Titre : Les Annales coloniales : organe de la "France coloniale moderne" / directeur : Marcel Ruedel
Auteur : France coloniale moderne. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1925-03-02
Contributeur : Ruedel, Marcel. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32693410p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 02 mars 1925 02 mars 1925
Description : 1925/03/02 (A26,N34). 1925/03/02 (A26,N34).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1 Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6396879d
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 8-LC12-252
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/01/2013
VINGT-SIXIEME ANNEE. - IV Si
LE NUMERO : 20 CENTIME!
LUNDI SOIR, v MARS 1923.
- 01 0
Les Annales Coloniales
JOURNAL QUOTIDIEN
UM ARTKLBS PUMJÉS PAR "LU AMMMWLCMUMU BOUT LA ntOVUM
EXCLUSIVK PU JOUVM"
LuAimmtiH*nâàwmntmttmmm m Rmmm tàtJtmmtttiiÊm ImAgmtm+PmUkm
DIRECTEURS I MARCEL RUEDEL et L.-Q. THÈBAULT
Ikde" et iéihmurtw : 34, RII. du Mont-Tliabor, PARIS-1* - TAépkn* : LMTtl It-.
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On l'abonna DWU tons 1M Bureaux de poste et chez les principaux libraires
A LA COTE D'IVOIRE
-0-0-
Un chemin de fer Sassandra-Daloa
J'ai déjà dit ici qu'il parai-s-sait néces-
saire d'envisager sans tarder la cons-
truction d'un chemin de fer qui, partant
de Sassandra, traversera la forêt dans sa
plus grande largeur et aboutira à Daloa.
De ce point, il pourra, ultérieurement,
être prolongé sur Zuénoula et sur
Bouaké, de façon à être relié à la grande
ligne Abidjan-Soudan et, par un autre
embranchement, sur Man et Beyla où
il rejoindra te chemin de fer desservant
la Guinée.
Le chemin ae 1er qui monte au noru
de Bouaké n'est pas seulement un che-
min de fer de la Côte d'Ivoire. C'est sur-
tout le chemin de fer du Soudan et de la
Haute Voilta. Quant à, l'embranchement
prévu au dernier emprunt et qui devait
partir de Dimbokro pour aller sur Bouaf-
né et Daloa nous avons démonté quelle
hérésie ce serait que de le réaliser.
Aussi long et aussi coûteux que celui
que l'on peut construire en partant de
Sassandra, il mettrait Daloa (centre de la
produCiLÍoo des noix de colas dans la co-
lonie) à 450 kilomètres de la mer, tandis
que ce point n'en est qu'à 200 à vol d'oi-
seau, à 240 ou 250 au maximum en te-
nant compte des sinuosités que devra
suivre une voie ferrée dans une région
relativement accidentée. tëinfln, une li-
gne Sassandra-Daloa permettra ce que
n'aurait pu faire le tronçon aboutissant à
Dimbokro, de mettre en exploitation une
vaste et riche zone. de forêt, restée vier-
ge jusqu'ici, faute de moyens pratiques
d'évacuation. Bien qu'aucune prospec-
tion de cette zone forestière n'ait encore
été faite, on sait qu'clle est particulière-
ment riche en acajou dont on trouve des
peuplements presque depuis la côte jus-
• qu'au nord même dedadm. Si l'on es-
time à 15 kilomètres seulement de cha-
que côté de la voie la partie exploitable
(en réalité, on peut exploiter sur une
profondeur plus grande, en uuiisani les
petits cours d'eau que coupera le che-
min de fer), c'est 300 nouveaux chan-
tiers de 2.600 hect. qui pourront être
ouverte à l'activité des coupeurs.
Sussandra est bien d'autre part, le
point d'aboutissement normal de toute
la région qui se trouve en arrière, ainsi
que de toute la partie centrale et Nord-
Ouest de la Côte d'Ivoire. Discuter ce
fait serait nier l'évidence. Si l'on
tient compte, en outre, que les condi-
tions d'embarquement y sont plus favo-
rables qu'en aucun autre point du litto-
ral, toute hésitation doit disparaître. Là,
aù moins, quelques rochers, une baie
niritée où l'action de la barre est insi-
gnifiante. Des travaux d'amélioration se-
raient évidemment à. entreprendre, soit
nour agrandir et approfondir cette baie
et en permettre l'accès aux navires, soit
plutôt pour y construire simplement
plusieurs petits wharfs fonctionnant
comme celui de Grandi-Bass'am, à cette
différence près que les opérations au-
raient lieu en eau calme et feraient par
conséquent beaucoup plus rapides. Une
jetée, de protection contre la houle, pa-
rallèle à la côte, pourrait d'autre part
être construite par la suite, si reconnue
utile pour les navires mouillés au large.
La première chose à. faire, et 'à. faire tout
de suite, .serait de démolir la jetée en
pierres sèches qui port de la plage et sert
actuellement de wharf. Cette jetée con-
trarie les fimiranLs et a nrovoicfué. depuis
- - - - - - - - - - - - -- - - - - - -- 1.- - - -.. -- -.., -- -. - -
quelle est construite, un ensablement
inquiétant de la baie. 'Des wharfs sur pi-
Mtis ne présenteraient pas cet inconvé-
nient.
Chemin de fer et aménagement du
port de Sassand.ra pourront bien coûter
de 70 à 80 mil-lions. Avec les 80 ou 100
millions qui sont nécessaires pour le
port de 1a. région lagunn.ire. à Bassam ou
AJbddjan-Vridi et probablement 200 mil-
lions encore pour achever le réseau fer-
ré S ou dan-Haute-Vol ta, ceila fait un en-
* semble fort important et qui dépasse
peut-être la capacité financière actuelle
du Budget général de l'Afrique Occi-
dentale française, à qui revient l'hon-
neur et la charge de supporter ces dé-
penses de grande envergure. Mais, tout
d'abord, il s'agit de travaux à échelon-
ner sur une quinzaine d'années au
moins ; ensuite, si l'on objeote que la
Côte d'Ivoire n'est pas la seule des co-
lonies de l'A. 0. P. qui .roola.me un dé-
veloppement de son outillage ooonolmi-
que et que le Gouvernement Général
doit satisfaire en même temps toutes
les colonies du groupe, on doit bien
considérer que c'est elle, du moins, qui
offre les plus grondes possibilités tant
immédiates que' d'avenir. La voie -- ferrée
dont on poursuit le prolongement vers
le Nord intéresse davantage, nous
F avons dit, le Soudan et la Haute-Vol ta
que la Côte d'Ivoire. Il ne s'agit donc,
pour cette dernière colonie que de 160
ou 180 minions Or, avant que les tra-
vaux soient achevés, les plus-values de
recettes douanières résultant de l'aug-
mentation du trafic commercial de la
tfôbe d'Ivoire ne seront pas loin d'avoir
couvert les capitaux engtass.
Pierre Vaîude,
Député du Cher.
Les hôpitaux coloniaux
-0'0-
Tandis que, samedi
matin, se déroulait à une
vitesse insolite le film ré-
barbatif de la loi de fi-
nances, un petit article
320 est venu brusquement
réveiller l'attention des
« coloniaux » :
a Article 320". - Le
ministre des Colonies est autorisé à transfor-
mer les hôpitaux coloniaux en hôpitaux ci-
vils ou en hôpitaux mixtes. Ces établisse-
ments passeront sous l'autorité et la surveil-
lance de l'autorité locale; leur budget sera
autonome ou incorporé au budget local. »
Enfint voilà de la bonne décentrali-
satioll murmura l'un de mes voisins. Et un
autre ajouta: « Mais comment le ministère
des Colonies conseni-il à se dessaisir de ses
hôpitaux? 9
Déjà mis en défiance, je me suis permis
de demander quelques explications à l'ho-
norable rapporteur général:
- Si je comprends bien voire article, ai-te
dit en substance à M. Viollette, le but qu tl
se propose serait de poursuivre la transfo,---
motion des hôpitaux militaires, dont la
charge incombe actuellement au budget de
l'Etat, en hôpitaux civils ou mixtes suppor.
tés par les budgets locaux?
- Parfaitementl m'a répondu M. Viol-
lette.
Le tout est de s'entendret
Ainsi, par un simple artifice de la loi
de finances, les établissements hospitaliers
du service général allaient se trouver trans-
férés - comme VEcole coloniale, comme
VAgence générale des Colonies, comme VIns-
titut national d'agronomie coloniale, comme
VInspection des Colonies - aux budgets lo-
cauxl
Il 1" - ., 9' - -. -'
mats aalls quelle mesure, tnststat-jc,
l'Etat participera-t-il aux frais de ces établis.
sementsf
- Conformément à la règle, au droit com-
mun, par le remboursement des journées
d'hôpital de ses malades. Vous le voyez bien,
rien n'est changé.
Il n'y avait rien de changé, en effet, à
la seule différence que c'était exactement
t'inverse de la situation actuelle.
Les ItèMtaux coloniaux sont déjà des hô-
pitaux mixtes, recevant à la fois militaires
ct civils, européens et indigènes. Mais jus-
qu'ici c'est le budget de VEtat qui assumait
les frais généraux afférents au fonctionne-
ment de ces établissements, les budgets lo-
caux n'intervcllant que pour le remhourse-
ment des journées de certaines tatégories de
malades. L'article 320 incorpore toutes les
dépenses d'entretien, d'alimentation, etc.,
au budget local, l'Etat n'intervenant plus
que pour le remboursement des journées de
ses propres malades.
r '-
au risque ae comnsicr t honorable m.
Viollette et de retarder de quelques instants
l' « enchaînement » des articles, j'ai dé-
fendu, d'accord avec notre ami Arclrimbaud,
un amendement aux termes duquel le minis-
tre se voyait « autorisé à faire passer les
établissements hospitaliers du service géné-
ral aux colonies sous l'autorité et la surveil-
lance de l'autorité locale, J'Etat et la Colo-
nie participant aux frais généraux de ces
établissements au prorata du chiffre de leurs
malades ».
Le rapporteur général a bien voulu, après
une légère escarmouche, me déclarer que la
Comimssion des Finances qui avait repoussé
mon amendement, acceptait le principe de
cette répartition des frais généraux sur les
bases indiquées et j'ai pris acte de sa réponse
formelle: « C'est entendul o.
Ce qui est donc acquis, c'est que l'hôpital
colonial, placé dans les attributions et, en
tout cas, sous le contrôle dé l'autorité locale,
est administré à frais communs par l'Etat
et la colonie. Il peut y avoir intérêt, dans
telle colonie, à ce que la direction soit civile,
dans telle autre, à ce que la gestion reste
confiée au service général, mais, dans l'une
ou l'autre hypothèse, VEtat devra concourir
pour sa part, et au prorata du chiffre de
ses malades, aux dépenses de l'établisse-
ment,
Auguste Brunet
Député de la Réunion.
P. S. - En ce qui concerne l'inspection
des colonies, M. Daladier avait bien voulu
me déclarer, lors de mon intervention dans
la séance du 24 décembre derttier, qu'il
était d'accord avec la représentation colo-
niale pour répartir par moitié les dépenses
cCentretien de ce corps entre VEtat et les
colonies. Au cours de la discussion de la loi
de Finances et à l'occasion de l'article 195,
mon collègue Angoulvant a fait consacrer
définitivement et très heureusement notre
thèse.
La admission go M. Touzet est accouge
-– 04>-
M. Edouard Daladier a saisi le dernier
Conseil des ministres de la demande for-
mulée par M. André Touret, gouverneur du
Tchad qui ne voulait pas rejoindre son
poste.
M. A. Touzet a donné la démission de
son grade de gouverneur. Elle a été accep-
tée. M. Touzet entre définitivement dans les
affaires.
L'aviation coloniale
et «
Paris-Dakar et retour
On était sans nouvelle des aviateurs Le-
maUre et Arrachard, donc inquiet. Toute
crainte cet dissipée.
Voici les nouvelles reçues par dépêche.
Le sous-secrétaire d'Etat de l'aéronauti-
que a reçu hier le télégramme suivant :
El Goléa, 26 lévrier. - Sommes arrivés
capitaines aviateurs Arrachard, et Lemat-
tre sont arrivés à Et Goléa aujourd'hui à
19 heures en bonne santé.
Parti de Tomboudou le 20 février à 10
hewes 15, ils avaient volé jusqu'à épuise-
ment d'essence à la vitesse horaire de 200
kilomètres et ils avaient atterri le même
jour, à 18 heures, près d'Ain-Mezzer, à 145
kilomètres sud-ouest d'Et Goléa. Leur ap-
pareil était indemne.
Aidés des indigènes du pays, qui mirent
à leur disposition des méhara les deux
aviateurs mirent cinq jours pour franchir
la distance d'Aïn-Mezzer à Et Goléa,
Au lieu de suivre l'itinéraire normal
Ouallen-Ad-rar-Dent-Abbès-Colomb -Béchar,
les aviateurs avaient dérivé vers l'est.
D'autre partT M. Louis" Renault a reçu te
télégramme suivant :
El Goléa, 26 février. - Sommes arrivés
ici à 19 heurcs. Avons été obligés atterrir,
le 20 féviier, à 18 heures, à Atn-Meuew,
par suite de manque d'essence ; appareil
indemne.
LEMAITRE, ARRACHARD.
Il est plus que probable que les aviateurs
ont suivi La i-oute. Tessalit-Ouallcn, mais
que, vers ce point d'eau, où la mission
Thieffry, arrivée le 10 lévrier ne les vit
poini, ils se sont égarés et ils ont filé droit
vers le nord à la recherche d'une ville ou
d'un bordj.
Il ressort de ce vol un fait : pour la pre-
mière fois, Arrachard et Lemaitre ont fran-
chi le Taneisrarouît soudanais et saharien
sans escale et relié, dans une même jour-
née, le Niger à l'Algérie en huit heures do
vol. - , ,
El Goléa se trouve sur le chemin ae la
piste de Adrar à Ouargla, à 300 kilomè-
très sud-cet de Ouargla, terminus de la
voie ferrée du Sud-Algérien.
La distance do Tombouctou à El Goléa.
franchie par les aviateurs en près de huit
heures, est de 1.600 kilomètres. « Il est évi-
dent qu'Arrachard et Lemaitre volant à la
moyenne horaire de 200 kilomètres, se
sont égarés, sont passés très à l'est
d'Adrar, qui était leur terminus, et ont
volé jusqiVau montent où l'essence étant à
peu près épuJséc. ils ont vu le fcordj de Aïn
lezzer et se sont posés près de lui.
ORAN-PARIS EN UNE SEULE ESCALE ?
Oran, 28 février. En prévision du re-
tour par Oran dos aviateurs ArracQiart et
Lcmattrc, la maison Renault avait envoyé
un mécanicien se mettre à leur disposition
le cas édiéant, ppur la revision de leur
moteur.
i » -- - - AI-. - --- - X JA l'
Arracnari et. LCman.re nytuu uu, JUUHi
d'essence, laisser leur avion h AYn-Mezzcr
et gagner seuils El-Golea, ce mécanicien part
c-e soir pour Alger, d'où, dès demain matin,
il partira pour EI-Golea et A'in-Me.z?'.er avec
deux autos à six roues Renault, transpor-
tant 1.500 litres d'essence et 250 litres d'hui-
le de ricin. Dès l'arrivée à destination, l'ap-
pareil sera approvisionné en huiilc et en es-
sence.
Arrachart et Lemaitre reprendront leur
envol d'Aïn-Mezzer et, vraisemblablement,
rejoindront Colomb-Béchar par ta vallée de
la Saoura. Ils viendront ensuite à. Oran et
il faut espérer qu'ils tenteront alors, pour
terminer leur splendide voyage, d'établir le
record Oran-Paris sons escale.
Arrachart et Lemaltre, qui s'étaient ap-
propriés le record de la distance en effec-
tuant sans escale le trajet Paris-Vi llarCisne-
ros par Madrid, soit 3.600 kilomètres, et
qui, de Tombouctou à Aln-Mezzer, ont effec-
tué un bond de 2.000 kilométrée, réalise-
raient encore une remarquable performan-
ce en volant d'Oran à Parils sans arrêt dans
la journée.
LES RECHERCHES DES AVIONS
DE SECOURS
Les avions du 2° groupe de Colomb-Bé-
char, qui font partie des escadrilles de J'A.
u. jf. dirigées par le colonel TUlasne,
étaient partis le 25 février pour joindre
Adrar, IL environ 1.200 kilomètres nord-
ouest de Tombouctou.
Le but de ce voyage était la recherche
éventuelle des aviateurs Lemaitre et Arra-
chart.
Le dernier radio-télégramme d'Arrachart
et de Lemaitre émanait de Tombouctou et
datait, on s'en souvient, de deux jours au-
paravant. Il était ainsi conçu : « Vérifions
tout à fond avant traversée désert. Espé-
rons partir demain pour Adrar. » Depuis,
on n'avait plus rien su du raid entrepris par
les deux héros de l'air.
Une fois parvenus à Adrar, les avions de
Colomb-Béchar avaient mission de gagner
Ouallen, à 50U kilomètres au sud, d'où ils
devaient effectuer des reconnaissances dans
un rayon de 300 kilomètres.
Le raid belge
Le télégramme suivant vient de (parvenir
de Niamey, 25 février (via Dakar) à Bruxel-
les le 27 lévrier :
« Bien arrivés à Niamey, Saluons colo-
nel Vuillemin et capitaine Dagneaux en
bonne voie de guérison.
» Signé : Thierry."
Un télégramme de Niamey, daté du 27 t
7 heures, via Dakar, arrivé à Bruxelles
avant-hier soir, dit :
«y Retenu à Niamey difficultés graissage
àvme chaleur et absence huile convenable ;
primons dispositions. Vous inquiétez pas.
Thieffry. »
Du Portugal à la Guinée portugaise
Les aviateurs portugais, capitaine Pin-
heiro Correia et lieutenant Sergio da. Silva,
vont tenter le raid Lisbonne-Guinée, sur un
appareil français muni d'un moteur fran-
çais. Le départ sera pris dans les premiers
jours de mars. La distance a parcourir est
de 4.0CO kilomètres, se répartiss« £ mt ainsi :
Alvcrca-Gasablancn, 800 kil. ; Agadir 470
kilom. ; cap Juby, 500 kil. ; Villa Clisneros,
610 kil. : Port-Eticnnc, 380 kit.; Saint-Louis,
610 kil. ; Port-Etienne,
600 kil. ; Dakar, 200 lui. ; Bolama, 500 kil.
La consommation du Brégud-RcmlllH 300
ch. sera de 100 Vitres- a l'heure et l'appa-
reil pourra emporter 700 litres. Sa vitesse
est de 170 kilomètres a l'heure, L'on der-
nier, le rendez-vous de noble compagnie
aérienne était dans les Indes : cette année,
il a été transporté dans le désert
L'AFRIQUE ftlUNOME FSMICMSë
El LE PORT El LE CHEmin DE FER BELGES
L'encombrement du port de Matadi et de
la ligne ferrée qui y aboutit et qui transporte
mensuellement plus de 60.000 tonnes, com-
mence à diminuer grâce aux mesures prises
par le Gouvernement belge. Le chemin de
fer a reçu les locomotives supplémentaires
qu'il avait demandées et les 300 wagons dont
il avait besoin sont débarqués par lots ré-
gulièrement, Les locomotives vont être chauf-
fées au mazout, pour éviter les transports de
charbon qui encombrent inutilement la ligne.
On annonce pour le 15 mars, la suppression
du régime des licences qui restreignait con-
sidérablement le trafic à Matadi, et n'agit
d'autre objet que d'éviter la continuation de
l'embouteillage. Le Commerce au Moyen-
Congo français qui souffrait beaucoup de ces
restrictions, attend avec impatience la reprise
du trafic sur le réseau helge. La transforma-
tion de la voie étroite de ce réseau (o ni. 75)
en voie de 1 m. 067, se poursuit normalement.
Quoi qu'il en soit, il importe que dans le
plus bref délai se poursuive rapidement la
construction du chemin de fer français de
Brazzaville à la mer. Tout le monde ici, dit
notre correspondant qui joint son opinion à
celle dit représentant de l' Agence française et
coloniale estime que le chemin de fer fran-
çais doit être électrique. On prévoit la faci.
124 À J] A r/14* /11U 4)44/ À A
wccr U/o o i/fp ufr<>(' v"f»» t&o wri'M'i'po JW lU",
représentant à elles seules 12.000 HP et le
tiers de la force nécessaire. On prévoit
de ce fait une grosse économie sur l'exploi-
tation et un rendement beaucoup plus consi-
dérable pour la production et Vexploitation
des richesses de l'A. E. F, qu'avec le système
vétusté prévu par M. V. Augagneur,
De la Tunisie au Tchad
Il est probable que la mission Courtol, 1
arrivée le 22 février h M. Guigni (lac
(Tchad), poursuivra son voyage jusqu'à
Fort- Lamy.
Selon toute probabilité, la mission re-
Joindra. la Tunisie par le même itinéraire
qu'à l'aller. Elle serait de retour à Tunis
vers la mi-avril.
Les rhums coloniaux
------
Em portant de 185.000 à 200.000 hectos
le contingent des rhums coloniaux admis en
franchise dans la mciropole, la loi de finances
a téparé une injustice dbnt la Réunion avait
été la victime.
Félicitons les députés coloniaux, notamment
notre ami Auguste Brunet, qui a sum avec la
plus grande assiduité les débats cta ce succès
la Réunion obtiendra dans la nouveUe ré-
partition 7.000 hectos de plus - uns oublier
les députés métropolitains, notamment Edouard
Barthe, qui ont apporté leur concours à cette
mesure. *
La proioclta mondiale du caoutchouc
---{)-o-
On estime la production mondiale du caout-
chouc de 1925 à 488.000 tonnes, en augmen-
tation de 67.000 tonnes sur 1Q24, et la con-
sommation à 510.000 tonnes. La consomma-
tion américaine figure, à elle seule, dans ces
prévisions, pour 360.000 tonnes, en augmen-
tation de 25.000 tonnes.
Les stocks mondiaux en diminution de 51.000 tonnes depuis douze
mois, le total à la fin de l'année s'élevant
à 199.000 tonnes. Cela équivaut à environ
cinq mois de consommation ; la consomma-
tion de deux mois est toujours à 110t ou en
transit, et il faut tenir compte de ce déca-
lage, si bien qu'on peut évaluer la réserve
disponible à trois mois seulement.
Bref, il semble que les cours du caoutchouc
ne sont pas appelés à baisser. Ce sera regret-
table pour les consommateurs et tirés heureux
pour les producteurs parmi lesquels Indochi-
nois et Congolais ne représentent malheurcu-
Mmcnt pas une fraction considérable.
j
Les affaires tunisiennes
Aux derniers conseils de ministre® et de
cabinet, M. Harriot, président du Conseil,
a exposé à ses collègues l'état des affaireq
extérieures. Tl a rendu compte des travaux
de la commission des affaires tunisiennes,
qui se réunit au ministère des Affaires
étrangères et dont les lecteurs des Annales
Coloniales sont quotidiennement informés.
M. MongulUot gouverneur gdnéral p. i.
de riiMine nous parle de sa colonie
f
M. Monguillot, résident supérieur au
Tonkin a quitté Paris hier. Il s'embarquera
jeudi prochain à Marseille pour regagner
Hanoï, où il exercera les fonctions de Gou-
verneur général p. i. de l'Indochine pen-
chant le congé de M. Martial Merlin, qui
doit partir pour la France au mois d'avril.
M. Monguiliot va continuer l'œuvre de
perfectionnement économique et social qu'il
a entreprise au Tonkin. C est une tâche de
longue haleine qui demandera encore des
années, mais les résultats jUéjàj obte-
nus ont contribué à maintenir le calme
dans le riche pays frontière qu'il adminis-
tre, malgré le voisinage de la Chine, où
l'anarchie règne depuis deux ans et les ten-
tatives d'insidieuse propagande des bolche-
viks, qui s'efforcent de créer dans toute
l'Asie, non pas toujours une agitation com-
muniste, mais plutôt des mouvements na-
tionalistes contre les puissances européen-
nes et l'Amérique.
Le résident supérieur au Tonkin nous a
fait au sujet des résultats de cette propa-
gande, la déclaration suivante :
11 n'y a pas au Tonlcin de. menées com-
munistes, encore moins de péril commu-
niste. Les foyers d'agitation qui existent
en Chine, tout près de nous, n'ont pas
réussi o faire sentir leur action sur la po-
pulation indigène de notre colonie.
Il y a dans certains milieux des tendan-
ces nationalistes qu'il faut essayer de, di-
riger et surtout surveiller, d'abord parce
que les sentiments qui les inspirent sont
souvent respectables et que leurs revendi-
cations sont parfois légitimes, mais surtout
parce qu'il faut éviter, comme cela s'est
produit ailleurs, que ces tendances ne de-
viennent éventuellement un point d'appui
et un moyen d'action pour les agitateurs
communistes. à
Mais, actuellement, le pays est parfaite-
ment tranquille et la masse indigène abso-
lument rebelle à toute intervention étran-
gère. Elle se montre loyaliste et confiante
envers nous et elle se rend très bien compte
des progrès de tous ordres, aussi bien ma-
tériels que sociaux, qu'elle doit à notre ac-
tion.
Parmi les réformes libérales dont nous
attendons d'intéressants résultats à ce
point de vue, je vous citerai notamment la
collaboration de-s indigènes à l'admi'ÍstT'
tion des budgets communaux.
En ce qui concerne les naturo .it ;nt'. :i
faut tout en prenant les précautions
pensables se montrer large vis-à-vin des
indigènes en accordant à tous couk '-i \1.1 en:
sont dignes et le demandent n^r/iiluelir'-
mont, la nationalité française.
, --
L')!t!)tsam!C des produits coloniaux
dans la région nantaise
-0-0
La Chambre de Commerce de Nantes vient
de publier le compte rendu de ses travaux
pendant l' année 1923. La brochure éditée
par les soins de cette Assemblée consulaire
contient des renseignements très détaillés sur
la situation commerciale et industrielle en 1923
ainsi que des documents statistiquc6 concernant
le port de Nantes et la Loire maritime.
Ces renseignements présentant le plus grand
intérêt, mais si l' on considère plus spécialement
les relations du port de Nantes et de l'industrie
régionale avec nos colonies de l'Afrique Oc-
cidentale française, il n' est pas possible de ne
pas remarquer combien les matières premières
de ces colonies - et notamment les oléagineux
sont peu utilisées par les usines de la région
nantaise.
C'est ainsi que les 67.000 tonnes d'arachi-
des importées par Nantes en 1923 proviennent
en totalité -des possessions anglaises de l'Inde
ou de la Côte Occidentale d'Afrique. Des
300.000 tonnes d'arachides exportées par notre
Colonie du Sénégal, pas une seule n' est entrée
dans le port nantais ni dans les usines de la
région. Ces dernières ont trituré 6.000 tonnes
d'arachides qui provenaient en totalité de Bom-
bay, de Coromandel ou de Nigeria.
Les 19.000 tonnes d'amandes d'e palme im-
portées par Nantes et dont 2.500 ont été uti-
lisées par les usines locales venaient en totalité
des colonies anglaises, malgré la production
très importante de nos colonies d" Afrique l
ei dentale française, qui ont exporté en i:
pilus de 60.000 tonnes de ces amandes.
L'industrie nantaise de la chocolaterie a em-
ployé en 1923, 450 tonnos dé cacao. La fabri-
cation des chocolats ordinaires à cuite a utilisé
la matière première venant d'Accra, de Bahia
et périeure ont été fabriqués avec des sortes des
provenances étrangères : 1 rinife, L.arupano,
Arriba, Para. Or, la Côte d'Ivoire. produit
actuellement plusieure milliers de tonnes de
cacao, dont la qualité est très appréciée.
Ces quelques indications montrent, unei fois
de plus, la nécessité impérieuse d' une active
propagande dans le but d'accroître les rela-
tions commcTciales entre l'industrie métropoli-
taine et nos colonies qui pourraient lui four-
niT des matières premières qu'elle demande à
l'étranger.
DEPLACEMENT RUNUSTERTEL
M. E. Daladier, qui a passé sa journée
d'hier à Avignon, est rentré ce matin à Paris,
A LA CHAMBRE
--0.0--
UN NOUVEAU DOUZIEME
.La Ghainbre a examiné dans sa séance
du matin, le texte d'un troisième douzième
provisoire qu'elle a adopté.
Parmi les articles figurant dans ce projet
de loi, citons : l'article 32 suivant : Au
ministre df18 Colonies un crédit de 62.500
francs pour l'inscription au trésor public
des pensions des personnels de son dépar-
tement restés soumis au régime des pen-
sions militaires, à liquider pendant le mois
de mars 1925 ; l'article 33 suivant : Au
ministre des Pensions un crédit de 9 mil-
lions 500.000 francs pour l'inscription au
trésor pmblic des pensions militaires de la
guerre et pensions militaires des troupes
coloniales, pensions militaires de la marine
et pensions militaires de la marine mar-
chande, à liquider dans le courant du mois
de mars 1925.
L'article 34 ouvrant au ministre des
Pensions, un crédit de 30.000.000 de francs
pour pensions militaires des troupes métro-
politaines et coloniales et des fonctionnaires
coloniaux, et pensions de la marine mili-
taire et de la marine marchande (loi du 31
mars 1919).
Lartide 48 par lequel le nombre d'ins-
pecteurs des colonies que le ministre des
Colonies est autorisé à admettre à la retrai-
te proportionnelle pendant l'année 1925,
dans les conditions prévues par l'article 44
de la loi du 11 avril 1924 portant réforme
du régime des pensions civiles et des pen-
sions militaires, est fixé à deux.
LA LOI DE FINANCES
Le douzième adopté, la Chambre a repris
la discussion de la loi de linances et elle
adopte sans discussion les articles sui-
vants :
L'article 278 invitant les fonctionnaires
des cours secondaires de la Ligue de l'En-
seignement d'Alger à faire valoir, pour la
constitution du droit à pension et à vaJider
pour la liquidation par le versement de
retenues rétroactives dans les conditions
,prévues par l'article 85 de la loi du 8 avril
1910, les services rendus, en qualité de
directrices, de 'professeurs, d'institutrices
ou de répétitrices antérieurement au 1er jan-
vier 1911.
L'article 315 ainsi libellé :
Les cadres de rinsn^clka .L'3 ':-,1'1" ! ',"
par l'article 1:1 in !., d' il d'y 'r ili t
-i(<;, ii" \:){: ,.,;.' :i:, -":;¡ .;;:_; u \\¡x :
- Q m : v -̃ ..uU' ;. U- d'i;, .«-uj'.-t'Ij-vj-f .r'"
"Vii'; i-" voii' i- .linri'Oii
l: .tï.t :!Ol'tf rivl»'.lur' i' ;r:.. : u
").J ̃' !" .-. "q I 1,"1. cr.! dL. p ; Ill" >. v
<.!̃' : y o ni'' f. iur , M ',',
, '",!',' ̃ >;u î fui 1 i.r.i >1" ["-".J. 10 grade
l,', • ! ',' ,',:;ja ('lrl;,:' c des colonies.
I C. ,- ,“i : premier concours pour l'obtention
Il' - Ljituit: u'- pmurti avoir iu:u uvani que les
inspecteurs adjoints nomvn's fi lu suite du con-
cours de .I9:?1- oient été promus inspecteurs de
::¡f1 elns=e.
L'article 31dit :
Le Minisliv des C(¡)ollil ,'-,1 ;uilorisé il Litre
exceptionnel, et pour l't', ;::IIJ ol'ba tiOll, ù faire
passer à tH l" dvlinitif au service d, l'artillerie
et lez constructions militaires (l'une colonie
le mntériol d'artillerie (nrmos portatives, pièces
de rechange et instruments \'tl'ilic.r.teur:'o pour
armes portatives, munition-, rui.-ot s d'armes,
caisses A munitions, matériel.- j our tir nVluit,
,tir tir
Instruments top.crrnphiqu«-s. ma.-Innés outils et
outillages divers) expédie à 'ilI\ de prt-t d'une
colonie d'un groupe, à un - oMonii' d'un nutre
groupe, pour les besoins des troupes.
O ik: disposition ne s'applique qu'aux prêts
c.:onC:(\Jlti nu cours de rnu:^' !:¡? et it reux
e.ff,:'I:l.:o: pendant les exercices antérieurs et qui
n'ont pu cire, réglés d--lir.tiVL-nu-r.4.
L'article ol7 précise : v ,
Les ressources des fonds !vs.»:v ̃> d'alimen-
tation constitués aux colon.es, confonnément aux
règlements sur la matière. p''uv<-n{. être cm-
ployées dans - haquR unité, jusqu'à concurrence
de trois cinquièmes, non SL-ulein -ut a des dépen-
ses relatives à l'alimentation, niais aussi à tou-
les les dépenses cffectuviNs, après approbation
du MinMre df's Colonies, dans un but d'amô-
liorulion de l'hygiène et du confort des hom-
mes.
Art. 18.
I.,- pay-jm nt de in subvention accorder» a la
compagnie char^n; de l'exploitation du cAMe
Obock-I'Orini ebt traaistôré au budget local de la
Côte Française des Somalis à compter du 18T
jan\ier l'J2b.
A compte,' île. la mêmeallouée pour l'exploitation du « àble de la (iuye-
no Ir.inciis ̃ e.^t mise i-nliiMvnieiit a ta ehargo
du cnloiiio.
Art. :no.
L'irlieie V, île la l.i 1 m ^7 l -cembre t'.fe;l por-
tant à r>i.)0 francs la somme jusqu'à laquelle la
preuve testimoniale (':"l adnii-e devant les tribu-
naux en niuli'To vie connotations relatives a.u
fait matériel du pn Hlwn! îles sommes Ci la
cliar.LV. -do n-.tat. de.- oepnrtoiii. m.-., u<.- com-
mun-s et l'aMis-v-muni.-» publies, est rendu np-
plicable au\ olonie-. île la \lurliniq>*<-.i Lie la
Ciuadeiouj'ij v t de la nésinion.
Sur l'article ;.,'o. M. Auguste Brunet
iteniando ulV nn-,diiication au texte on et;
qui concerne U s mois « luSpitat mixte » qui
pourraient donner lieu ù des erreurs d'in-
terpriMation. O! amendement est uinst
i-irnni :
<1 Le ministre des ('ohmie* est autorisé
a faiiv passer les établissements hospita-
liers du service général aux Colonies sons
l'autorité et surveillance de l'autorité locale.
Leur bud.eei ser t autonome ou .i-I,n)T,)j'é
nu budget loc il. Les différunts services
bénéficiaires participeront aux frais géné-
raux de çes élablisM monts -pr>"vp .rtionn 'lle-
nienl an iii-mbr.1 de leurs .naïades. »
M. Auguste Hi-unei eypos. que sou nr.ren-
dement te; d ;'i faire disparaître l'équixuquo
créée par le ternie u hôpitaux mixtes ».
Les hôpitaux coloniaux du service généra]
sont, en effet, déjà des établissements mix-
tes : ils reçoivent tous les malades, mili-
taires nu civils, européens ou indigènes.
Appliquer aux colonies l'organisation des
« liùiiiiaux mixtes >1 de l-'ianee obligerait <\
créer, dans chaque établissement, un dou-
ble jeu de services (salles de malades, ges*
lion, laboratoires, magasins.) ce qui ahou-
LE NUMERO : 20 CENTIME!
LUNDI SOIR, v MARS 1923.
- 01 0
Les Annales Coloniales
JOURNAL QUOTIDIEN
UM ARTKLBS PUMJÉS PAR "LU AMMMWLCMUMU BOUT LA ntOVUM
EXCLUSIVK PU JOUVM"
LuAimmtiH*nâàwmntmttmmm m Rmmm tàtJtmmtttiiÊm ImAgmtm+PmUkm
DIRECTEURS I MARCEL RUEDEL et L.-Q. THÈBAULT
Ikde" et iéihmurtw : 34, RII. du Mont-Tliabor, PARIS-1* - TAépkn* : LMTtl It-.
Un m lm.. » sois
iiamcHiTt
iil?! i7iTIhMi t } Franc* et Colonies. 80. 46 » 25 Il
nio««ri ( Étranger 120. a 9 35 10
On l'abonna DWU tons 1M Bureaux de poste et chez les principaux libraires
A LA COTE D'IVOIRE
-0-0-
Un chemin de fer Sassandra-Daloa
J'ai déjà dit ici qu'il parai-s-sait néces-
saire d'envisager sans tarder la cons-
truction d'un chemin de fer qui, partant
de Sassandra, traversera la forêt dans sa
plus grande largeur et aboutira à Daloa.
De ce point, il pourra, ultérieurement,
être prolongé sur Zuénoula et sur
Bouaké, de façon à être relié à la grande
ligne Abidjan-Soudan et, par un autre
embranchement, sur Man et Beyla où
il rejoindra te chemin de fer desservant
la Guinée.
Le chemin ae 1er qui monte au noru
de Bouaké n'est pas seulement un che-
min de fer de la Côte d'Ivoire. C'est sur-
tout le chemin de fer du Soudan et de la
Haute Voilta. Quant à, l'embranchement
prévu au dernier emprunt et qui devait
partir de Dimbokro pour aller sur Bouaf-
né et Daloa nous avons démonté quelle
hérésie ce serait que de le réaliser.
Aussi long et aussi coûteux que celui
que l'on peut construire en partant de
Sassandra, il mettrait Daloa (centre de la
produCiLÍoo des noix de colas dans la co-
lonie) à 450 kilomètres de la mer, tandis
que ce point n'en est qu'à 200 à vol d'oi-
seau, à 240 ou 250 au maximum en te-
nant compte des sinuosités que devra
suivre une voie ferrée dans une région
relativement accidentée. tëinfln, une li-
gne Sassandra-Daloa permettra ce que
n'aurait pu faire le tronçon aboutissant à
Dimbokro, de mettre en exploitation une
vaste et riche zone. de forêt, restée vier-
ge jusqu'ici, faute de moyens pratiques
d'évacuation. Bien qu'aucune prospec-
tion de cette zone forestière n'ait encore
été faite, on sait qu'clle est particulière-
ment riche en acajou dont on trouve des
peuplements presque depuis la côte jus-
• qu'au nord même dedadm. Si l'on es-
time à 15 kilomètres seulement de cha-
que côté de la voie la partie exploitable
(en réalité, on peut exploiter sur une
profondeur plus grande, en uuiisani les
petits cours d'eau que coupera le che-
min de fer), c'est 300 nouveaux chan-
tiers de 2.600 hect. qui pourront être
ouverte à l'activité des coupeurs.
Sussandra est bien d'autre part, le
point d'aboutissement normal de toute
la région qui se trouve en arrière, ainsi
que de toute la partie centrale et Nord-
Ouest de la Côte d'Ivoire. Discuter ce
fait serait nier l'évidence. Si l'on
tient compte, en outre, que les condi-
tions d'embarquement y sont plus favo-
rables qu'en aucun autre point du litto-
ral, toute hésitation doit disparaître. Là,
aù moins, quelques rochers, une baie
niritée où l'action de la barre est insi-
gnifiante. Des travaux d'amélioration se-
raient évidemment à. entreprendre, soit
nour agrandir et approfondir cette baie
et en permettre l'accès aux navires, soit
plutôt pour y construire simplement
plusieurs petits wharfs fonctionnant
comme celui de Grandi-Bass'am, à cette
différence près que les opérations au-
raient lieu en eau calme et feraient par
conséquent beaucoup plus rapides. Une
jetée, de protection contre la houle, pa-
rallèle à la côte, pourrait d'autre part
être construite par la suite, si reconnue
utile pour les navires mouillés au large.
La première chose à. faire, et 'à. faire tout
de suite, .serait de démolir la jetée en
pierres sèches qui port de la plage et sert
actuellement de wharf. Cette jetée con-
trarie les fimiranLs et a nrovoicfué. depuis
- - - - - - - - - - - - -- - - - - - -- 1.- - - -.. -- -.., -- -. - -
quelle est construite, un ensablement
inquiétant de la baie. 'Des wharfs sur pi-
Mtis ne présenteraient pas cet inconvé-
nient.
Chemin de fer et aménagement du
port de Sassand.ra pourront bien coûter
de 70 à 80 mil-lions. Avec les 80 ou 100
millions qui sont nécessaires pour le
port de 1a. région lagunn.ire. à Bassam ou
AJbddjan-Vridi et probablement 200 mil-
lions encore pour achever le réseau fer-
ré S ou dan-Haute-Vol ta, ceila fait un en-
* semble fort important et qui dépasse
peut-être la capacité financière actuelle
du Budget général de l'Afrique Occi-
dentale française, à qui revient l'hon-
neur et la charge de supporter ces dé-
penses de grande envergure. Mais, tout
d'abord, il s'agit de travaux à échelon-
ner sur une quinzaine d'années au
moins ; ensuite, si l'on objeote que la
Côte d'Ivoire n'est pas la seule des co-
lonies de l'A. 0. P. qui .roola.me un dé-
veloppement de son outillage ooonolmi-
que et que le Gouvernement Général
doit satisfaire en même temps toutes
les colonies du groupe, on doit bien
considérer que c'est elle, du moins, qui
offre les plus grondes possibilités tant
immédiates que' d'avenir. La voie -- ferrée
dont on poursuit le prolongement vers
le Nord intéresse davantage, nous
F avons dit, le Soudan et la Haute-Vol ta
que la Côte d'Ivoire. Il ne s'agit donc,
pour cette dernière colonie que de 160
ou 180 minions Or, avant que les tra-
vaux soient achevés, les plus-values de
recettes douanières résultant de l'aug-
mentation du trafic commercial de la
tfôbe d'Ivoire ne seront pas loin d'avoir
couvert les capitaux engtass.
Pierre Vaîude,
Député du Cher.
Les hôpitaux coloniaux
-0'0-
Tandis que, samedi
matin, se déroulait à une
vitesse insolite le film ré-
barbatif de la loi de fi-
nances, un petit article
320 est venu brusquement
réveiller l'attention des
« coloniaux » :
a Article 320". - Le
ministre des Colonies est autorisé à transfor-
mer les hôpitaux coloniaux en hôpitaux ci-
vils ou en hôpitaux mixtes. Ces établisse-
ments passeront sous l'autorité et la surveil-
lance de l'autorité locale; leur budget sera
autonome ou incorporé au budget local. »
Enfint voilà de la bonne décentrali-
satioll murmura l'un de mes voisins. Et un
autre ajouta: « Mais comment le ministère
des Colonies conseni-il à se dessaisir de ses
hôpitaux? 9
Déjà mis en défiance, je me suis permis
de demander quelques explications à l'ho-
norable rapporteur général:
- Si je comprends bien voire article, ai-te
dit en substance à M. Viollette, le but qu tl
se propose serait de poursuivre la transfo,---
motion des hôpitaux militaires, dont la
charge incombe actuellement au budget de
l'Etat, en hôpitaux civils ou mixtes suppor.
tés par les budgets locaux?
- Parfaitementl m'a répondu M. Viol-
lette.
Le tout est de s'entendret
Ainsi, par un simple artifice de la loi
de finances, les établissements hospitaliers
du service général allaient se trouver trans-
férés - comme VEcole coloniale, comme
VAgence générale des Colonies, comme VIns-
titut national d'agronomie coloniale, comme
VInspection des Colonies - aux budgets lo-
cauxl
Il 1" - ., 9' - -. -'
mats aalls quelle mesure, tnststat-jc,
l'Etat participera-t-il aux frais de ces établis.
sementsf
- Conformément à la règle, au droit com-
mun, par le remboursement des journées
d'hôpital de ses malades. Vous le voyez bien,
rien n'est changé.
Il n'y avait rien de changé, en effet, à
la seule différence que c'était exactement
t'inverse de la situation actuelle.
Les ItèMtaux coloniaux sont déjà des hô-
pitaux mixtes, recevant à la fois militaires
ct civils, européens et indigènes. Mais jus-
qu'ici c'est le budget de VEtat qui assumait
les frais généraux afférents au fonctionne-
ment de ces établissements, les budgets lo-
caux n'intervcllant que pour le remhourse-
ment des journées de certaines tatégories de
malades. L'article 320 incorpore toutes les
dépenses d'entretien, d'alimentation, etc.,
au budget local, l'Etat n'intervenant plus
que pour le remboursement des journées de
ses propres malades.
r '-
au risque ae comnsicr t honorable m.
Viollette et de retarder de quelques instants
l' « enchaînement » des articles, j'ai dé-
fendu, d'accord avec notre ami Arclrimbaud,
un amendement aux termes duquel le minis-
tre se voyait « autorisé à faire passer les
établissements hospitaliers du service géné-
ral aux colonies sous l'autorité et la surveil-
lance de l'autorité locale, J'Etat et la Colo-
nie participant aux frais généraux de ces
établissements au prorata du chiffre de leurs
malades ».
Le rapporteur général a bien voulu, après
une légère escarmouche, me déclarer que la
Comimssion des Finances qui avait repoussé
mon amendement, acceptait le principe de
cette répartition des frais généraux sur les
bases indiquées et j'ai pris acte de sa réponse
formelle: « C'est entendul o.
Ce qui est donc acquis, c'est que l'hôpital
colonial, placé dans les attributions et, en
tout cas, sous le contrôle dé l'autorité locale,
est administré à frais communs par l'Etat
et la colonie. Il peut y avoir intérêt, dans
telle colonie, à ce que la direction soit civile,
dans telle autre, à ce que la gestion reste
confiée au service général, mais, dans l'une
ou l'autre hypothèse, VEtat devra concourir
pour sa part, et au prorata du chiffre de
ses malades, aux dépenses de l'établisse-
ment,
Auguste Brunet
Député de la Réunion.
P. S. - En ce qui concerne l'inspection
des colonies, M. Daladier avait bien voulu
me déclarer, lors de mon intervention dans
la séance du 24 décembre derttier, qu'il
était d'accord avec la représentation colo-
niale pour répartir par moitié les dépenses
cCentretien de ce corps entre VEtat et les
colonies. Au cours de la discussion de la loi
de Finances et à l'occasion de l'article 195,
mon collègue Angoulvant a fait consacrer
définitivement et très heureusement notre
thèse.
La admission go M. Touzet est accouge
-– 04>-
M. Edouard Daladier a saisi le dernier
Conseil des ministres de la demande for-
mulée par M. André Touret, gouverneur du
Tchad qui ne voulait pas rejoindre son
poste.
M. A. Touzet a donné la démission de
son grade de gouverneur. Elle a été accep-
tée. M. Touzet entre définitivement dans les
affaires.
L'aviation coloniale
et «
Paris-Dakar et retour
On était sans nouvelle des aviateurs Le-
maUre et Arrachard, donc inquiet. Toute
crainte cet dissipée.
Voici les nouvelles reçues par dépêche.
Le sous-secrétaire d'Etat de l'aéronauti-
que a reçu hier le télégramme suivant :
El Goléa, 26 lévrier. - Sommes arrivés
capitaines aviateurs Arrachard, et Lemat-
tre sont arrivés à Et Goléa aujourd'hui à
19 heures en bonne santé.
Parti de Tomboudou le 20 février à 10
hewes 15, ils avaient volé jusqu'à épuise-
ment d'essence à la vitesse horaire de 200
kilomètres et ils avaient atterri le même
jour, à 18 heures, près d'Ain-Mezzer, à 145
kilomètres sud-ouest d'Et Goléa. Leur ap-
pareil était indemne.
Aidés des indigènes du pays, qui mirent
à leur disposition des méhara les deux
aviateurs mirent cinq jours pour franchir
la distance d'Aïn-Mezzer à Et Goléa,
Au lieu de suivre l'itinéraire normal
Ouallen-Ad-rar-Dent-Abbès-Colomb -Béchar,
les aviateurs avaient dérivé vers l'est.
D'autre partT M. Louis" Renault a reçu te
télégramme suivant :
El Goléa, 26 février. - Sommes arrivés
ici à 19 heurcs. Avons été obligés atterrir,
le 20 féviier, à 18 heures, à Atn-Meuew,
par suite de manque d'essence ; appareil
indemne.
LEMAITRE, ARRACHARD.
Il est plus que probable que les aviateurs
ont suivi La i-oute. Tessalit-Ouallcn, mais
que, vers ce point d'eau, où la mission
Thieffry, arrivée le 10 lévrier ne les vit
poini, ils se sont égarés et ils ont filé droit
vers le nord à la recherche d'une ville ou
d'un bordj.
Il ressort de ce vol un fait : pour la pre-
mière fois, Arrachard et Lemaitre ont fran-
chi le Taneisrarouît soudanais et saharien
sans escale et relié, dans une même jour-
née, le Niger à l'Algérie en huit heures do
vol. - , ,
El Goléa se trouve sur le chemin ae la
piste de Adrar à Ouargla, à 300 kilomè-
très sud-cet de Ouargla, terminus de la
voie ferrée du Sud-Algérien.
La distance do Tombouctou à El Goléa.
franchie par les aviateurs en près de huit
heures, est de 1.600 kilomètres. « Il est évi-
dent qu'Arrachard et Lemaitre volant à la
moyenne horaire de 200 kilomètres, se
sont égarés, sont passés très à l'est
d'Adrar, qui était leur terminus, et ont
volé jusqiVau montent où l'essence étant à
peu près épuJséc. ils ont vu le fcordj de Aïn
lezzer et se sont posés près de lui.
ORAN-PARIS EN UNE SEULE ESCALE ?
Oran, 28 février. En prévision du re-
tour par Oran dos aviateurs ArracQiart et
Lcmattrc, la maison Renault avait envoyé
un mécanicien se mettre à leur disposition
le cas édiéant, ppur la revision de leur
moteur.
i » -- - - AI-. - --- - X JA l'
Arracnari et. LCman.re nytuu uu, JUUHi
d'essence, laisser leur avion h AYn-Mezzcr
et gagner seuils El-Golea, ce mécanicien part
c-e soir pour Alger, d'où, dès demain matin,
il partira pour EI-Golea et A'in-Me.z?'.er avec
deux autos à six roues Renault, transpor-
tant 1.500 litres d'essence et 250 litres d'hui-
le de ricin. Dès l'arrivée à destination, l'ap-
pareil sera approvisionné en huiilc et en es-
sence.
Arrachart et Lemaitre reprendront leur
envol d'Aïn-Mezzer et, vraisemblablement,
rejoindront Colomb-Béchar par ta vallée de
la Saoura. Ils viendront ensuite à. Oran et
il faut espérer qu'ils tenteront alors, pour
terminer leur splendide voyage, d'établir le
record Oran-Paris sons escale.
Arrachart et Lemaltre, qui s'étaient ap-
propriés le record de la distance en effec-
tuant sans escale le trajet Paris-Vi llarCisne-
ros par Madrid, soit 3.600 kilomètres, et
qui, de Tombouctou à Aln-Mezzer, ont effec-
tué un bond de 2.000 kilométrée, réalise-
raient encore une remarquable performan-
ce en volant d'Oran à Parils sans arrêt dans
la journée.
LES RECHERCHES DES AVIONS
DE SECOURS
Les avions du 2° groupe de Colomb-Bé-
char, qui font partie des escadrilles de J'A.
u. jf. dirigées par le colonel TUlasne,
étaient partis le 25 février pour joindre
Adrar, IL environ 1.200 kilomètres nord-
ouest de Tombouctou.
Le but de ce voyage était la recherche
éventuelle des aviateurs Lemaitre et Arra-
chart.
Le dernier radio-télégramme d'Arrachart
et de Lemaitre émanait de Tombouctou et
datait, on s'en souvient, de deux jours au-
paravant. Il était ainsi conçu : « Vérifions
tout à fond avant traversée désert. Espé-
rons partir demain pour Adrar. » Depuis,
on n'avait plus rien su du raid entrepris par
les deux héros de l'air.
Une fois parvenus à Adrar, les avions de
Colomb-Béchar avaient mission de gagner
Ouallen, à 50U kilomètres au sud, d'où ils
devaient effectuer des reconnaissances dans
un rayon de 300 kilomètres.
Le raid belge
Le télégramme suivant vient de (parvenir
de Niamey, 25 février (via Dakar) à Bruxel-
les le 27 lévrier :
« Bien arrivés à Niamey, Saluons colo-
nel Vuillemin et capitaine Dagneaux en
bonne voie de guérison.
» Signé : Thierry."
Un télégramme de Niamey, daté du 27 t
7 heures, via Dakar, arrivé à Bruxelles
avant-hier soir, dit :
«y Retenu à Niamey difficultés graissage
àvme chaleur et absence huile convenable ;
primons dispositions. Vous inquiétez pas.
Thieffry. »
Du Portugal à la Guinée portugaise
Les aviateurs portugais, capitaine Pin-
heiro Correia et lieutenant Sergio da. Silva,
vont tenter le raid Lisbonne-Guinée, sur un
appareil français muni d'un moteur fran-
çais. Le départ sera pris dans les premiers
jours de mars. La distance a parcourir est
de 4.0CO kilomètres, se répartiss« £ mt ainsi :
Alvcrca-Gasablancn, 800 kil. ; Agadir 470
kilom. ; cap Juby, 500 kil. ; Villa Clisneros,
610 kil. : Port-Eticnnc, 380 kit.; Saint-Louis,
610 kil. ; Port-Etienne,
600 kil. ; Dakar, 200 lui. ; Bolama, 500 kil.
La consommation du Brégud-RcmlllH 300
ch. sera de 100 Vitres- a l'heure et l'appa-
reil pourra emporter 700 litres. Sa vitesse
est de 170 kilomètres a l'heure, L'on der-
nier, le rendez-vous de noble compagnie
aérienne était dans les Indes : cette année,
il a été transporté dans le désert
L'AFRIQUE ftlUNOME FSMICMSë
El LE PORT El LE CHEmin DE FER BELGES
L'encombrement du port de Matadi et de
la ligne ferrée qui y aboutit et qui transporte
mensuellement plus de 60.000 tonnes, com-
mence à diminuer grâce aux mesures prises
par le Gouvernement belge. Le chemin de
fer a reçu les locomotives supplémentaires
qu'il avait demandées et les 300 wagons dont
il avait besoin sont débarqués par lots ré-
gulièrement, Les locomotives vont être chauf-
fées au mazout, pour éviter les transports de
charbon qui encombrent inutilement la ligne.
On annonce pour le 15 mars, la suppression
du régime des licences qui restreignait con-
sidérablement le trafic à Matadi, et n'agit
d'autre objet que d'éviter la continuation de
l'embouteillage. Le Commerce au Moyen-
Congo français qui souffrait beaucoup de ces
restrictions, attend avec impatience la reprise
du trafic sur le réseau helge. La transforma-
tion de la voie étroite de ce réseau (o ni. 75)
en voie de 1 m. 067, se poursuit normalement.
Quoi qu'il en soit, il importe que dans le
plus bref délai se poursuive rapidement la
construction du chemin de fer français de
Brazzaville à la mer. Tout le monde ici, dit
notre correspondant qui joint son opinion à
celle dit représentant de l' Agence française et
coloniale estime que le chemin de fer fran-
çais doit être électrique. On prévoit la faci.
124 À J] A r/14* /11U 4)44/ À A
wccr U/o o i/fp ufr<>(' v"f»» t&o wri'M'i'po JW lU",
représentant à elles seules 12.000 HP et le
tiers de la force nécessaire. On prévoit
de ce fait une grosse économie sur l'exploi-
tation et un rendement beaucoup plus consi-
dérable pour la production et Vexploitation
des richesses de l'A. E. F, qu'avec le système
vétusté prévu par M. V. Augagneur,
De la Tunisie au Tchad
Il est probable que la mission Courtol, 1
arrivée le 22 février h M. Guigni (lac
(Tchad), poursuivra son voyage jusqu'à
Fort- Lamy.
Selon toute probabilité, la mission re-
Joindra. la Tunisie par le même itinéraire
qu'à l'aller. Elle serait de retour à Tunis
vers la mi-avril.
Les rhums coloniaux
--
Em portant de 185.000 à 200.000 hectos
le contingent des rhums coloniaux admis en
franchise dans la mciropole, la loi de finances
a téparé une injustice dbnt la Réunion avait
été la victime.
Félicitons les députés coloniaux, notamment
notre ami Auguste Brunet, qui a sum avec la
plus grande assiduité les débats cta ce succès
la Réunion obtiendra dans la nouveUe ré-
partition 7.000 hectos de plus - uns oublier
les députés métropolitains, notamment Edouard
Barthe, qui ont apporté leur concours à cette
mesure. *
La proioclta mondiale du caoutchouc
---{)-o-
On estime la production mondiale du caout-
chouc de 1925 à 488.000 tonnes, en augmen-
tation de 67.000 tonnes sur 1Q24, et la con-
sommation à 510.000 tonnes. La consomma-
tion américaine figure, à elle seule, dans ces
prévisions, pour 360.000 tonnes, en augmen-
tation de 25.000 tonnes.
Les stocks mondiaux
mois, le total à la fin de l'année s'élevant
à 199.000 tonnes. Cela équivaut à environ
cinq mois de consommation ; la consomma-
tion de deux mois est toujours à 110t ou en
transit, et il faut tenir compte de ce déca-
lage, si bien qu'on peut évaluer la réserve
disponible à trois mois seulement.
Bref, il semble que les cours du caoutchouc
ne sont pas appelés à baisser. Ce sera regret-
table pour les consommateurs et tirés heureux
pour les producteurs parmi lesquels Indochi-
nois et Congolais ne représentent malheurcu-
Mmcnt pas une fraction considérable.
j
Les affaires tunisiennes
Aux derniers conseils de ministre® et de
cabinet, M. Harriot, président du Conseil,
a exposé à ses collègues l'état des affaireq
extérieures. Tl a rendu compte des travaux
de la commission des affaires tunisiennes,
qui se réunit au ministère des Affaires
étrangères et dont les lecteurs des Annales
Coloniales sont quotidiennement informés.
M. MongulUot gouverneur gdnéral p. i.
de riiMine nous parle de sa colonie
f
M. Monguillot, résident supérieur au
Tonkin a quitté Paris hier. Il s'embarquera
jeudi prochain à Marseille pour regagner
Hanoï, où il exercera les fonctions de Gou-
verneur général p. i. de l'Indochine pen-
chant le congé de M. Martial Merlin, qui
doit partir pour la France au mois d'avril.
M. Monguiliot va continuer l'œuvre de
perfectionnement économique et social qu'il
a entreprise au Tonkin. C est une tâche de
longue haleine qui demandera encore des
années, mais les résultats jUéjàj obte-
nus ont contribué à maintenir le calme
dans le riche pays frontière qu'il adminis-
tre, malgré le voisinage de la Chine, où
l'anarchie règne depuis deux ans et les ten-
tatives d'insidieuse propagande des bolche-
viks, qui s'efforcent de créer dans toute
l'Asie, non pas toujours une agitation com-
muniste, mais plutôt des mouvements na-
tionalistes contre les puissances européen-
nes et l'Amérique.
Le résident supérieur au Tonkin nous a
fait au sujet des résultats de cette propa-
gande, la déclaration suivante :
11 n'y a pas au Tonlcin de. menées com-
munistes, encore moins de péril commu-
niste. Les foyers d'agitation qui existent
en Chine, tout près de nous, n'ont pas
réussi o faire sentir leur action sur la po-
pulation indigène de notre colonie.
Il y a dans certains milieux des tendan-
ces nationalistes qu'il faut essayer de, di-
riger et surtout surveiller, d'abord parce
que les sentiments qui les inspirent sont
souvent respectables et que leurs revendi-
cations sont parfois légitimes, mais surtout
parce qu'il faut éviter, comme cela s'est
produit ailleurs, que ces tendances ne de-
viennent éventuellement un point d'appui
et un moyen d'action pour les agitateurs
communistes. à
Mais, actuellement, le pays est parfaite-
ment tranquille et la masse indigène abso-
lument rebelle à toute intervention étran-
gère. Elle se montre loyaliste et confiante
envers nous et elle se rend très bien compte
des progrès de tous ordres, aussi bien ma-
tériels que sociaux, qu'elle doit à notre ac-
tion.
Parmi les réformes libérales dont nous
attendons d'intéressants résultats à ce
point de vue, je vous citerai notamment la
collaboration de-s indigènes à l'admi'ÍstT'
tion des budgets communaux.
En ce qui concerne les naturo .it ;nt'. :i
faut tout en prenant les précautions
pensables se montrer large vis-à-vin des
indigènes en accordant à tous couk '-i \1.1 en:
sont dignes et le demandent n^r/iiluelir'-
mont, la nationalité française.
, --
L')!t!)tsam!C des produits coloniaux
dans la région nantaise
-0-0
La Chambre de Commerce de Nantes vient
de publier le compte rendu de ses travaux
pendant l' année 1923. La brochure éditée
par les soins de cette Assemblée consulaire
contient des renseignements très détaillés sur
la situation commerciale et industrielle en 1923
ainsi que des documents statistiquc6 concernant
le port de Nantes et la Loire maritime.
Ces renseignements présentant le plus grand
intérêt, mais si l' on considère plus spécialement
les relations du port de Nantes et de l'industrie
régionale avec nos colonies de l'Afrique Oc-
cidentale française, il n' est pas possible de ne
pas remarquer combien les matières premières
de ces colonies - et notamment les oléagineux
sont peu utilisées par les usines de la région
nantaise.
C'est ainsi que les 67.000 tonnes d'arachi-
des importées par Nantes en 1923 proviennent
en totalité -des possessions anglaises de l'Inde
ou de la Côte Occidentale d'Afrique. Des
300.000 tonnes d'arachides exportées par notre
Colonie du Sénégal, pas une seule n' est entrée
dans le port nantais ni dans les usines de la
région. Ces dernières ont trituré 6.000 tonnes
d'arachides qui provenaient en totalité de Bom-
bay, de Coromandel ou de Nigeria.
Les 19.000 tonnes d'amandes d'e palme im-
portées par Nantes et dont 2.500 ont été uti-
lisées par les usines locales venaient en totalité
des colonies anglaises, malgré la production
très importante de nos colonies d" Afrique l
ei dentale française, qui ont exporté en i:
pilus de 60.000 tonnes de ces amandes.
L'industrie nantaise de la chocolaterie a em-
ployé en 1923, 450 tonnos dé cacao. La fabri-
cation des chocolats ordinaires à cuite a utilisé
la matière première venant d'Accra, de Bahia
et
provenances étrangères : 1 rinife, L.arupano,
Arriba, Para. Or, la Côte d'Ivoire. produit
actuellement plusieure milliers de tonnes de
cacao, dont la qualité est très appréciée.
Ces quelques indications montrent, unei fois
de plus, la nécessité impérieuse d' une active
propagande dans le but d'accroître les rela-
tions commcTciales entre l'industrie métropoli-
taine et nos colonies qui pourraient lui four-
niT des matières premières qu'elle demande à
l'étranger.
DEPLACEMENT RUNUSTERTEL
M. E. Daladier, qui a passé sa journée
d'hier à Avignon, est rentré ce matin à Paris,
A LA CHAMBRE
--0.0--
UN NOUVEAU DOUZIEME
.La Ghainbre a examiné dans sa séance
du matin, le texte d'un troisième douzième
provisoire qu'elle a adopté.
Parmi les articles figurant dans ce projet
de loi, citons : l'article 32 suivant : Au
ministre df18 Colonies un crédit de 62.500
francs pour l'inscription au trésor public
des pensions des personnels de son dépar-
tement restés soumis au régime des pen-
sions militaires, à liquider pendant le mois
de mars 1925 ; l'article 33 suivant : Au
ministre des Pensions un crédit de 9 mil-
lions 500.000 francs pour l'inscription au
trésor pmblic des pensions militaires de la
guerre et pensions militaires des troupes
coloniales, pensions militaires de la marine
et pensions militaires de la marine mar-
chande, à liquider dans le courant du mois
de mars 1925.
L'article 34 ouvrant au ministre des
Pensions, un crédit de 30.000.000 de francs
pour pensions militaires des troupes métro-
politaines et coloniales et des fonctionnaires
coloniaux, et pensions de la marine mili-
taire et de la marine marchande (loi du 31
mars 1919).
Lartide 48 par lequel le nombre d'ins-
pecteurs des colonies que le ministre des
Colonies est autorisé à admettre à la retrai-
te proportionnelle pendant l'année 1925,
dans les conditions prévues par l'article 44
de la loi du 11 avril 1924 portant réforme
du régime des pensions civiles et des pen-
sions militaires, est fixé à deux.
LA LOI DE FINANCES
Le douzième adopté, la Chambre a repris
la discussion de la loi de linances et elle
adopte sans discussion les articles sui-
vants :
L'article 278 invitant les fonctionnaires
des cours secondaires de la Ligue de l'En-
seignement d'Alger à faire valoir, pour la
constitution du droit à pension et à vaJider
pour la liquidation par le versement de
retenues rétroactives dans les conditions
,prévues par l'article 85 de la loi du 8 avril
1910, les services rendus, en qualité de
directrices, de 'professeurs, d'institutrices
ou de répétitrices antérieurement au 1er jan-
vier 1911.
L'article 315 ainsi libellé :
Les cadres de rinsn^clka .L'3 ':-,1'1" ! ',"
par l'article 1:1 in !., d' il d'y 'r ili t
-i(<;, ii" \:){: ,.,;.' :i:, -":;¡ .;;:_; u \\¡x :
- Q m : v -̃ ..uU' ;. U- d'i;, .«-uj'.-t'Ij-vj-f .r'"
"Vii'; i-" voii' i- .linri'Oii
l: .tï.t :!Ol'tf rivl»'.lur' i' ;r:.. : u
").J ̃' !" .-. "q I 1,"1. cr.! dL. p ; Ill" >. v
<.!̃' : y o ni'' f. iur , M ',',
, '",!',' ̃ >;u î fui 1 i.r.i >1" ["-".J. 10 grade
l,', • ! ',' ,',:;ja ('lrl;,:' c des colonies.
I C. ,- ,“i : premier concours pour l'obtention
Il' - Ljituit: u'- pmurti avoir iu:u uvani que les
inspecteurs adjoints nomvn's fi lu suite du con-
cours de .I9:?1- oient été promus inspecteurs de
::¡f1 elns=e.
L'article 31dit :
Le Minisliv des C(¡)ollil ,'-,1 ;uilorisé il Litre
exceptionnel, et pour l't', ;::IIJ ol'ba tiOll, ù faire
passer à tH l" dvlinitif au service d, l'artillerie
et lez constructions militaires (l'une colonie
le mntériol d'artillerie (nrmos portatives, pièces
de rechange et instruments \'tl'ilic.r.teur:'o pour
armes portatives, munition-, rui.-ot s d'armes,
caisses A munitions, matériel.- j our tir nVluit,
,tir tir
Instruments top.crrnphiqu«-s. ma.-Innés outils et
outillages divers) expédie à 'ilI\ de prt-t d'une
colonie d'un groupe, à un - oMonii' d'un nutre
groupe, pour les besoins des troupes.
O ik: disposition ne s'applique qu'aux prêts
c.:onC:(\Jlti nu cours de rnu:^' !:¡? et it reux
e.ff,:'I:l.:o: pendant les exercices antérieurs et qui
n'ont pu cire, réglés d--lir.tiVL-nu-r.4.
L'article ol7 précise : v ,
Les ressources des fonds !vs.»:v ̃> d'alimen-
tation constitués aux colon.es, confonnément aux
règlements sur la matière. p''uv<-n{. être cm-
ployées dans - haquR unité, jusqu'à concurrence
de trois cinquièmes, non SL-ulein -ut a des dépen-
ses relatives à l'alimentation, niais aussi à tou-
les les dépenses cffectuviNs, après approbation
du MinMre df's Colonies, dans un but d'amô-
liorulion de l'hygiène et du confort des hom-
mes.
Art. 18.
I.,- pay-jm nt de in subvention accorder» a la
compagnie char^n; de l'exploitation du cAMe
Obock-I'Orini ebt traaistôré au budget local de la
Côte Française des Somalis à compter du 18T
jan\ier l'J2b.
A compte,' île. la même
no Ir.inciis ̃ e.^t mise i-nliiMvnieiit a ta ehargo
du cnloiiio.
Art. :no.
L'irlieie V, île la l.i 1 m ^7 l -cembre t'.fe;l por-
tant à r>i.)0 francs la somme jusqu'à laquelle la
preuve testimoniale (':"l adnii-e devant les tribu-
naux en niuli'To vie connotations relatives a.u
fait matériel du pn Hlwn! îles sommes Ci la
cliar.LV. -do n-.tat. de.- oepnrtoiii. m.-., u<.- com-
mun-s et l'aMis-v-muni.-» publies, est rendu np-
plicable au\ olonie-. île la \lurliniq>*<-.i Lie la
Ciuadeiouj'ij v t de la nésinion.
Sur l'article ;.,'o. M. Auguste Brunet
iteniando ulV nn-,diiication au texte on et;
qui concerne U s mois « luSpitat mixte » qui
pourraient donner lieu ù des erreurs d'in-
terpriMation. O! amendement est uinst
i-irnni :
<1 Le ministre des ('ohmie* est autorisé
a faiiv passer les établissements hospita-
liers du service général aux Colonies sons
l'autorité et surveillance de l'autorité locale.
Leur bud.eei ser t autonome ou .i-I,n)T,)j'é
nu budget loc il. Les différunts services
bénéficiaires participeront aux frais géné-
raux de çes élablisM monts -pr>"vp .rtionn 'lle-
nienl an iii-mbr.1 de leurs .naïades. »
M. Auguste Hi-unei eypos. que sou nr.ren-
dement te; d ;'i faire disparaître l'équixuquo
créée par le ternie u hôpitaux mixtes ».
Les hôpitaux coloniaux du service généra]
sont, en effet, déjà des établissements mix-
tes : ils reçoivent tous les malades, mili-
taires nu civils, européens ou indigènes.
Appliquer aux colonies l'organisation des
« liùiiiiaux mixtes >1 de l-'ianee obligerait <\
créer, dans chaque établissement, un dou-
ble jeu de services (salles de malades, ges*
lion, laboratoires, magasins.) ce qui ahou-
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