Titre : Les Annales coloniales : organe de la "France coloniale moderne" / directeur : Marcel Ruedel
Auteur : France coloniale moderne. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1925-11-01
Contributeur : Ruedel, Marcel. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32693410p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 11726 Nombre total de vues : 11726
Description : 01 novembre 1925 01 novembre 1925
Description : 1925/11/01. 1925/11/01.
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1 Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6397012s
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 8-LC12-252
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/01/2013
MENSUEL ILLUSTRE PRIX : « fr. 50 OIMANCHE. r NOVEMBRE 1925.
1 ,. 0
Les Annulés Coloniales
JOURNAL :QUOTIDIEN
CLES PUBLIÉS PAR "LES AN RALES COLONIALES" SONT LA PKOPMtTÉ
EXCLUSIVE DU JOURNAL
tcu et Réclame» ton! reçut» aux Bureaux du Journal et Jën» le* Agence» JePuUkiti
DIRECTEURS : MARCEL RUEDEL et L.-G. THÉBAULT
Rédaetita et Adninisl ration : 34, Ru. du Mont-Thabor, PARIS-1" Téléphone : LOUVRR 19-37
Un an 6 mois 3 tuoiB
«iWigS]?.! ( France et Colonies. 80 a 45 » 25 »
&V« -.w-..t
iIIwtÑ - F.",oall !fer. o. 120 » 65 n 35 »
On t abonne dans tous les Bureaux de poste et chez les pr incipaux libraire*
eignement professionnel colonial
ffl--
t l'évolution intellectuelle et
des indigènes, fournir à l'Ad-
n, au Commerce et à l'indus-
txiliaires qui font défaut, tel
et est, en ellet, le but que se
sé et commencent à attein-
mdateurs de l'enseignement
el colonial.
l primaire supérieure et d'à fi-
e qui a été ouverte à Bamako,
in français, en octobre 1923,
voir servir de modèle pour ptr-
celles qui sont déjà créées ou
réation de nouvelles dans celles
lonies qui en sont dépourvues.
t méthodique qui a présidé à
n de l'Ecole de Bamako nous
n bien des points la façon dont
risée, en 1908, l'Ecole profes-
de Mobaye, dans le Haut-Ou-
Le capitaine Jacquier, ancien
lômé de l'Ecole des Arts et iUé-
Châlons-sur-M cIfne, avait, en
tallé à Mobaye une véritable
yfessionnelle de menuiserie, de
r, de maçonnerie et 'de char-
ec des moyens rudimentaires,
t'en eut que plus de mérite et,
le fait actuellement V Ecole de
l'Ecole de Mobaye faisait en
1 Ecole primaire supérieure et d'apprentissage de Bamako
es meubles en série pour les dil-
r postes de la Colonie.
mi les colonies du groupe de l'A.
, il en est dont les races sont plus
que d'autres à profiter de l'ensei-
ent professionnel. En Guinée, par
le, c'est de préférence vers les tra-
agricoles que M. le Gouverneur
t a, avec beaucoup de bon sens,
ê cet enseignement.
r résultats des examens d'entrée
cole William Ponty nous montrent
remier rang, les Soudanais et les
méens ..pa,mi les instituteurs et les
cins auxiliaires.
1914 à 1924, sur 1.274 candidats
is aux écoles de G orée, 401 sont
igine soudanaise, 'dont 113 parmi
ix premiers. La proportion est en-
plus grande chez les Dahoméens.
es quelques insuffisances constatées
la plupart des élèves diplômés
"t dues à une formation méthodique
c tueuse, mais depuis quelque temps
cessée. Un outillage moderne, 'YJ.e.s
titeurs exercés et compétents, dirigés
des chefs d'atelier euro péens choi-
ont donné à l'Ecole primaire supé-
re de Bamako une nouvelle et très
reuse impulsion.
nstallée dans des locaux d'aspect gai
ru milieu de fleurs et de plantes tro-
1les, l'Ecole de Bamako donne à ses
je s internes dej] habitudes d'ordre,
propreté et d'hygiène qui auront une
reuse répercussion dans le milieu où
se trouveront à leur sortie.
En 1903, l'Ecole Pinet-Laprade lui
créée à G orée pour la formation des géo-
mètres, des surveillants de travaux pu-
tlies, des ouvriers d'art pour les servi-
ces publics et privés, des typographes,
des imprimeurs, des relieurs. Cette école
a été remaniée et son enseignement ren-
du plus pratique par l'arrêté du rr avril
1921. Les élèves diplômés sont généra-
lement rendus à leur colonie d'origine.
Mais il était bien préférable d'instruire
les indigènes des différentes colonies, du
groupe de l'A. O. F. dans leur propre
pays. C'est ce dont se réjouissait mon
distingué collègue au Parlement, M. le
sénateur Mario Roustan, quand, dans
les Annales Coloniales des 5 et 6 mah
1925, il exposait la situation actuelle
de f enseignement aux colonies. Il voyait
avec raison, en cette mesure, le moyen
efficace de répandre et de renforcer la
discipline des métiers.
Le travail manuel, qui nous donnera
de bons artisans, de bons mécaniciens,
de bons agriculteurs, ne lerll pas de dé-
classés comme en a produit malheureu-
sement l'enseignement secondaire, au-
quel on avait cru devoir donner une im-
portance exagérée.
L'outillage industriel perfectionné, tel
jue les égreneuses pour le coton, les mo-
teurs d'automobiles, est enseigné en dé-
tail aux élèves des écoles professionnel-
les qui, comme ceux de la Haute-Volta,
du Soudan français et du Dahomey, ont
à réparer et à entretenir ce matériel qui
prend de livr en jour une plus grande
extension.
Le « certificat d'ouvrier », que rece-
vront les élèves des Ecoles primaites su-
périeures professionnelles, aura toute la
valeur d'un diplôme, leur ouvrira les
portes des grandes entreprises colonia-
les.
Mais je ne saurais terminer cet aperçu
des efforts consacrés à l'enseignement
technique et professionnel des indigènes
de notre grande colonie ouest-africaine
sans conseiller à la haute Administra-
tion, comme aux autres employeurs de
ces artisans, de les récompenser selon
leurs mérites et de ne pas oublier ce
principe : à tâche égale, salaire égal.
Il ne faut pas, sous le fallacieux prétexte
qu'un bon ouvrier est noir, le payer
moins cher qu'un Européen, dont il fait
la même tâche avec le même rendement.
L'économie réalisée par Vemploi d'in- j
digènes qui supportent les rigueurs du
climat, sont chez eux et n'ont pas besoin
d'aller se refaire en Europe, est une com-
pensation suffisante pour tous les em-
ployeurs qui doivent rémunérer juste-
ment leurs ouvriers, quels qu'ils soient.
1 P. Valude,
Déptllr du Cher.
ï,o réfectoire
?.<• dortoir
Salle du classe
Menuiserie
L'école primaire supérieure
et d'apprentissage de Bamako
.000,
Les transformations successives ap-
portées à la primitive Ecole des Otages
de Kayes, créée en 1886 par Galliéni,
montrent l'intérêt toujours croissant que
l'Administration supérieure du Soudan
français n'a cessé d'apporter à l'œuvre
d'enseignement.
Les résultats obtenus par cette colo-
nie, au cours des dix dernières années,
dans les différents concours d'admis-
sion aux écoles du Gouvernement géné-
ral prouvent, à eux seuls, que les efforts
conjugués de l'Administration et du
personnel enseignant n'ont pas été vains.
Nous avons vu, par ailleurs, que la
proportion des indigènes d'origine sou-
danaise dans les- résultats des examens
d'admission est particulièrement élevée.
Ces résultats si brillants soient-ils ne
concernent cependant qu'une modeste
part de la tâce ardue et complexe qui
s'impose au Service de l'Enseignement
dans un pays neuf.
On ne peut manquer d'observer, en ef-
fet, que dans toutes les manifestations
d'activité d'ordre commercial, industriel
et même administratif dont est l'objet
notre jeune colonie, l'un des obstacles
les plus sérieux aux réalisations, est en
général le défaut de personnel d'exécu-
tion ou son incapacité.
Malgré le dévouement dont font
Vue générale
preuve les auxiliaires recrutés dans la
population indigène, leurs services, bien
que précieux, ne :sont pas tels qu'ils
pourraient être faute de formation mé-
thodique. A l'aube d'un essor économi-
que qui s'annonce particulièrement bril-
lant en raison des richesses dont le Sou-
dan Français, cette perle de l'Afrique
Occidentale française, est si largement
pourvu, cette constatation ne pouvait
manquer de retenir l'attention de nos
gouverneurs. Aussi, pour pallier dans
une certaine mesure à la pénurie de col-
laborateurs indigènes expérimentés et de
main-d'œuvre exercée, dès 1913, le Gou-
vernement pensant, et combien judicieu-
sement, que ce personnel devait être for-
mé dans un établissement scolaire placé
sous son contrôle immédiat, doté d'un
matériel moderne et d'un outillage per-
fectionné, en décidait la création. La
guerre survenant, retarda la réalisation
de ce projet et ce n'est qu'en octobre
1923 que s'ouvrait l'Ecole primaire supé-
rieure et d'Apprentissage de Bamako;
Située au pied de la montagne de
Koulouba, à quelques centaines de mè-
tres de la ville proprement dite et on
dehors de l'agglomération indigène, elle
dispose de constructions occupant une
superficie de plus d'un hectare. Dispo-
sés sur deux ailes fermées aux extrémi-
tés par les ateliers et le logement du Di-
recteur, limitant une vaste cour agré-
mentée de lignes d'arbres et cVun - mas-
sif lfeuri, les bâtiments, a rez-de-chaus-
sée susceptible de recevoir un étage, for-
ment un ensemble agréable dont la ligne
est harmonieusement coupée par les ar-
cades des vérandahs bordées de parter-
res où l'écarlate des fleurs de grenadiers
jette une note vive sur un fond vert de
cannas.
Cette impression de gaîté et de couleur
se retrouve dans les salles de classe bien
aérées, décorées de frises aux. motifs
empruntés à la faune et à la flore locales,
ornées de tableaux d'enseignement scien-
tifique, de cartes murales et pourvues
d'un mobilier scolaire neuf choisi parmi
les meilleurs modèles de la Métropole.
Leur aspect riant est bien fait pour que
le travail soit effectué dans une atmos-
phère excluant toute la mélancolie et la
sévérité qu'inspirent trop souvent, hélas,
les murs nus et le mobilier délabré des
salles d'études.
Placés dans d'excellentes conditions
de travail, les élèves ont leurs efforts fa-
cilités par un matériel d'enseignement
riche et moderne. L'Ecole possède un
cabinet complet de physique et de chimie
dont les appareils, disposés dans des
armoires vitrées et un peu mystérieux
tout d'abord, entre les mains du maître,
réduiront à néant la puissance des gé-
nies et des esprits si accréditée chez
l'indigène. Un musée scolaire, une sé-
rie d'appareils d'arpentage et de nivel-
lement, une table d'expérience, une col-
lection de tableaux d'histoire naturelle
et de botanique, un microscope et même
une lunette astronomique et terrestre,
constituent un matériel d'enseignement
fort complet qu'envieraient beaucoup
d'établissements de la Métropole.
A ce matériel destiné à renseignement
général, il y a lieu d'ajouter plusieurs
appareils Morse, des machines à écrire
servant à l'apprentissage des élèves des
sections professionnelles désirant deve-
nir employés de commerce, comptables,
dactylographes, écrivains expéditionnai-
res, agents des postes, etc.
A la fin de la troisième année d'étu-
des, une partie des élèves sera dirigée
sur l'Ecole W. Ponty formant les insti-
tuteurs et les candidats à l'Ecole de Mé-
decine, l'autre partie sera versée dans
les sections professionnelles (quatrième
année) où l'enseignement particulier à la
carrière que les élèves désirent embrasser
leur sera donné pendant la classe du
soir. Les programmes, judicieusement
élaborés comportent, pour la plus gran-
de part, l'étude de la langue française;
ils visent non seulement à une acquisi-
tion de connaissances, mais aussi à une
formation de l'esprit.
Une scolarité de quatre ans ainsi com-
prise permettra aux meilleurs sujets
d'acquérir une solide instruction pri-
maire.
Les entreprises commerciales, l'Admi-
nistration loca le auront donc désorma is
la possibilité de se pourvoir d'agents
susceptibles de leur rendre d'excellents
services.
Le recrutement du personnel de bu-
reau étant assuré, il fallait également
fournir à l'industrie les ouvriers qui font
défaut ; a cet effet fut ouverte la section
d'apprentissage.
Recrutée parmi l'effectif des croies élé-
mentaires et ayant pour but de former
de bons ouvriers menuisiers, ébénistes,
charrons, ajusteurs, tourneurs, forge-
rons, chaudronniers, et(, ) cette section
est composée d'élèves choisis dans les fa-
milles d'artisans ou d'ouvriers appartc-
1 ,. 0
Les Annulés Coloniales
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n, au Commerce et à l'indus-
txiliaires qui font défaut, tel
et est, en ellet, le but que se
sé et commencent à attein-
mdateurs de l'enseignement
el colonial.
l primaire supérieure et d'à fi-
e qui a été ouverte à Bamako,
in français, en octobre 1923,
voir servir de modèle pour ptr-
celles qui sont déjà créées ou
réation de nouvelles dans celles
lonies qui en sont dépourvues.
t méthodique qui a présidé à
n de l'Ecole de Bamako nous
n bien des points la façon dont
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de Mobaye, dans le Haut-Ou-
Le capitaine Jacquier, ancien
lômé de l'Ecole des Arts et iUé-
Châlons-sur-M cIfne, avait, en
tallé à Mobaye une véritable
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r, de maçonnerie et 'de char-
ec des moyens rudimentaires,
t'en eut que plus de mérite et,
le fait actuellement V Ecole de
l'Ecole de Mobaye faisait en
1 Ecole primaire supérieure et d'apprentissage de Bamako
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r postes de la Colonie.
mi les colonies du groupe de l'A.
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que d'autres à profiter de l'ensei-
ent professionnel. En Guinée, par
le, c'est de préférence vers les tra-
agricoles que M. le Gouverneur
t a, avec beaucoup de bon sens,
ê cet enseignement.
r résultats des examens d'entrée
cole William Ponty nous montrent
remier rang, les Soudanais et les
méens ..pa,mi les instituteurs et les
cins auxiliaires.
1914 à 1924, sur 1.274 candidats
is aux écoles de G orée, 401 sont
igine soudanaise, 'dont 113 parmi
ix premiers. La proportion est en-
plus grande chez les Dahoméens.
es quelques insuffisances constatées
la plupart des élèves diplômés
"t dues à une formation méthodique
c tueuse, mais depuis quelque temps
cessée. Un outillage moderne, 'YJ.e.s
titeurs exercés et compétents, dirigés
des chefs d'atelier euro péens choi-
ont donné à l'Ecole primaire supé-
re de Bamako une nouvelle et très
reuse impulsion.
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ru milieu de fleurs et de plantes tro-
1les, l'Ecole de Bamako donne à ses
je s internes dej] habitudes d'ordre,
propreté et d'hygiène qui auront une
reuse répercussion dans le milieu où
se trouveront à leur sortie.
En 1903, l'Ecole Pinet-Laprade lui
créée à G orée pour la formation des géo-
mètres, des surveillants de travaux pu-
tlies, des ouvriers d'art pour les servi-
ces publics et privés, des typographes,
des imprimeurs, des relieurs. Cette école
a été remaniée et son enseignement ren-
du plus pratique par l'arrêté du rr avril
1921. Les élèves diplômés sont généra-
lement rendus à leur colonie d'origine.
Mais il était bien préférable d'instruire
les indigènes des différentes colonies, du
groupe de l'A. O. F. dans leur propre
pays. C'est ce dont se réjouissait mon
distingué collègue au Parlement, M. le
sénateur Mario Roustan, quand, dans
les Annales Coloniales des 5 et 6 mah
1925, il exposait la situation actuelle
de f enseignement aux colonies. Il voyait
avec raison, en cette mesure, le moyen
efficace de répandre et de renforcer la
discipline des métiers.
Le travail manuel, qui nous donnera
de bons artisans, de bons mécaniciens,
de bons agriculteurs, ne lerll pas de dé-
classés comme en a produit malheureu-
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quel on avait cru devoir donner une im-
portance exagérée.
L'outillage industriel perfectionné, tel
jue les égreneuses pour le coton, les mo-
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du Soudan français et du Dahomey, ont
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de notre grande colonie ouest-africaine
sans conseiller à la haute Administra-
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ces artisans, de les récompenser selon
leurs mérites et de ne pas oublier ce
principe : à tâche égale, salaire égal.
Il ne faut pas, sous le fallacieux prétexte
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moins cher qu'un Européen, dont il fait
la même tâche avec le même rendement.
L'économie réalisée par Vemploi d'in- j
digènes qui supportent les rigueurs du
climat, sont chez eux et n'ont pas besoin
d'aller se refaire en Europe, est une com-
pensation suffisante pour tous les em-
ployeurs qui doivent rémunérer juste-
ment leurs ouvriers, quels qu'ils soient.
1 P. Valude,
Déptllr du Cher.
ï,o réfectoire
?.<• dortoir
Salle du classe
Menuiserie
L'école primaire supérieure
et d'apprentissage de Bamako
.000,
Les transformations successives ap-
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de Kayes, créée en 1886 par Galliéni,
montrent l'intérêt toujours croissant que
l'Administration supérieure du Soudan
français n'a cessé d'apporter à l'œuvre
d'enseignement.
Les résultats obtenus par cette colo-
nie, au cours des dix dernières années,
dans les différents concours d'admis-
sion aux écoles du Gouvernement géné-
ral prouvent, à eux seuls, que les efforts
conjugués de l'Administration et du
personnel enseignant n'ont pas été vains.
Nous avons vu, par ailleurs, que la
proportion des indigènes d'origine sou-
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Ces résultats si brillants soient-ils ne
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part de la tâce ardue et complexe qui
s'impose au Service de l'Enseignement
dans un pays neuf.
On ne peut manquer d'observer, en ef-
fet, que dans toutes les manifestations
d'activité d'ordre commercial, industriel
et même administratif dont est l'objet
notre jeune colonie, l'un des obstacles
les plus sérieux aux réalisations, est en
général le défaut de personnel d'exécu-
tion ou son incapacité.
Malgré le dévouement dont font
Vue générale
preuve les auxiliaires recrutés dans la
population indigène, leurs services, bien
que précieux, ne :sont pas tels qu'ils
pourraient être faute de formation mé-
thodique. A l'aube d'un essor économi-
que qui s'annonce particulièrement bril-
lant en raison des richesses dont le Sou-
dan Français, cette perle de l'Afrique
Occidentale française, est si largement
pourvu, cette constatation ne pouvait
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gouverneurs. Aussi, pour pallier dans
une certaine mesure à la pénurie de col-
laborateurs indigènes expérimentés et de
main-d'œuvre exercée, dès 1913, le Gou-
vernement pensant, et combien judicieu-
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mé dans un établissement scolaire placé
sous son contrôle immédiat, doté d'un
matériel moderne et d'un outillage per-
fectionné, en décidait la création. La
guerre survenant, retarda la réalisation
de ce projet et ce n'est qu'en octobre
1923 que s'ouvrait l'Ecole primaire supé-
rieure et d'Apprentissage de Bamako;
Située au pied de la montagne de
Koulouba, à quelques centaines de mè-
tres de la ville proprement dite et on
dehors de l'agglomération indigène, elle
dispose de constructions occupant une
superficie de plus d'un hectare. Dispo-
sés sur deux ailes fermées aux extrémi-
tés par les ateliers et le logement du Di-
recteur, limitant une vaste cour agré-
mentée de lignes d'arbres et cVun - mas-
sif lfeuri, les bâtiments, a rez-de-chaus-
sée susceptible de recevoir un étage, for-
ment un ensemble agréable dont la ligne
est harmonieusement coupée par les ar-
cades des vérandahs bordées de parter-
res où l'écarlate des fleurs de grenadiers
jette une note vive sur un fond vert de
cannas.
Cette impression de gaîté et de couleur
se retrouve dans les salles de classe bien
aérées, décorées de frises aux. motifs
empruntés à la faune et à la flore locales,
ornées de tableaux d'enseignement scien-
tifique, de cartes murales et pourvues
d'un mobilier scolaire neuf choisi parmi
les meilleurs modèles de la Métropole.
Leur aspect riant est bien fait pour que
le travail soit effectué dans une atmos-
phère excluant toute la mélancolie et la
sévérité qu'inspirent trop souvent, hélas,
les murs nus et le mobilier délabré des
salles d'études.
Placés dans d'excellentes conditions
de travail, les élèves ont leurs efforts fa-
cilités par un matériel d'enseignement
riche et moderne. L'Ecole possède un
cabinet complet de physique et de chimie
dont les appareils, disposés dans des
armoires vitrées et un peu mystérieux
tout d'abord, entre les mains du maître,
réduiront à néant la puissance des gé-
nies et des esprits si accréditée chez
l'indigène. Un musée scolaire, une sé-
rie d'appareils d'arpentage et de nivel-
lement, une table d'expérience, une col-
lection de tableaux d'histoire naturelle
et de botanique, un microscope et même
une lunette astronomique et terrestre,
constituent un matériel d'enseignement
fort complet qu'envieraient beaucoup
d'établissements de la Métropole.
A ce matériel destiné à renseignement
général, il y a lieu d'ajouter plusieurs
appareils Morse, des machines à écrire
servant à l'apprentissage des élèves des
sections professionnelles désirant deve-
nir employés de commerce, comptables,
dactylographes, écrivains expéditionnai-
res, agents des postes, etc.
A la fin de la troisième année d'étu-
des, une partie des élèves sera dirigée
sur l'Ecole W. Ponty formant les insti-
tuteurs et les candidats à l'Ecole de Mé-
decine, l'autre partie sera versée dans
les sections professionnelles (quatrième
année) où l'enseignement particulier à la
carrière que les élèves désirent embrasser
leur sera donné pendant la classe du
soir. Les programmes, judicieusement
élaborés comportent, pour la plus gran-
de part, l'étude de la langue française;
ils visent non seulement à une acquisi-
tion de connaissances, mais aussi à une
formation de l'esprit.
Une scolarité de quatre ans ainsi com-
prise permettra aux meilleurs sujets
d'acquérir une solide instruction pri-
maire.
Les entreprises commerciales, l'Admi-
nistration loca le auront donc désorma is
la possibilité de se pourvoir d'agents
susceptibles de leur rendre d'excellents
services.
Le recrutement du personnel de bu-
reau étant assuré, il fallait également
fournir à l'industrie les ouvriers qui font
défaut ; a cet effet fut ouverte la section
d'apprentissage.
Recrutée parmi l'effectif des croies élé-
mentaires et ayant pour but de former
de bons ouvriers menuisiers, ébénistes,
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