Titre : Les Annales coloniales : organe de la "France coloniale moderne" / directeur : Marcel Ruedel
Auteur : France coloniale moderne. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1926-01-15
Contributeur : Ruedel, Marcel. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32693410p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 15 janvier 1926 15 janvier 1926
Description : 1926/01/15 (A27,N8). 1926/01/15 (A27,N8).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1 Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Droits : Consultable en ligne
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Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 8-LC12-252
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/01/2013
V1N0T*8EPTIBME ANNEE. - N8 8. - - -. - - - - - -- - -- - - -- - -- - - - - LE NUMERO : 80 CENTIMES - - - t- - .-- - - - -- - -- - - - - - - - - - - VLiNDHIiDI SOIN, 15 JANVIER 11)20 -
- - - - e - - - - -- - - - - -. - - - - -- - -- - - -- - _- - - - - - - - - - - - e- - -- - - - - - - - -
Les Annales Coloniales
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JOURNAL QUOTIDIEN
la ARTICLES nJHJÉS PAR "LES ANNALES COLOMIALIS" SONT LA au
«KUIMVK DU JOUMIAL
Lw ilmiinmiiffTfifi n *"i p '•Jj–*-*% An "*̃"
DIRECTEURS : MARCEL RUEDEL et L.-G. THÊBAULT
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UHistré
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France et Colonie. eo * 4t w 25 »
H'rang.,. 120 » 1. 1 35 9
On • «bonne dam tous les Bureaux de poste et chez !•« priidpMa ubrah-M
L'Espagne et le Maroc
Il faut encore revenir sur cette affaire du
Maroc qu'on a tendance, en France, à croire
terminée et se demander ce qu'en pense l'Es-
pagne. Quand je dis l'Espagne, j'entends
par là le Gouvernement espagnol, parce que
l'opinion publique espagnole indépendante
n'a guère le moyen de se faire entendre. La
censure surveille avec vigilance les manifes-
tations journalistiques ou oratoires et ne
laisse quelque liberté qu'aux écrivains ou aux
orateurs favorables aux thèses gouvernemen-
tales.
L'Espagne officielle, en revanche, parle
beaucoup du Maroc, beaucoup plus peut-être
qu'on ne le fait en France. Les succès rem-
portés sur Abd-el-Krim, certaines nouvelles
plus ou moins exactes qui représentent le
chef rifain comme épuisé, ou tout au moins
comme donnant des signes de lassitude, om
modifié son état d'esprit. Alors qu'au début
d'octobre, la thèse de M. Cambo proposant
une conclusion ral)id.de la paix rencontrait
une faveur non dissimulée parmi les jour-
naux gouvernementaux, aujourd'hui on est
animé de sentiments fort différents. Un de-
vient belliqueux. On envisage sans hésitation
une campaune de printemps.
Fort de la collaboration de la France qui
a aurait dû toujours exister et qui, actuelle-
ment, est pratiquée avec cordialité et effica-
cité, on a la ferme intention d'éteindre le
foyer de rébellion qui entretient dans le Rif
l'état d'agitation et de trouble qui a com-
mencé en 1921 ».
Ainsi parle un journal qui, au début de
l'automne, approuvait M. Cambo et ses pro-
positions de renoncement. Le voilà mainte-
nant, pour employer une expression née de
la guerre, devenu « jusqu'auboutiste P. Aussi
félicitc-t-il le Gouvernement de penser que
« le problème du Maroc sera résolu au prin-
temps prochain sous son aspect militaire, et
cela sans avoir besoin de recourir à des
moyens extraordinaires 1. C'est donc la con-
tinuation ou plus exactement la reprise des
opérations dès que la saison le permettra.
On devine déjà comment on a accueilli leS
propositions de paix dont Gordon Canning
était porteur, et qui ont fait l'objet d'impor-
tants débats au Palais-Bourbon.-
Pour ne pas laisser l'opinion s égarer, le
Directoire a pris soin de fixer dans une
note publique sa politique à ce sujet. Il ne
peut pas prendre au sérieux les propositions
du capitaine Gordon Canning. Le Gouverne-
ment espagnol étroitement uni au Gouverne-
ment français, n'acceptera que des conditions
correspondant à l'effort qui a été fait et à sa
situation de vainqueur.
Et d'abord, il faut se défier de Gordon
Canning, qui se prétend guidé par des senti-
ments humanitaires, mais dont la sincérité
est fort douteuse. Les démarches qu'il fait ne
sont que la répétition de démarches anté-
rieures faites par lui ou par des personnages
comme lui. Ces demandes de paix ne ten-
dent pas à amener une fin rapide des hosti-
lités : elles n'ont « d'autre but et d'autre por-
tée que de faire de la propagande à l'étran-
ger en soulevant des controverses, grâce aux-
uuelles on essaie de redresser le prestige bien
déchu d'Abd-el-Krim m.
On ne saurait s'empêcher de remarquer
une concordance frappante entre ce langage
et celui que tint à la Chambre M. Briand
en réponse à M. Cachin et à M. Renaudel.
Les propositions de Gordon Canning vien-
nent trop tard. Le Gouvernement espagnol
ne saurait les prendre au sérieux, après les
événements militaires des derniers mois. Il
ne peut admettre que le chef rifain réduise
ses obligations à l'égard du sultan à l'accep-
tation de son autorité religieuse, et revendi-
que une large autonomie qui équivaudrait à
l'indépendance. Il ne saurait, d'autre part,
être question de lui céder des territoires que
la France et l'Espagne ont dû occuper au
prix d'énormes efforts, et comme garantie de
la paix à laquelle elles aspirent.
En réalité, Abd-el-Krim veut gagner du
temps pour se refaire. Il cherche à éviter la
poursuite menée contre lui avec ténacité par
les deux nations associées et avec l'appui du
pays marocain épris d'ordre. Les tribus im-
portantes réviennent au maghzen, convain-
cues du leurre dont elles ont été victimes. Ce
mouvement effraye Abd-el-Krim qui veut
l'enrayer, grâce au prestige que lui donnerait
une négociation d'égal à égal avec ses adver-
saires. Mais il ne réussira pas à conjurer sa
perte. Ce n'est pas ainsi que les rebelles
vaincus doivent agir. Il ne leur reste qu'une
ressource, c'est « de demander le pardon de
leurs fautes ». 1 Or, trop grandes sont les
a fautes d'Abd-el-Krim et trop profond le
a mal qu'il cause à l'humanité et à ses frères
a de race eux-mêmes pour que nous fassions
a en sa faveur une exception dont nous au-
e rions bientôt à nous repentir. 1b
La presse espagnole et surtout la presse
étrangère ont relaté parfois avec sympathie
les démarches de l'envoyé d'Abd-el-Krim;
mais le Gouvernement ne se laissera pas tou-
cher par ces manifestations auxquelles il
n'accorde pas la moindre considération.
L'œuvre de la pacification au Maroc est
en bonne voie, « grâce aux efforts et aux
succès de l'armée et de la marine, qui ont ré-
duit la rébellion à une situation précaire (J'où
elle cherche, semble-t-il, à s'échapper par
a'astucieuses interventions d'aventuriers J.
Nous voilà loin de la réponse à M. Cam-
bo, qui était, au fond, si conciliante. Le
dictateur est devenu intransigeant, et pour
que nul ne se méprenne sur ses intentions, il
prend soin de les exprimer en des notes suc-
cessives qui ne sont que la paraphrase de
celle que nous venons d'analyser. Mais en
les comparant d'après l'ordre chronologique,
on remarque une sorte d'exaltation guerrière
qui s'accroît avec le temps, et on constate que
les conditions de paix deviennent plus sévè-
res. En dernière analyse, on ne laisse espé-
rer à Abd-el-Krim que la soumission sans
condition.
La presse de l'opposition se tait, naturel-
lement. Elle ne veut pas s'exposer à voir ses
articles censurés. Les journaux qui ont voulu
reproduire les parties essenlls des dis-
cours de MM. Cachin et Renaudel ont été
échoppés, et ainsi les Espagnols ne sauront
rien des paroles mesurées et justes que pro-
nonça M. Renaudel.
En revanche, la presse gouvernementale
commente avec faveur les déclarations du
Gouvernement, et comme il est naturel elle
renchérit et demande non pas qu'on traite
avec les belligérants, mais qu'on les châtie
comme on le ferait de sujets qui se sont ré-
voltés contre l'autorité légitime. « Après tout
le mal qu'il a fait à son pays et aux nations
protectrices, écrit la Nation, Abd-el-Krim ne
mérite pas d'autre traitement (c'est-à-dire un
châtiment exemplaire), et quant à M. Gor-
don Canning, nous souhaitons qu'Allah lui
donne bientôt la récompense que mérite sa
sollicitude. »
Telle est l'opinion du monde officiel, de
celui qui dirige souverainement les destinées
de l'Espagne. Que cela ne soit pas celle de
la majorité des Espagnols, nous n'en doutons
pas un seul instant.
L'on n'est pas surpris, dans ces condi-
tions, de l'accueil qu'a reçu le discours de
M. Briand qui, en une forme moins brutale,
tend, à peu de chose près, à la même conclu-
sion.
Il existe une concordance évidente entre la
politique de Madrid et celle de Paris. Les
journaux gouvernementaux le constatent et
s'en félicitent. Les libéraux qui, comme Pe-
rez Cahallero, étaient partisans de la con-
quête du Rif, sont fort heureux de cette ma-
nifestation solennelle de la solidarité hispa-
no-française.
M. Briand est approuvé sans réserve
d'avoir refusé d'engager des négociations
avec Abd-el-Krim. Le prestige moral du
chef rifain est définitivement ruiné; sa perte
est l'affaire de quelques mois ; encore quel-
ques efforts et l'on n'aura plus à parler de
lui.
Ainsi s'expriment le Gouvernement de Ma-
drid et les organes qui lui servent de truche-
ment. Ce langage, que nous avons rapporté
en chroniqueur impartial, sans l'accompa-
gner des nombreuses réserves qu'il comporte,
est bien différent de celui de juillet dernier.
C'est une constatation grave et qui méritait
d'être faite.
Henry Fontanier,
Député 4u Cantal, secrétaire de la
Commission des Atfaire» étran-
adret, membre. ta Commission
des CoImIlea.
L'œuvre coloniale
de la 1118 République
lin prenant, hier, possession du fauteuil de
la présidence de la Chambre, M. Herriot a
rappelé au milieu des applaudissements qu'à
peine remise de sa défaite de 1870, la France,
sous l'égide de la République, « rattachait à
la famille française, par des mesures inspirées
de son doux génie, les peuples confiés à sa tu-
telle. Ule protégeait la nation tout en I enri-
chissant, lui garantissait plus de quarante an-
nées de paix et, patiemment, tissait autour de
notre pays un réseau d'amitiés si solides que.
le jour où il fut menacé, son péril apparut
comme le péril de la civilisation elle-même,
comme un danger pour les œuvres les plus pré-
cieuses de l'humanité ».
Ciirrur et colis losigis loir l'à. 0. F.
–0-0–
Le 5 décembre 1925, a été signe à Dakar
un arrangemepl conclu entre le Gouverne-
ment Général de l'A. O. F. et les Compa.
gnies de navigation à vapeur « Chargeurs
Réunis, Fabre et Fraissinet » pour le trans-
port des courriers et colis postaux entre la
Côte Occidentale d'Afrique et la France.
Ces Compagnies se chargent du transport
des dépéclïes postales, valises diplomatiques,
colis postaux dans les ports desservis par
leurs navires, suivant les clauses et condi.
tions prévues à l'arrangement publié du O.
de l'A. 0. F. du 19 décembre 19*5.
TAUX DE LA PIASTRE
Le gouverneur général de l'Indochine vient de
faire connaître au ministre des Colonies qu'à la
ftate du 14 janvier 1906, le taux officiel de la
piastre était de 15 rr. 55.
-801
TAUX DE LA ROUPIE
0
Le gouverneur des établissements français
dans l'Inde vient de faire connaître au minis-
tre des Colonies qu'à la date du 14 janvier 1926,
le taux officiel de la roupie était de 9 ?. 40.
LE PAUVRE GABON
00
Un essor économique perpétuel-
lement entravé et paralysé, en dé-
pit des richesses latentes que recèle
la colonie; un commerce qui s etiole, faute
de moyens de communication avec l';nté
rieur ; des populations qui végètent miséra-
blement - tel est le lot de notre ancienne
possession du Gabon, tel est le sort auquel
la voue. le régime absurde et cruellement
simpliste de l'assimilation douanière ».
Régime d'autall' plus illogique, disait
M. Thierryt dans la séance de la Chambre
du 3 avril 1911, qu'il en est le seul exem-
plaire sur la Côte d'Afrique. Et M. Albert
Lebrun, ministre des Colonies, constatait à
son tour dans l'exposé des motifs du projet
de loi dit 12 décembre 1912, relatif à l'éta-
blissement du régime douanier colonial, que
« seul, de tous les territoires de l'Afrique
Occidentale ci Equatoriale, le Gabon demeu-
rait soumis au tarif métropolitain, sans qu'il
frit possible d'expliquer pourquoi la lot du
11 janvier 1892 l'avait placé dans cette si-
tuation particulière. » -.
Trente-quatre ans après la mise en appli-
cation de la loi d'étroit protectionnisme que
l'on sait, treize ans après tirÚtiativc de M. A.
Lebrun, le paradoxe dure encore. Isolé au
milieu des colonies françaises ci étrangères
comprises dans le bassin conventionnel du
Congo, le Gabon continue de vivre d'une
vie raloltif, sans profit pour la Métropole,
à l'écart du courant de circulation et de rt-
cfusse qui anime les territoires voisins, aug-
mentant ICI faculté d'achat de leurs popula-
tions et apportant à leur budget des ressour-
ces nouvelles à consacrer à leur outillage.
Sous prétexte de sup primer la concurrence
étrangère et de réserver le marché du Gabon
aux industries nationales, le législateur de 92
a, en fait, arrêté le développement ècom
mi que d'une de nos plus riches possessions
africaines. Bien mieux; il a favorisé la
fraude. En l'absence de postes de surveil-
lance le long de ses frontières de terre, les
produits français admis en franchise de
droits dans la colonie s'infiltrent dans le
Bassin conventionnel, tandis que les produits
étrangers auxquels on avait prétendu oppo-
ser la barrière des tarifs métropolitains s in
si nu eut, à travers ce même Bassin conven-
tionnel, dans l'enclave territoriale que constu
tue le Gabon.
Il est grand temps de mettre fin à une
situation intolérable en soi et, de surcroit,
malencontreuse et ridicule. Il est grand temps
d'émanciper notre vieille possession africaine
d'un régime qui comprime toutes ses virtua-
lités, et qui l'asphyxie.
La solution consiste à faire passer le Ga
bon du groupe des colonies a assimilées.
dans le groupe des colonies d'Afrique à
« régime préférentiel » : Sénégal, Guittce,
etc., etc., où la surtaxe de 7 s'appliquant
aux produits étrangers en plus du droit
d'importation de 5 ad valorem s'ap-
pliquant aux produits de toute provenance
- réalise une marge de protection suffisante
en faveur des importations de la Métro-
pole.
Nous souhaitons de voir M. Léon Perricr
accueillir cette suggestion.
Augvute Brunet
Député de la Odunion.
Malts franoalsBS = Elrantr
(M)
La curiosité est mon moindre défaut, on me
le reprochait quelque peu, il y a bien long-
temps, je suis encore aujourd'hui très épris de
nouveautés, dans tous les sens du mot : c'est
sans doute un effet de la réincarnation.
C'est ce besoin de savoir qui m'a conduit
dans ce grand magasin qui n'est pas au coin du
quai, dont les fondateurs ont installé pignon en
plusieurs quartiers, et dont un deuil cruel et
récent n' a pas motivé pour les employés la
journée de congé qu'il sied d'octroyer en ces
tristes circonstances.
Comment un grand magasin comme celui-là
organise sa publicité aux colonies ?
Il suffisait, pour le savoir, de se rendre au
service compétent. Les règles de la plus stricte
économie y président avec un inconfort tou-
chant. Un petit vieux sans aménité vous reçoit
sans égard, et quand il sait l'objet de notre en-
quête, oh ! la réponse est vite faite. La voici
en substance :
Les colonies françaises, mais nous les
touchons toutes, grâce à nos services de publi-
cité à l'étranger auquel les colonies sont ratta-
chées. Nous faisons une grande publicité dans
les journaux anglais et américains du Nord et
du Sud, et cela nous suffit.
Un tout petit commentaire :
Coloniaux, mes frères de l'Afrique du Nord,
de l'A. O. F. et de fA. E. F., de Mada-
gascar, de l'Indochine, des Antilles et
d'Océanie, je ne savais pas que, dans votre
brousse ou votre résidence, vous faisiez vos dé-
lices du New- York Herald ou de la Prensa.
Mais au fait, est-ce que, assimilant les colonies
aux pays étrangers, cette formidable maison
aurait l'intention de faire subir spontanément
à ses envois aux colonies françaises les mêmes
taxes à la sortie qui vont lui être imposées
pour ses exportations à l'étranger ?
Fi, dans ce cas, ce seraient évidemment les
clients qui paieraient.
UAngèly
A LA CHÂMBRB
PROPOSITION DE LOI
Les opérations en Syrie
M. Tréinintin, député du Finistère, et
plusieurs de ses collègues, v icullcnt de dé-
poser une proposition de loi concernant l'oc.
troi de la fruneliise postale et l'expédition
gratuite des colis ipostuux aux troupes des
années d'occupation et d'opèiations en Sy-
rie.
INTERPELLATION
Le fascisme dans les colonies françaises
Notre excellent collaborateur M. Henry
Fontanier a déposé sur le bureuu de la
Chambre une demande d'interpellation sur
Il le fascisme dans les Colonies françaises et
les pays de protectorat II.
Le dùputé du Cuntul a insisté pour que
son intoipellailion vienne rapidement en dis-
cussiou.
LJlc demande (j'interpellatwn untériclJl,
de M. E-l'lIcsl Lufont sur « les mesures que
compte prendre le (jouvernemeiut français
pour mettre nos concitoyens il l'abri des
violences fascistes sur le territoire national
y compris les colonies et pays de protec-
torat » ayant été déposée, elle sera jointe à
celle de M. Fontanier avec droit de priorité.
QUESTIONS ECRITES
Les retards dans les liquidations de pensions
M. Aloritia". député, expose il M. le minis-
tre des Finances que M. Henuudin, receveur des
illumines en Algérie, admis il la retraite et re-
levé de ses fonctions le 1er décembre 1 'J'.! 3 , n'a
pu encore obtenir la liquidation de su pension,
bien qu'il eût fourni son dossier complet des le
H) janvier 11)24, et multiplié ses démurches au-
{II'S des services coni'iȎtouts, que nombre d'itu-
tres fonctionnaires se plaignent de semblables
retards qui causent une êmotiuii profonde dans
les rangs des adiniuLstrulions publiques, qu'on
11e s'explique pas qu'arrivé à la vieillessc, un
serviteur du pays se voit refuser en fait une
pension que la )Qi lui accorde impérativement
et qu'il a d'ailleurs chèrement acquise par toute
une vie d'ingrat labeur et, aussi, par les prélè-
vements exercés d'ofllee sur ses nolumenls, du
début a la fin de su eurrière, et demande Ml
ministre : 1* de hlire rechercher et connaître
les causes efficientes de cette situation lamenta-
ble, dont on recueille chaque jour le douloureux
écho ; t" s'il s'agit de lorce majeure, s'il ne
conviendrait pas de prendre pour règle, en at-
tendant des circonstances plus favorables, de
no. prononcer de mise a la retraite saul inva-
lidité constatée -- que duns les limites de temps
et de crédits strictement nécessaires ù la promp-
te remise de son titre de pension à chaque fonc-
tionnaire retraité. (Question du 3 novembre
1U25.)
Réponse. - La liquidation de la pension de
M. Henauidin était subordonnée tout d'abord a
\a Dublicatum au Journal officiel du règlement
d'administration publique déterminant, confoiv
uiémcnt à l'artiole 4; de la loi du 11 avril l'JS-i,
la quotité du traitement sur laquelle portent les
retenues en ce qui concerne les agents rému-
nérés pur (tes remises ou salaires vuriaulcs.
('.elle publication a eu lieu le 1er niai W23. Des
arrêtés spéciaux ont (hl alors régler la situation
de chaque catégorie d'agents jntéressés. I/arrCto
concernant les comptables de l'administration
.Je 'l'enregistrement, des domaines et du lim.
bre, signé le 14 novembre Ittër», a paru au
Journal officiel du V* décembre 1925. Actuelle-
ment, rien ne s'oppose plus il la liquidation de
la pension de M. ltenaudin ; celte opération
sera effectuée dans le plus bief délai.
Question de classe
M. Henri lasso, dtputè, demande a M. le
ministre des Coloaiies si les femmes et tilles
d'ofliriers destitués de leur grade pur un conseil
de guenre pendant leur séjoua- a la cûlouie, par-
ties il la colonie avec l'autorisation ministérielle
comme juissagères de lro classc, devaient ajprôs
amnistie de ces ofliciers, être rapatriées eu Fran-
ce sur un vapeur, comme passagères de lro ou
l,C 3" classe. (Question du 3 novembre 1925.)
2e réponse. -- Ou point de vue strictement
légal et réglementaire, et conformément à l'avis
du département de la guerre (direction du con-
tentieux et de La justice militaire), les droits
des falllilles, en matière de concession de pas-
sages, prennent exclusivement leur source dans
les droits du chef de famille lui-même. 11 s'en-
suit que ta famille d'un officier destitué ne peut,
même après anuiistie de ce dernier, voyager aux
frais de 'l'état, à une classe supérieure a celle
qui est attribuée au chef de fomiHe, d'après sa
situatimi militaire actuHile. Le ministre des Co-
lonies ne se refuserait toutefois pas à examiner
avec bienveillance les cas spécialement intéres-
sants qui lui seraient signalés en vue d'tme lIL-
rogation motivée, et à titre tout a lait excep-
tionnel aux princiiites ci-dessus posé*.
Capitaux investis en Tunisie et au Maroc
M. I.con Itarcly, député, demande à M. le
ministre. îles Finances si une personne de na-
tionalité française, domiciliée ou résidant Imlll-
tuellement en France, qui possède en Tuiumo
ou au Maroc des immeubles ou di>s valeurs mo-
bilières de sociétés tunisiennes ou niaioeam. s,
doit luire la déclaration annuelle prévue par Se
paragraphe 3 d" l'art. ~l de la toi de lin.inccs
du 13 juillet 1925, ajoutant que celle obligation
serait en opposition formelle avec les dispusi-
tions de l'article l de la loi du 3 avril P.llrt prohi-
bant l'exportation des capitaux à l'étranger.
(Question du 3 novembre ll)2.i.)
ll¡\¡JOIISC. -- Los biens ttint mobiliers qu'im-
mobiliers détenus en Tunisie par une personne
de nationalité française résidant habituellement
on Franco sont considérés connue se trouvant
en France au regard de la loi du 3 avril 19IS,
ses dispositions ayant été rendues applicables
à la Tunisie. Aucune mesure analogue n't'xis-
tant au Maroc les biens possédés au Maroc, par
des Français résidant en France doivent taire
l'objet de la déclaration annuelle prévue au
deuxième alinéa de l'article 21 de la loi du 13
juillet 19i5.
Le désordre financier à la Cote d'Ivoire
M. Coude, député, demande, à M. le ministre
des Colonies : i" S'il est exact que la compta-
bilité du budget local de 11 Côle-d Ivoire souffre
d'un arriéré considérable et si, notamment, les
comptes des cinq derniers exeivircs n'ont pa>
encore été rendus ; 2° quelles sont les raisons
(le ces retards anormaux et gravement préju-
diciables all bon renom de l'administration fran-
çnlso ; 3a si une enquête a été faite :nir les res-
ponsabilités encourues et quels en sont les ré-
rmllnt. ; 4* quelles sanctions le (iouvornenient
a déJà prises ou compte prendre. (Question du
17) décembre iwo.)
1ro réronc. -- Un «^nforcement du person-
nel des luiances a permis l'établissement des
rolii[.tes «les exeirices 1921 il 1924 inclus. Ces
comptes ont été approuvés par te lieutenunt
gouverneur en commission permanente du
conseil d'administration, le 2U novembre der-
nier. I,e gouvernement général s'ooeupe a;d-
vernent de la régularisation de la comp;abihiô
des agences s{)éciales, restée en suspens, et
du déijouijlemont du chapitre des dépenses
d'ordre. Toutefois, ce travail nécessitera en-
core quelques ddub. La situation financière
ost très saine et donnera en définitive un cxcê-
dent de recettes d'environ 14 millions. Le re-
tard u été Ollusé pur Je défaut de personnel
pendant et surtout après la guerre. Les res-
ponsabilités sont, dans ces conditions, diffl.
clles à établir. On peut prévoir qu'avec les
résultats déjà obtenus, le lieutenant gouver-
neur dc la Côle-d'Ivoire aura complètement ré-
tabli la situation en fin 1!»27.
Le chemin de fer -Brazzaville-Océan
M. iv illiain Bertrand, (Charente-Inférieure),
député, demonue a M. le ministre des Cotonies
de faire connaître : t' la liste, l'importance
budgétaire et les bénéficiaires des contrats do
gré a gré passés, avec des particuliers ou des
firmes à l'occasion de la construction des che-
mins de fer de Bl'al..znvile-Océan, depuis le
Ier janvier ltl; 2' si tous ces contrats ou
certains d'entre eux ont été passés avec l'appro-
ImUoll du département; 3, si lors de la passa-
tion de chacun de ces contrats il a été procédé
ft un appel de concurrence et sous quelles for-
mes; 1* si, dans le cas de la négative, il est
dams les intentions de son département de con-
tinuer à admettre de semblables pratiques et
si des instructions formelles et précises ont été
données il ce suiet au gouverneur général de
l'Afrique équutoriale française ; 5* si les étu-
des entièrement conliées a une société privée
offrant des garanties suffisantes aux concur-
rents éventuels de cette flrmo pour l'établisse-
ment de leurs offres et, dans le cas de la néga-
tive, pour quelles raisons lesdites études n'ont
pas été contrôlées uvunt que le coût en ait été
réglé. (Question du 3 décembre 1925.)
Ifépouse. - 1* EIIl dehors des acquisitions
de mutériuux et d'outilluge nécessaires au fonc-
tionnement des chantiers ouverts en régie di-
recte par l'administration, il n'a été passé qu'un
marché de gré il gré pour la construction du
chemin de fer Brazzaville-Océan. Ce marché vise
les études ct la construction des 172 premiers
kilomètres à partir de Pointe-Noire qui cons-
tituent la partio do beaucoup la plus difllcile
du chemin de fer et dont l'achèvement com-
mande l'activité sur les sections suivantes. Le
marché, passé le 23 juillet 1922 avec l'auteur de
l'avant-projet do 1911, a été considéré comme
le seul moyen d'éviter des retards considéra-
bes. Ce marché visait, en premier lieu, l'éta-
blissement des projets définitifs et comportait
une première période de travail en règle, des-
tinée à fournir une assiette à des prix forfai-
taires. Les projets sont dressés et le mode de
règlement des travaux restant a exécuter a fait
l'ohjct d'une convention du 17 janvier 1929,
dont les clauses se substituent il celles du mar-
ché de 1922, qui est résilié; 2* les convemtions
de 1922 et 1925, ont été passées avec l'appro-
bation du département ; 3* pour les raisons
indiquées au paragraphe 1er, il n'a pas été pro-
cédé à un appel a la concurrence; V ces rai-
sons inhérentes aux circonstances de début,
n'on plus a intervenir et tous les travaux 011
fournitures entrepris depuis 1122 ont fait l'objet
soit d'une exécution en régie directe, soit d'une
adjudication, soit de marchés passés après ap-
petf a la concurrence. Le gouvernement général
et le département enfendent continuer la stricto
application de cette règle; 5° les projets dont
l'étude a été conllée à une société privée ont
été contrôlés par les services locaux avant d'en
régler ln dépense. Ces projets se limitent, d'ail-
leurs, aux 172 premiers kilomètres dont l'exécu-
tion doit se poursuivre, sous tonne de régie
Intéressée, par les soins de la société auteur
de projets. Partout où il peut être envisagé
l'appel éventuel H d'autres exécutants, les pro-
jets sont dressés directement par les services
locaux.
-aie-
Le recrutement au Sénégal
0-0-
11 semble à un de nos cunfreres que la
méthode actuelle du recrutement au Séné-
gal 11e donne pas plus satisfaction aux indi-
gènes qu'aux autorités militaires de la co-
IOllie,
Connue nuus l'axuiis annoncé, l'adminis-
trateur de la circonscription de Dakar et
dépendances vient de prendre un arrêté
accordant une prime de :::-. francs aux re-
présentants de la lorce publique do la cir-
conscription qui procéderaient à lu cap-
ture de déserteurs un' d'insoumis. Ce qui
a frai u ié notre confrère, c'est due la dé-
peiise résultant de celle mesure sera mise
à la charge des collectivités du lieu d'ori-
gine du déserteur ou de l'insoumis, quand
tTIIX-cj iseront originaires de la circons-
cription de Dakar et dépendances, et à la
charge de la conuuune où ils ont été re-
crutes s'ils proviennent de l'une des colo-
nies du groupe. 1/obstruction que certains
indigènes flint ail recrutement militaire
tieid à plusieurs causes, et entre autres, si
ce n'est la principale, à la différence de la
durée du temps de service imposé aux indi-
gènes (:i ans) et de la durée (18 mois, bien-
tôt 1 un) imposée aux Français de la métro-
pole.
C'est une inégalité llagrante, contre la-
quelle nous nous sommes toujours élevés.
A service égal, charges égales ; quand les
tirailleurs sénégalais se font tuer en Syrie
et au Maroc, ils sont bien les égaux des
métropolitains. La durée du service doit
èlre la même pour tous les Français.
Eugène Devaux
Un vaccin contre la lèpre
F.n taisou dos ravages que cause la u-pie
dans nos colonies tiopicale- et équatoiiaios,
nous notons avec intérêt qu'un médecin in-
tiii in
pour la guéti on de 1.\ Il'PIf',
riusieuis membres du congi'S, stientiflque
indien qui se tient a» mollement à Bombay,
ont déclaré que les résultats déjà obtenus
grâce à ce vaccin sont 1 omarquablos.
L'AVIATION COLONIALE
00
Casablanca-Dakar
Vuiei un heureux résultat de ia politiqui
indigène; des officiers du setvice des l'en
seigiii im-nts du poste de TilIlll :
Le diinancilie décembre un des deu>
avions qui font ie senice Casa-Dakar tom-
bait en panne à 1ÔU kiIolII. au sud de TIZUIt.
Le terrain était tellement mauvais que sor
compagnon 11e pouvait se poser pour le se-
courir. Le pilote en panne, Hoyne, fut donc
abandonné à lui-même, un accord ayant été
conclu précédemment avec les tribus pré-
voyant ce cas. D'ailleurs un interprète du
pays voyageait à/bord de l'avion en prévi-
sion justement des pourparlers qui pou-
vaient être nécessaires.
En elfet, les Maures s'empressèrent de
ramener l«* pilote et son eompaguon à Tiz-
ni(, dont le caïd, de son côté, avait immé-
diatement envoyé des émissaires.
Heyne et son compagnon, traités aussi
bien que b- pernietUiirnt les ressources du
pays, arrivèrent après cinq jours à Tiznit,
d'où iis [lurent rejoindre Agadir eu auto-
mobile.
Un bel exploit des avions de l'A. 0. F.
La femme de l'adiiiinislraleut' de l)osso,
en Nigeria, avait été mordue par un chien
qu'un médecin et un vétérinaire venus de
.Niamey Niger , déclarèrent enragé. Un té-
légraphia à Dakar. Ordre fut donné a deux
avions du centre de Bamako, de -partir pour
D'isso. Deux jours après, la femme de l'ad-
ministrateur anglais était à Dakar et hors
de danger.
Son rôle au Maroc
1/' capitaine aviateur Sadi-lx-coinlc ayant,
terminé soit Maroc, reve-
nant du Maroc par l'Algérie, est arrivé
hier à Marseille, d'où il se rend à Paris en
automobile.
M. Sadi-I .ecoiiile a déclaré que l'aviation
continue à jouer au Manie- un rôle impor-
tant. Chaque fois que le temps le permet,
les avions partent pour des reconnaissan-
ces ou des bombardements.
Trafic commercial en novembre 1925
D'une .statistique du trafic dis lignes ué-
riennes françaises pour le mois d bre 19;T>. iil résulte pour l'aviation coloniale
les chiffres suivants :
Totilousc-Cusahlanca. 1 lit.0(18 k i lorn è.
tres ; 200 passagers ; fret ; Tîl.iWI kilos.
CaSllr'/aT/c!t-Omn. - lii.TiCHI kilomètres ;
v?0i) passagers ; fret ; kilos.
Oritn-.Micnnlc. 9. }) kilomètres ; ri
passagers ; fret : 001 kilos.
Mt/cr-AUctintc. (>.r>70 kilomètres ; fret:
9S kilos.
l'iisnblanca-Ditlmr. - M 3('«0 kilomètres ;
passagers ; fret : iMK» kilos.
Lois, Décrets, Arrêtés
Décret du 13 janvier 1926 relatif au paye-
ment de délégation de solde aux femmes
ou descendants de militaires tués ou dis-
parus au Maroc ou au Levant.
Aux termes de ce décret, les délégations
souscrites en faveur de leur Cellllllo ou de leurs
descendants par des militaires faisant partie
des troupes d'occupation du Maroc ou de l'ar-
mée traneaise du Levant,tués ou disparus pen-
dont la durée des opérations en cours, conti-
tinueront à être payés pendant trois mois
après le décès ou la disparition du doléyant.
Les sommes ainsi perçues seront rembour-
sées sur les arrérages de inaision.
Les femmes ou descendants au profit des-
quels il n'aurait pas été consenti de délégation,
pourront adresser au corps ou service au-
quel appartenait leur mari ou père une de-
mande de délégation provisoire d'une durée
lie trois mois a compter du décès ou de la
disparition.
(J. 0. du 14 janvier lUïiG).
Décret du 13 janvier 1926 conférant la mé-
daille militaire à six surveillants d'éta-
blissements pénitentiaires.
Décret du 11 janvier 1926 modifiant le ta-
bleau des exceptions au tarit général des
douanes de la métropole en ce qui con-
cerne les futailles vides étrangères impor-
tées à la Réunion.
Aux ternies de ce décret, sont abrogées, en
ce qui concerne les futailles vides en état de
ervir, montées ou démontées, cerclées en
bois ou en métal, les dispositions du décret
,-usvisé du ;(0 juin 1111, modiliant le tableau
des exceptions au tarif Jes douanes do la mé.
tropole en ce qui concerne les produits étran-
gers importés à la l\t'llIlÏL'll.
Décret du 8 janvier 1926 rendant applica-
bles en Indochine différents textes rela-
tifs aux chèques.
Aux termes de ce décret, sont rendus appli-
cables en Indochine les articles 5. 0 et 7 du
la lot du 10 février tXï., la loi du 1.i janvier
1917 et la loi du 2 août 1917 modifiant ou
complétant la loi du H juin 1SC5 sur les chè-
que.
(/. 0. du 13 janvier
Le trachome en Annam
--ô-O-
Cette grave affection contagieuse, qui sou-
vent aboutit à la cécité et frappe des milliers
d'indigènes de notre protectorat, a fait l'objet
de recherches scientifiques dc la part du mé-
decin major des troupes coloniales Collin.
L'organisation de la lutte en Annam com-
prend. présentement
L'inspection oculislique des écoles ;
L'établissement de l'index annuel du Ira
rhome scolaire ;
La distribution aux instituteurs dc collyre*
spéciaux, avec instructions sur le mode d'em-
ploi ;
L'afhehage et la distribution de ti.uts.
La nécessité de cette lutte esl impérieuse,
car l'inspection cculistique de 102- dénombrait
4.195 trachomateux sur 1 j,509 élèves visités ;
celle de 102 découvrait ;.W , trachomateux
sur I I enfants, et relie de 1924, 5.830 sur
11.508 visités, soif, dans ce dernier, recense-
ert 50 dl' malades.
- - - - e - - - - -- - - - - -. - - - - -- - -- - - -- - _- - - - - - - - - - - - e- - -- - - - - - - - -
Les Annales Coloniales
4 -.. a-d d A L i , 4
JOURNAL QUOTIDIEN
la ARTICLES nJHJÉS PAR "LES ANNALES COLOMIALIS" SONT LA au
«KUIMVK DU JOUMIAL
Lw ilmiinmiiffTfifi n *"i p '•Jj–*-*% An "*̃"
DIRECTEURS : MARCEL RUEDEL et L.-G. THÊBAULT
Réfotita el AteiaitlrttiM : 34, Rue du Moitt-Thabor, PARIS-11, TétyhtM : LOUTM 19-17
ABONNEMENTS
..ec le MppléoMnt
UHistré
Un ta 4 aoi* 8 nota
France et Colonie. eo * 4t w 25 »
H'rang.,. 120 » 1. 1 35 9
On • «bonne dam tous les Bureaux de poste et chez !•« priidpMa ubrah-M
L'Espagne et le Maroc
Il faut encore revenir sur cette affaire du
Maroc qu'on a tendance, en France, à croire
terminée et se demander ce qu'en pense l'Es-
pagne. Quand je dis l'Espagne, j'entends
par là le Gouvernement espagnol, parce que
l'opinion publique espagnole indépendante
n'a guère le moyen de se faire entendre. La
censure surveille avec vigilance les manifes-
tations journalistiques ou oratoires et ne
laisse quelque liberté qu'aux écrivains ou aux
orateurs favorables aux thèses gouvernemen-
tales.
L'Espagne officielle, en revanche, parle
beaucoup du Maroc, beaucoup plus peut-être
qu'on ne le fait en France. Les succès rem-
portés sur Abd-el-Krim, certaines nouvelles
plus ou moins exactes qui représentent le
chef rifain comme épuisé, ou tout au moins
comme donnant des signes de lassitude, om
modifié son état d'esprit. Alors qu'au début
d'octobre, la thèse de M. Cambo proposant
une conclusion ral)id.de la paix rencontrait
une faveur non dissimulée parmi les jour-
naux gouvernementaux, aujourd'hui on est
animé de sentiments fort différents. Un de-
vient belliqueux. On envisage sans hésitation
une campaune de printemps.
Fort de la collaboration de la France qui
a aurait dû toujours exister et qui, actuelle-
ment, est pratiquée avec cordialité et effica-
cité, on a la ferme intention d'éteindre le
foyer de rébellion qui entretient dans le Rif
l'état d'agitation et de trouble qui a com-
mencé en 1921 ».
Ainsi parle un journal qui, au début de
l'automne, approuvait M. Cambo et ses pro-
positions de renoncement. Le voilà mainte-
nant, pour employer une expression née de
la guerre, devenu « jusqu'auboutiste P. Aussi
félicitc-t-il le Gouvernement de penser que
« le problème du Maroc sera résolu au prin-
temps prochain sous son aspect militaire, et
cela sans avoir besoin de recourir à des
moyens extraordinaires 1. C'est donc la con-
tinuation ou plus exactement la reprise des
opérations dès que la saison le permettra.
On devine déjà comment on a accueilli leS
propositions de paix dont Gordon Canning
était porteur, et qui ont fait l'objet d'impor-
tants débats au Palais-Bourbon.-
Pour ne pas laisser l'opinion s égarer, le
Directoire a pris soin de fixer dans une
note publique sa politique à ce sujet. Il ne
peut pas prendre au sérieux les propositions
du capitaine Gordon Canning. Le Gouverne-
ment espagnol étroitement uni au Gouverne-
ment français, n'acceptera que des conditions
correspondant à l'effort qui a été fait et à sa
situation de vainqueur.
Et d'abord, il faut se défier de Gordon
Canning, qui se prétend guidé par des senti-
ments humanitaires, mais dont la sincérité
est fort douteuse. Les démarches qu'il fait ne
sont que la répétition de démarches anté-
rieures faites par lui ou par des personnages
comme lui. Ces demandes de paix ne ten-
dent pas à amener une fin rapide des hosti-
lités : elles n'ont « d'autre but et d'autre por-
tée que de faire de la propagande à l'étran-
ger en soulevant des controverses, grâce aux-
uuelles on essaie de redresser le prestige bien
déchu d'Abd-el-Krim m.
On ne saurait s'empêcher de remarquer
une concordance frappante entre ce langage
et celui que tint à la Chambre M. Briand
en réponse à M. Cachin et à M. Renaudel.
Les propositions de Gordon Canning vien-
nent trop tard. Le Gouvernement espagnol
ne saurait les prendre au sérieux, après les
événements militaires des derniers mois. Il
ne peut admettre que le chef rifain réduise
ses obligations à l'égard du sultan à l'accep-
tation de son autorité religieuse, et revendi-
que une large autonomie qui équivaudrait à
l'indépendance. Il ne saurait, d'autre part,
être question de lui céder des territoires que
la France et l'Espagne ont dû occuper au
prix d'énormes efforts, et comme garantie de
la paix à laquelle elles aspirent.
En réalité, Abd-el-Krim veut gagner du
temps pour se refaire. Il cherche à éviter la
poursuite menée contre lui avec ténacité par
les deux nations associées et avec l'appui du
pays marocain épris d'ordre. Les tribus im-
portantes réviennent au maghzen, convain-
cues du leurre dont elles ont été victimes. Ce
mouvement effraye Abd-el-Krim qui veut
l'enrayer, grâce au prestige que lui donnerait
une négociation d'égal à égal avec ses adver-
saires. Mais il ne réussira pas à conjurer sa
perte. Ce n'est pas ainsi que les rebelles
vaincus doivent agir. Il ne leur reste qu'une
ressource, c'est « de demander le pardon de
leurs fautes ». 1 Or, trop grandes sont les
a fautes d'Abd-el-Krim et trop profond le
a mal qu'il cause à l'humanité et à ses frères
a de race eux-mêmes pour que nous fassions
a en sa faveur une exception dont nous au-
e rions bientôt à nous repentir. 1b
La presse espagnole et surtout la presse
étrangère ont relaté parfois avec sympathie
les démarches de l'envoyé d'Abd-el-Krim;
mais le Gouvernement ne se laissera pas tou-
cher par ces manifestations auxquelles il
n'accorde pas la moindre considération.
L'œuvre de la pacification au Maroc est
en bonne voie, « grâce aux efforts et aux
succès de l'armée et de la marine, qui ont ré-
duit la rébellion à une situation précaire (J'où
elle cherche, semble-t-il, à s'échapper par
a'astucieuses interventions d'aventuriers J.
Nous voilà loin de la réponse à M. Cam-
bo, qui était, au fond, si conciliante. Le
dictateur est devenu intransigeant, et pour
que nul ne se méprenne sur ses intentions, il
prend soin de les exprimer en des notes suc-
cessives qui ne sont que la paraphrase de
celle que nous venons d'analyser. Mais en
les comparant d'après l'ordre chronologique,
on remarque une sorte d'exaltation guerrière
qui s'accroît avec le temps, et on constate que
les conditions de paix deviennent plus sévè-
res. En dernière analyse, on ne laisse espé-
rer à Abd-el-Krim que la soumission sans
condition.
La presse de l'opposition se tait, naturel-
lement. Elle ne veut pas s'exposer à voir ses
articles censurés. Les journaux qui ont voulu
reproduire les parties essenlls des dis-
cours de MM. Cachin et Renaudel ont été
échoppés, et ainsi les Espagnols ne sauront
rien des paroles mesurées et justes que pro-
nonça M. Renaudel.
En revanche, la presse gouvernementale
commente avec faveur les déclarations du
Gouvernement, et comme il est naturel elle
renchérit et demande non pas qu'on traite
avec les belligérants, mais qu'on les châtie
comme on le ferait de sujets qui se sont ré-
voltés contre l'autorité légitime. « Après tout
le mal qu'il a fait à son pays et aux nations
protectrices, écrit la Nation, Abd-el-Krim ne
mérite pas d'autre traitement (c'est-à-dire un
châtiment exemplaire), et quant à M. Gor-
don Canning, nous souhaitons qu'Allah lui
donne bientôt la récompense que mérite sa
sollicitude. »
Telle est l'opinion du monde officiel, de
celui qui dirige souverainement les destinées
de l'Espagne. Que cela ne soit pas celle de
la majorité des Espagnols, nous n'en doutons
pas un seul instant.
L'on n'est pas surpris, dans ces condi-
tions, de l'accueil qu'a reçu le discours de
M. Briand qui, en une forme moins brutale,
tend, à peu de chose près, à la même conclu-
sion.
Il existe une concordance évidente entre la
politique de Madrid et celle de Paris. Les
journaux gouvernementaux le constatent et
s'en félicitent. Les libéraux qui, comme Pe-
rez Cahallero, étaient partisans de la con-
quête du Rif, sont fort heureux de cette ma-
nifestation solennelle de la solidarité hispa-
no-française.
M. Briand est approuvé sans réserve
d'avoir refusé d'engager des négociations
avec Abd-el-Krim. Le prestige moral du
chef rifain est définitivement ruiné; sa perte
est l'affaire de quelques mois ; encore quel-
ques efforts et l'on n'aura plus à parler de
lui.
Ainsi s'expriment le Gouvernement de Ma-
drid et les organes qui lui servent de truche-
ment. Ce langage, que nous avons rapporté
en chroniqueur impartial, sans l'accompa-
gner des nombreuses réserves qu'il comporte,
est bien différent de celui de juillet dernier.
C'est une constatation grave et qui méritait
d'être faite.
Henry Fontanier,
Député 4u Cantal, secrétaire de la
Commission des Atfaire» étran-
adret, membre. ta Commission
des CoImIlea.
L'œuvre coloniale
de la 1118 République
lin prenant, hier, possession du fauteuil de
la présidence de la Chambre, M. Herriot a
rappelé au milieu des applaudissements qu'à
peine remise de sa défaite de 1870, la France,
sous l'égide de la République, « rattachait à
la famille française, par des mesures inspirées
de son doux génie, les peuples confiés à sa tu-
telle. Ule protégeait la nation tout en I enri-
chissant, lui garantissait plus de quarante an-
nées de paix et, patiemment, tissait autour de
notre pays un réseau d'amitiés si solides que.
le jour où il fut menacé, son péril apparut
comme le péril de la civilisation elle-même,
comme un danger pour les œuvres les plus pré-
cieuses de l'humanité ».
Ciirrur et colis losigis loir l'à. 0. F.
–0-0–
Le 5 décembre 1925, a été signe à Dakar
un arrangemepl conclu entre le Gouverne-
ment Général de l'A. O. F. et les Compa.
gnies de navigation à vapeur « Chargeurs
Réunis, Fabre et Fraissinet » pour le trans-
port des courriers et colis postaux entre la
Côte Occidentale d'Afrique et la France.
Ces Compagnies se chargent du transport
des dépéclïes postales, valises diplomatiques,
colis postaux dans les ports desservis par
leurs navires, suivant les clauses et condi.
tions prévues à l'arrangement publié du O.
de l'A. 0. F. du 19 décembre 19*5.
TAUX DE LA PIASTRE
Le gouverneur général de l'Indochine vient de
faire connaître au ministre des Colonies qu'à la
ftate du 14 janvier 1906, le taux officiel de la
piastre était de 15 rr. 55.
-801
TAUX DE LA ROUPIE
0
Le gouverneur des établissements français
dans l'Inde vient de faire connaître au minis-
tre des Colonies qu'à la date du 14 janvier 1926,
le taux officiel de la roupie était de 9 ?. 40.
LE PAUVRE GABON
00
Un essor économique perpétuel-
lement entravé et paralysé, en dé-
pit des richesses latentes que recèle
la colonie; un commerce qui s etiole, faute
de moyens de communication avec l';nté
rieur ; des populations qui végètent miséra-
blement - tel est le lot de notre ancienne
possession du Gabon, tel est le sort auquel
la voue. le régime absurde et cruellement
simpliste de l'assimilation douanière ».
Régime d'autall' plus illogique, disait
M. Thierryt dans la séance de la Chambre
du 3 avril 1911, qu'il en est le seul exem-
plaire sur la Côte d'Afrique. Et M. Albert
Lebrun, ministre des Colonies, constatait à
son tour dans l'exposé des motifs du projet
de loi dit 12 décembre 1912, relatif à l'éta-
blissement du régime douanier colonial, que
« seul, de tous les territoires de l'Afrique
Occidentale ci Equatoriale, le Gabon demeu-
rait soumis au tarif métropolitain, sans qu'il
frit possible d'expliquer pourquoi la lot du
11 janvier 1892 l'avait placé dans cette si-
tuation particulière. » -.
Trente-quatre ans après la mise en appli-
cation de la loi d'étroit protectionnisme que
l'on sait, treize ans après tirÚtiativc de M. A.
Lebrun, le paradoxe dure encore. Isolé au
milieu des colonies françaises ci étrangères
comprises dans le bassin conventionnel du
Congo, le Gabon continue de vivre d'une
vie raloltif, sans profit pour la Métropole,
à l'écart du courant de circulation et de rt-
cfusse qui anime les territoires voisins, aug-
mentant ICI faculté d'achat de leurs popula-
tions et apportant à leur budget des ressour-
ces nouvelles à consacrer à leur outillage.
Sous prétexte de sup primer la concurrence
étrangère et de réserver le marché du Gabon
aux industries nationales, le législateur de 92
a, en fait, arrêté le développement ècom
mi que d'une de nos plus riches possessions
africaines. Bien mieux; il a favorisé la
fraude. En l'absence de postes de surveil-
lance le long de ses frontières de terre, les
produits français admis en franchise de
droits dans la colonie s'infiltrent dans le
Bassin conventionnel, tandis que les produits
étrangers auxquels on avait prétendu oppo-
ser la barrière des tarifs métropolitains s in
si nu eut, à travers ce même Bassin conven-
tionnel, dans l'enclave territoriale que constu
tue le Gabon.
Il est grand temps de mettre fin à une
situation intolérable en soi et, de surcroit,
malencontreuse et ridicule. Il est grand temps
d'émanciper notre vieille possession africaine
d'un régime qui comprime toutes ses virtua-
lités, et qui l'asphyxie.
La solution consiste à faire passer le Ga
bon du groupe des colonies a assimilées.
dans le groupe des colonies d'Afrique à
« régime préférentiel » : Sénégal, Guittce,
etc., etc., où la surtaxe de 7 s'appliquant
aux produits étrangers en plus du droit
d'importation de 5 ad valorem s'ap-
pliquant aux produits de toute provenance
- réalise une marge de protection suffisante
en faveur des importations de la Métro-
pole.
Nous souhaitons de voir M. Léon Perricr
accueillir cette suggestion.
Augvute Brunet
Député de la Odunion.
Malts franoalsBS = Elrantr
(M)
La curiosité est mon moindre défaut, on me
le reprochait quelque peu, il y a bien long-
temps, je suis encore aujourd'hui très épris de
nouveautés, dans tous les sens du mot : c'est
sans doute un effet de la réincarnation.
C'est ce besoin de savoir qui m'a conduit
dans ce grand magasin qui n'est pas au coin du
quai, dont les fondateurs ont installé pignon en
plusieurs quartiers, et dont un deuil cruel et
récent n' a pas motivé pour les employés la
journée de congé qu'il sied d'octroyer en ces
tristes circonstances.
Comment un grand magasin comme celui-là
organise sa publicité aux colonies ?
Il suffisait, pour le savoir, de se rendre au
service compétent. Les règles de la plus stricte
économie y président avec un inconfort tou-
chant. Un petit vieux sans aménité vous reçoit
sans égard, et quand il sait l'objet de notre en-
quête, oh ! la réponse est vite faite. La voici
en substance :
Les colonies françaises, mais nous les
touchons toutes, grâce à nos services de publi-
cité à l'étranger auquel les colonies sont ratta-
chées. Nous faisons une grande publicité dans
les journaux anglais et américains du Nord et
du Sud, et cela nous suffit.
Un tout petit commentaire :
Coloniaux, mes frères de l'Afrique du Nord,
de l'A. O. F. et de fA. E. F., de Mada-
gascar, de l'Indochine, des Antilles et
d'Océanie, je ne savais pas que, dans votre
brousse ou votre résidence, vous faisiez vos dé-
lices du New- York Herald ou de la Prensa.
Mais au fait, est-ce que, assimilant les colonies
aux pays étrangers, cette formidable maison
aurait l'intention de faire subir spontanément
à ses envois aux colonies françaises les mêmes
taxes à la sortie qui vont lui être imposées
pour ses exportations à l'étranger ?
Fi, dans ce cas, ce seraient évidemment les
clients qui paieraient.
UAngèly
A LA CHÂMBRB
PROPOSITION DE LOI
Les opérations en Syrie
M. Tréinintin, député du Finistère, et
plusieurs de ses collègues, v icullcnt de dé-
poser une proposition de loi concernant l'oc.
troi de la fruneliise postale et l'expédition
gratuite des colis ipostuux aux troupes des
années d'occupation et d'opèiations en Sy-
rie.
INTERPELLATION
Le fascisme dans les colonies françaises
Notre excellent collaborateur M. Henry
Fontanier a déposé sur le bureuu de la
Chambre une demande d'interpellation sur
Il le fascisme dans les Colonies françaises et
les pays de protectorat II.
Le dùputé du Cuntul a insisté pour que
son intoipellailion vienne rapidement en dis-
cussiou.
LJlc demande (j'interpellatwn untériclJl,
de M. E-l'lIcsl Lufont sur « les mesures que
compte prendre le (jouvernemeiut français
pour mettre nos concitoyens il l'abri des
violences fascistes sur le territoire national
y compris les colonies et pays de protec-
torat » ayant été déposée, elle sera jointe à
celle de M. Fontanier avec droit de priorité.
QUESTIONS ECRITES
Les retards dans les liquidations de pensions
M. Aloritia". député, expose il M. le minis-
tre des Finances que M. Henuudin, receveur des
illumines en Algérie, admis il la retraite et re-
levé de ses fonctions le 1er décembre 1 'J'.! 3 , n'a
pu encore obtenir la liquidation de su pension,
bien qu'il eût fourni son dossier complet des le
H) janvier 11)24, et multiplié ses démurches au-
{II'S des services coni'iȎtouts, que nombre d'itu-
tres fonctionnaires se plaignent de semblables
retards qui causent une êmotiuii profonde dans
les rangs des adiniuLstrulions publiques, qu'on
11e s'explique pas qu'arrivé à la vieillessc, un
serviteur du pays se voit refuser en fait une
pension que la )Qi lui accorde impérativement
et qu'il a d'ailleurs chèrement acquise par toute
une vie d'ingrat labeur et, aussi, par les prélè-
vements exercés d'ofllee sur ses nolumenls, du
début a la fin de su eurrière, et demande Ml
ministre : 1* de hlire rechercher et connaître
les causes efficientes de cette situation lamenta-
ble, dont on recueille chaque jour le douloureux
écho ; t" s'il s'agit de lorce majeure, s'il ne
conviendrait pas de prendre pour règle, en at-
tendant des circonstances plus favorables, de
no. prononcer de mise a la retraite saul inva-
lidité constatée -- que duns les limites de temps
et de crédits strictement nécessaires ù la promp-
te remise de son titre de pension à chaque fonc-
tionnaire retraité. (Question du 3 novembre
1U25.)
Réponse. - La liquidation de la pension de
M. Henauidin était subordonnée tout d'abord a
\a Dublicatum au Journal officiel du règlement
d'administration publique déterminant, confoiv
uiémcnt à l'artiole 4; de la loi du 11 avril l'JS-i,
la quotité du traitement sur laquelle portent les
retenues en ce qui concerne les agents rému-
nérés pur (tes remises ou salaires vuriaulcs.
('.elle publication a eu lieu le 1er niai W23. Des
arrêtés spéciaux ont (hl alors régler la situation
de chaque catégorie d'agents jntéressés. I/arrCto
concernant les comptables de l'administration
.Je 'l'enregistrement, des domaines et du lim.
bre, signé le 14 novembre Ittër», a paru au
Journal officiel du V* décembre 1925. Actuelle-
ment, rien ne s'oppose plus il la liquidation de
la pension de M. ltenaudin ; celte opération
sera effectuée dans le plus bief délai.
Question de classe
M. Henri lasso, dtputè, demande a M. le
ministre des Coloaiies si les femmes et tilles
d'ofliriers destitués de leur grade pur un conseil
de guenre pendant leur séjoua- a la cûlouie, par-
ties il la colonie avec l'autorisation ministérielle
comme juissagères de lro classc, devaient ajprôs
amnistie de ces ofliciers, être rapatriées eu Fran-
ce sur un vapeur, comme passagères de lro ou
l,C 3" classe. (Question du 3 novembre 1925.)
2e réponse. -- Ou point de vue strictement
légal et réglementaire, et conformément à l'avis
du département de la guerre (direction du con-
tentieux et de La justice militaire), les droits
des falllilles, en matière de concession de pas-
sages, prennent exclusivement leur source dans
les droits du chef de famille lui-même. 11 s'en-
suit que ta famille d'un officier destitué ne peut,
même après anuiistie de ce dernier, voyager aux
frais de 'l'état, à une classe supérieure a celle
qui est attribuée au chef de fomiHe, d'après sa
situatimi militaire actuHile. Le ministre des Co-
lonies ne se refuserait toutefois pas à examiner
avec bienveillance les cas spécialement intéres-
sants qui lui seraient signalés en vue d'tme lIL-
rogation motivée, et à titre tout a lait excep-
tionnel aux princiiites ci-dessus posé*.
Capitaux investis en Tunisie et au Maroc
M. I.con Itarcly, député, demande à M. le
ministre. îles Finances si une personne de na-
tionalité française, domiciliée ou résidant Imlll-
tuellement en France, qui possède en Tuiumo
ou au Maroc des immeubles ou di>s valeurs mo-
bilières de sociétés tunisiennes ou niaioeam. s,
doit luire la déclaration annuelle prévue par Se
paragraphe 3 d" l'art. ~l de la toi de lin.inccs
du 13 juillet 1925, ajoutant que celle obligation
serait en opposition formelle avec les dispusi-
tions de l'article l de la loi du 3 avril P.llrt prohi-
bant l'exportation des capitaux à l'étranger.
(Question du 3 novembre ll)2.i.)
ll¡\¡JOIISC. -- Los biens ttint mobiliers qu'im-
mobiliers détenus en Tunisie par une personne
de nationalité française résidant habituellement
on Franco sont considérés connue se trouvant
en France au regard de la loi du 3 avril 19IS,
ses dispositions ayant été rendues applicables
à la Tunisie. Aucune mesure analogue n't'xis-
tant au Maroc les biens possédés au Maroc, par
des Français résidant en France doivent taire
l'objet de la déclaration annuelle prévue au
deuxième alinéa de l'article 21 de la loi du 13
juillet 19i5.
Le désordre financier à la Cote d'Ivoire
M. Coude, député, demande, à M. le ministre
des Colonies : i" S'il est exact que la compta-
bilité du budget local de 11 Côle-d Ivoire souffre
d'un arriéré considérable et si, notamment, les
comptes des cinq derniers exeivircs n'ont pa>
encore été rendus ; 2° quelles sont les raisons
(le ces retards anormaux et gravement préju-
diciables all bon renom de l'administration fran-
çnlso ; 3a si une enquête a été faite :nir les res-
ponsabilités encourues et quels en sont les ré-
rmllnt. ; 4* quelles sanctions le (iouvornenient
a déJà prises ou compte prendre. (Question du
17) décembre iwo.)
1ro réronc. -- Un «^nforcement du person-
nel des luiances a permis l'établissement des
rolii[.tes «les exeirices 1921 il 1924 inclus. Ces
comptes ont été approuvés par te lieutenunt
gouverneur en commission permanente du
conseil d'administration, le 2U novembre der-
nier. I,e gouvernement général s'ooeupe a;d-
vernent de la régularisation de la comp;abihiô
des agences s{)éciales, restée en suspens, et
du déijouijlemont du chapitre des dépenses
d'ordre. Toutefois, ce travail nécessitera en-
core quelques ddub. La situation financière
ost très saine et donnera en définitive un cxcê-
dent de recettes d'environ 14 millions. Le re-
tard u été Ollusé pur Je défaut de personnel
pendant et surtout après la guerre. Les res-
ponsabilités sont, dans ces conditions, diffl.
clles à établir. On peut prévoir qu'avec les
résultats déjà obtenus, le lieutenant gouver-
neur dc la Côle-d'Ivoire aura complètement ré-
tabli la situation en fin 1!»27.
Le chemin de fer -Brazzaville-Océan
M. iv illiain Bertrand, (Charente-Inférieure),
député, demonue a M. le ministre des Cotonies
de faire connaître : t' la liste, l'importance
budgétaire et les bénéficiaires des contrats do
gré a gré passés, avec des particuliers ou des
firmes à l'occasion de la construction des che-
mins de fer de Bl'al..znvile-Océan, depuis le
Ier janvier ltl; 2' si tous ces contrats ou
certains d'entre eux ont été passés avec l'appro-
ImUoll du département; 3, si lors de la passa-
tion de chacun de ces contrats il a été procédé
ft un appel de concurrence et sous quelles for-
mes; 1* si, dans le cas de la négative, il est
dams les intentions de son département de con-
tinuer à admettre de semblables pratiques et
si des instructions formelles et précises ont été
données il ce suiet au gouverneur général de
l'Afrique équutoriale française ; 5* si les étu-
des entièrement conliées a une société privée
offrant des garanties suffisantes aux concur-
rents éventuels de cette flrmo pour l'établisse-
ment de leurs offres et, dans le cas de la néga-
tive, pour quelles raisons lesdites études n'ont
pas été contrôlées uvunt que le coût en ait été
réglé. (Question du 3 décembre 1925.)
Ifépouse. - 1* EIIl dehors des acquisitions
de mutériuux et d'outilluge nécessaires au fonc-
tionnement des chantiers ouverts en régie di-
recte par l'administration, il n'a été passé qu'un
marché de gré il gré pour la construction du
chemin de fer Brazzaville-Océan. Ce marché vise
les études ct la construction des 172 premiers
kilomètres à partir de Pointe-Noire qui cons-
tituent la partio do beaucoup la plus difllcile
du chemin de fer et dont l'achèvement com-
mande l'activité sur les sections suivantes. Le
marché, passé le 23 juillet 1922 avec l'auteur de
l'avant-projet do 1911, a été considéré comme
le seul moyen d'éviter des retards considéra-
bes. Ce marché visait, en premier lieu, l'éta-
blissement des projets définitifs et comportait
une première période de travail en règle, des-
tinée à fournir une assiette à des prix forfai-
taires. Les projets sont dressés et le mode de
règlement des travaux restant a exécuter a fait
l'ohjct d'une convention du 17 janvier 1929,
dont les clauses se substituent il celles du mar-
ché de 1922, qui est résilié; 2* les convemtions
de 1922 et 1925, ont été passées avec l'appro-
bation du département ; 3* pour les raisons
indiquées au paragraphe 1er, il n'a pas été pro-
cédé à un appel a la concurrence; V ces rai-
sons inhérentes aux circonstances de début,
n'on plus a intervenir et tous les travaux 011
fournitures entrepris depuis 1122 ont fait l'objet
soit d'une exécution en régie directe, soit d'une
adjudication, soit de marchés passés après ap-
petf a la concurrence. Le gouvernement général
et le département enfendent continuer la stricto
application de cette règle; 5° les projets dont
l'étude a été conllée à une société privée ont
été contrôlés par les services locaux avant d'en
régler ln dépense. Ces projets se limitent, d'ail-
leurs, aux 172 premiers kilomètres dont l'exécu-
tion doit se poursuivre, sous tonne de régie
Intéressée, par les soins de la société auteur
de projets. Partout où il peut être envisagé
l'appel éventuel H d'autres exécutants, les pro-
jets sont dressés directement par les services
locaux.
-aie-
Le recrutement au Sénégal
0-0-
11 semble à un de nos cunfreres que la
méthode actuelle du recrutement au Séné-
gal 11e donne pas plus satisfaction aux indi-
gènes qu'aux autorités militaires de la co-
IOllie,
Connue nuus l'axuiis annoncé, l'adminis-
trateur de la circonscription de Dakar et
dépendances vient de prendre un arrêté
accordant une prime de :::-. francs aux re-
présentants de la lorce publique do la cir-
conscription qui procéderaient à lu cap-
ture de déserteurs un' d'insoumis. Ce qui
a frai u ié notre confrère, c'est due la dé-
peiise résultant de celle mesure sera mise
à la charge des collectivités du lieu d'ori-
gine du déserteur ou de l'insoumis, quand
tTIIX-cj iseront originaires de la circons-
cription de Dakar et dépendances, et à la
charge de la conuuune où ils ont été re-
crutes s'ils proviennent de l'une des colo-
nies du groupe. 1/obstruction que certains
indigènes flint ail recrutement militaire
tieid à plusieurs causes, et entre autres, si
ce n'est la principale, à la différence de la
durée du temps de service imposé aux indi-
gènes (:i ans) et de la durée (18 mois, bien-
tôt 1 un) imposée aux Français de la métro-
pole.
C'est une inégalité llagrante, contre la-
quelle nous nous sommes toujours élevés.
A service égal, charges égales ; quand les
tirailleurs sénégalais se font tuer en Syrie
et au Maroc, ils sont bien les égaux des
métropolitains. La durée du service doit
èlre la même pour tous les Français.
Eugène Devaux
Un vaccin contre la lèpre
F.n taisou dos ravages que cause la u-pie
dans nos colonies tiopicale- et équatoiiaios,
nous notons avec intérêt qu'un médecin in-
tiii in
pour la guéti on de 1.\ Il'PIf',
riusieuis membres du congi'S, stientiflque
indien qui se tient a» mollement à Bombay,
ont déclaré que les résultats déjà obtenus
grâce à ce vaccin sont 1 omarquablos.
L'AVIATION COLONIALE
00
Casablanca-Dakar
Vuiei un heureux résultat de ia politiqui
indigène; des officiers du setvice des l'en
seigiii im-nts du poste de TilIlll :
Le diinancilie décembre un des deu>
avions qui font ie senice Casa-Dakar tom-
bait en panne à 1ÔU kiIolII. au sud de TIZUIt.
Le terrain était tellement mauvais que sor
compagnon 11e pouvait se poser pour le se-
courir. Le pilote en panne, Hoyne, fut donc
abandonné à lui-même, un accord ayant été
conclu précédemment avec les tribus pré-
voyant ce cas. D'ailleurs un interprète du
pays voyageait à/bord de l'avion en prévi-
sion justement des pourparlers qui pou-
vaient être nécessaires.
En elfet, les Maures s'empressèrent de
ramener l«* pilote et son eompaguon à Tiz-
ni(, dont le caïd, de son côté, avait immé-
diatement envoyé des émissaires.
Heyne et son compagnon, traités aussi
bien que b- pernietUiirnt les ressources du
pays, arrivèrent après cinq jours à Tiznit,
d'où iis [lurent rejoindre Agadir eu auto-
mobile.
Un bel exploit des avions de l'A. 0. F.
La femme de l'adiiiinislraleut' de l)osso,
en Nigeria, avait été mordue par un chien
qu'un médecin et un vétérinaire venus de
.Niamey Niger , déclarèrent enragé. Un té-
légraphia à Dakar. Ordre fut donné a deux
avions du centre de Bamako, de -partir pour
D'isso. Deux jours après, la femme de l'ad-
ministrateur anglais était à Dakar et hors
de danger.
Son rôle au Maroc
1/' capitaine aviateur Sadi-lx-coinlc ayant,
terminé soit Maroc, reve-
nant du Maroc par l'Algérie, est arrivé
hier à Marseille, d'où il se rend à Paris en
automobile.
M. Sadi-I .ecoiiile a déclaré que l'aviation
continue à jouer au Manie- un rôle impor-
tant. Chaque fois que le temps le permet,
les avions partent pour des reconnaissan-
ces ou des bombardements.
Trafic commercial en novembre 1925
D'une .statistique du trafic dis lignes ué-
riennes françaises pour le mois d
les chiffres suivants :
Totilousc-Cusahlanca. 1 lit.0(18 k i lorn è.
tres ; 200 passagers ; fret ; Tîl.iWI kilos.
CaSllr'/aT/c!t-Omn. - lii.TiCHI kilomètres ;
v?0i) passagers ; fret ; kilos.
Oritn-.Micnnlc. 9. }) kilomètres ; ri
passagers ; fret : 001 kilos.
Mt/cr-AUctintc. (>.r>70 kilomètres ; fret:
9S kilos.
l'iisnblanca-Ditlmr. - M 3('«0 kilomètres ;
passagers ; fret : iMK» kilos.
Lois, Décrets, Arrêtés
Décret du 13 janvier 1926 relatif au paye-
ment de délégation de solde aux femmes
ou descendants de militaires tués ou dis-
parus au Maroc ou au Levant.
Aux termes de ce décret, les délégations
souscrites en faveur de leur Cellllllo ou de leurs
descendants par des militaires faisant partie
des troupes d'occupation du Maroc ou de l'ar-
mée traneaise du Levant,tués ou disparus pen-
dont la durée des opérations en cours, conti-
tinueront à être payés pendant trois mois
après le décès ou la disparition du doléyant.
Les sommes ainsi perçues seront rembour-
sées sur les arrérages de inaision.
Les femmes ou descendants au profit des-
quels il n'aurait pas été consenti de délégation,
pourront adresser au corps ou service au-
quel appartenait leur mari ou père une de-
mande de délégation provisoire d'une durée
lie trois mois a compter du décès ou de la
disparition.
(J. 0. du 14 janvier lUïiG).
Décret du 13 janvier 1926 conférant la mé-
daille militaire à six surveillants d'éta-
blissements pénitentiaires.
Décret du 11 janvier 1926 modifiant le ta-
bleau des exceptions au tarit général des
douanes de la métropole en ce qui con-
cerne les futailles vides étrangères impor-
tées à la Réunion.
Aux ternies de ce décret, sont abrogées, en
ce qui concerne les futailles vides en état de
ervir, montées ou démontées, cerclées en
bois ou en métal, les dispositions du décret
,-usvisé du ;(0 juin 1111, modiliant le tableau
des exceptions au tarif Jes douanes do la mé.
tropole en ce qui concerne les produits étran-
gers importés à la l\t'llIlÏL'll.
Décret du 8 janvier 1926 rendant applica-
bles en Indochine différents textes rela-
tifs aux chèques.
Aux termes de ce décret, sont rendus appli-
cables en Indochine les articles 5. 0 et 7 du
la lot du 10 février tXï., la loi du 1.i janvier
1917 et la loi du 2 août 1917 modifiant ou
complétant la loi du H juin 1SC5 sur les chè-
que.
(/. 0. du 13 janvier
Le trachome en Annam
--ô-O-
Cette grave affection contagieuse, qui sou-
vent aboutit à la cécité et frappe des milliers
d'indigènes de notre protectorat, a fait l'objet
de recherches scientifiques dc la part du mé-
decin major des troupes coloniales Collin.
L'organisation de la lutte en Annam com-
prend. présentement
L'inspection oculislique des écoles ;
L'établissement de l'index annuel du Ira
rhome scolaire ;
La distribution aux instituteurs dc collyre*
spéciaux, avec instructions sur le mode d'em-
ploi ;
L'afhehage et la distribution de ti.uts.
La nécessité de cette lutte esl impérieuse,
car l'inspection cculistique de 102- dénombrait
4.195 trachomateux sur 1 j,509 élèves visités ;
celle de 102 découvrait ;.W , trachomateux
sur I I enfants, et relie de 1924, 5.830 sur
11.508 visités, soif, dans ce dernier, recense-
ert 50 dl' malades.
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