, le cuivre
et les graphites.
Les hydrocarbures existent en mains en-
droits du littoral du Gabon, jaillissant de
petits puits nombreux mais à faible débit.
Seuls, d'ailleurs, des sondages permettront
d'être renseignés utilement sur l'importance
ainsi que sur la qualité du liquide.
La présence ue nombreux gttes caroont-
fères a été reconnue spécialement dans la
région nord de Libreville. Mais là encore
une exploration scientifique et des sondages
appropriés pourront seuls donner des résul-
tats.
Le fer est extrêmement abondant en
'A. E. F. On le trouve, soit en filon d'hé-
matites, soit sous forme de grès ferrugi-
neux, de fer magnétique, dans l'Ogoué, le
Haut-Oubanghi, les terrains sédimentaires
et le massif cristallin.
Des gisements d'Itai" ont été prospectés
'clans le Mayo-Kebbi, mais leur importance
exacte n'a pas encore été déterminée.
CJest dans le Moyea-Congo qu'existent
les gisements de minerais de cuivre les plus
importants de nos colonies. L'exploitation
entreprise, depuis plusieurs années, dans la
région du Mindouli, par la Compagnie Mi-
nière du Congo Français, a permis d'ex-
porter des quantités encore faibles mais qui
s'accroîtront considérablement, dès l'achè-
vement du chemin de fer de Pointe-Noire à
Brazzaville. La superficie occupée par les
gisements de cuivre repérés dans cette
seule zone couvre plus de 4.000 kilomètres
carrés.
La découverte de nombreux gisements de
graphites, notamment dans la région de
iloubanghi-Kâxi, est de date toute récente. 1
Néanmoins les travaux de prospection déjà
effectués permettent de conclure dès main-
tenant à la présence d'un gisement con-
sidérable dont l'exploitation parait ne de-
voir être limitée pendant longtemps que par
les possibilités de vente et de transport,
*
à l'existence de plusieurs variétés de gra-
phites, dont les meilleures semblent déjà
pouvoir rivaliser avantageusement avec ceux
de Madagascar et de Ceylan et assurer à la
France la maîtrise du marché mondial de
ce produit.
Mais de toutes les matières premières que
possède l'A. E. F., les bois sont et demeu-
reront sans conteste la principale ressource
de cette belle possession. En effet, sur
a millions et demi de kilomètres carrés, que
couvre l'ensemble de la grande forêt équa-
toriale, 400.000 sont situés en A. E. F.,
moitié Moyen-Congo, moitié Gabon.
Et là, dans ces vastes peuplements, quel-
les variétés ! Acajou, ébène, palissandre,
essences nombreuses de bois durs, demi-
tlurs et tendres, qui permettent de satisfaire
dès maintenant, maillé la cherté du fret,
la difficulté de la main-d'œuvre, l'insuf.
fisance de l'outillage économique, toutes
les demandes de la Métropole, en bois ik
menuiserie, ébénisterie, moulures, char
pentes spéciales, etc.
Aussi, si l'on compare les chiffres des
exportations de bois effectuées depuis 1902
par l'A. E. F., on est frappé en consta-
tant les progrès considérables réalisés en
ces vingt dernières années.
En 1902, 8.822 tonnes de, bois de toutes
natures étaient livrées aux marchés exté-
rieurs. Onze ans plus tard, en 1913, les
sorties atteignaient 150.668 tonnes. Sus-
pendues au cours de la guerre, les exporta-
tions reprirent en 1920 avec 47.401 tonnes
seulement. Mais en 1924, elles dépassaient
largement 196.000 tonnes.
Ces résultats, si appréciables soient-ils,
ne représentent pourtant qu'une faible par-
tie du rendement réel que l'on serait en
droit d'attendre de peuplements forestiers
aussi étendus et aussi abondants. Mais il ne
faut pas oublier que, présentement encore,
malgré ses 40 millions d'hectares de forêts
d'un seul tenant, la zone côtière de l'A. E. F.
seule est exploitable. Au Gabon, particuliè-
rement, grâce aux rades naturelles de la
Mondah, de Libreville et de Port-Gentil,
qui offrent des bases d'embarquement de
choix, les radeaux de bois peuvent être ame-
nés directement le long des flancs des na-
ires.
D'autre part, le commerce des bois co-
loniaux a été entravé jusqu'ici par la pé-
nurie de main-d'œuvre, l'insuffisance de
moyens de transport à l'intérieur et par mer,
et, ne craignons pas de l'ajouter, par l'igno-
rance et le dédain, dont faisait preuve à
leur égard jusqu'à ces derniers temps, l'in-
dustrie de notre pays.
Bientôt, cependant, la construction du port
de Pointe-Noire et celle du chemin de fer
Brazzaville-Océan, perrhettront la mise en
valeur d'une importante partie de la forêt
de Mayombe, où l'industrie locale pourra
puiser tous les bois nécessaires à ses besoins.
En résumé, l'A. E. F. dispose de res-
sources naturelles économiques considéra-
bles dont la production et Ir développement
se sont heurtés, jusqu'à présent, à trois
grands obstacles :
ito Pénurie de main-d'œuvre résultant
elle-même de la faible densité de la popu-
lation. Sur un territoire quatre fois plus
grand que celui de la France, on compte,
en effet, à peine 3 millions d'habitants 1
20 Insuffisance des moyens de transport
et voies de communication, principalement
de voies d'accès vers la mer, entravant
l'évacuation normale des produits et ren-
dant extrfmement difficile l'arrivée du ma-
tériel nécessaire à une intensive exploitation.
3° Insuffisance enfin des capitaux néces-
saires pour réaliser la construction rapide
de la voie ferrée Brazzaville Océan qui seule
peut donner à notre vaste colonie, en faci-
litant ses importations, la possibilité d'ex-
porter les produits dont elle est si riche.
Ajoutons d'ailleurs que l'achèvement de
cette ligne est en excellente voie, grâce aux
mesures envisagées, notamment par le pro-
jet déposé en 1924 par le Gouvernement,
portant la dotation du chemin de fer de 93
à 152 millions de francs.
Ce rapide exposé, bien que très sommaire,
permet d'entrevoir les possibilités que pré.
sente l'A. E. F. en ce qui concerne la pro-
duction des matières premières que la
France est contrainte d'acheter, à grands
frais, à l'étranger et d'espérer que, grâce à
l'aide que la Métropole est disposée à lui
accorder et sous la vigoureuse impulsion de
son éminent Gouverneur, mon excellent ami
M. Antonetti, elle comptera, dans un très
proche avenir, au prenuer rang de nos ri-
ches possessions d'Afrique.
Henri Mickml,
Député des Basset-Alpes, membre de
la Commission des Colonies vice-
président de la Commission de la
Marfne.
Dans la Légionjd'Honneur
Promotion da Colonies
Sont promus ou nommés :
Commandeur
MM.
ANTONETTI, Gouverneur Général de
l'Afrique Equatoriale Française.
GARNIER, Résident Supérieur, directeur
de l'Agence Economique de l'Indochine en
France.
OUicier
MM.
BBGISMANSET, directeur à l'Administra-
tion Centrale du ministère des Gokmiee.
BONAMY, Gouverneur de 2* classe des
Colonies, chef du service des Affaires mu-
sulmanes à -4'Administration, Centrale du
ministère des Colonies.
TERRASSON DE FOOOJERES, Gouver-
neur de 3* classe des Colonies, Liemtencuit-
Gouvërneur du Soudan français.
LE2MAIRE, adminialrateiir de 1" e
des Services civils de l'Indochine.
SOLARI, chef de bureau hors classe des
secrétariats généraux des Colonies, secré-
taire générai des Etablissements Français
die rOcéanie.
GOBER, président du Conseil Général de
la Guyane, maire de Cayenne.
CHEMIN DUPONTES, directeur de l'ex-
ploitation de la Compagnie française des
chemins de fer die l'Indochine et du Yunnan.
LB ROY, trésorier général du Syndicat de
la Presse Coloniale.
COHEN, docteur en médecine, ancien
chargé de missions.
BEL, ingénieur civil des mines, vice-pré-
sident de la Société Française des Ingé.
nieurs Coloniaux.
CAZAUX, inspecteur de 1" classe des co-
lonies.
COSTE, inspecteur de 38 classe des colo-
nies.
MORO NABA, chef des Mossi (Haute-
Volta).
THAN-VAN-TIIONG, long Doc de tre
close à Namh-Dinh (Tonkin).
DOAN-HUU-CHUNG, Doc Phu Su, en
Cochinchine.
THIAM (Jean), notable, au Sénégal.
Chevalier
MM.
DEtORD. sqps-chef de bureau faisant
fonctions de chef de bureau à l'administra-
tion centrale du ministère des Colonies.
CHEVREAU, eous-chef de bureau à l'ad-
ministration centrale du ministère des Co-
lonies.
PAOLI, sous-chef de bureau; à radmlnil-
tration centrale du ministère des Colonies.
DEMARCHE, commis principal d'ordre et
de comptabilité hors classe à l'administra-
tion centrale du ministère des Colonies.
HOUlETTE. adjoint technique principal
des mines, détaché A l'agence générale des
Colonies.
SANNBR, procureur général, chef du ser-
vice judiciaire des Etablissements Français
dans l'Inde.
MOULIN, conseiller à la Cour d'Appel 4e
-Saigon.
JOUIN, vice-président de la Cour d'Appel
de Madagascar.
MORCHE, premier président de la Cour
d'Apped do Hanoi.
BALENCIB, administrateur de 1" classe
des services civils de l'Indochine.
BRONI, administrateur de 1" classe des
services civils de l'Indochine.
THOLANCKj administrateur de lN classe
des services civils de l'Indochine.
POIRET, administrateur de première
classe des services civils de l'Indochine.
DUBOSCQ, administrateur en chef des
Colonies en Afrique Occidentale Fran-
çalse.
FONTOYNONT, administrateur en chef
des Colonies au Togo.
VOYRON, administrateur en chef des
Colonies à Madacascar.
LEBEBVRE, administrateur en chef des
Colonies en Afrique Occidentale Française.
DU CHAXEL, administrateur en chef
des Colonies à Madagascar.
BELLOT, administrateur de première
classe des Colonies en Afrique Occidentale
Française.
CROCICCHIA, administrateur des Colo-
nies en Afrique Occidentale Française.
CHATELAIN, administrateur de pre-
mière classe des Colonies en Afrique Occi-
dentale Française.
LEONARD, administrateur de première
classe des Colonies en Afrique Equatoriale
Française.
HOUSSARD - BONNEFOY, administra
•four de première classe des Colonies à Ma-
dagascar.
HElNEïAETTI. chef do Bureau de pre-
mière classe des secrétariats généraux en
Afrique Equatoriale Française.
LEMAIRE. inspecteur principal des
douanes an Sénégal.
MICHAS, ingénieur en chef de première
classe, chef de service des Travaux pu-
blics du Sénégal.
HOUARD, ingénieur en chef de première
classe des Services de l'Agriculture de la
Côte d'Ivoire.
CLAQUIN, adjoint principal hors classe
des services civils en Afrique occidentale
Française.
JMAN, chef du Service de l'Instruction
publigue à la Guyane Française. !
TIIIZY, censeur titulaire des études au
lycée Schoelcher (Martinique).
DUPONT, professeur au Lycée Leconte-
de-l'Isle (Réunion).
ntJPASQUIER, trésorier payeur du Came-
roun.
TOURNOIS, chef de bureau du contrôle
financier de l'Indochine.
TRITSCn, payeur de l1* classe de la tré-
sorerie de l'Indochine.
COUPPE DE LAHONGRAIS, inspecteur
de 28 classe des douanes et régies de l'Indo-
chine, directeur adjoint à l'Agence Econo-
mique de l'Indochine en France.
BORNÈT, vérificateur en chef, chef du
service du cadastre au Cambodge.
BERTHOUMEAU, ingénieur en chef "de 2*
classe des Travaux publics des Colonies,
chef des services de l'exploitation des che-
mins de fer de Madagascar.
LEBLAC, entrepreneur de Travaux pu-
blics.
HELIAHn, directeur de l'Agence des Sn-
creries Coloniales de la Réunran.
BETFOHT, conseiller municipal de Nou-
méa.
VENOT, agriculteur, industriel et com-
morçant, à Madagascar.
TMJVERNET, directeur général de la So-
ciété Commerciale de l'Ouest Africain.
MARANDE, président de la Ligue Colo-
niale du Havre, ancien vice-président de
l'Association eotonniére coloniale.
JOYEUX, professeur agrégé à la Faouilté
de Médecine de Paris, chargé de cours à
l'Institut de médecine coloniale.
Mme
RONDET, née SAINT.
MM.
GIQUgAUX, directeur de la maison Denis
;-rl'es d'Indochine.
MATHIVET, agent général de la maison
)EVES et CHAUMET en Afrique Occiden-
ale Frnnçaiee.
BdCMOGEOT, directeur du Courrier de la
rTsse.
LE.IKUNE, directeur général de la Com-
pagnie Nossibécnne d'industrie agricole.
PERCIN, avocat au Barreau de Fort-de-
France.
CANIQUIT, directeur de la Caisse ré.
gionale de Crédit Agricole de la Guadeloupe.
LEGER, adjoint au Directeur du Labo.
ratoire d'hygiène et de bactériolpgie de
Pointe-A-Pitre (Guadeloupe).
PLASSARD, président du Conseil d'admi.
nistration de Sociétés françaises de com-
merce à Madagascar.
ROUMY, président du Conseil général de
In Nouvelle-Calédonie.
Mme
nOSODES, directrice du dispensaire
municipal de N'Dar Toute, à Saint-Louis
(Sénégal).
MM.
SAER-DIEYE-BACARY, agriculteur et
commerçant au Sénégal.
DE MARQUEISSAC, médecin aide-IMjor
de lra classe des troupes coloniales, chargé
du centre de prophylaxio de la maladie du
sommeil à Ayos (Cameroun).
MAMADY D1AWARA, écrivain interprète
du Soudan Français.
pn()»¡.':n IC,IC hiioutier au Sénéaal.
SAMBA KHARY CISSE, chef de provin-
ce au Sénégal.
NGUYEN-HUY-THUONG, Thuan Phu de
2* classe au Tonkin.
DINH-CONG"- THINH, Chang Quang Lang
de la province de Hoabinh (Tonkin).
TRAiN-VAN-SOM, noc Phu Su en Cochin-
chine.
TON-TH AT-TE, Tuan Vu de la province
de ninh-Tuan (Annam).
TtUING-PENN, président de la juridic-
tion d'annulation au Cambodge.
LE-VAN-THUOC, dit NAMSINII, entre-
preneur de travaux publics à HaïphCng
(Tonkin).
BIRAHIM-THIAM, maître bijoutier au
Sénégal.
Le prix des frets entrave
les importations
des bois coloniaux en France
--0-0--
A
Au dernier Congrès International
du Bois, qui s'est tenu à Grenoble,
en juillet dernier, MM. Batily,
membre de la Chambre syndicale des Agents
et Commissionnaires eu bais d'industrie, et
Videau, vice-président du Syndicat des Im-
portateurs de bois coloniaux, à Bordeaux,
ont lumineusement exPosi les raisons pour
lesquelles l'importation de bois coloniaux en
France, riavait pas pris jusqu'à Prisent tout
le développement qu'on peut attendre.
Insuffisance de proPagtmde, essais trop
timides encore de la plupart des employeurs,
Prix trop élevés demandés par certains négo-
ciants, ne sont pas les seuls motifs qui entra.
vent ce développement. D"après les deux dis-
tingués rapporteurs, la faiblesse des chiffres
enregistrés est due surtout à deux causes
principales :
En premier lieu, l'inorganisation de l'im-
portation. Nous en sommes restés aux vieilles
cOll/umes, l'achat aux enchères dans les ports
de débarquement des bois envoyés par les
exploitants, méthode qui ne donne aucune
garantie aux exportateurs, les oblige à faire
Vavance du Prix du fret, à attendre plusieurs
mors, quelguefois, le prix de leurs expé-
ditions et les soumet à de nombreux aléas,
dont le plus important est la réfaction pour
défauts réel" ou présumés, constatés à l'ar.
rivée ou binent de la vente des bois.
Qu'on r donne pas, par suite, si les exploi-
tants de nos colonies ne nous envoient que
ce qu'ils ne trouvent pas à vendre sur place.
La plupart des pays étrangers employant des
bois coloniaux, Etats-Unis, Angleterre, Alle-
magnc, IlolltJnde, notamment, ont en effet
des acheteurs à la Côte d'Ivoire,, au Gabon,
au Cameroun, acheteurs qui vont à la forit
du à la scierie, choisissent les meilleurs lots
de bois, les réceptionnent et les paient immé-
diatement, puis se chargent eux-mêmes des
expéditions. Quand nos importateurs se déci-
deront-ils à procéder de mlmef
En second lieu, le prix des frets. En 1914,
le fret des bois du nord transportés en
France était d'environ 15 francs par tonne.
En 1924, il était de 61 francs, prix quatre
fois Plus élevé. Le fret des bois venant de
la Côte d'Afrique, qui était de 30 francs
avant la guerre, est passé, en 1924, à 200 et
220 francs, prix sept fois plus élevé. pour-
quoi cette différence? dit M" Videau.
En réalité, le change joue un grand rôle
dans toute notre économie commerciale. Le
charbon o'¡te cher à nos lignes régulières
de navigation et celles-ci en consomment
beaucoup, tant par suite de la lenteur des
chargements dans des ports mal aménagés
ou dans des rades foraines, que des escales
nombreuses que ces lignes doivent faire. Les
bois africains, généralement présentés en
billes de fortes dimensions ne Peuvent être
transportés que par des cargos possédant des
cales spacieuses et de puissants engins de le.
vage. Les voiliers ne peuvent pas être uti-
lisés.
Enfin, Vapplication de la journée de huit
heures dans notre marine marchande, alors
qu'aucun autre fays ne nous a suivis dans
cette voie, nous met dans tin état d'infé-
riorité manifeste.
Il est certain que notre flotte commerciale
peut s'organiser pour aider mieux gu'elle ne
le fait nos importateurs de bois, mais ce se-
rait surtout à ceux-ci de prendre des disposi-
tions pour acheter des lots de bois sur les
lieux d'exploitation et pour les faire trans-
porter par bateaux complets. Le tirix du fret
-- -- 1
pourrait ainsi être réduit très sensiblement.
Nos importations de bois coloniaux ont
néanmoins atteint près de 120.000 tonnes en
1924, sur un total de 280.000 tonnes expor-
tées de nos colonies. En 1915, nous n'avions
reçu que 7.000 tonnes et en 1920, 31.000
tonnes. La Progression n'est pas négligeable
mais je suis tout à fait d'accord avec
MM. Bailly et Videau pour reconnaître que
nous pouvons fafre mieux encore.
Eaouard Néron,
Sénateur de la Haute-Loire,
Membre de la Commission
des Douanes.
L'AVIATION COLONIALE
Indes Néerlandaises et Pays-Bas
La direction de l'Aéronautique de l'arma
coloniale prépare le projet d'un grand raid
aller et retour, entre les Indes et des Pays-
Bas. Cinq avions y prendraient part.
France-Afrique
Voici la statistique des kilomètres par-
courus par les avions dee lignes Latéeoère,
France-Afrique, depuis leur création :
1919 : 179.900 kilomètres ; 1920 : 3M.4M
Kilomètres ; 1921 : 008.362 kilomètres ;
1922 : 1.008.9r>0 kilomètres ; 1929 : 1.482245
kilomètres ; 192i : 1.387.680 kilomètres :
IHi1 : 1.-185.117 kilomètres.
Le transport prustal s'établit ainsi, depuis
lu civntion dos lignes :
1919 : 9.124 lettres ; 1920 : 182.061 ; 11 :
:&7.wc> lettres ; 1922 : 1.406.352 lettres ;
1923 : 2.791.271 lettres ; 1924 : 3.557.788 let-
tres ; 1985 : 6.702.740 lettres.
On voit que ce transport a presque dou-
blé de 1924 à 1925.
LE PAPIER EST ROI
BILLETS DOUX
Qui veut du papier ?
Je m'en voudrais de traiter la question des
faux billets de la Banque de France si elle
n' avait pas des affaires sœurs un peu partout,
et dont la répercussion se fait sentir chez un
certain nombre d' importateurs et d' exporta-
teurs coloniaux.
je ne veux donc pas aborder l'histoire des
faux billets suisses ni celle des fausses livres
sterling à peine entr'ouverte ni toutes
les, autres, car il est probable que cet enri-
chwsement facile a dû tenter les plus habiles
graveurs internationaux et faire florès. -- -
Je veux seulement dire un mot do I affaire
des faux billets de la Banque Nationale Por-
tugaise, car elle a été très loin, beaucoup plus
que les 25 millions de francs du prince Win-
discbgrœtz et de ses acolytes.
Voici les faits : des individus venus de HoI.
lande et d'ailleurs s'installent en Portugal ;
ils mettent la main sur un des principaux or-
ganes de la Banque Nationale à son insu et
commandent à la maison anglaise qui les fabri-
que, avec toutes les garanties possibles et tou-
tes les griffes imaginables, au nom de la
Banque elle-même, 3 millions de livres ster-
ling de billets en indiquant la série et les chif-
fres sous prétexte que cette série est mal venue
ou a été détériorée.
La fabrique de Londres recommence son
tirage. nos faux émetteurs prennent possession
des nouveaux billets et la valse commence.
Ils achètent tout aussi bien à Lisbonne qu'à
Porto, en Europe que dans les colonies, titres,
domaines, châteaux, bijoux. fourrures, etc.
Un caissier un jour sursaitfe, il a sous les yeux
deux billets de même valeur, et de chiffres et
de lettres identiques, la mèche est éventée. La
police finit par découvrir les coupables, ils
vont en prison, les achats qu'ils ont fait de
biens immobiliers ou mobiliers résiliables sont
résiliés, mais il y a tout de même pour 3 mil-
lions de rivres sterling de billets de 1.000 reis
en circulation. Des impôts exceptionnels sont
infligés aux contribuables. Des droits de sor-
tie et d'entrée sont mis sur les importations et
les exportations s'élevant à des proportions
atteignant 25 avec limitation dans chaque
série et ristourne à la Banque Nationale. La
Guinée portugaise, le Mozambique subissent
la même dure loi que la métropole.
Voilà qui complique singulièrement les af-
faires de nos firmes coloniales qui traitent avec
la Côte d'Afrique et qui ont des agences dans
les colonies portugaises.
C est un mauvais moment à passer.
Comme toutes les histoires de faux mon-
nayeœs semblent mesquines à côté de celles-
ci. Les polices internationales ne les connais-
sent presque plus. Qu'il me soit permis, pour
finir, de conter celle qu'au fil de mes souve-
nirs je trouve la plus cocasse. Elle remonte à
quelques lustres. En ce temps-là, on pouvait
déjeuner pour cent sous, et l'on était heureux
d'avoir quelques biUets dans ses poches pour
ne pas les percer avec des louis en or ou des
t hunes en argent. A la même époque, on fabri-
quait des pièces de monnaie suspectes. Des
faux monnayeurs, soucieux de s'enrichir à bon
compte, fabriquèrent des louis. Mais au lieu
de les fai re en or, ils les firent en platine. La
supercherie fut découverte, les coupables arrê-
tés et jugés. Mais je crois bien que Themis fut
clémente. Entre temps, le platine qui coûtait
trois ou quatre fois moins que l'or s' était raréfié,
sa valeur avait augmenté à ce point que, lorsque
nos lascars passèrent devant le tribunal, leur
fausse monnaie avait plus de valeur que la
vraie. Voilà un bonheur qui n'arrivera pas aux
superpatriotes hongrois ni aux émetteurs de
faux billets de la Banque Nationale portu-
gaise.
L* Angély
^1»
Conseil SBpfiHev dis Colonies
0-0
Trois sections du Conseil Economique du
Conseil Supérieur des Colonies se sont réu-
nies cette semaine.
La section des Produits d'alimentation a
examiné la question de la réforme du ré-
gime douanier coloniai ; elle a approuvé les
conclusions d'une note fort précise, qui
lui a été soumise par H Artaud, lequel
défendra, lors de la réunion des rappor-
teurs, le point de vue de la section.
La section des Matières grasses, après
discussion du rapport qui lui était présenté
par M. Lucien Maurel, a émis sur la même
question un avis motivé.
Elle a également formulé ses conclusions
sur les deux questions qui restaient ins-
crites à son ordre du Jour : la production
du ricin dans nos colonies et l'utilité d'en-
tentes entre les producteurs coloniaux, les
transporteurs et les consommateurs métro-
politains.
La section des Textiles a terminé l'étudf
sur les fibres produites dans nos colonies ;
M. Vaquin, de la Chambre de Commerce
du Havre, a été prié de rédiger un rapport
faisant ressortir les conclusions auxquel-
les s'est arrétée la section.
L'avis proposé, par M. lvoverdier, dans
une note fort claire, au sujet d'ententes
filtre les producteurs, les transporteurs et
les consommateurs n obtenu l'adhésion
unanime des membres présents.
–-
TAUX DE LA PIASTRE
--0-
L(I niiuvcnn'uv u^néral île l'IntlivlMV uwit
rl.' «->onnnitvo an ministre
-
tle la pia.-t.îv .'tait Je i:> fr. 36.
AU SENAT
-0-0---
QUESTIONS ECRITES
Libération de militaires du Maroc
Af. joteph Courtier, sénateur, demande à Al,
le ministre de la Guerre quelle sera la date d^
libération dos militaires envoyés en renfort nlJllP
Maroc pour un délai Inférieur ù six mois,
dans une formation sanit.nm, et de queib avan---
t.u.g¡>.; pourront bènulicier dans ki suite ces int--
litium>. (Question du 14 (Aocwnbre IIJL.)
Réponse. Lee militaires, envoyés en renlOfIo.
au Muroc dtuis une formation sanitaire. seront
libérés en même tçniips que les miMtairez ihi
demi-contingent auquul Ils «uppaj-tiennent Par
Ailleurs, eus jeunes gens seront rapatriés cil
temps voulu pour bénéficier en France, avant
leur liJY"t"ution. des permissions «mxquei.•*:- i-'fl
peinent, prétendre en vertu de la Í}j de recru-
toment et dont, ils n'auraiciit pas j,ui uvunl
leur (lilrt.
-
A LA CHAMBRE
-{)-(}---
QUESTIONS ECRITES
Ralève d'escadrilles d'aviaUon
M. Edouard Soulier, députe, oxpose à M. Ur
ministre de la Uverre quun sergent aviateur»
qui ôtait incorporé au IIe, à Metz, est part*
pour le Maroc avec deux escadrilles do son r4-
gimunt, qu'il est à la 18* depuis te mois de mat.
et demande : 1* pourquoi oes escadrilles n'ool
-pas été rolovées uu bout de dix mois comme
les autres troupes ; 20 pourquoi ces aviateurs
Bonfe obligés d'attendre le vote de crédite, qu'il
sullisutt île demander en tomps voulu. (Ques-
tion du 28 deoumbre 11Jt5,)
Héj>onse. - Le renforcement de J'aymtloj»
miiiUiiixi au Maroc, nécessité par Jos (lerniom
éwéneaneiiLs, a amené l'envoi d'esoadriugo
d'aviution militaire prélevées, soit sur les for-
mations de la métropole, soit sur celles dT\V-
Kérie-Ttunisie. Actuellement lui situation mili-
taire n'a permis de ranvojor, dans leurs garni-
sons, que certaines des escadrilles d'Algérie-
Tunisie ; aucune des esoadriLles d'aviation mi-
litaire de la métropole n'est rentrée en France.
Le niaintien au Maroc de ces dernières ufll-
tés résulte des nécessités militaires, ainsi qu'il
est indiqué dus, et non d'une qtierttoi»
de crédits.
Les fils de veuves
M. de Chappedelaine, député, demande fc M.
le ministre de la Ouerre pourquoi, en violation
des dispositions prises en faveur des ikls de
veuves, le 3>Vdat H., ids de veuve, actuelle-
ment en convalescence de deux mois à L.
pour paludisme et anémie contractés au Mm"-JC..
doit rejoindre le régiment d'artillerie a liosa-
blanoa (Maroc) à l'expiration de son congé (1-a
convalescence. (Question du 3 novembre 1925 )
Réponse. Des ordres ont été donnés perafc
que, par 'mesure exceptionnelle de bienveiLlanoo.
ce militaire, rapatrie pour raisons de sanl4,
soit maintenu en France. 11 est ajouté qu'iiv-
corparé directement au Maroc, en mai t(J%, l'in-
téressé ne pouvait prétendre, de droit, uu MII.
fice tto-s i=fJh .il \l'Il!' du décret du lli l)! t!ll\t)rœ
L)o'!j, qui n'avait 7ms d'effet ivtroaotif.
.**#»-
Lois, Décrets, Arrêtés
--0-<>--
lécret du 12 janvier 1926 fixant la compo-
sition de la commission de réforme com-
pétente dans la régence de Tunis pour ap-
précier l'invalidité des fonctionnaires mé-
tropolitains détachéa.
Aux ternies (l,' ce décret, la ronuinsï-ior»
prévue par l'article 20 de la loi du H avril
tH, .:h¡",g(.', i apprécier l'invalidité de»
fonctionnaires • t employas civils ou Iw
circonstance de leur décés susceptibles île
déterminer l--* droits à pension de leurs
ayants cuiiac, .Ia, en ce qui concerne lcn
fonctionnaires »•' •:iuploye> ciwls de.s dépar-
tements miniç-lénels métropolitains, mis fr
la disposition iiii gouvernement du protec-
torat tunisien, v.mposée ainsi qu'il suit :
Iuiinistr».- r-v-ident général de la liepib
blique lran<; £ u-" à Tunis ou un déléguS,
président.
Le trésorier lv' '-rai de la Tunisie ou o"ld\
représentant. -
re fonctionnait- défaohé le plus elevé en
ffivide du ser\i - ou rtu département, minis-
tériel dont îvU-v. intéressé ou son représen-
tant.
Un môde:.n ,.,-.('rmf>nk île l'administra
tion.
Deux agenr- Ii, mrilne département num.v
tériel que l'inr.-:'.- .-s-é et élus par leurs to!;à-
filles. J'
Les fone'iôMi.iires relevant d'un même
département 'iniustériel constitueront 1111
groupe qui e.lir-i !ss deux délégués, înenihres
de la commission pour les affaires concer-
nant les a^«-!il.-. -I.i niém.^ groupe.
Le personne;. U»'signe deux dél'-^ués ek
deux ,>uppléilnk qui, les uns el les autre"
sont l'(:nou\"(:I"-' tons les deux UliS.
Les décision.-, .-ont prises ;\ lil îuajoviMÎ
des .)ix. l-.ii ras de partage, le président
a voix prépondérante.
Le ministre résident général e.,l :Ln t on. A
réunir par \oi«- •! arrêté à un autre groupe,
pour parti i»t .élection en eoinmun -
délégués A Ó,-'!T.'flL.-.ioIl. les fcr)''t)or.'nn!'<"t-
rel .-vimt u'.iu département nuni-tériel ilont-
le nombre ne déposerait pn. dix.
Décret du 13 janvier t926 attribuant le béné-
fice de primes pour connaissance de
langue arabe aux agents des semcetl":
agricoles - de l'Algérie.
Aux terni »-» u>' <.e décret, le In-nelR-f de*,
discrets de- V .|»Vembre ÎS-W et M mm L-7V
attribuant ,i. t runes aux divers fonction-
naires et employé- d>» l'administration civil.»
de l'Algérie .^11 justifient de la r on nais-
sance de la ;..1\,-' .e arabe, 1';;1 éîer.du au*
ngf^nts de t.-ut ttrade des Mn-v>es agvi-
coli-s de l',.;' er\'il'" de IV Irvag©,.
servioe ugii'Ol- g*oéra' et de l'expérimen-
tation ngrieoir., .nstitut agricole d'Algéi'
écoles d oul!u:v algérienne, défons»»
t'\ .',U\tUl'l"', ;.rvi-e botanique, laboratoires
de chimV .iti-:. ̃ e a Industrielle, jardin*
d'essai du ll iMeu.i et stations (.-ypérim» no-
tules eji déf-n.j.iid. «Vole ménagère agricole.
I.es dépin- résultant de ratt.ribul.ion
vi • ̃ n;i:-i .J. 'i i-'é-, »td .upperk lit
:" 1 • i-!' '-e ! .1 l'Algérie.
J 0. du 17 j.imi- r il/-, j
Décret du 14 janvier 1926 portant rréatiotv
d'agences de la Banque de l'Indochine àt-
tiantho et Nam-Dtftb.
Décret du 14 janvier 1926 approuvant l'on
verture de crédits supplémentaires au
budget des Etablissements français do
t Océonie pour l'eserciee 1928.
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